Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire

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Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire Climates, landscapes and first islanders: The heritage of humankind history in insular south-east Asia François Sémah UMR 7194 Histoire naturelle de l’Homme préhistorique, Sorbonne-universités, Muséum national d’Histoire naturelle, 1, rue René-Panhard, 75013 Paris, France

Résumé La conquête des archipels sud-est asiatiques s’est produite peu après la plus ancienne arrivée du genre Homo en Eurasie il y a près de deux millions d’années. C’est un exemple éloquent – et précoce – de l’adaptation humaine à des changements climatiques et environnementaux qui ont profondément impacté la géographie de la région. Les Homo erectus ont peuplé les archipels pendant près d’un million et demi d’années. S’ils ont suivi, comme la faune, des couloirs écologiques, ils ont aussi constitué leurs territoires au sein de ces nouveaux milieux. Au gré des passages liés aux abaissements du niveau marin, de l’expansion/ fragmentation des forêts tropicales, ils ont conquis les îles jusqu’au-delà de la Ligne de Wallace. Ils ont donné naissance à des lignées endémiques, se sont croisés avec d’autres groupes venus du continent, avant l’extinction de leurs derniers représentants, probablement au Pléistocène supérieur, période durant laquelle ils ont peut-être croisé les plus anciens H. sapiens dans les archipels. Cette histoire, où se croisent en permanence climat, géographie, paysages, évolution, adaptation et résilience, mais aussi adaptation culturelle et relation à la nature, relate des chapitres majeurs de l’évolution humaine : ce patrimoine démontre, en matière d’évolution humaine, l’indissociabilité de ses aspects naturel et culturel. # 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Asie du sud-est insulaire ; Genre Homo ; Climats ; Paysages ; Patrimoine culturel et naturel

Adresse e-mail : [email protected]. http://dx.doi.org/10.1016/j.anthro.2017.03.020 0003-5521/# 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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Abstract Human earliest dispersals in the Southeast Asian archipelagos occurred quite quickly after the arrival of the Homo genus in Eurasia, some 2 million years ago. It represents a sound and early example of human adaptation to climatic and environmental changes, which deeply impacted the regional geography. Homo erectus lived in those archipelagos for nearly one and a half million years. Humans followed ecological corridors – as other faunal groups did, but they also built their territories in the newly colonized environments. Following sea-level drops, expansion and fragmentation of the tropical forests, they could reach islands beyond the Wallace’s Line. Resulting H. erectus endemic lineages could mix with other groups originating from the mainland, before the taxon became extinct, most probably during the Late Pleistocene, a period during which it could have co-existed with the earliest H. sapiens in the archipelagos. This history, during which we witness the recurrent influence of parameters related to climate, geography, landscapes, evolution, adaptation, resilience and also cultural adaptation and relationships between humans and nature, relates major chapters of human evolution: it is a good example of the indivisibility of natural and cultural aspects of the heritage. # 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Keywords: South-east insular Asia; Homo genus; Climates; Lansdcapes; Cultural and natural heritage

1. Un patrimoine autant naturel que culturel En Asie du sud-est, le qualificatif de « premiers insulaires de l’histoire de l’humanité » peut en réalité s’appliquer à divers moments-clés de la période Quaternaire, répartis entre presque deux millions d’années et quelques millénaires, chacun associé à un événement de conquête des archipels par l’Homme. Excepté pour les épisodes les plus récents, datant de notre ère, ce terme de « conquête » ne doit pas être appliqué dans une optique unidirectionnelle l’assimilant à une exploration, voire à une migration organisée. Il s’agit plutôt de la diffusion, au sens du terme anglo-saxon de dispersal, de groupes humains particuliers au sein de territoires plus ou moins isolés : les îles elles-mêmes, mais aussi les habitats au sein de ces dernières, qui peuvent être séparés par des contrastes climatiques forts, liés ou non à la situation des archipels: la configuration de l’île de Java elle-même, par exemple, est fortement liée à son appartenance à l’arc volcanique interne de la Sonde ; sa partie occidentale connaît un climat hyper humide alors que la partie orientale, plus soumise aux alizés, est le siège d’un climat contrasté pouvant même induire, par endroits, la présence de savanes (voir par exemple A.-M. Sémah, 1984). Histoire naturelle et histoire des groupes humains sont ainsi indissociables tant dans l’approche scientifique que dans l’approche patrimoniale des sites qui documentent la conquête des îles par l’Homme en Asie du sud-est. 2. Les premiers insulaires À la lumière des connaissances actuelles, les événements que nous évoquons se sont déroulés entre 1,7 million d’années environ (Sémah, 1986 ; Swisher et al., 1994) et notre ère. Ils ont concerné les deux grandes masses émergées de l’Asie du sud-est insulaire, celles de Sunda et de Sahul (Fig. 1[a]), séparées par la zone intermédiaire dite Wallacea. Cette référence au biogéographe britannique rappelle que l’Homme (Wallace, 1869), se déplaçant dans ces immenses espaces marins et insulaires, a dû répondre, tant sur le plan biologique que culturel, aux multiples contraintes environnementales qui s’imposent dans cette région. Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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Fig. 1. a : les plateformes de Sunda et de Sahul ; b : configurations en période interglaciaire (actuel) et glaciaire (MIS 2). a: the Sunda and Sahul plateau; b: interglacial (present) and glacial (MIS 2) patterns.

