Affiches scientifiques
91
BSI (39 % vs 4 %, p = 0,02) et FACED (66 % vs 39 %, p = 0,04). Après une analyse multivariée et ajustement pour l’âge, le sexe le tabagisme et les comorbidités, on a pu confirmer cette relation entre l’asthme et la sévérité des DDB aussi bien selon le BSI (p = 0,004) que le FACED (p = 0,003) (Tableau 1). Conclusion Selon notre étude l’asthme semble un facteur indépendant prédictif de sévérité des bronchectasies. D’autres études prospectives à plus grande échelle seraient nécessaires afin de confirmer encore plus cette influence de l’asthme sur les DDB. Tableau 1
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.181 177
Asthme et comorbidités A. Boussehra ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Boussehra) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches. La présence de comorbidités aggrave son pronostic du fait de la mauvaise observance du traitement malgré une bonne éducation. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective analytique comparative chez 598 patients asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn-Rochd sur 9 ans. Résultats Les comorbidités chez les asthmatiques sont notées chez 93 patients (15,6 %). Leur moyenne d’âge était de 46 ans avec une prédominance féminine de 79 %. Une atopie personnelle était notée dans 81 % des cas, faite de rhinite allergique dans 72 % des cas, de conjonctivite dans 63 % des cas et de dermatite atopique dans 24 % des cas. Les comorbidités retrouvées étaient : l’obésité dans 26 % des cas, le RGO dans 30 % des cas, le diabète dans 17 % des cas, l’hypertension artérielle dans 9 % des cas, la dyslipidémie dans 11 % des cas, l’insuffisance cortico-surrénalienne, l’insuffisance rénale et l’hypothyroïdie dans 4 % chacune des cas. La néoplasie et la BPCO sont retrouvées dans six cas et quatre cas respectueusement, une infection rétrovirale dans six cas, une psychose, une dépression et une épilepsie dans trois cas chacune, une cardiopathie congénitale, une cirrhose et une hémopathie dans deux cas chacune. L’asthme est contrôlé dans 52 % des cas chez les patients avec comorbidités vs 61 % chez le groupe sans comorbidités, partiellement contrôlé dans 24 % des cas vs 27 % et non contrôlé dans 30 % des cas vs 19 %. Les mesures hygiéno-diététiques étaient indiquées chez tous les patients. Le traitement de fond à base de corticoïdes inhalés seuls était préconisé dans 38 % des cas et à base d’association corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs à libération prolongée dans 61 % des cas. Conclusion À travers cette étude, il paraît que les patients asthmatiques ayant des comorbidités ont un asthme plus sévère et difficile à contrôler. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.182
178
Les facteurs déclenchants de la crise d’asthme W. Jalloul ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Jalloul) Introduction La crise d’asthme représente un motif fréquent de consultation et une cause importante de mortalité des patients asthmatiques. L’éducation des patients repose essentiellement sur l’éviction des facteurs déclenchants des crises, constituant ainsi un pallier primordial de la prise en charge. Méthodes Étude rétrospective portant sur 130 patients hospitalisés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre janvier 2012 et juin 2019. Résultats Il s’agit de 80 femmes et 50 hommes dont la moyenne d’âge était de 32 ans. La majorité des patients (79 %) étaient de bas niveau socio-économique. L’atopie personnelle était notée dans 91 % des cas et l’atopie familiale dans 65 % des cas. Le tabagisme était retrouvé dans 10 % des cas. La majorité des patients étaient connus asthmatiques depuis plus de 10 ans, avec une mauvaise observance thérapeutique dans 80 %. Les facteurs déclenchants de l’exacerbation étaient dominés par : l’exposition aux allergènes dans 68 % des cas, le changement de climat dans 66 % des cas. Le facteur psychique était noté dans 61,8 % des cas dont le stress dans (45 %), le conflit familial dans (26 %), rire et pleure dans (8 % chacun). L’effort physique dans 59 % des cas, et la surinfection bronchique dans 44 % des cas. Le facteur endocrinien dans 25 % des cas (grossesse et menstruation dans 6,9 % chacune, ménopause dans 2 % des cas, l’accouchement dans 0,8 % des cas). La prise alimentaire dans 12 % des cas et la prise médicamenteuse (AINS et bêtabloqueurs) dans 8 % des cas. L’acidocétose diabétique et le pneumothorax spontané dans 0,6 % chacun. Sous traitement optimal et bonne éducation thérapeutique, l’asthme était jugé contrôlé dans 87 % des cas et non contrôlé dans 13 % des cas. Afin d’améliorer la prise en charge et réduire la fréquence des crises d’asthme, une éducation des patients est élémentaire notamment l’éviction des facteurs déclenchants. Conclusion Il ressort de cette étude que les allergènes sont les plus incriminés dans le déclenchement des exacerbations, d’où l’intérêt de l’éducation des patients en matière d’éviction des facteurs déclenchants. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.183 179
