A16 Conclusion.— Le lambeau microanastomosé antébrachial est une technique fiable pour les reconstructions hypopharyngées après pharyngolaryngectomie totale circulaire. La complication la plus fréquente est un pharyngostome résolutif dans la majorité des cas par des soins locaux et/ou une reprise chirurgicale a minima. L’intérêt de la technique est essentiellement fonctionnel en permettant une alimentation orale rapide et de bonne qualité malgré le mauvais pronostic carcinologique de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.038 037
Expérience d’utilisation d’un coupleur microvasculaire en chirurgie reconstructive par lambeaux libres microanastomosés en cancérologie ORL
A. Timochenko ∗ , A. Asanau , A. Oletski , A. Pauzié , C. Martin , J. Prades Hôpital Nord, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Les anastomoses microvasculaires restent un des points délicats en chirurgie reconstructive par lambeaux libres. Nous rapportons notre expérience d’utilisation d’un coupleur microvasculaire pour effectuer les anastomoses veineuses et artérielles pendant ce type de chirurgie. Matériels et méthodes.— Entre août 2010 et avril 2012, 32 patients avec carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures ont bénéficié d’une reconstruction par lambeau libre après une exérèse chirurgicale majeure : deux pelviglossectomies, quatre glossectomies totales, cinq pharyngectomies, 18 buccopharyngectomies transmaxillaires et trois pharyngolaryngectomies totales circulaires. Le lambeau musculocutané antérolatéral de cuisse a été utilisé chez 27 patients et le lambeau fasciocutané antébrachial chez cinq patients. Dans tous les cas l’appareil et le système microvasculaire anastomotique COUPLER Synovis® MCA GEMTM ont été utilisés pour réaliser les anastomoses veineuses et dans 17 cas pour réaliser les anastomoses artérielles. Résultats.— Nous avons effectué 30 anastomoses veineuses terminoterminales et 15 anastomoses veineuses termino-latérales où la veine jugulaire interne était alors le vaisseau receveur. La taille du COUPLER était de 2 mm dans cinq cas, de 2,5 mm dans dix cas, de 3 mm dans 17 cas et de 3,5 mm dans 13 cas. Parmi 17 anastomoses artérielles, 11 ont été effectuées avec le COUPLER de 2,5 mm et six ont été effectuées avec le COUPLER de 3 mm. Pour choisir la taille du COUPLER, le diamètre externe de la veine ou l’artère du lambeau et de la veine (dans les cas d’anastomose veineuse termino-terminale) ou l’artère receveuse était mesuré avec une jauge de mesure des vaisseaux GEMTM . Le temps moyen de réalisation de l’anastomose a été de cinq minutes (trois à dix minutes), sans différence entre les anastomoses veineuses et artérielles. Nous n’avons observé aucune thrombose de vaisseaux anastomosés dans cette série de patients. Conclusion.— Notre expérience montre que l’utilisation du COUPLER diminue la durée de réalisation de l’anastomose microvasculaire sans en altérer la fiabilité. Son utilisation est simple et ne nécessite ni apprentissage complémentaire ni préparation particulière des vaisseaux anastomosés. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.039 038
Traitement de rattrapage des récidives de carcinome épidermoïde de la cavité buccale après chirurgie et/ou radiothérapie initiale
D. Schmitt , C. Cesar , M. Makeieff , G. Pierre , M. Bartolomeo , L. Crampette , B. Guerrier , R. Garrel ∗ CHRU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Le traitement initial des formes agressives de carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale, comporte classiquement une chirurgie et/ou une radiothérapie. Une récidive locale survient dans 25 à 48 % et pose la question difficile du traitement de rattrapage. Celui ci impose une chirurgie lourde, avec des suites fonctionnelles difficiles et une survie modeste dont les résultats oncologiques et fonctionnels ne sont que peu étudiés dans la littérature. Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective de mars 2007 à janvier 2012. Soixante 16 patients présentant une récidive de carcinome épidermoïde de la cavité buccale éventuellement étendu à l’oropharynx après au moins une séquence de chirurgie et/ou de radiothérapie adjuvante comme traitement de première ligne. Ces cas ont été extraits à partir d’une série de 510 cas de récidives de cancers ORL toutes localisations confondues retrouvés parmi les 1970 patients traités durant cette période répertoriés sur la base de l’établissement. Résultats.