Zoonoses, maladies infectieuses e´mergentes et travail la pre´vention du risque infectieux et un niveau d’information he´te´roge`ne mais limite´ sur les risques professionnels. Conclusion La pre´vention du risque infectieux pour les personnels de la petite enfance semble insuffisante. Plusieurs pistes de travail s’ouvrent : informer l’employeur et les professionnels concerne´s sur le risque infectieux, conseiller un suivi de me´decine pre´ventive pe´riodique et obligatoire en de´but de grossesse, e´tablir des protocoles d’alerte autour de cas de maladies infectieuses et ame´liorer l’organisation du travail au sein des structures pour pre´venir le risque infectieux. Mots cle´s Pre´vention ; Risque infectieux ; Petite enfance ; Cre`che ; Vaccination De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.019
sont possiblement respiratoires, cutane´es et lie´es a` l’ingestion de produits laitiers crus. Le secteur en contact avec la faune sauvage (chasseurs, techniciens des fe´de´rations de chasse, taxidermistes) est e´galement a` risque, la pre´valence de la maladie y e´tant supe´rieure. Le mode de transmission semble y eˆtre essentiellement cutane´. Conclusion Cette revue a permis d’identifier des situations professionnelles a` risque concernant la tuberculose zoonotique, en de´pit de l’existence de limites lie´s a` l’he´te´roge´ne´ite´ des pays dont sont issues les e´tudes. Malgre´ une pre´valence humaine faible de la tuberculose zoonotique en France aujourd’hui, le risque de maladie professionnelle demeure existant et justifie du maintien de conduites a` tenir rigoureuses et standardise´es en cas d’exposition. Mots cle´s Tuberculose ; M. Bovis ; Revue De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.020
Th1-P016
Exposition professionnelle a` la tuberculose zoonotique a` M. bovis : revue syste´matique de la litte´rature Flora Vayr5, Guillaume Martin-Blondel3, Fre´de´ric Savall4, Jean-Marc Soulat2, Gaetan Deffontaines6, Fabrice Herin*,1 1 Service des maladies professionnelles et environnementales, hoˆpitaux de Toulouse, Toulouse, France 2 Service de sante´ au travail, CHU de Toulouse, Toulouse, France 3 Service des maladies infectieuses et tropicales, hopitaux de Toulouse, Toulouse, France 4 Unite´ d’anthropologie, AMIS, faculte´ de me´decine Toulouse-Purpan, Toulouse, France 5 Service de sante´ au travail, CHU de Toulouse, Toulouse, France 6 Caisse Centrale MSA, Toulouse, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Herin) Objectif Mycobacterium bovis (M. bovis) est le principal agent responsable de la tuberculose zoonotique, induisant une pathologie dont la symptomatologie est similaire a` la tuberculose a` M. tuberculosis. L’objectif de cette revue re´pond a` une des priorite´s identifie´es par l’Organisation mondiale de la sante´ dans sa « Roadmap for zoonotic tuberculosis », publie´ en 2017, et consiste a` caracte´riser l’exposition professionnelle a` la tuberculose zoonotique lie´e a` M. bovis et a` identifier les populations a` risque. Me´thode Une revue syste´matique de la litte´rature a e´te´ re´alise´e en utilisant les bases de donne´es « PubMed, Cochrane Library et Science Direct » afin d’identifier les articles publie´s entre janvier 2006 et mars 2017. Les articles pre´sentant les crite`res d’inclusion suivant e´taient inclus : centre´s sur M. bovis ; concernant l’exposition professionnelle a` la tuberculose bovine. La me´thodologie d’identification, de se´lection et d’e´valuation des articles re´pondait au re´fe´rentiel « Preferred Reported Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses » (PRISMA). Re´sultats La strate´gie de recherche a permis d’identifier un total de 3264 articles, parmi lesquels 29 e´tudes re´pondaient aux crite`res d’inclusion. Parmi les 29 articles, 17 e´taient des e´tudes transversales (6 e´taient de haute qualite´, 11 de qualite´ mode´re´e), 10 e´taient des e´tudes de cas, 2 e´taient des revues de la litte´rature. Diffe´rentes cate´gories professionnelles ont e´te´ identifie´es comme e´tant a` risque. Le secteur du be´tail, particulie`rement pour les individus en contact avec les vaches laitie`res (fermiers, ve´te´rinaires et assistants, travailleurs en abattoir), est concerne´. La contamination par le lait est le mode de transmission historique de la maladie et demeure un risque majeur dans les pays en voie de de´veloppement au sein desquels les mesures sanitaires de pre´caution associe´es a` l’industrie agro-alimentaire ne sont pas syste´matiques. Les expositions
Th1-P017
Comment s’assurer du bon ajustement des appareils de protection respiratoire ? Isabelle Balty*, Marie-Ce´cile Bayeux-Dunglas, Sandrine Chazelet, Miche`le Guimon INRS, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Balty) Les pre´cautions « air », lors de la prise en charge de patients atteints de certaines infections transmissibles par voie respiratoire, sont maintenant bien connues et applique´es dans les milieux de soins. Le port d’un appareil de protection respiratoire de type FFP2 voire FFP3 par le soignant fait partie inte´grante de ces recommandations. Toutefois, pour que la protection soit effective, il est indispensable que ce masque soit parfaitement ajuste´. En effet, si la protection est lie´e a` l’efficacite´ du me´dia filtrant, elle de´pend e´galement de l’absence de fuite au visage. Pouvoir e´quiper correctement les soignants implique de pouvoir proposer plusieurs mode`les et/ou tailles de masque dans chaque e´tablissement. Ainsi, chaque soignant doit pouvoir disposer d’un masque qu’il peut ajuster correctement. Pour cela, il convient de faire le choix d’un mode`le approprie´ a` la physionomie du visage apre`s un essai d’ajustement ou « fit test ». Pour les appareils FFP2 ou FFP3, il s’agit d’un essai qualitatif. Il consiste a` exposer le porteur du masque a` une substance dote´e d’un gouˆt, de pre´fe´rence amer, pulve´rise´e dans une cagoule d’essai. Si le porteur de´tecte la substance, c’est que le masque n’est pas e´tanche. Le mate´riel permettant de re´aliser l’essai est relativement simple. Ne´anmoins, cet essai doit eˆtre fait par une personne forme´e, par exemple au sein du service de sante´ au travail. Cet essai permet de retenir le mode`le et la taille qui convient a` chaque soignant. Par la suite, un controˆle de l’e´tanche´ite´ ou « fit check » doit eˆtre syste´matiquement effectue´ par le soignant avant d’entrer dans la chambre en isolement « air » pour ve´rifier que le masque est bien ajuste´. Cela consiste a` essayer d’inhaler en ayant obture´ la surface filtrante avec les deux mains plus e´ventuellement un film plastique. Si le masque est bien ajuste´, il aura alors tendance a` se plaquer au visage. Ce geste sera re´alise´ a` chaque utilisation d’un appareil de protection respiratoire. En outre, il faut savoir que la pre´sence d’une barbe meˆme naissante ne permet pas d’ajuster correctement un appareil de protection respiratoire et que l’essai d’ajustement ne peut eˆtre effectue´. Mots cle´s Masque de protection respiratoire ; Ajustement ; Milieux de soins ; Fit test De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2018.03.021
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