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Résumés des communications orales libres / Médecine et maladies infectieuses 46 (2016) 132-133
10 % rapportent perte de plaisir et rapide satiété, 65 % ont un meilleur confort à 30°. b) Analyse de 10 patients (49 à 94 ans ; 7 hommes) : 100 % nécessitent aide partielle ou totale. Les plaintes sont : manque de visibilité des aliments, dépendance du personnel, difficulté pour avaler les solides (30 %), apports caloriques insuffisants, troubles digestifs ou de l’appétit (70 %), réactivation de la douleur ; 80 % préfèrent la cuillère à la fourchette. c) Axes d’amélioration : inclinaison à 30° du dossier ou de l’ensemble du lit pour les repas, utilisation préférentielle d’une cuillère et d’un verre canard, adaptation des menus (texture molle, enrichissement calorique et en protéines) et fabrication d’un miroir incliné installé sur l’adaptable restaurant la visibilité en reflétant les aliments. Conclusion Les gaulois ne savent pas manger à la romaine ! La démarche de mise en situation des soignants a contribué à proposer un ensemble de moyens simples qui permettent d’améliorer nettement le confort et l’autonomie des patients, le miroir étant plébiscité. Aucun lien d’intérêt
COL INF-04 Défi pré-analytique pour les hémocultures ! L. Vandenkerkhof (1), D. Bay (1), L. Delattre (1), N. Ettahar (1), M. Chopin (1), A. Tone (1), G. Dewulf (1) (1) Centre hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France. Introduction Notre centre a participé en 2013 à l’enquête nationale organisée par le Collège de Bactériologie-Virologie de France sur la qualité du prélèvement d’hémocultures lors d’épisodes de bactériémies. Cette étude évaluait la quantité de sang prélevée pour documenter un épisode. Dans notre centre, il existait une nette marge de progression sur le volume de sang prélevé : 70 % des flacons avaient un volume moyen de remplissage (VMR) inférieur à 5 ml. Matériels et méthodes Un groupe de référents pré-analytique composé d’infirmiers diplômés d’Etat (IDE), sages-femmes, cadres de santé et biologistes s’est créé afin d’améliorer la qualité de recueil des échantillons biologiques. Parmi les actions menées (questionnaires d’évaluation, fiche mémo…) des sessions d’E-learning sous l’égide de Becton Dickinson® ont été proposées aux préleveurs et aux prescripteurs. Dix IDE du service de Maladies infectieuses et tropicales (SMIT) ont suivi le E-learning en janvier 2016. Afin d’évaluer l’impact des différentes actions, un indicateur a été retenu : le VMR des flacons d’hémoculture extrait du logiciel BD EpiCenter™. Cet indicateur peut-être présenté sous forme d’histogramme, très explicite pour les préleveurs. Résultats En 2015, 1 155 flacons aérobies ont été prélevés au SMIT. Le volume moyen était de 4,7 ml (écart type à 3,5 ml). L’histogramme objectivait une tendance au sous remplissage. En janvier 2016, après formation par E-learning des IDE du SMIT, les résultats de l’indicateur sur le VMR sont très encourageants avec une modification des pratiques de prélèvement : le VMR est à 6,2 ml (écart type à 2,9 ml) (n = 100 flacons). Conclusion Le E-learning est une approche d’amélioration des pratiques de prélèvement. Elle s’intègre dans une multitude de démarches d’optimisation (plaquette de bonnes pratiques, présentation du protocole, questionnaire de
connaissances…). D’autres indicateurs pourraient également être suivis, comme le nombre de séries prélevées par épisode. Aucun lien d’intérêt
COL INF-05 Amélioration de la couverture vaccinale antipneumococcique dans un service de médecine interne grâce à un programme de vaccination mené par les infirmières T. Goulenok (1), C. Francois (1), M. Van Der Haegen (1), J. Alexandra (1), T. Papo (1), K. Sacré (1) (1) CHU Bichat Claude Bernard, Paris, France. Introduction Bien que les recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique aient défini les indications de la vaccination antipneumococcique (VAP), notamment chez le patient immunodéprimé et porteur de pathologies considérées à risque d’infections invasives à pneumocoque (IIP), la couverture vaccinale reste insuffisante, notamment dans les services de médecine interne. Objectif : Evaluer l’impact d’un programme de VAP mené par les infirmières chez les patients à risque d’IIP. Matériels et méthodes Cette étude monocentrique observationnelle non contrôlée, a été réalisée de mai à août 2015, dans le service de médecine interne. Tous les patients admis consécutivement en hôpital de jour pour le suivi habituel de leur maladie constituaient la population cible. Selon les recommandations du HCSP et après une formation spécifique, l’infirmière identifiait les patients candidats à la VAP et le type de schéma préconisé (PCV13 puis PPV23 ou PPV23 seul). L’infirmière était en charge de l’explication de la prescription et de l’administration du vaccin. La 1re injection avait lieu le jour de l’HDJ. Le pourcentage de sujets ayant déjà été vacciné contre le pneumocoque définissait le taux de couverture vaccinale pré-intervention et celui de sujets vacciné au terme de l’étude définissait le taux de couverture vaccinale post-intervention. Chaque indication était systématiquement vérifiée par le médecin. Les raisons de non vaccination et le statut vaccinal final étaient recueillis auprès du patient. Résultats Deux cent douze patients ont été admis en hôpital de jour pour le suivi habituel de leur maladie sur la période considérée. L’indication à la VAP a été évaluée par les infirmières chez 151 patients (screening de 71 %). Parmi ces 151 patients : 64 (42 %) recevaient un traitement immunosuppresseur et/ ou corticothérapie, 81 (54 %) répondaient au schéma PCV13 puis PPV23, 1 (0,7 %) au schéma PPV23, 14 étaient déjà vaccinés (9 %) et 55 (36 %) n’avaient pas d’indication vaccinale. La couverture vaccinale antipneumococcique a été significativement améliorée, après l’intervention du programme de vaccination mené par les infirmières à 85 % (82/96) versus 15 % (14/96) (p 0,001). La non-intervention de l’infirmière était rapportée dans 14/82 (17 %), principalement suite au refus du patient dans 12 % (10/82). Le taux d’erreur des infirmières (identification du patient ou schéma) était de 2,7 % (4/ 151). Un schéma complet était réalisé chez 88 % (60/68) des patients nouvellement vaccinés. Conclusion En collaboration avec le médecin, l’autonomisation des infirmières dans l’identification, la prescription et l’administration de la vaccination est un moyen simple permettant une spectaculaire amélioration de la couverture vaccinale antipneumococcique chez les patients à risque. Aucun lien d’intérêt
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