Prématurité, hyperréactivité bronchique et asthme

Prématurité, hyperréactivité bronchique et asthme

REVUE FRANCHISE D'ALLERGOLOGIE El" D'IMMUNOLOGIE CUNIQUE Pr6maturite, hyperr6activite bronchique et asthme P.H. JARREAU *, S. PARAT **, G. MORIETTE *...

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REVUE FRANCHISE D'ALLERGOLOGIE El" D'IMMUNOLOGIE CUNIQUE

Pr6maturite, hyperr6activite bronchique et asthme P.H. JARREAU *, S. PARAT **, G. MORIETTE *

R~SUM~

SUMMARY

La pr6maturit6 et la ventilation m6canique en p6riode n6onatale sont parfois rendues responsables de l'apparition ult6rieure d'un asthme. E n r6alit6, l'analyse de la litt6rature sur ce sujet apparait contradictoire du fait de probl6mes m6thodologiques qui conduisent ~ constituer des groupes inhomogenes de pr6matur6s d o n t les situations initiales ne sont pas comparables. I1 semble n 6 a n m o i n s que la pr6maturit6 soit p a r elle-m6me u n facteur de risque d'hyperr6activit6 b r o n c h i q u e ult6rieure lots des tests de provocation. Le r61e de la ventilation m 6 c a n i q u e dans cette hyperr6activit6 est discut6 (en dehors de l'6volution vers une dysplasie broncho-pulmonaire). Cette hyperr6activit6 n'est pas s y n o n y m e d ' a s t h m e d o n t le risque de survenue est/~ peine sup6rieur ~ celui de la population g6ndrale. Le r61e d'ant6c6dents familiaux d ' a s t h m e dans la survenue de pathologies respiratoires n6onatales ou dans leur 6volution a 6t6 soulev6 mais est encore tr6s incertain.

Prematurity, bronchial hyperreactivity and asthma. -

Actuellement en France, un enfant sur 100 environ natt avant 33 semaines. La prise en charge de ces grands pr6matur6s permet g un grand nombre de survivre, mais leur devenir respiratoire n'est pas sans poser de probl~mes. L'existence d'une hyperr6activit6 b r o n c h i q u e (HRB) est l'une des s6quelles respiratoires possibles dont l'6valuation demeure cependant impr6cise. Plusieurs facteurs susceptibles d'induire des s6quelles respiratoires * Service de M6decine n6onatale de Port-Royal, CHU Cochin-PortRoyal, Paris. ** Maternit6, H6pital Boucicaut, Pads. Tir6s h part : Dr P.H. Jarreau, Service de M6decine n6onatale de PortRoyal, CHU Cochin-Port-Royal, 123, boulevard de Port-Royal, 75674 PARIS CEDEX 14. Communication pr6sent6e/l la 21 ° Journ6e Parisienne d'ImmunoAllergologie Infantile, 13 novembre 1993.

Prematnrity a n d mechanical ventilation during the neonatal p e r i o d are s o m e t i m e s held responsible for the s u b s e q u e n t onset of asthma. In actual fact, analysis of the literature devoted to the problem appears contradictory because of methodological p r o b l e m s leading to the creation of n o n - h o m o g e neous groups of p r e m a t u r e infants whose initial situations are not comparable. It nevertheless Seems t h a t p r e m a t u r i t y in itself is a risk factor regarding subsequent bronchial hyperreactivity in challenge tests. The role of mechanical ventilation concerning this hyperreactivity is discussed (excluding possible progression to b r o n c h o p u l m o n a r y dysplasia). This hyperreactivity is not synonymous with asthma, the risk of onset of which is scarcely greater t h a n in the population as a whole. The possible role of a family history of a s t h m a in the onset of neonatal respiratory disorders or in their course h a s been raised b u t remains very uncertain.

sont en effet inclus dans le terme de pr6maturit6 (d6tresse respiratoire, traitements par la ventilation rn6canique et l'oxyg~ne, 6volution vers la dysplasie bronchopulmonaire (DBP) etc.). Beaucoup d'6tudes portent seulement sur certains de ces facteurs, ce qui explique des rdsultats souvent contradictoires en apparence. Cette br6ve revue de la litt6rature ne p o u r r a donc apporter de r6ponse d6finitive ~ la question : , la pr6maturit6 est-elle un facteur de risque d'hyperr6activit6 b r o n c h i q u e ult6rieure ou d'asthrne ? ~,. Tout au plus pourra-t-elle en sugg6rer quelques-unes. JARREAU P.H., PARAT S., MORIETTE G. - Pr6maturit6, hyperr6activite broncNque et asthme. Rev. fr. Allergol., 1994, 34 (2), 131-134.