— La population se répartissait en 55 hommes et 21 femmes d’âge compris entre 41 et 80 ans (moyen 60 ans). Le primo traitement était : chirurgie et radiothérapie dans trois (4 %) 29 (38 %) ; chirurgie suivie de radio-chimiothérapie dans 21 cas (27 %) ; radio-chimiothérapie dans 15 cas (20 %) et radiothérapie seule dans cinq cas (7 %). La tumeur en récidive était classée rT1 dans cinq cas (7 %), rT2 dans 11 cas (14 %), rT3 dans 13 cas (17 %), rT4 dans 38 cas (50 %), rN0 dans 47 cas (62 %), rN1 dans huit cas (11 %), rN2 dans 22 cas (29 %), rN3 dans un cas (1 %), rM0 dans 64 cas (84 %) et rM1 dans 13 cas (17 %) ; 1 classement ganglionnaire et un classement de métastase n’ont pas pu être déterminés. Le traitement de la récidive a consisté en une chirurgie de rattrapage seule dans 27 cas (35 %), une chirurgie et un protocole de ré irradiation dans dix cas (13 %) une radiothérapie seule dans deux cas (3 %) d’une chimiothérapie seule dans 30 cas (39 %) et d’un traitement de support seul dans trois cas (4 %). Les courbes de survie analysées selon la technique de Kaplan Meier montraient une médiane de survie globale de 32 mois, de survie sans récidive également de 32 mois et de survie spécifique de 26 mois. La probabilité de survie sans récidive à deux, trois et cinq ans était respectivement de 55 %, 32 % et 4 %. Seuls trois patients sont contrôlés et vivants à cinq ans. Conclusion.— La récidive d’un cancer invasif de la cavité buccale, traitée conformément aux standards actuels offre une probabilité de contrôle local après deux ans très faible malgré le traitement lourd qui est grevé d’une morbidité importante. Ces données plaident en faveur de recherche de traitements alternatifs devant cette situation. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.040 039
Chirurgie de rattrapage par pharyngolaryngectomie circulaire avec reconstruction : résultats oncologiques N. Fakhry a,∗ , A. Bozec b , J. Michel a , L. Santini a , G. Poissonnet b , P. Dessi a , A. Giovanni a , O. Dassonville b a CHU Timone, AP—HM, Marseille, France b IUFC, Nice, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— Le but de cette étude était d’évaluer les résultats chirurgicaux et carcinologiques d’une série de patients opérés de pharyngolaryngectomie circulaire (PLC) avec reconstruction par lambeau libre antébrachial tubulisé.
Communications orales du samedi 13 octobre
A17
Matériels et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 21 patients opérés dans deux centres entre 2001 et 2010. Il s’agissait dans tous les cas de récidives évoluées de carcinomes de l’hypopharynx traités initialement par radio-chimiothérapie ou par chirurgie suivie de radiothérapie. La survie globale et la survie sans récidive ont été déterminées par la méthode de Kaplan-Meier. La recherche de variables influenc ¸ant ces survies a été réalisée en analyse univariée (test de Log-rank) et multivariée (modèles de Cox). Résultats.— Le suivi médian des patients était de 30 mois. Au cours de ce suivi, 15 patients (71 %) ont présenté une récidive tumorale. Il s’agissait d’une récidive locorégionale dans 12 cas (80 %) et d’une évolution métastatique à distance dans trois cas (20 %). La médiane de survenue de ces récidives était de 8,7 mois. Quatorze patients (67 %) sont décédés lors de ce suivi. La médiane de survenue de ces décès était de 11,5 mois. Les taux de survie globale calculés à un an, deux ans et cinq ans étaient de 46 %, 40 % et 16 %. Les taux de survie sans récidive calculés à un an, deux ans et cinq ans étaient de 42 %, 30 % et 15 %. Deux variables ont été retrouvées comme influenc ¸ant la survie globale de fac ¸on statistiquement significative aussi bien en analyse univariée que multivariée : il s’agissait de la nécrose complète du lambeau (p-LogRank = 0,014 et p-Cox = 0,016) et de la présence de limites non saines (p-LogRank = 0,001 et p-Cox = 0,001). Conclusion.— La chirurgie de rattrapage des récidives évoluées des carcinomes hypopharyngés reste la seule option à visée curative. Le but est d’obtenir un contrôle tumoral et une qualité de vie satisfaisante. Malgré le taux de complications postopératoires élevé dans notre série, ce type de traitement doit être proposé aux patients lorsque cela est possible. La sélection des patients éligibles à ce type de chirurgie est cependant primordiale car la survie à long terme est clairement corrélée à la présence de limites saines et à l’absence de nécrose du lambeau de reconstruction.