Caractéristiques de l’asthme chez les patients porteurs d’un trouble ventilatoire obstructif fixe F. Yangui ∗ , H. Rjeb , H. Cherif , M. Triki , N. Meftah , Y. Hdidane , M.R. Charfi Service de pneumologie, hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ferdaous
[email protected] (F. Yangui) Introduction L’asthme se caractérise par la présence d’un trouble ventilatoire obstructif (TVO) réversible après bronchodilatateurs. Un TVO fixe peut se voir chez certains patients asthmatiques. Il est la résultante d’une série d’altérations histopathologiques des structures bronchiques. L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques cliniques des patients asthmatiques ayant un TVO fixe. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale incluant les patients asthmatiques suivis à la consultation externe du service de pneumologie de l’hôpital des FSI entre avril et juillet 2019. Les patients
92
24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
ont été répartis en deux groupes : groupe (G1) : patients avec TVO fixe et groupe 2 (G2) : patients sans TVO fixe. Résultats Au total 204 patients ont été inclus ayant un âge moyen de 45,7 ans. Une prédominance féminine a été notée avec un sexratio de 0,9. La spirométrie a été normale chez 37 % patients. Les troubles fonctionnels respiratoires individualisés étaient : l’atteinte des petites voies aériennes (30 % des patients), le TVO fixe (17 % des patients) et le TVO réversible (13 % des patients). L’étude comparative des deux groupes a montré que les patients du G1 étaient plus âgés (47 vs 44 ans), et présentaient un tabagisme plus important (60 % vs 51 %, p = 0,3). Le RGO était plus fréquemment observé dans le G1 (37 % vs 34 %, p = 0,8). L’asthme était surtout d’origine allergique dans les deux groupes (65 % vs 63 %, p = 0,7). En ce qui concerne la sévérité de l’asthme, le VEMS moyen était plus bas dans le G1 (68 % vs 88 %). Le contrôle de l’asthme était meilleur dans le G2 (45 % d’asthmatiques contrôlés dans le G1 vs 65 % dans le G2, p = 0,03). Le nombre moyen d’exacerbations de l’asthme par an était plus élevé dans le G1 (1,1 vs 0,88). Le nombre de patients ayant fait au moins une exacerbation durant l’année précédente est plus élevé dans le G1 (77 % vs 53 %, p = 0,01). La prescription d’une association de corticoïdes inhalés à forte dose et de bronchodilatateurs de longue durée d’action a été plus fréquente dans le G1 (20 % vs 6 %, p = 0,01). Conclusion La présence d’un TVO fixe chez les patients asthmatiques s’associe à une maladie plus sévère avec une fonction respiratoire plus altérée et un mauvais contrôle de l’asthme. À travers ce travail, nous insistons sur l’intérêt d’une prise en charge adaptée des asthmatiques présentant un TVO fixe vue la sévérité de l’asthme chez ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.184 180
Particularités cliniques des exacerbations d’asthme chez les patients ayant l’association asthme et dilatations des bronches I. Bachouch 1,∗ , C. Habouria 1 , H. Gharsalli 2 , N. Balloumi 1 , F. Chermiti 1 , S. Maalej 2 , L. El Gharbi 2 , S. Fenniche 1 1 Service de pneumologie pavillon 4, hôpital Abdrahmen-Mami-Ariana, Tunisie 2 Service de pneumologie pavillon D, hôpital Abdrahmen-Mami-Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Bachouch) Introduction L’asthme et les dilatations des bronches (DDB) sont deux maladies différentes, mais leur coexistence a été établie chez de nombreux patients. Cette association est à l’origine d’un asthme sévère, difficile à contrôler avec une augmentation de la fréquence et de la sévérité des exacerbations aiguës. Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques cliniques des exacerbations aiguës (EA) chez les patients asthmatiques porteurs de DDB. