J Radiol 2009;90:756 © 2009. Éditions Françaises de Radiologie. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
correspondance
Commentaire à propos d’un article. IRM haute résolution de la peau : aspects normaux S Aubry ai lu l’article de Denis, et al. (1) avec intérêt et je félicite les auteurs pour leur travail. Parce que l’IRM cutanée est une méthode prometteuse d’imagerie in vivo de la peau saine et pathologique, nous avons développé une technique similaire sur une IRM du même constructeur (GE Medical Systems, Milwaukee, USA). Notre expérience est légèrement différente parce que nous avons réalisé les examens sur une IRM à 3 Tesla, ce qui nous a permis d’obtenir des images de bonne qualité avec une résolution spatiale dans le plan de coupe de 90 μm en Spin Echo T1 et de 180 μm en 3D FIESTA (3D Fast Imaging Employing Steady-state Acquisition rapid gradient-echo), en respectant des temps compatibles avec la pratique clinique (2). En utilisant un facteur d’interpolation ZIP, la taille des pixels de nos images était de 58 μm (2). Aussi, nous avons été étonnés par l’excellente résolution spatiale mentionnée par l’auteur : « la résolution spatiale du pixel obtenue avec la séquence Fiesta (55 microns) est supérieure à celles des études antérieures ». En fait, si l’on reprend les données mentionnées dans le tableau I (1), la taille des pixels est de 117 μm en Fiesta, et de 58 X 117 μm en Spin Echo T1. Or l’auteur n’a pas précisé quelle était la matrice d’acquisition, ni le facteur ZIP utilisé : la taille des pixels n’est pas équivalente à la résolution spatiale. Si l’on suppose que la matrice d’acquision en Spin Echo T1 était de 256 X 256 avec un nombre d’excitation de 1, on retrouve le temps d’acquisition mentionné par l’auteur de 90 secondes (Tac = TR * Np * Nex, donc Tac = 0,350 * 256 * 1 = 89,6 s , avec Tac
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correspondant au temps d’acquisition, TR au temps de répétition, Np au nombre de phase et Nex au nombre d’excitation). Il est donc probable que la résolution spatiale réelle des images obtenues soit de l’ordre 117 μm en spin echo T1, et 234 μm en 3D FIESTA : ces valeurs sont dans la moyenne supérieure de celles mentionnées dans la littérature (3-6). L’utilisation d’une antenne réceptrice de petit diamètre et de gradients puissants permet, tel que mentionné par l’auteur (1), d’améliorer la résolution spatiale des images. L’augmentation de l’intensité du champ magnétique à 3 Tesla ou plus est également un moyen d’améliorer encore la résolution spatiale. Nous sommes parfaitement d’accord avec Denis, et al. (1) sur le fait que l’IRM cutanée soit une méthode d’imagerie efficace et prometteuse dans l’analyse des différentes couches de la peau saine, vieillissante ou pathologique.
Références 1.
2.
3.
4. Service de Radiologie A, CHU Jean Minjoz, Boulevard Flemming, 25030 Besançon Cedex. Laboratoire Intervention, Imagerie, Ingénierie et Innovation en Santé, Université de Franche-comté, 25000 Besançon. Correspondance : S Aubry E-mail :
[email protected]
5. 6.
Denis A, Lousteau O, Chiavassa-Gandois H, Vial J, Lalande Champetier de Ribes C, Railhac JJ, Sans N. IRM haute résolution de la peau : aspects normaux. J Radiol 2008;89:873-879. Aubry S, Casile C, Humbert P, Jehl J, Vidal C, Kastler B. Feasibility study of 3-T MR imaging of the skin. Eur Radiol 2009; 11: [Epub ahead of print]. Bittoun J, Saint-Jalmes H, Querleux BG, Darrasse L, Jolivet O, Idy-Peretti I, et al. In vivo high-resolution MR imaging of the skin in a whole-body system at 1.5 T. Radiology 1990;176:457-60. Song HK, Wehrli FW, Ma J. In vivo MR microscopy of the human skin. Magn Reson Med 1997;37:185-91. Bittoun J, Querleux B, Darrasse L. Advances in MR imaging of the skin. NMR Biomed 2006;19:723-30. Hawnaur JM, Dobson MJ, Zhu XP, Watson Y. Skin: MR imaging findings at middle field strength. Radiology 1996;201: 868-72.