Congre`s SFPC PO213
Inte´reˆt des immunoglobulines polyvalentes dans le traitement des rejets humoraux de la greffe re´nale : analyse d’une cohorte de patients B. Leroya, C. Chauvetb, V. Chamouarda a Service pharmacie, hoˆpital E.-Herriot, hospices civils de Lyon, France b Service transplantation, ne´phrologie et immunologie, hoˆpital E.-Herriot, hospices civils de Lyon, France
Introduction.– Le rejet humoral des greffes d’organes solides est un concept e´mergent que les me´thodes de diagnostique de type Luminex ont permis de caracte´riser par rapport au rejet cellulaire notamment dans la greffe re´nale (incidence 3– 10 % vs 15–20 %). Les protocoles the´rapeutiques spe´cifiques s’articulent autour de l’utilisation concomitante d’immunoglobulines polyvalentes (IgIV), le rituximab et des se´ances de plasmaphe´re`se. Objectif.– L’objectif de l’e´tude est d’analyser une cohorte de patients greffe´s re´naux traite´s dans le cadre d’un rejet humoral permettant ainsi au pharmacien hospitalier d’appre´hender l’emploi de mole´cules one´reuses dans le respect du bon usage dans les indications innovantes. Mate´riel et me´thode.– Cette e´valuation repose sur une e´tude re´trospective d’une cohorte constitue´e de l’ensemble des patients traite´s par IgIV contre un e´pisode de rejet humoral d’un greffon re´nal. La pe´riode d’inclusion s’e´tend entre 2009 et 2010, permettant d’inclure des patients ayant eu la meˆme prise en charge et avec une pe´riode de suivi de minimum un an. Nous avons mene´ cette analyse exhaustive sur 19 patients traite´s par les IgIV dans un service de transplantation re´nale. Sur la meˆme pe´riode, 205 greffes de rein ont e´te´ effectue´s dans ce centre de transplantation. Les traitements e´taient essentiellement compose´s d’une association d’au moins 2 the´rapeutiques (17/19) et en majorite´ par des trithe´rapies (10/19). En moyenne, les patients ont rec¸u 669 479 g d’IgIV partage´s entre des cures de 2 g/kg et des cures de 0,1 g/kg en lien avec les se´ances de plasmaphe´re`ses. Douze patients ont pris part a` des se´ances de plasmaphe´re`se (moy. 7 se´ances). Quatorze patients ont rec¸u des injections de rituximab a` 375 mg/m2 dont 2 injections pour 5 patients. Re´sultats.– Parmi les patients de la cohorte, plus de la moitie´ (10) avait toujours un greffon fonctionnel apre`s une pe´riode de 21,7 mois en moyenne suivant le rejet humoral. Sept patients ont duˆ reprendre la dialyse chronique. Deux patients sont de´ce´de´s au cours du suivi. Par ailleurs, la survie du greffon dans notre e´tude est de 53 %, cinq ans apre`s la greffe (vs survie globale du greffon de 64 % sur 10 ans [1]). Discussion/Conclusion.– Ce travail a permis d’appre´hender les difficulte´s rencontre´es par le pharmacien pour re´colter les informations ne´cessaires a` l’e´valuation des indications innovantes dans une the´matique clinique complexe. Un nouveau
dispositif, Recommandation temporaire d’utilisation, mis en place a` partir de 2014, offrira une option supple´mentaire pour encadrer les prescriptions hors AMM. Le pharmacien clinicien pourrait eˆtre un lien entre les prescripteurs et les instances pour favoriser la remonte´e, via les OMEDIT, d’informations ne´cessaires a` l’e´valuation des the´rapeutiques dans les indications innovantes. Cet audit pourrait eˆtre une base de travail pour l’e´valuation des immunoglobulines dans le traitement du rejet humoral dans des greffes d’autres organes solides tels que le cœur ou les poumons. Re´fe´rence [1] http://www.agence-biomedecine.fr/annexes/bilan2010/donnees/ organes/06-rein/synthese.htm.
