Circonstances de découverte des néoplasies chez le sujet âgé

Circonstances de découverte des néoplasies chez le sujet âgé

77e congrès de médecine interne, Lyon du 27 au 29 juin 2018 / La Revue de médecine interne 39 (2018) A118–A252 Introduction Des analyses en sous-grou...

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77e congrès de médecine interne, Lyon du 27 au 29 juin 2018 / La Revue de médecine interne 39 (2018) A118–A252

Introduction Des analyses en sous-groupe en fonction du sexe sont souvent réalisées dans les essais contrôlés randomisés pour rechercher une modification de l’effet des traitements (ou interaction, au sens statistique) par des facteurs morphologiques (poids, masse grasse, volume plasmatique plus grands chez l’homme. . .) ou pharmacocinétique (demie-vie. . .). Cependant, seuls quelques auteurs concluent sur la validité de leurs résultats quand une interaction positive est identifiée. Cette étude méta-épidémiologique a pour but d’évaluer la fréquence et la pertinence de la recherche d’interaction entre le sexe des patients et l’effet d’un traitement dans les essais contrôlés randomisés. Matériels et méthodes Des études cliniques présentant des analyses en sous-groupes ont été recherchées sur PubMed. La prévalence observée des interactions positives a été comparée à sa valeur théorique (0,05) par le test du Chi2 . Les ratios des odds ratios (ROR) homme/femme pour les tests d’interaction ont été calculés et combinés par méta-analyse pour gagner en puissance si des facteurs communs (comportement sociologique face au traitement, facteurs morphologiques) expliquent une éventuelle différence de réponse au traitement en fonction du sexe. Ce paramètre permet en effet de calculer la différence de l’effet des traitements en fonction du sexe. Une valeur supérieure à 1 est en faveur d’une meilleure efficacité chez la femme. Résultats Au sein des 148 analyses en sous-groupe pour le sexe ou du genre, reportés dans 133 publications, onze (7,4 %) tests d’interaction provenant de 10 études étaient des interactions sexe–traitement statistiquement positives. Cette proportion n’était pas différente de celle attendue par le hasard (p = 0,34 par test du Chi2 ). Les études présentant des interactions sexe–traitement positives évaluaient l’effet du védolizumab (rectocolite hémorragique) ; ramucirumab (cancer gastrique avancé ou adénocarcinome de la jonction gastro-œsophagienne) ; ipilimumab et sargramostim (mélanome métastatique) ; thiénopyridine et aspirine (à la suite d’une angioplastie et pose d’un stent) ; darapladib (syndrome coronarien aigu) ; chimioradiothérapie (cancers bronchiques non à petites cellules) ; cytisine (fumeur) ; isoniazide, rifampine, pyrazinamide, et moxifloxacine (tuberculose) ; obinutuzumab et chlorambucil ainsi que le rituximab et chlorambucil (leucémie lymphoïde chronique) ; bivalirudin (angioplastie coronaire). Parmi ces dix essais cliniques, sept recherches d’interactions sexe–traitement étaient spécifiées a priori dans le protocole. Quatre auteurs ont discuté un rationnel expliquant une éventuelle interaction positive de leur étude sans retenir de manière formelle cette interaction comme avérée (mise en place d’études supplémentaires dédiées pour corroborer ces résultats, en pratique non réalisées). Les auteurs restants n’ont pas retenu l’interaction supposée comme un résultat pertinent. Le ROR (homme/femme) global était non significatif (ROR [homme/femme] = 0,98, intervalle de confiance à 95 % [0,95–1,02], p = 0,38) sans hétérogénéité significative (I2 = 7 %). Conclusion Les résultats de notre étude n’ont pas suggéré d’hétérogénéité dans l’effet d’un traitement en fonction du genre ou du sexe. De plus, aucune des interactions positives trouvées n’a été confirmée par des essais ultérieurs ou bien n’a résulté en une adaptation des pratiques cliniques selon le sexe après la publication desdits résultats. Nos résultats sont en accord avec une précédente étude méta-épidémiologique explorant les interactions sexe–traitement grâce à l’analyse de méta-analyses de différents essais contrôlés randomisés. Il ne semble pas y avoir d’effet global sociologique, morphologique ou pharmacocinétique influant la réponse au traitement des femmes et des hommes. Dans l’ensemble, la recherche d’une interaction entre le sexe et l’effet du traitement ne devrait pas être systématiquement évaluée par des analyses en sous-groupes et devrait être limitée à des spécialités suspectées d’avoir une interaction avec le genre d’après leurs propriétés pharmacologiques. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.024