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de 50 patients suivis pour asthme porteurs de DDB et qui ont été hospitalisés pour exacerbation aiguë d’asthme entre janvier 1995 et mai 2017 aux services de pneumologies 4 et D de l’hôpital Abderrahmane-Mami de l’Ariana. Résultats La moyenne d’âge de nos patients était de 50,36 ans. Il s’agissait 25 patients de sexe masculin et 25 patientes de sexe féminin. Le tabagisme était noté dans 14 % des cas. L’asthme était classé persistant sévère dans 31 % des cas, persistant modéré dans 18 % des cas. Dans 26 % des cas l’asthme était non contrôlé, et contrôlé uniquement 4 % des cas. Les dilatations des bronches étaient bilatérales et diffuses chez 34 patients et localisées chez 16 patients. Dans 90 % des cas, les patients avaient une exacerbation aiguë
en rapport avec une surinfection bronchique. Dans 4 % des cas, l’exacerbation aiguë était en rapport avec une pneumonie. Les gaz du sang artériels pratiqués à l’air ambiant montraient une hypoxémie dans 30 % des cas, une insuffisance respiratoire aiguë dans 17 % des cas. Les patients étaient admis dans un tableau d’asthme aigu grave dans 6 % des cas. Le transfert en milieu de réanimation était nécessaire chez 14 % des patients. L’examen cytobactériologique des crachats pratiqué chez 47 patients a montré la présence de Pseudomonas aeruginosa chez 9 patients soit (18 %), pneumocoque dans 3 % et Haemophilus influenzae dans 2 %. La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,6 jours. Quatorze patients soit (27 %) étaient des exacerbateurs fréquents et étaient hospitalisés plus que deux fois par an pour exacerbation d’asthme. L’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique est notée dans 12 % des cas. Conclusion Ainsi, la présence de DDB chez les patients asthmatiques est de ce fait un facteur de sévérité et de mauvais contrôle de l’asthme avec des exacerbations plus fréquentes et plus graves, un séjour hospitalier plus prolongé et un risque d’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.185 181
La dépression dans l’asthme, ampleur du problème et impact sur la qualité de vie F. Guezguez 1,∗ , I. Ghannouchi 1 , W. Benzarti 2 , K. Derbel 1 , F. Allaya 1 , S. Rouatbi 1 1 Laboratoire de physiologie et explorations fonctionnelles, hôpital Farhat-Hached, Sousse, Tunisie 2 Service de pneumologie, hôpital Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Guezguez) Introduction L’asthme est une maladie respiratoire hétérogène responsable d’une importante morbi-mortalité. La composante psychologique, en particulier la dépression, interfère avec la sévérité de la maladie. Objectifs Déterminer la prévalence de la dépression comorbide de l’asthme dans une population tunisienne. Évaluer l’impact de la dépression sur le contrôle de l’asthme et la qualité de vie. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale réalisée au sein du laboratoire de physiologie et explorations fonctionnelles de l’hôpital Farhat-Hached de Sousse, Tunisie et colligeant 102 adultes asthmatiques. Tous les patients ont répondu au questionnaire Hospital Anxiety and Depression (HAD) et à la version arabe du mini Asthma Quality of Life Questionnaire (mini AQOLQ). Un score HAD > 10 était considéré en faveur d’une dépression. Une évaluation du niveau de contrôle de l’asthme a été réalisée selon la recommandation de GINA 2018. Un recueil des données cliniques anthropométriques ainsi qu’une spirométrie suivie d’un test de bronchodilatation (BD) ont été réalisés. L’analyse statistique a été faite au moyen du logiciel STATISTICA. Une valeur de p < 0,05 a été considérée comme significative. Résultats Les sujets étaient âgés de 44,3 ± 13,3 ans avec une prédominance féminine (70,6 %). Une dépression était présente dans 40,6 % des cas. Les sujets asthmatiques avec une dépression avaient plus d’asthme non contrôlé (79,5 % vs 42,1 %), une fonction respiratoire plus altérée (VEMS post-BD à 70 ± 14 vs 77 ± 15, p = 0,021 et CVF post-BD 78 ± 11 vs 85 ± 13 ; p = 0,012), et une qualité de vie plus altérée dans sa composante symptômes (16,6 ± 7,1 vs 20,9 ± 6,4 ; p = 0,003), activité (15,3 ± 5,6 vs18,6 ± 6,1 ; p = 0,009), émotion (9,8 ± 5,1 vs 13,9 ± 5,8 ; p = 0,001) et globale (50,6 ± 17,5 vs 64,1 ± 19,0 ; p = 0,001). Conclusion La dépression est une comorbidité fréquente dans l’asthme, elle est responsable d’un mauvais contrôle de la maladie et elle impacte négativement la qualité de vie. Une approche