COL 2-05 - Prise en charge des morsures de tiques par les médecins généralistes

COL 2-05 - Prise en charge des morsures de tiques par les médecins généralistes

4 Résumés des communications orales libres / Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 3-4 COL 2-03 Le risque de résurgence de la rougeole, des or...

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Résumés des communications orales libres / Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 3-4

COL 2-03 Le risque de résurgence de la rougeole, des oreillons et de la rubéole en France en 2016 G. Béraud (1), S. Abrams (2), D. Levy-Bruhl (3), D. Antona (3), P. Beutels (4), B. Dervaux (5), N. Hens (6) (1) CHU de Poitiers, Poitiers (2) Hasselt University, Hasselt, Belgique (3) InVS, Saint-Maurice, (4) Antwerp University, Antwerp, Belgique, (5) CHU de Lille, Lille, (6) Hasselt University, Hasselt, Belgique. Introduction L’épidémie de rougeole ayant touché la France en 2010-2011, attribuée à une couverture vaccinale insuffisante, représentait plus de la moitié des 30 000 cas européens. Des épidémies de rougeole et d’oreillons ont récemment eu lieu en Europe (e.g. Pays-Bas & Royaume-Uni). Le vaccin recommandé étant trivalent (ROR), un risque de résurgence de rougeole est associé à un risque d’épidémie d’oreillons et rubéole. Nous avons donc estimé et cartographié le risque de résurgence pour la rougeole, les oreillons et la rubéole en France. Matériels et méthodes Un modèle multi-cohortes a été développé où (1) les sérologies de la rougeole, des oreillons et de la rubéole ont été modélisées afin de prédire la susceptibilité à ces infections lors du recueil des données (2009 ou 2013) ; (2) la susceptibilité selon l’âge et le département a été dérivée pour l’année d’intérêt (2016) ; (3) l’incidence relative selon l’âge et le risque épidémique (taux de reproduction effectif) ont été calculés à l’aide de matrices de contact. Résultats Le risque d’épidémie en France en 2016 est élevée pour les oreillons, modérée pour la rougeole et négligeable pour la rubéole. Ce risque était hétérogène selon les départements, dont les plus à risque pour la rougeole, les oreillons et la rubéole étaient respectivement la Haute-Marne, le Cantal, et le Puy-de-Dôme. Les départements à risque étaient similaires pour les oreillons et la rubéole (Sud-est/Sud-Centre) tandis qu’ils étaient éparpillés pour la rougeole. La participation des enfants < 1 an à une éventuelle épidémie serait importante mais la plus grande contribution reviendrait aux adolescents et jeunes adultes (10-25 ans). Les vacances scolaires (comme modèle de fermetures d’écoles « préventives ») réduirait le taux de reproduction effective de 37.2 %, 29.5 %, et 33.4 % pour la rougeole, les oreillons et la rubéole respectivement. La susceptibilité de la rougeole et la rubéole – donc le risque épidémique – varie selon le genre, les hommes étant plus souvent susceptibles que les femmes, ce qui n’était pas le cas pour les oreillons. Conclusion Avec des données d’enquêtes sérologiques et de couverture vaccinale, nous avons montré qu’il persiste un risque pour une nouvelle épidémie de rougeole, malgré l’épidémie récente, mais le risque prédomine pour les oreillons. Le risque élevé pour les adolescents et les jeunes adultes est préoccupant, en raison du risque élevé de formes sévères et de complications à ces âges. Les différences de susceptibilité selon le genre soulèvent la question des campagnes de vaccinations adaptées au genre pour diminuer le risque de futures épidémies. Aucun lien d’intérêt

COL 2-04 Investigation d’une épidémie massive de gastroentérites aiguës après une course à obstacles en juin 2015, Alpes-Maritimes, France S. Giron (1), F. Dassonville (2), S. Aboukais (2), K. Ambert-Balay (3), T. Chesnot (4), C. Six (1), P. Basset (5), J. D’Oliveira (6), F. Peloux-Petiot (2), P. Malfait (1) (1) Cire Sud, Marseille, (2) ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nice, (3) CNR des virus entériques, Dijon, (4) Laboratoire d’hydrologie ANSES, Nancy, (5) Dokever, Paris, (6) Laboratoire « Santé Environnement Hygiène » (CARSO), Lyon. Introduction En juin 2015, un service d’urgence d’une clinique des AlpesMaritimes signalait 40 cas de gastroentérite aiguë (GEA) qui avaient participé