la survenue d’une résistance. Les rochers ont été prélevés à l’état frais, fixés dans une résine GMMA. Les pièces ont été placées dans un microscanner permettant de repérer l’axe de la cochlée, Les rochers ont été coupés dans l’axe du Modulus. Les faces des pièces de sections ont été polies et enduites d’or—palladium pour réalisation de microscopie électronique. Des coupes de 30 microns ont ensuite été réalisées, puis colorées à la fucidine et bleu de méthylène pour microscopie optique. Résultats.— La première étude a montré des angles d’insertion équivalents pour les deux électrodes (423,6◦ /450,4 ; ns) un nombre identique d’overlap (20 %). Les rochers sans lésion cochléaire (grade 0) étaient plus nombreux dans le groupe EVO (50 % vs 24 %), et les rochers présentant des lésions sévères (grade 3 et 4) étaient plus nombreux dans le groupe Digisonic (71 % vs 41 %). La deuxième étude a montré un angle d’insertion plus faible que la première étude (375◦ ). Il n’y avait pas de cas d’overlap ou tip-rollover. Les lésions histologiques étaient significativement moins importantes (grade 0, 70 %). Conclusion.— Le microscanner, la microscopie électronique, et la microscopie optique sont trois techniques complémentaires qui peuvent être associées lors de l’étude des lésions cochléaires après implantation de pièce anatomiques. Les traumatismes cochléaires sont moins importants lors d’une implantation avec l’électrode EVO. La réalisation d’une technique chirurgicale atraumatique et l’utilisation d’une électrode spécifique permettent une implantation avec préservation histologique de la cochlée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.041
H. Jia a , F. Franc ¸ois a , G. Rebillard a , J. Wang a , A. Uziel b , J. Puel a , F. Venail b,∗ a Inserm 1051, institut des neurosciences de Montpellier, Montpellier, France b CHU Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
Otologie Recherche 13 octobre 2012 9 h 30 — 11 h 00 Salle : 343 040
Comparaison histologique des traumatismes cochléaires d’insertion par une électrode Neurelec Digisonic SP et une nouvelle électrode atraumatique EVO A. Lebreton a,∗ , F. Jegoux a , P. Pillet b , B. Godey a CHU de Rennes, Rennes, France b Inserm UMRS 791 LIOAD, Nantes, France ∗ Auteur correspondant.
a
But de la présentation.— Lors d’une implantation cochléaire, la préservation des fréquences graves requiert une technique chirurgicale spécifique et une électrode atraumatique. Neurelec a développé une électrode EVO comportant une taille et un nombre de contacts équivalents au DIGISONIC SP, un diamètre plus fin et un profil atraumatique. Le but de cette présentation est d’étudier les lésions histologiques cochléaires d’insertion par ces deux électrodes. Matériels et méthodes.— Vingt rochers de cadavres frais humains ont été implantés. Dans une première étude, nous avons comparé les traumatismes d’insertion entre l’électrode Digisonic SP et l’électrode EVO sur dix rochers avec une technique chirurgicale standard et une insertion complète. Dans une seconde étude, nous avons étudié dix rochers implantés avec l’électrode EVO avec une technique chirurgicale atraumatique, l’insertion étant stoppée dès
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.042 041
Prévention pharmacologique de la fibrose cochléaire
But de la présentation.— La fibrose cochléaire peut survenir après l’implantation cochléaire et compromettre non seulement la survie des cellules sensorielles restantes dans le cas l’implantation électrique-acoustique, mais aussi modifier les impédances des électrodes et la survie des neurones en cas d’implantation classique. Cette fibrose étant la conséquence d’une réaction inflammatoire chronique, nous avons utilisé plusieurs stratégies pharmacologiques sur des modèles animaux pour prévenir la fibrose. Matériels et méthodes.— Nous avons utilisé un modèle in vitro de tranches de cochlée de rat pour évaluer la fibrose induite par le sérum de veau fœtal, ainsi que des explants de cochlée de rat pour évaluer la survie des cellules ciliées après application pharmacologique. Nous avons testé deux drogues, la dexaméthasone (DXM 3, 30 et 300 M) et l’aracytine (Ara-c 1, 10 et 100 M) pour bloquer respectivement la cascade inflammatoire ou la prolifération cellulaire induite par l’inflammation chronique. Nous avons ensuite évalué ces drogues in vivo sur un modèle de labyrinthite induite par KLH et sur un modèle d’implantation de corps étranger cochléaire (fil de platine). Les évaluations histologiques ont été conduites in vitro (cinq jours) et in vivo (un mois), ainsi que les évaluations fonctionnelles in vivo (PEA et PEA électriques) pour évaluer l’efficacité et la toxicité de ces deux drogues délivrées par pompe osmotique pendant sept jours dans la cochlée. Résultats.— In vitro, la DXM et l’Ara-c possèdent toutes deux des activités antifibrotiques, mais la DXM possède un profil de sécurité moins bon que l’Ara-c. En effet, à efficacité antifibrotique égale (réduction de fibrose de 15 %), la DXM provoque une perte de 22 % des CCE contre 10 % avec l’Ara-C (p < 0,001, Mann Whitney), et une