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Circonstances de découverte des néoplasies chez le sujet âgé M.S. Hamdi 1 , N. Boussetta 2 , K. El Echi 3,∗ , M. Leila 4 , F. Laajili 5 , B. Louzir 5 1 Médecine interne B, CHU Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie 3 Médecine interne, hôpital militaire de Tunis, Hammamet, Nabeul, Tunisie 4 Service de médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie 5 Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. El Echi) Introduction L’augmentation de l’espérance de vie s’accompagne d’une augmentation de la moyenne d’âge mondiale. La population gériatrique constitue une part de plus en plus importante de notre population. La pathologie cancéreuse est particulièrement fréquente en milieu gériatrique. Les modalités de découverte des pathologies néoplasiques sont diverses. Dans ce travail, on se propose d’étudier les circonstances de découverte des cancers chez les sujets âgés. Patients et méthodes Étude rétrospective, monocentrique, portant sur les dossiers de patients âgés de plus de 60 ans hospitalisés au service de médecine interne chez qui une pathologie néoplasique a été diagnostiquée. Résultats Il s’agissait de 30 patients. L’âge moyen était de 70,8 ans avec des moyennes d’âge entre 60 et 88 ans. Le sex-ratio était de 1,5 (18/12). Les motifs d’hospitalisation étaient une altération de l’état général dans 11 cas, des douleurs osseuses dans 8 cas, un événement thromboembolique dans 3 cas (2 cas de thrombose veineuse des membres inférieurs et 1 cas d’embolie pulmonaire), des douleurs abdominales dans 3 cas, une anémie dans 2 cas, une hémiparésie et une baisse brutale de l’acuité visuelle dans 1 cas chacun. Dans 1 cas, la découverte de la néoplasie était fortuite chez une patiente hospitalisé pour un sepsis à point de départ urinaire. Il s’agissait d’un carcinome hépatocellulaire. Douze patients étaient tabagiques. La fièvre était observée chez 4 patients. L’asthénie, l’anorexie et l’amaigrissement étaient observés respectivement chez 24, 17 et 16 patients. Une anémie était retrouvée dans 23 cas (16 cas d’anémie normocytaire, 6 cas d’anémie microcytaire et 1 cas d’anémie macrocytaire). Un syndrome inflammatoire biologique était noté chez 22 patients et une hypercalcémie chez 9 patients. Les néoplasies retrouvés dans notre travail étaient des néoplasies solides dans 23 cas : un cancer de la prostate dans 5 cas, un cancer du poumon dans 5 cas dont un carcinome neuroendocrine à petite cellule, un cancer du pancréas dans 3 cas, un carcinome hépatocellulaire dans 2 cas, un cancer de l’ovaire dans 2 cas, un cancer du rectum dans 1cas, un cancer de la vessie dans 1 cas, un cancer de l’endomètre dans 1 cas, un cancer du cavum dans 1 cas, un astrocytome cérébral dans 1 cas, un cancer mammaire dans 1 cas. Les hémopathies observées étaient un myélome multiples dans 6 cas et un lymphome non hodgkinien à grandes cellules de type B de localisation cérébrale dans 1 cas. Les marqueurs tumoraux avaient contribué au diagnostic positif dans 9 cas (1 cas de carcinome neuroendocrine, 2 cas de carcinome hépatocellulaire, 1 cas de cancer du pancréas et 5 cas de cancer prostatiques). L’étude histologique avait permis la confirmation diagnostique dans la moitié des cas. Concernant les autres patients, l’imagerie notamment la tomodensitométrie offrait une forte suspicion diagnostique. Un traitement curatif était proposé pour 10 patients. Conclusion La population gériatrique constitue la population le plus confronté aux pathologies néoplasiques. Les circonstances de découverte sont multiples et diverses. Concernant le traitement, les indications dépendent du caractère métastatique des néoplasies, de leur potentiel évolutif ainsi que de l’âge.