© Expansion Scientifique Franfaise, 1994

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* P.H. JARREAU, S. PARAT, G. MOR1ETTE/

PROBLIb,MES MI~THODOLOGIQUES Le premier probl6me est celui de la classification des pr6matur6s. Le terme de pr6maturit6 regroupe des situations tr6s diverses variant pour un m6me fige gestationnel du pr6matur6 <~sain ~, sans d6tresse vitale, an pr6matur6 pr6sentant initialement une d6tresse respiratoire s6vbre qui va 6voluer vers une DBP. Cette diversit6 implique, pour l'6tude du devenir respiratoire des enfants, une classification en plusieurs sous-groupes (pas de d6tresse respiratoire, d6tresse respiratoire minime trait6e par oxyg6noth6rapie seule et brave, d6tresse respiratoire plus s6v6re avec ventilation m6canique et oxyg6noth6rapie, 6volution vers une DBP) rarement r6alis6e dans les 6tudes dont nous disposons. Le deuxi6me probl6me est celui des groupes contr61es. Ainsi, les pr6maturds ayant pr6sent6 des d6tresses respiratoires sont souvent compar6s h des s6ries d'enfants nds ~ terme, le r61e propre de l'immaturit6 pulmonaire n'6tant alors pas pris en compte. En outre, ind6pendamment de leur 6tat respiratoire initial, les anciens pr6matur6s sont le plus souvent compar6s h des populations d'enfants indemnes de route pathologie respiratoire. Or l'6volution ult6rieure des anciens pr6matur6s ventil6s, notamment leur plus grande susceptibilit6 aux infections respiratoires, peut modifier, aprSs la p6riode n6onatale, leur devenir respiratoire. Des c o m p a r a i s o n s statistiquement justes devraient ~tre r6alis6es avec des cohortes de nouveau-n6s ~ terme issus de la m~me maternit6 et suivis parall61ement. Les 6v6nements apparus apr6s la p6riode n6onatale devraient Otre pris en compte dans les analyses. Enfin, un troisi6me problOme tient fi la d6finition de l'enfant asthmatique. Faut-il consid6rer tout enfant ayant pr6sent6 des dyspn6es siffiantes c o m m e un asthmatique ? Faut-il ne tenir compte que de la r6versibilit6 de l'obstruction sous bronchodilatateurs ? Les d6finitions variant dans les diff6rentes 6tudes, faire le lien entre pr6maturit6 et asthme est une op6ration g haut risque.

gestationnel inf6rieur ~ 33 semaines, une HRB ~t la m6tacholine par rapport ~a des normes pr66tablies. Chan et coll. [6] trouvent, g l'fige de 7 ans, une hyperr6activit6 g l'histamine significativem e n t plus 61ev6e dans une p o p u l a t i o n de 122 enfants de poids de naissance inf6rieur 2 000 g compar6s fi une population de 112 enfants de poids de naissance normal. Gald6s-Sebaldt et coll. [8] observent une hyperr6activit6/a la m6tacholine chez d'anciens pr6matur6s de moins de 1 500 g explor6s entre 10 et 13 ans compar6s/~ des enfants n6s /~ terme. Dans la m~me 6tude, les anciens pr6matur6s de plus de 1 500 g ne sont pas hyperrdactifs.

Pr6matur6 sans dysplasie bronchopulmonaire

Cette HRB ne semble pas lide/t la pathologie initiale ou aux traitements en p6riode n6onatale (ventilation m6canique et oxyg6noth6rapie) chez les enfants n'ayant pas 6volu6 vers une DBP. MacLusky et coll. montrent que la positivit6 du test ~ la m6tacholine ne semble ni lide au fait d'avoir pr6sent6 une maladie des membranes hyalines, ni corr616e 5 la durde de ventilation ou l'administration de hautes concentrations d'oxyg6ne [11]. Gald6s-Sebaldt et coll. ont 6tudi6 quatre groupes dont un de nouveau-n6s pr6matur6s de plus de 1 500 g ayant pr6sent6 une maladie des m e m b r a n e s hyalines. Ce groupe ne diff6re pas significativement, p o u r la r6activit6 g la m6tacholine, du groupe contr61e de nouveau-n6s de plus de 2 500 g sans maladie des m e m b r a n e s hyalines. De la m~me mani6re, Chan et coll. dans leur cohorte de 122 nouveau-n6s pr6rnatur6s [4] ne retrouvent aucune association entre hyperrdactivit6 et th6rapeutiques n~onatales. N6anmoins, certaines 6tudes sont contradictoires. Riedel [ 18], sur une s6rie de 27 enfants ventil6s plus de cinq jours, trouve une corr61ation entre la dur6e de ventilation et le degr6 d'hyperr6activit6 g l'histamine mais l'inclusion d'anciens dysplasiques, tous hyperr6actifs, explique probablement en pattie ce r6sultat. Cet auteur retrouve par ailleurs une corr61ation nette entre le degr6 d'hyperr6activit6 et l'importance de la pr6maturit6 ou le petit poids de naissance. Tammela et coll., dans une communication courte [21] ne retrouvent pas d'HRB chez des enfants n6s h un poids inf6rieur ~ 1 750 g mais la retrouvent chez les enfants ventil6s ou ayant eu une maladie des membranes hyalines. Cependant, le manque de pr6cisions rend difficile l'interpr6tation de ces r6sultats. Au total, il semble que la pr6maturit6 et/ou le petit poids de naissance soient, par eux-m~me, des facteurs d'HRB ult6rieure.