http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.305
PO214
Caracte´risation des indications hors AMM en pe´diatrie : analyse descriptive de 327 lignes de prescriptions dans un hoˆpital pe´diatrique P. Joreta, S. Prot-Labarthea, F. Briona,b,c, J. Bataillea, J.-F. Hartmannd, O. Bourdona,b,c a Pharmacie, hoˆpital Robert-Debre´, AP–HP, Paris, France b Pharmacie clinique, universite´ Paris Descartes, Paris, France c Laboratoire e´ducations et pratiques de sante´, universite´ Paris XIII, Bobigny, France d CLIN/CVRiS, hoˆpital Robert-Debre´, AP–HP, Paris, France
Introduction.– La prescription de me´dicament hors/sans AMM en pe´diatrie fait partie des facteurs pre´disposant a` l’occurrence d’e´ve`nements inde´sirables (23 a` 60 %). Les indications hors AMM constituent la 3e cause conduisant les me´decins a` prescrire en dehors de l’AMM. L’objectif de notre e´tude est d’identifier les me´dicaments prescrits dans des indications hors AMM chez l’enfant, e´valuer leur nombre, la fre´quence de prescription, ve´rifier l’absence d’alternative the´rapeutique et proposer des mesures de re´duction, d’ame´lioration et de maıˆtrise des risques. Mate´riel et me´thodes.– E´tude prospective transversale re´alise´e un jour donne´ sur les nouvelles lignes de prescriptions des 24 dernie`res heures des services informatise´s d’un hoˆpital universitaire me`re-enfant. La de´finition des termes hors/sans AMM choisie est celle de Turner. Le poids, l’aˆge et l’indication sont compare´s a` ceux de l’AMM sur la base The´riaqueW. Les indications sont recueillies lors d’un entretien avec un me´decin du service. Cette e´tude a e´te´ valide´e par le comite´ d’e´thique de l’e´tablissement. Re´sultats.– Au total, 327 lignes de prescriptions ont e´te´ analyse´es pour 121 patients d’aˆge moyen, 5,1 ans. Au moins 54 % des patients ont rec¸u un me´dicament prescrit hors/sans AMM. Les classes d’aˆge les plus touche´es e´taient : adolescents (48 %) et enfants (45 %). Les taux de prescriptions hors/sans AMM e´taient respectivement de 36 % et 3 %. Dans 13,5 % des cas, les prescriptions e´taient re´alise´es dans une indication non
e151
Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:e29-e196
couverte par l’AMM pour un me´dicament indique´ dans d’autres pathologies en pe´diatrie mais surtout dans 4,5 % des cas, il s’agissait de prescription dans une indication non couverte par l’AMM et pour un me´dicament non indique´ dans d’autres pathologies en pe´diatrie. Les me´dicaments du syste`me digestif et me´tabolique et du syste`me nerveux e´taient les plus prescrits (44 %) et repre´sentaient 40 % des prescriptions hors/sans AMM. Les 10 DCI les plus prescrites (35 %) (parmi lesquelles : nalbuphine, pantoprazole et ondanse´tron) repre´sentaient 29 % des prescriptions hors AMM. Parmi les DCI les plus prescrites en hors/sans AMM, le pantoprazole arrive en 1re avec 62 % de prescription dans l’ulce`re de stress et 38 % dans le reflux gastro-œsophagien (RGO) ; suivi par l’e´some´prazole (ulce`re de stress, nonrespect limite d’aˆge dans le RGO), l’acide folique et l’ondanse´tron. Discussion/Conclusion.– Cette e´tude refle`te un jour donne´ les prescriptions dans des indications avec/hors/sans AMM et a permis de mettre en place des mesures de pre´vention et de gestion des risques. Un suivi des prescriptions d’IPP a e´te´ mene´ en re´animation pe´diatrique avec e´tablissement de recommandations de prescription. Cette e´tude sera renouvele´e re´gulie`rement selon la meˆme me´thodologie pour permettre un suivi re´gulier du hors AMM. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.306