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Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.025 CA004

Métastases hépatiques révélatrices : étude épidémiologique et stratégie diagnostique L. Chtourou 1,∗ , R. Kallel 1 , L. Mnif 1 , S. Charfi 2 , H. Gdoura 1 , M. Boudabous 1 , T. Boudawara 2 , A. Amouri 1 , N. Tahri 1 1 Hépatogastroentérologie, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 2 Anatompathologie, hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chtourou [email protected] (L. Chtourou) Introduction Un foie métastatique révélateur représente une situation fréquente dans notre pratique. Le but de notre étude était d’évaluer, d’une part, les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients ayant une métastase hépatique révélatrice et, d’autre part, notre démarche diagnostique dans la recherche d’une tumeur primitive. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les malades hospitalisés, sur une période de 12 ans, après diagnostic échographique de métastases hépatiques sans tumeur primitive connue. Résultats Il s’agit de 87 patients (47 H/40 F), d’âge moyen de 62,7 ans. Les circonstances de découvertes étaient dominées par l’association de douleurs de l’hypochondre droit et d’altération de l’état général (42,5 %). Un gros foie tumoral était palpé dans 52,9 % des cas. La biologie a révélé une insuffisance hépatocellulaire dans 10 % des cas, une cholestase dans 64 % des cas et une cytolyse dans 42 % des cas. Une ponction biopsie du foie (PBF), pratiquée dans 19 cas, était contributive pour le diagnostic de la tumeur primitive dans 78 % des cas. La gastroscopie et la colonoscopie avaient révélé une lésion dans 12,5 % et 27,5 % des cas respectivement. Une tumeur primitive bronchopulmonaire était suspectée à la radiographie du thorax chez 9 patients. La tomodensitométrie (TDM) thoraco-abdomino-pelvienne avait évoqué un primitif chez 20 parmi 28 patients. Un cancer primitif n’a pu être déterminé dans 32 % des cas. Dans les cas où le primitif était localisé, il s’agissait d’un cancer digestif chez 36 patients, extradigestif chez 18 patients et hépatobiliaire chez 6 patients. Le traitement était palliatif ou symptomatique dans tous les cas. Conclusion Les résultats de notre série sont en faveur de l’utilité de la PBF après une TDM thoraco-abdomino-pelvienne normale pour orienter le diagnostic et la prise en charge des métastases hépatiques en l’absence de signes d’orientation clinique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.026 CA005

Profil clinique et évolutif de la thrombose du système porte en fonction de l’atteinte hépatique : étude descriptive comparative à propos de 70 cas L. Chtourou 1,∗ , R. Kallel 1 , I. Abidi 1 , H. Fourati 2 , H. Gdoura 1 , M. Boudabous 1 , A. Amouri 1 , Z. Mnif 2 , L. Mnif 1 , N. Tahri 1 1 Hépatogastroentérologie, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 2 Imagerie médicale, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chtourou [email protected] (L. Chtourou) Introduction La thrombose de la veine porte peut être primitive comme elle peut survenir sur un terrain de cirrhose. Il s’agit d’une entité rare d’incidence inférieure à 1/100 000 mais sa survenue