I1 semble que la pr6maturit6 et/ou le petit poids de naissance puissent 4tre, quelle que soit la pathologie respiratoire initiale, des facteurs d'HRB ult6rieure. Ainsi, MacLusky et coll. [11] trouvent chez 48 enfants de 9 ans, n6s g u n fige

L'HRB observde chez les enfants de petit poids de naissance pourrait 6tre la cons6quence d'une ~
HYPERREACTIVITi~, BRONCHIQUE ET PRI~MATURITi~.

Rev. fr. Allergol., 1994, 34, 2.

/PREMATURITE, HYPERR~ACT1VITE BRONCHIQUE ET ASTHME '~

l'histamine. Ils montrent en outre que I'HRB ne semble pas due g une inflammation bronchique de base puisqu'elle ne r6gresse pas sous corticoides inhal6s [7]. La diminution des d6bits expiratoires maximaux chez les enfants pr6matur6s ou de faible poids de naissance est retrouv6e par plusieurs 6quipes [8, 12, 21, 22]. L'obstruction b r o n c h i q u e serait pr6sente trhs t a r d i v e m e n t puisque Barker et coll. [1] ont retrouv6 une corr61ation significative entre la d i m i n u t i o n du VEMS et le petit poids de naissance chez des patients n6s entre 1911 et 1930. Ces constatations sont h r a p p r o c h e r de celles de Martinez et coll. [13, 14] pour qui la fonction respiratoire dans les premibres semaines de vie serait un facteur pr6dictif de siffiement respiratoire dans les premihres ann6es de vie. La cause de cette diminution des d~bits (r6duction purement anatomique du calibre bronchique li6e g une croissance post-natale anormale, e n c o m b r e m e n t ou b r o n c h o s p a s m e associ6) n'est le plus souvent pas 6voqu6e. Les 6tudes anatomiques sont rares. Darts une 6tude m o r p h o m 6 trique de la croissance des voies a6riennes, Hislop et H a w o r t h [9] observaient chez les pr6maturds un calibre des voies a6riennes normal pour l'fige post-conceptionnel. En revanche, il existait une augmentation de la quantit6 de muscle lisse bronchique et du hombre de cellules/~ mucus chez les anciens prdmatur6s, ces anomalies s e m b l a n t aggrav6es par la ventilation m6canique [9].

Hyperr6activit6 bronchique et dysplasie bronchopulmonaire Les enfants ayant 6volu6 vers une DBP peuvent prdsenter ult6rieurement un syndrome obstructif partiellement r6versible sous bronchodilatateurs [3] et une H R B [20]. Cette HRB, qui peut persister jusqu'h l'gge adulte [ 17], serait d'apparition tr6s pr6coce dans l'6volution de la DBP puisque Motoyama et coll. [ 15] ont pu montrer une importante r6versibilit~ de l'obstruction b r o n c h i q u e apr6s administration de bronchodilatateurs d6s les premibres semaines de vie. L'importance de cette hyperr6activit6 test6e pr6cocement 6tait en outre significativement corr616e ~ la dur6e de ventilation ult6rieure.

PRI~MATURIT1~ ET ASTHME La pr6maturit6 c o m m e facteur de risque du d6veloppement d'un asthme Hyperr6activit6 bronchique n'est pas synonyme d'asthme et les 6tudes sur la prdvalence de Rev. fr. Allergol., 1994, 34, 2.

