Cancer du col de l’utérus, vaccin et dépistage

Cancer du col de l’utérus, vaccin et dépistage

| formation Cancer et marqueurs tumoraux Les nouveaux agents stimulant l’érythropoïèse Les EPO alpha et bêta sont des isoformes différentes quant à ...

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| formation

Cancer et marqueurs tumoraux

Les nouveaux agents stimulant l’érythropoïèse Les EPO alpha et bêta sont des isoformes différentes quant à leur glycosylation, mais identiques quant à leur activité in vivo. Elles ont toutefois une demi-vie courte, de l’ordre de 6 à 8 heures. L’addition, par mutagenèse dirigée, de cinq chaînes N-glycosylées permet d’augmenter la durée de vie de ces EPO, passant ainsi de 25 à 38 heures pour des molécules comme la darbépoïétine, voire 133 heures après adjonction de polyéthylèneglycol (molécule en cours d’essai de phase 2). Une autre stratégie thérapeutique consiste à utiliser des peptides “mimant” l’EPO, appelés EPO-mimétiques ou EMP. Bien que leur séquence en acides aminés soit très différente, ils se fixent sur le récepteur de l’EPO. Cependant, ces molécules ont également l’inconvénient d’être très vite détruites dans l’organisme. Une forme dimérique additionnée de polyéthylène-glycol est actuellement en essai de phase 2 (temps de demi-vie de 24 heures).

Les stabilisateurs de HIF (facteur inductible par l’hypoxie) représentent une autre nouvelle stratégie. Dans des conditions normales de pression en oxygène, le facteur inductible par l’hypoxie subit une hydroxylation et est ainsi détruit. En cas d’hypoxie, cette hydroxylation est beaucoup moins rapide et favorise la synthèse d’EPO. Il existe actuellement des essais de phase 2 de ces stabilisateurs de HIF. Il faut cependant rester prudent car le HIF stimulerait d’autres synthèses, dont le VEGF (vascular endothelial growth factor), et pourrait être impliqué dans la néogenèse vasculaire. | ROSE-MARIE LEBLANC consultant biologiste, Bordeaux (33) [email protected]

Source Communication de N. Casadevall (service d’hématologie, hôpital Saint-Louis), lors du 36e Colloque national des biologistes des hôpitaux, Dijon, octobre 2007.

dépistage

Cancer du col de l’utérus, vaccin et dépistage Responsable du premier cancer reconnu comme étant viro-induit, l’infection par le papillomavirus est aujourd’hui évitable, à condition d’agir assez tôt.

L

es papillomavirus humains (HPV)

nombre de cancers du col de l’utérus,

Toutefois, le vaccin ne protège pas contre

sont impliqués pour les génotypes

de lésions cervicales précancéreuses,

tous les types d’HPV ; le dépistage doit

16 et 18 dans plus de 70 % des

de lésions de haut grade et de verrues

donc persister.

cancers du col de l’utérus et dans les

génitales. Son action est moindre sur

condylomes acuminés pour les 6 et 11.

les lésions de bas grade, mais ceci est

Suivi

Environnement, coïnfection par le VIH (virus

de moindre importance dans la mesure

Le suivi post-thérapeutique des lésions

d’immunodéficience humaine) et facteurs

où 90 % de celles-ci vont régresser

prénéoplasiques est important si l’on

endogènes sont autant de cofacteurs

spontanément.

considère que le risque relatif est de 5. La

qui vont favoriser l’apparition de lésions

L’élément fondamental pour assurer

colposcopie n’apporte rien de plus que le

prénéoplasiques, puis néoplasiques.

cette efficacité est que les femmes soient

frottis cervico-vaginal ; le frottis se révèle

On sait que 50 à 75 % des femmes

vaccinées avant d’être infectées, c’est-

insuffisant dans environ 70 % des cas, du

n’auront pas d’infections persistantes.

à-dire idéalement avant les premiers

fait de portage viral persistant ; quant à

rapports sexuels. Il est ainsi préconisé

la biopsie, la réaction inflammatoire qu’elle

Vaccin

de vacciner les jeunes filles entre 15 et

induit peut parfois favoriser l’élimination

Il existe aujourd’hui un vaccin contre les

19 ans.

virale. |

4 génotypes HPV principalement impliqués.

Aucune préconisation n’est actuellement

Ce vaccin conduit à une diminution du

établie pour un éventuel suivi post-vaccinal.

ROSE-MARIE LEBLANC consultant biologiste, Bordeaux (33) [email protected]

Dépistage par frottis cervicovaginal ou test HPV ? D’une part, la pratique d’un frottis en phase liquide améliore sensiblement les résultats des frottis cervico-vaginaux ; d’autre part, l’ASCUS (Atypical Squamous Cells of Undetermined

Source Communication de C. Gabelle (gynécologue, CHU Bocage, Dijon), lors du 36e Colloque national des biologistes des hôpitaux, Dijon, octobre 2007.

Significance) est actuellement la seule indication de remboursement du test HPV.

OptionBio | Lundi 19 mai 2008 | n° 400-401

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