Vues sous l’angle du temps long, ces contraintes ont en grande partie été liées aux changements de niveau marin et de régime des courants : lors de chaque période glaciaire, le niveau marin a considérablement baissé (plus de 120 m lors de la dernière glaciation, voir Fig. 1[b]), créant d’immenses étendues émergées, des ponts terrestres favorables au passage des faunes et de l’Homme (de Vos et al., 1982 ; de Vos, 2014). Les plateaux de Sahul et de Sunda ont toutefois toujours été séparés par de profonds détroits, qui marquent la ligne biogéographique de Wallace. Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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On imagine aisément les conséquences de ces changements sur le climat et les écosystèmes. C’est leur analyse qui nous amène à identifier les grandes questions scientifiques qui fondent l’étude des fossiles humains, des artefacts, et plus largement des sites préhistoriques. On conçoit que cette approche se construit de façon analogue, que l’on s’adresse par exemple aux plus anciens insulaires dont nous parlons ici, les Homo erectus, ou à la dispersion bien plus tardive de notre espèce, Homo sapiens. 3. La première colonisation des archipels L’holotype d’Homo erectus, à l’époque dénommé Pithecanthropus erectus, provient de l’île de Java, aux confins méridionaux du plateau de Sunda. Sa découverte, vers la fin du 19e siècle (Dubois, 1894 et Fig. 2), a représenté une étape importante dans l’avènement d’une discipline nouvelle à l’époque, la paléontologie humaine. Le taxon paléontologique Homo erectus, qui n’a été créé que vers le milieu du 20e siècle (Mayr, 1950), regroupe en fait un ensemble assez divers de fossiles, relevant autant de l’Asie du sud-est insulaire (Java) que de la partie continentale de l’Extrême-Orient (les fossiles chinois autrefois connus sous le nom de Sinanthropus, Weidenreich, 1935) et les paléoanthropologues ont aujourd’hui tendance à étendre encore l’aire de distribution géographique.

[(Fig._2)TD$IG]

Fig. 2. Publication de la découverte du Pithecanthropus erectus (Dubois, 1894). Publication of the Pithecanthropus erectus discovery (Dubois, 1894).

Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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Les découvertes se sont ensuite multipliées sur l’île de Java dès les années 1930 (von Koenigswald, 1940) et se poursuivent, en particulier dans ses régions centrale et orientale, y compris le vaste site du Patrimoine Mondial de Sangiran (voir par exemple Grimaud-Hervé et al., 2016). Il s’agit de ce que l’on appelle en géologie une « boutonnière », une fenêtre ouverte sur l’histoire de l’île (van Bemmelen, 1949). Ainsi, une part importante de ce chapitre de l’histoire de l’humanité peut être lue dans les couches géologiques, entre plus de 1,5 million d’années et la fin du Pléistocène moyen, vers 120 000 ans (Fig. 3 et 4). Bien que les ponts terrestres aient existé dès l’aube de la période Quaternaire, il y a environ 2 millions et demi d’années, l’accès à Java n’était guère possible : île faisant partie de l’arc volcanique de la Sonde, elle n’était en effet que très partiellement émergée. Ce n’est que vers 1,8 million d’années que les cônes volcaniques ont produit suffisamment de langues de terre émergées (Bandet et al., 1989 ; Sémah et al., 2000) pour permettre leur colonisation quasiimmédiate par les mammifères continentaux, à commencer par ceux qui sont les plus capables de franchir des détroits peu profonds, tels que les proboscidiens (de Vos et al., 1982). C’est peu après qu’apparaissent les premiers hominidés qui ont traversé vers le sud la ceinture équatoriale pour atteindre Java. L’origine de ces Homo erectus reste à documenter plus précisément, le site géorgien de Dmanisi (Gabounia et al., 2002 ; Lumley et Lordkipanidze, 2006) demeurant aujourd’hui le seul jalon connu à ces périodes anciennes entre une origine africaine et la première colonisation des archipels sud-est asiatiques. La morphologie crânienne et mandibulaire de ces plus anciens fossiles est extrêmement robuste (voir par exemple Sartono et Grimaud-Hervé, 1983 ; Grimaud-Hervé, 1998), témoignant peut-être d’une adaptation au milieu forestier (forêts de mangrove, de marécage, forêt tropicale humide) qui s’est développé durant les périodes interglaciaires d’isolement. 4. L’apogée, puis l’extinction des « Pithécanthropes » Vers -1 million d’années, des conditions climatiques plus contrastées entre phases glaciaires et interglaciaires annoncent la période que l’on appelle Pléistocène moyen (A-M. Sémah et al., 2010). Vers -800000 ans (voir Falguères, 2001), on retrouve, notamment à Sangiran, de nombreux fossiles dont la morphologie est en général comparable à celle de l’holotype provenant de Trinil. À la faveur de larges ouvertures du paysage et de corridors émergés, Homo erectus s’est répandu sur l’ensemble de l’Extrême-Orient. Les fossiles datant de cette époque sont aujourd’hui considérés comme des formes « classiques » de ce taxon. À cette époque, les échanges entre les aires qui sont aujourd’hui continentales et insulaires s’intensifient, bien entendu surtout à l’ouest de la ligne de Wallace. Ces échanges sont clairement documentés par le registre faunistique fossile mais aussi, ce qui est plus original, par le registre culturel : les groupes d’Homo erectus permettront la diffusion de l’Eurasie vers les îles de la tradition acheuléenne–hachereaux, bifaces, polyèdres (Sémah et al., 1992) ; la présence d’outils lithiques dont l’âge est proche d’un million d’années (Brumm et al., 2010), démontre qu’ils ont franchi l’est la ligne de Wallace pour atteindre l’île de Flores. L’enjeu paléoanthropologique actuel est d’arriver, au sein de cet important groupe de fossiles, à reconstruire l’histoire complexe qui s’est déroulée durant la première partie du Pléistocène moyen, faite à la fois d’échanges et de spécialisation/isolement de certains groupes humains. Il apparaît que le règne des Homo erectus s’est prolongé à Java, probablement jusque vers la fin du Pléistocène moyen, il y a un peu plus de 100 000 ans, voire moins selon certaines études, avant leur extinction (Swisher et al., 1996 ; Yokoyama et al., 2008). Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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Fig. 3. Homo erectus fossiles de Java : (a) Sangiran 31 (> 1,5 million d’années) ; (b) Sangiran 38 (c. 800 000 ans) ; (c) Solo (fin du Pléistocène moyen/Pléistocène supérieur). Homo erectus fossils from Java: (a) Sangiran 31 (> 1.5 million years); (b) Sangiran 38 (c. 800 000 years); (c) Solo (late Middle Pleistocene/Upper Pleistocene).

Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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Fig. 4. Biface de la rivière Baksoka (Pacitan, Java est) ; collection S. Sartono (longueur totale 260 mm). Handaxe from the Baksoka river (Pacitan, East Java); collection S. Sartono (total length 260 mm).