à une course d’obstacles, de type parcours du combattant avec bassins d’eau boueuse, près de Nice. Parallèlement, de nombreux malades se signalaient sur la page Facebook dédiée à l’événement. L’ARS Paca, et la Cire Sud lançaient une investigation rapide via Facebook et une étude pour évaluer l’origine et l’ampleur de l’épidémie, et guider les mesures de gestion. Matériels et méthodes Un communiqué sur Facebook (phase 1) sollicitait les participants à déclarer leur maladie sur une messagerie dédiée de l’ARS. Un questionnaire Internet (phase 2) était envoyé pour l’étude rétrospective à visée descriptive et de recherche de facteurs de risques. Des analyses microbiologiques humaines et environnementales étaient menées pour identifier l’agent responsable. Résultats En phase 1, sur 8 229 inscrits, 1 001 adultes déclaraient une GEA (68 % vomissements, 64 % diarrhée, 35 % fièvre) guérissant en 48H. En phase 2, les facteurs de risques de GEA identifiés étaient : être plus jeune, être parti après la 1re heure de course et avoir ingéré de la boue. Vingt coprocultures ont été réalisées, toutes négatives. Seulement 4 prélèvements ont été conservés pour recherche virale, tous présentaient un norovirus GI.2, d’origine strictement humaine. Les analyses d’eau potable étaient conformes, les eaux boueuses des obstacles témoignaient uniquement d’une contamination bactérienne. Aucune analyse alimentaire n’a été réalisée en l’absence de platstémoin. Des mesures de gestion ont été mises en œuvre et des informations maintenues (Facebook, presse locale, mél individuels). Conclusion L’investigation a permis d’identifier des facteurs de risque de survenue de cette épidémie majeure, vraisemblablement d’origine humaine. Une évaluation globale des risques en lien avec ces courses apparaît nécessaire pour guider d’une part les autorités sanitaires dans leur vigilance et contrôle et d’autre part les organisateurs dans le choix de la qualité des matériaux utilisés et dans la prise de conscience des risques potentiels. Aucun lien d’intérêt

COL 2-05 Prise en charge des morsures de tiques par les médecins généralistes C. Vandererven (1), A. Bellanger (2), J. Faucher (2), P. Marguet (1) (1) CHR Pontarlier, Pontarlier, France, (2) CHU Jean Minjoz, Besançon, France. Introduction La morsure de tiques est un motif fréquent de consultation chez le médecin généraliste (MG). En France, elle expose essentiellement au risque de transmission de la maladie de Lyme. L’objectif de cette étude, réalisée dans une région frontalière de l’endémie des encéphalites à tiques, était de décrire les différents comportements des face à une morsure de tique. Matériels et méthodes Quatre cent questionnaires ont été envoyés par la poste à un échantillon représentatif de MG de la région étudiée. Le questionnaire comprenait une partie « informations socio-démographiques », une partie « pratique générale face à une morsure de tique » (critères de prescription de l’antibioprophylaxie, mode de retrait de la tique, critères de prescription de la sérologie de la borreliose de Lyme) et questions sur la vaccination contre l’encéphalite à tiques. Résultats Le taux de réponse à l’enquête était de 54.5 %. Les MG des zones rurales prennent en charge significativement plus de morsures de tique (p < 0.001, Fisher test) et 89 % des MG utilisent un tire-tique. Les mesures de prévention données étaient « porter des vêtements longs » 94 %, « surveiller vos animaux domestiques » 47 % et « utiliser des répulsifs » 36 %. Le conseil « examinez-vous au retour d’une balade en zone boisée » n’a été choisi que dans 2.3 % des cas. Seuls 3.7 % des MG prescrivaient systématiquement l’antibioprophylaxie contre 78 % dans « moins de la moitié des cas » et en fonction des critères des recommandations actuelles. La sérologie était prescrite en excès net par rapport aux recommandations (face à un érythème migrant 58 % des MG prescrivent une sérologie). Un manque de connaissance concernant les indications de la vaccination contre l’encéphalite à tiques a également été observé (seuls 24 % des MG les connaissent). Conclusion Cette étude montre que les MG de la région étudiée ont une bonne connaissance des indications de la prescription de l’antibioprophylaxie mais qu’une mise à jour des connaissances devrait prioritairement porter sur la prévention après exposition par inspection, sur les indications de la sérologie de la borréliose de Lyme et sur la possibilité de prévenir l’encéphalite à tiques par la vaccination. Aucun lien d’intérêt