Asthme
015 Mécanismes d’action impliqués dans l’effet régulateur des corticoïdes sur la sécrétion de CCL18 J. Chabrol1,3, J. Gilet1, H. Vorng1, T. Idziorek2, P. Ramon3, B. Wallaert1,3, A.B. Tonnel1,3, A. Tsicopoulos1,3 1 INSERM
U774, Institut Pasteur de Lille, France.
2 INSERM U814, Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille, France.
016 Afflux des cellules NK dans les ganglions médiastinaux dans un modèle murin de sensibilisation allergique pulmonaire C. Ple, L. Amniai, M. Barrier, C. Ratajczak, P. Marquillies, P. Lassalle, C. Duez Unité INSERM 774, Institut Pasteur de Lille, France.
[email protected]
3
Clinique des Maladies Respiratoires, Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille, France.
[email protected]
Introduction : CCL18 est une chimiokine humaine préférentiellement exprimée au niveau pulmonaire, et impliquée dans l’asthme allergique, pathologie à orientation Th2. Sa sécrétion est inductible par les cytokines de type Th2 et l’IL-10. Les glucocorticoïdes (GC), puissantes molécules anti-inflammatoires, constituent un traitement de choix dans l’asthme allergique. Des résultats préliminaires ont montré que la dexaméthasone augmentait la sécrétion de CCL18 induite par l’IL-4 et l’IL-10, mais à l’inverse inhibait celle induite par le LPS. L’objectif de ce travail était de comprendre les mécanismes d’action des corticoïdes impliqués dans leur effet soit amplificateur soit inhibiteur sur la sécrétion de CCL18. Méthodes : Des cellules mononucléées (CMN) du sang périphérique de sujets sains ont été isolées sur gradient de Ficoll. Les cellules ont été stimulées par de l’IL-4, de l’IL-10 et du LPS, en présence ou non de dexaméthasone. La sécrétion de CCL8 a été évaluée dans les surnageants par dosage ELISA. Des CMN ont été cultivées en présence d’inhibiteurs pharmacologiques des facteurs de transcription, des voies de signalisation, et du récepteur des GC. La phosphorylation des facteurs de transcription STAT a été évaluée par cytométrie en flux. Résultats : L’effet des corticoïdes sur la sécrétion de CCL18 est dépendant de leur récepteur, le GR (Glucocorticoid Receptor), car inhibé par un antagoniste de celui-ci, le RU486. L’étude des voies de signalisation impliquées montre que les corticoïdes agiraient surtout par des mécanismes indirects impliquant les MAPKs (notamment pour l’effet des GC sur la sécrétion de CCL18 induite par l’IL-4), les facteurs de transcription STAT (notamment STAT3 dans l’effet des GC sur la sécrétion de CCL18 induite par l’IL-10), et la sécrétion de cytokines (concernant l’ effet régulateur sur la sécrétion induite par le LPS). Conclusion : Ces données montrent que les mécanismes d’action des glucocorticoïdes impliqués dans leur effet régulateur sur la sécrétion de CCL18 sont variés et diffèrent en fonction des voies de signalisation empruntées par les stimuli.
Introduction : Les cellules Th2, les cellules NKT et les éosinophiles jouent un rôle prépondérant dans le développement de la réaction allergique pulmonaire. Les cellules Natural Killer (NK) appartiennent à l’immunité innée et sont présentes dans les poumons. Cependant, leur rôle dans le contrôle de l’asthme est mal connu. Le but de cette étude était de déterminer la cinétique d’apparition et de disparition des cellules NK au cours de la réaction allergique pulmonaire dans un modèle murin. Méthodes : Les souris ont été sensibilisées par deux injections intrapéritonéales d’ovalbumine (OVA) (J0 et J10) et d’alum puis soumises à des aérosols d’OVA (J20-22) (nommées souris sensibilisées). Les souris contrôle ont reçu les 3 aérosols d’OVA. Le nombre de cellules NK CD3-DX5+ a été évalué dans les poumons et les ganglions médiastinaux avant le premier aérosol ou 24, 48, 72 heures et 7 jours après le dernier aérosol d’OVA. En parallèle, l’hyperréactivité bronchique et l’inflammation dans le lavage bronchoalvéolaire (LBA) ont été mesurées. Résultats : Dans les poumons, le nombre de cellules NK n’est pas modifié significativement chez les souris sensibilisées comparativement aux souris contrôle. Cependant dans les 2 groupes de souris, le nombre de cellules NK diminue significativement 7 jours après le dernier aérosol d’OVA. Dans les ganglions médiastinaux, le nombre de cellules NK est augmenté significativement à 24 et 48h chez les souris sensibilisées. Cette augmentation est spécifique puisqu’elle n’est pas observée dans les ganglions ne drainant pas les poumons (ganglions mésentériques). Le pic de cellules NK coïncide avec celui de l’hyperréactivité bronchique alors que l’inflammation dans le LBA (éosinophiles et lymphocytes) persiste jusqu’à 7 jours. Conclusion : L’augmentation du nombre de cellules NK suggère un rôle potentiel de ces cellules dans la réaction allergique pulmonaire. Des expériences complémentaires permettront de vérifier la pertinence de cette hypothèse et d’identifier ce rôle. Mots-clés : Asthme • Inflammation.
Mot-clé : Asthme-allergie.
© 2006 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
517