Cas clinique : quand une chute révèle une anémie

Cas clinique : quand une chute révèle une anémie

formation | Cas clinique : quand une chute révèle une anémie M adame B., âgée de 81 ans, consulte pour chute. Elle est asthénique depuis quelque te...

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Cas clinique : quand une chute révèle une anémie

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adame B., âgée de 81 ans, consulte pour chute. Elle est asthénique depuis quelque temps et a de plus en plus de difficultés à faire ses activités de la vie courante. Elle est pâle, hypertendue, et présente une cardiopathie hypertrophique. Sur la pâleur, une anémie est évoquée et un bilan effectué. La numération-formule sanguine (NFS) met en évidence :

hypertrophique ; c’est la complication la plus redoutée. Mais en gériatrie, il faut aussi être vigilant vis-à-vis du syndrome gériatrique avec chute, perte d’autonomie... En effet, il a été montré qu’une concentration d’Hb inférieure à 12 g/dL multipliait par 3 le taux de chutes chez la personne âgée.

Ř‚TXHOPRPHQWU«DOLVHU XQELODQFRPSO«PHQWDLUH" 1. Hb < 10 g/dL.

– Hb : 10,2 g/dL ;

2. Hb < 11 g/dL.

– VGM : 87 fl ;

3. Hb < 12 g/dL.

– plaquettes : 180 G/L ;

4. Selon l’état général de la patiente.

– GB : 3 000/mm3 ;

5. Selon le retentissement sur l’état clinique.

– réticulocytes : 25 000/mm3.

6. Selon la rapidité d’installation et d’évolution.

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Bonnes réponses : 4, 5 et 6.

3. L’anémie est normocytaire arégénérative. 4. On ne parle pas d’anémie car elle n’est pas symptomatique. 5. Il n’est pas nécessaire d’explorer cette patiente. 6. On considère qu’il s’agit d’une anémie de dilution dans le contexte de son insuffisance cardiaque. Bonnes réponses : 2 et 3.

Ř‚TXHOOHSDWKRORJLH VőDWWHQGUHSRXUH[SOLTXHU FHWWHVLWXDWLRQ" 1. Une pathologie inflammatoire dans 25 % des cas. 2. Une insuffisance rénale dans 30 % des cas.

1. La NFS est normale pour l’âge. 2. Il y a une anémie car l’Hb est < 12 g/dL.

l’anémie, l’EPP et la CRP renseignent sur l’inflammation, et la Cl créat permet d’évoquer une anémie due à une insuffisance rénale chronique (IRC). Seule une insuffisance rénale évoluant depuis plus de 3 mois permet d’expliquer l’anémie (il faut retrouver une Cl créat plus ancienne pour attribuer l’étiologie de l’anémie à l’IRC). Une hypocalcémie et une hyperphosphorémie associées orientent vers une IR ancienne. Dès que la Cl créat s’abaisse en dessous de 60 mL/min, il y a un retentissement sur la concentration d’Hb.

Il n’y a pas actuellement de consensus sur la concentration d’Hb à partir de laquelle il convient de réaliser un bilan. En réalité, tout dépend du patient ; chez la personne très âgée, des examens très invasifs n’auront pas leur place.

3. Une carence vitaminique mixte dans 10 % des cas.

1. Bilan martial.

4. Une hypothyroïdie dans 5 % des cas. 5. Une hémorragie dans 1 % des cas.

2. La présence d’une neutropénie à la NFS.

6. Les causes sont souvent multiples.

3. Un taux d’Hb qui décroît en analysant comparativement à une NFS ancienne.

7. Aucune cause retrouvée dans 30 % des cas.

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2. Dosages de vitamine B12 et folates.

1. Décompensation cardiaque.

4. Électrophorèse des protides (EPP).

1. Mise en place d’un traitement symptomatique par transfusion.

2. Syndrome confusionnel.

5. CRP.

2. Myélogramme.

3. Chutes à répétition.

6. Clairance de la créatinine (Cl créat).

3. Biopsie ostéomédullaire (BOM).

3. TSH.

4. Caryotype médullaire.

4. Perte d’autonomie. 5. Diminution de l’espérance de vie.

Bonnes réponses : toutes.

5. Endoscopie digestive.

6. Aucune à ce taux d’Hb. Bonnes réponses : 1, 2, 3, 4 et 5.

La décompensation cardiaque est d’autant plus à craindre que la patiente a une cardiomyopathie

10

Les carences en fer et vitamines doivent être recherchées car 10 % des anémies normocytaires résultent de carences mixtes. La TSH permet de dépister une hypothyroïdie vraie (TSH > 10 mUI/L) pouvant expliquer

Ř/HV«O«PHQWVTXLDXUDLHQW SXRULHQWHUYHUVXQH myélodysplasie sont : 1. Des anomalies sur le frottis sanguin : polynucléaires multilobés, présence de mégacaryocytes.

Bonnes réponses : toutes.

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Un myélogramme est utile, la BOM n’a pas sa place à ce stade. Le myélogramme permet de connaître la densité de la moelle osseuse, de rechercher un envahissement par des cellules tumorales (leucémie aiguë) ou une dysmyélopoïèse. Le myélogramme associé à la coloration de Perls est le seul examen étiologique. Le caryotype effectué sur la moelle osseuse permet de confirmer certains types de sydnrome myélodysplasique (notamment le syndrome 5q-) et est pronostique. Chez notre patiente, le myélogramme fait le diagnostic d’anémie réfractaire sidéroblastique.

Bonnes réponses : 2 et 4.

OptionBio | Lundi 8 mars 2010 | n° 432

4. Une hypertrophie ventriculaire. Bonnes réponses : toutes.

Parmi les patients ayant un syndrome myélodysplasique, 30 % ont une neutropénie associée à l’anémie, 10 % ont une thrombopénie associée. Attention, dans le cas d’un syndrome 5q–, une thrombocytose accompagne l’anémie (normo- ou macrocytaire). Ce syndrome mérite d’être diagnostiqué (voir caryotype) car il bénéficie d’un traitement spécifique. | C.E.