sur une cirrhose sous-jacente constitue une complication assez fréquente avec une prévalence entre 10 et 15 %. Le but de ce travail est d’étudier les particularités cliniques, étiologiques et évolutives de la thrombose porte au cours et en dehors de cirrhose. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant tous les malades porteurs d’une thrombose porte. Le diagnostic a été porté sur les données de l’imagerie (échographie Doppler et/ou angioscanner abdominal). Tous les malades ont bénéficié d’explorations biologiques et d’une fibroscopie digestive haute. Les malades ont été divisés par la suite en deux groupes cirrhose (G.1) et non cirrhose (fonction hépatique conservée : G.2). Les données sont collectées et traitées par un logiciel SPSS 20.0. Résultats Au total, soixante-dix patients étaient inclus dans cette étude dont 41 (58 %) avaient une cirrhose et 29 (42 %) avaient une fonction hépatique conservée. L’âge moyen de découverte était respectivement de 57 ans et de 50 ans. Le sex-ratio était respectivement de 1,27 et 1,23. Les circonstances de découvertes étaient des douleurs abdominales (19,5 % vs 51 %), une ascite (43 % vs 20,5 %), une hémorragie digestive (32 % vs 17 %), une fièvre associée (7 % vs 0 %) et fortuite (12 % vs 3 %). Les complications associées étaient une ischémie mésentérique (0 % vs 2,4 %), un infarctus splénique (0 % vs 2,4 %), une hémorragie digestive (32 % vs 17 %), une biliopathie portale (2,8 % vs 13,4 %) et une encéphalopathie hépatique chez 2 % des cirrhotiques. La FOGD avait montré des signes d’hypertension portale dans 90 % dans le G.1 (vs 76 % du G.2). La thrombose était découverte à un stade de cavernome dans 48 % (G.1) et 72 % (G.2). Les thromboses aiguës étaient complètes dans 76 % (G.1) et 100 % (G.2). La cirrhose était classée Child A dans 22 % des cas et B dans 58,5 %. L’enquête étiologique avait révélé un déficit en protéine C et S chez 2 cirrhotiques et 3 non cirrhotiques ; un déficit de l’antithrombine III chez 1 patient du G.2 ; un syndrome des antiphospholipides chez 3 patients cirrhotiques et 2 non cirrhotiques ; un carcinome hépatocellulaire chez 10 cirrhotiques et 4 patients du G.2. Trois cas d’hémopathie maligne, une tuberculose hépatique et une tumeur pancréatique dans le G.2. Le traitement anticoagulant n’était instauré que dans 19,5 % vs 38 % des cas. Sous traitement, l’évolution était vers la reperméabilisation complète (37,5 % vs 18 %), la reperméabilisation partielle (25 % vs 36 %) et la persistance (25 % vs 46 %). Conclusion Les étiologies des thromboses portes sont multiples. L’exploration de la thrombose porte, quel que soit le terrain de sa survenue, doit s’acharner à éliminer une néoplasie sous-jacente notamment en cas de cirrhose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.03.027 CA006

Caractéristiques épidémio-cliniques et prise en charge du syndrome de Plummer-Vinson L. Chtourou 1,∗ , R. Kallel 1 , S. Hachicha 1 , H. Fourati 2 , H. Gdoura 1 , M. Boudabous 1 , A. Amouri 1 , Z. Mnif 2 , L. Mnif 1 , N. Tahri 1 1 Hépatogastroentérologie, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 2 Imagerie médicale, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : chtourou [email protected] (L. Chtourou) Introduction Le syndrome de Plummer-Vinson (SPV) ou de KellyPatterson est une entité extrêmement rare notamment en Afrique avec une incidence qui ne dépasse pas 1/100 0000. Le diagnostic est souvent facile et la prise en charge repose essentiellement sur les dilatations endoscopiques et la supplémentation en fer. Nous rapportons une série de patients atteints de SPV et nous étudions leurs caractéristiques épidémiocliniques, thérapeutiques et évolutives. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective. Ils ont été inclus dans cette étude tous les patients hospitalisés pour prise en charge d’un SPV sur la période étendue de janvier 2009 jusqu’à