Concernant la prescription, plusieurs points ont e´te´ juge´s satisfaisants : la dicte´e vocale des me´dicaments, l’arreˆt des prescriptions, les dates de de´but et de fin, le choix des horaires, la lisibilite´ globale de l’ordonnance, la prescription de me´dicaments avec condition. En revanche, les points suivants doivent eˆtre ame´liore´s : la prescription des perfusions et des pousse-seringues et le temps global de prescription. De plus, aucun acce`s a` la documentation me´dicale n’est possible pour le moment d’ou` l’impossibilite´ de le tester dans un service. Des tests aupre`s des e´quipes me´dicale et parame´dicale seront envisage´s lorsque les premie`res e´volutions remonte´es seront effectives. Le concept « tablette » est inte´ressant notamment dans le domaine de l’hygie`ne (tablette nettoyante, pas de chariot a` roulette dans le service), et au niveau de la place occupe´e par les ordinateurs actuellement. D’autres e´tudes devront eˆtre effectue´es pour connaıˆtre son degre´ de se´curisation du circuit du me´dicament et son cou ˆ t. Conclusion.– Cette e´tude a permis une premie`re e´valuation du syste`me en soulignant les points positifs et ne´gatifs. Des ame´liorations seront apporte´es par Agfa en vue de la prochaine e´tape : le test dans les services puis e´ventuellement le passage des ordinateurs aux tablettes. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.307
PO216 PO215
E´valuation d’une application sur le circuit du me´dicament fonctionnant sur tablette tactile du logiciel OrbisW C. Ragazzon, K. Pinede Service pharmacie, CH Emile-Roux, 12, boulevard du Docteur-Chantemesse, 43000 Le-Puy-en-Velay, France
Objectifs.– Le CH Emile-Roux est informatise´ graˆce au logiciel OrbisW de Agfa. L’ensemble des services utilisent la documentation me´dicale. La prescription informatise´e et l’administration infirmie`re est pre´sente pour 70 % des lits. L’utilisation de la pancarte est effective pour 40 % des lits. L’entreprise Agfa propose une e´volution d’une partie de son fonctionnement sur tablette tactile. Nous avons donc e´te´ pilote pour une e´valuation du syste`me sur une base test. Mate´riel et me´thodes.– Il s’agit d’une analyse de fonctionnement par comparaison avec l’outil de´ja` existant sur les modules prescription et pancarte. Le module administration n’a pu eˆtre teste´ car totalement diffe´rent de notre module actuel. Chaque e´tape de prescription et d’inscription sur la pancarte a e´te´ juge´e suivant sa simplicite´ et son temps ne´cessaire par rapport au syste`me actuel sur ordinateur. Re´sultats et discussion.– Le module « pancarte » est positif puisque l’inscription et la lecture des donne´es (tempe´rature, tension) est plus simple et plus rapide que la version sur ordinateur.
e152
Inte´reˆt des tests allergologiques par intradermore´action chez les patients traite´s pour cancer du poumon non a` petites cellules H. Capellea, C. Tumminob, M. Gouitaab, J. Birnbaumb, N. Ausiasa, D. Charpinb, L. Grellierc, M. Montanaa,d a Oncopharma, hoˆpital Nord, AP–HM, Marseille, France b Service de pneumologie, hoˆpital Nord, AP–HM, Marseille, France c Oncologie multidisciplinaire et innovations the´rapeutiques, hoˆpital Nord, AP–HM, Marseille, France d Aix-Marseille universite´, CNRS, institut de chimie radicalaire (ICR), UMR 7273, laboratoire de pharmaco-chimie radicalaire, Marseille, France
Introduction.– Dans le traitement du cancer du poumon non a` petites cellules (CBNPC), les sels de platine (SP), qui exposent a` des re´actions d’hypersensibilite´ (HS) parfois graves, sont souvent associe´s au pemetrexed. Depuis 2010, des tests cutane´s (TC) reposant sur la re´alisation de prick tests et d’IDR sont effectue´s pour l’exploration des HS aux cytotoxiques a` l’hoˆpital Nord (AP–HM). Le but de cette e´tude est d’e´valuer la fre´quence de survenue des HS et l’inte´reˆt diagnostic de la re´alisation des TC chez les patients traite´s pour un CBNPC. Mate´riel et me´thode.– A` l’aide du logiciel CHIMIO, nous avons re´pertorie´ l’ensemble des patients traite´s pour un CBNPC par cisplatine (CDDP), carboplatine (CBDA) ou pemetrexed (PEM) entre le de´cembre 2010 et juillet 2013 et ceux ayant fait des re´actions e´voquant une HS et pour lesquels des TC ont e´te´