Ces Homo erectus tardifs (voir par exemple Oppenoorth, 1931) sont bien connus par leurs fossiles (dans l’immense majorité crâniens) qui, tout en conservant des caractères spécifiques du taxon, montrent de nombreux caractères qualifiés de plus « modernes » que les formes les plus classiques, tels que le volume et la morphologie de l’encéphale, qui se traduisent dans la forme générale du crâne. Dès leur découverte durant les années 1930 sur des sites du centre-est de Java, les chercheurs (voir par exemple Teilhard de Chardin, 1937) ont comparé cette évolution à celle qui, sur la péninsule d’Europe occidentale, va de l’apparition des premiers caractères néandertaliens à la disparition d’Homo neandertalensis. Il demeure que ces hominidés posent encore, tout comme leur chronologie, leur environnement et leur adaptation culturelle, nombre de questions qui ne pourront trouver leur réponse qu’au travers de recherche et de la fouille exhaustive de plusieurs nouveaux sites (voir par exemple Fauzi et al., 2016). Chacun des groupes d’Homo erectus évoqués jusqu’ici peut en un sens être considéré comme étant un groupe de « premiers » insulaires. Mais ce ne sont pas les seuls : un champ immense de recherche s’ouvre encore pour la période qui a suivi le grand interglaciaire daté entre 120 000 et 85 000 ans et notre ère, en passant par le dernier maximum glaciaire (c. 20-25 000 ans), dont la complexité est au moins – sinon plus – équivalente à celle des époques antérieures. Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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5. Homo sapiens dans les archipels L’Homme anatomiquement moderne est arrivé en Australie il y a au moins 50 000 ans (voir O’Connell et Allen, 2004 ; Bellwood, 2007), après avoir colonisé les archipels séparant cette dernière de l’Asie, où sa présence commence à être convenablement documentée (Malaisie, Indonésie, Philippines, Timor Leste ; voir par exemple Bellwood et al., 1998 ; Majid, 2001 ; O’Connor et al., 2011). Cependant, plusieurs découvertes récentes évoquent la présence de l’espèce en Asie du sud-est continentale ou insulaire à date bien plus ancienne, pouvant atteindre plus de 100 000 ans (Storm et al., 2005 ; Wu et al., 2015). C’est aussi durant cette période que commencent à apparaître dans les sites préhistoriques d’autres formes d’humanité encore débattues – voire mystérieuses (telle Homo floresiensis, Morwood et al., 2004), qui, avec ces tout premiers Homo sapiens auraient même pu côtoyer les derniers Homo erectus. Dès le début du dernier interglaciaire, l’Asie du sud-est insulaire acquiert des caractères géographiques proches de l’actuel, notamment lors d’une remontée du niveau des mers d’amplitude supérieure à cent mètres en quelques milliers d’années. On imagine aisément quelle révolution ont vécu les habitants de la région, tant du point de vue de l’expansion que de celui de l’isolement des groupes entrés en compétition avec de nouveaux arrivants. Leur adaptation et leurs comportements sont étudiés aux travers de nombreux sites (voir par exemple Sémah et al., 2004 ; Simanjuntak et al., 2015). C’est à cette époque que se sont mis en place les prémisses des sociétés autochtones actuelles d’Insulinde, avant l’arrivée de nouveaux immigrants porteurs des traditions néolithiques, des populations austronésiennes qui peu après se lanceront à la conquête d’autres îles lointaines de l’océan Pacifique (voir Bellwood, 2007). Remerciements L’auteur exprime sa reconnaissance aux organisateurs des Journées Francophones « Patrimoine et changements climatiques depuis un million d’années » et particulièrement à l’INSAP, au CNRST et à l’Institut Français au Maroc pour lui avoir permis de participer à ce colloque. Références Bandet, Y., Sémah, F., Sartono, S., Djubiantono, T., 1989. Premier peuplement à la fin du Pliocène d’une région de Java Est (Indonésie). L’âge de la faune de Gunung Butak près de Kedungbrubus. Comptes Rendus Acad. Sci. Paris 308 (Série II) 867–870. Bellwood, P., 2007. Prehistory of the Indo-Malaysian archipelago, 3rd ed. ANU E Press, Canberra, 384 p. Bellwood, P., Nitihaminoto, G., Irwin, G., Gunadi, Waluyo, A., Tanudirjo, D., 1998. 35,000 years of prehistory in the Northern Moluccas. Modern Quat. Res. Southeast Asia 15, 233–275 Balkema, Rotterdam. Brumm, A., Jensen, G.M., Bergh, G.D., van den, Morwood, M.J., Kurniawan, Aziz, F., Storey, M., 2010. Hominins on Flores, Indonesia, by one million years ago. Nature 464, 748–752. de Vos, J., 2014. The history of paleoanthropological research in Asia: reasons and priorities for future cooperation in research and preservation of sites and collections. Human origin sites and the World Heritage Convention in Asia. World Herit. Series 39, 68–82. de Vos, J., Sartono, S., Hidayat, S., Sondaar, P.Y., 1982. The fauna from Trinil, type locality of Homo erectus: a reinterpretation. Geol. Mijnbouw 61, 207–211. Dubois, E., 1894. Pithecanthropus erectus. In: Eine Menschenaehnliche Uerbersgangform aus Java. Landesdruckerei, Batavia.

Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020

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F. Sémah / L’anthropologie xxx (2017) xxx–xxx

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Pour citer cet article : Sémah, F., Climats, paysages et premiers peuplements des îles : le patrimoine de l’histoire de l’humanité en Asie du sud-est insulaire. L’Anthropologie (2017), http://dx.doi.org/10.1016/ j.anthro.2017.03.020