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l'asthme chez les anciens pr6matur6s sont contradictoires du fait des problbmes m6thodologiques soulev6s prdc6demment. MacLusky et coll. [ 11 ] ne retrouvent que 4 asthmatiques sur 48 enfants de moins de 33 semaines. Chan et coll. [5], n'observent pas plus d e , siffleurs ,, et d'asthmatiques chez les 122 enfants de petit poids de naissance de sa cohorte, mais un peu plus de tousseurs. Ndanmoins, I'HRB qu'ils ont raise en 6vidence (voir ci-dessus) est cliniquement parlante puisqu'ils retrouvent plus de tousseurs et d e , siffleurs ,, parmi les hyperr6actifs [4]. Certaines 6tudes sugg6rent une augmentation de la pr6valence de l'asthme chez les anciens prdmatur6s. Lucas et coll. [10], dans une cohorte de 777 enfants suivis jusqu'~ 18 mois d'fige corrigd, observent une pr4valence plus importante d'asthmatiques et de <~siffieurs ,,, mais l'absence de classification par pathologie n6onatale et l'absence de groupe contr61e rend difficile l'interpr6tation de cette 6tude. Dans une 6tude rdtrospective rdcente portant sur une grande sdrie, von Mutius et coll: [22] observent une a u g m e n t a t i o n du n o m b r e d'asthmatiques chez les filles prdmatur6es (10,4 %), compardes aux filles n4es ~ terme (4,3 %), en particulier si elles avaient 4t6 soumises ~t une ventilation mdcanique, mais lfi aussi l'absence de pr6cision sur la pathologie respiratoire initiale et la dur6e de ventilation ne permet pas de distinguer ce qui peut 4tre attribuable ~t la pr6maturit6 seule ou ~ une 6ventuelle DBP. Cette diffdrence n'est pas retrouv4e pour les gawons, ce que les auteurs attribuent au meilleur taux de survie des filles pr4matur6es par rapport aux gargons. Enfin, signalons l'6tude de Seidman et coll. [19] portant sur 20 312 gargons gg6s de 17 ans (visite d'incorporation pour le service militaire) : le pourcentage total d'asthmatiques est de 3,7 %, il est de 5,3 % chez les patients nds g u n poids compris entre 2 000 et 2 500 g (diff4rence significative, odd ratio g 1,49) et de 5,8 % chez ceux n6s/~ un poids inf6rieur 5 2 000 g (diff6rence non significative, odd ratio/~ 1,44). Si cette 6tude a un int4r4t 6pid6miologique, l'int6ret clinique d'un risque augment6 d'une fois et demie par rapport/~ la population gdn6rale reste discutable.

Ant6c6dents familiaux d'asthme et risque respiratoire n6onatal Le probl6me de l'association entre pr6maturit6 et histoire famfliale d'asthme ou d'atopie a 6t6 soulev6 par Bertrand et coll. [2]. Ils rapportent que I'HRB est plus importante chez d'anciens pr6matur6s explor6s entre 7 et 12 ans, qu'ils aient ou non eu une maladie des m e m b r a n e s hyalines. Mais ils mettent aussi en 6vidence une augmentation de la r6activit6 b r o n c h i q u e dans la fratrie de ces

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enfants. Ces r6sultats suggOrent que cette hyperr6activit6 est plus li6e h u n facteur familial qu'h la pr6maturit6. Ces auteurs p r o p o s e n t alors l'hypothOse d'une hyperr6activit6 ayant deux , , effecteurs ~, : le muscle ut6rin, h l'origine de l ' a c c o u c h e m e n t pr6matur6, et le muscle lisse bronchique, h l'origine de I'HRB constat6e chez les pr6matur6s et leurs frSres/t terme. Cette hypothose originale n'a pas 6tO confirm6e. Ainsi, Chan et coll. [6] ne retrouvent pas une pr6valence plus importante d'HRB ou d'asthme chez les mores ou les fr0res d'enfants pr6matur6s. Enfin, le lien entre histoire familiale d'asthme et pathologie respiratoire n6onatale a 6t6 6voqu6. P o u r Nickerson et Taussig [16], il existait une association entre l'existence de teis ant6c6dents et l'6volution vers une DBP, mais aucune 6tude ult6rieure n'a confirm6 cette hypoth6se. Plus r6cemment, von Mutius et coll. [22] trouvent plus d'ant6-

c6dents d'asthme dans les familles d'enfants n6s pr6matur6s ayant pr6sent6 une pathologie respiratoire justifiant une ventilation m6canique, mais sans autre pr6cision sur la pathologie et son 6volution.

CONCLUSION

La pr6maturit6 et/ou le petit poids de naissance semblent ~tre des facteurs favorisants d'une HRB ult6rieure, ind6pendamment de la pathologie ini, tiale. Cette HRB pourrait 6tre li6e ~ une anomalie du calibre des voles a6riennes chez ces enfants. L'6volution vers une DBP est un facteur aggravant pour l'apparition d'une HRB. Le risque du d6veloppement ult6rieur d'un asthme reste encore real 6valu6 et s'il existe est probablement tr0s faible.

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