Campagne de sensibilisation dans les écoles

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actualités |santé publique santé mentale Le suicide est un problème de santé publique, d’où question de la sénatrice Patricia Schillinger au ministè...

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actualités |santé publique

santé mentale

Le suicide est un problème de santé publique, d’où question de la sénatrice Patricia Schillinger au ministère de la Santé sur le suicide des ados. Il augmente régulièrement depuis 40 ans. Il cause près de 1 000 décès par an sur 80 000 tentatives, 15 % des décès, c’est la seconde cause de mortalité chez les moins de 20 ans. Si les filles se suicident plus que les garçons, ces derniers arrivent plus souvent à leur fin. Quelle est la politique de prévention du suicide des jeunes ? Son collègue Louis Nègre évoque le suicide des enfants, cité en 2011 dans le rapport Quand un enfant se donne la mort de Boris Cyrulnik notant la sous-estimation des suicides des enfants de moins de 12 ans et le mal-être de cette

génération : 40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux. Chaque année 40 à 100 enfants se donnent la mort – cela augmente. Le suicide abouti est rare mais cette situation nous alarme. L’encadrement des jeunes dès leur plus jeune âge est essentiel pour mieux les accompagner vers un épanouissement plus serein. Pour le ministère, la prévention du suicide est un enjeu de santé publique. Le suicide est la seconde cause de mortalité des 15-24 ans après les accidents de la circulation. Le Programme national d’actions contre le suicide 2011-2014 porte attention aux sujets à risque suicidaire tels les adolescents. Des recommandations de prise en charge de la dépression de l’adolescent par la HAS seront diffusées.

Le repérage par les professionnels de l’enfance et de l’adolescence s’appuie depuis novembre 2013, sur un Guide pour le repérage de la souffrance psychique et des troubles du développement chez l’enfant et l’adolescent, destiné aux infirmières et assistantes sociales des lycées et collèges. Le ministère a inscrit la santé mentale dans la Stratégie nationale de santé et créé l’Observatoire national du suicide, avec l’objectif d’améliorer le suivi des suicides et tentatives de suicide, d’en identifier les facteurs de risque, afin d’améliorer la prévention, d’évaluer l’effet des politiques publiques de proposer des recommandations et de mieux coordonner les politiques de prévention, en lien avec la politique de santé mentale. Les Maisons des adolescents,

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Suicides avant l’âge adulte

structures impliquant les hôpitaux, souvent psychiatriques, les services de l’État et les collectivités territoriales, sont des accueils spécifiques pour les adolescents, gratuits et sans rendez-vous, afin d’améliorer le recours aux soins d’un public (sic) dont la demande dépasse le besoin de soin, et pose des questions de santé mentale et de souffrance psychique. | Y.-M. D.

maladies rares

Pour faciliter l’intégration et l’accompagnement des enfants atteints de maladie rare, à l’occasion de la 7e Journée internationale des maladies rares, le 28 février, Alliance Maladies Rares a lancé une campagne de sensibilisation pour les élèves des écoles élémentaires, leurs parents et les enseignants en éditant un numéro spécial du Petit Quotidien consacré à ces maladies. Cette initiative avait comme objectif d’aider les élèves, leurs parents et les enseignants à faciliter l’intégration scolaire des enfants atteints de maladies rares et leur accompagnement. En France, une personne sur 20 est concernée directement ou indirectement par une maladie rare. De façon pédagogique,

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cette campagne d’information a eu pour vocation de sensibiliser les élèves aux maladies rares pour répondre aux questions-clés : de quoi s’agit-il, qui sont les personnes touchées, comment se font-elles soigner, de quelle façon sont-elles accompagnées au quotidien ? Le numéro du Petit Quotidien était soutenu par la DGS dans le cadre du 2e Plan national maladies rares 20112014. Il a également reçu le soutien de Genzyme (groupe Sanofi), laboratoire qui développe notamment des médicaments pour les maladies rares et/ou graves. Dans le contexte de la Journée internationale des maladies rares, cette campagne s’inscrivait parfaitement dans la thématique de l’année : Ensemble pour mieux accompagner les malades. L’intégration et l’accompagnement scolaire des enfants atteints de maladies rares peuvent

être complexes d’où la nécessité de cette campagne de sensibilisation préalable. Le Petit Quotidien est un journal d’actualité pour les 6-10 ans, par abonnement (enfants, parents et enseignants). Il est utilisé par les enseignants comme outil pédagogique. Le numéro dédié aux maladies rares est paru le 11 février. Il est disponible à tous en version e-feuilletage sur le site d’Alliance Maladies Rares1. On dit de ces maladies qu’elles sont rares mais que les malades sont nombreux, concernant près de 3 millions de personnes en France et 30 millions en Europe, d’origine génétique dans 80 % des cas et touchant le

OptionBio | Lundi 31 mars 2014 | n° 505

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plus souvent l’enfant. On en connaît actuellement plus de 7 000, 5 nouvelles maladies rares sont identifiées chaque mois. Les maladies rares n’ont pas en majorité de traitement même s’il existe un espoir grâce aux thérapies génétiques et cellulaires, en plein développement. | Y.-M. D. note 1. www.alliance-maladies-rares.org