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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516
sécheresse buccale et oculaire et plaques achromiques des 2 mains. Le bilan biologique montre une hypergammaglobulinémie polyclonale à l’EPP, une TSH à 12,04 UI/mL. Le bilan immunologique montre des AAN positifs à 1/1600, des anti-SSA et anti-SSB et des ATPO positifs. L’examen ophtalmologique conclut à une kératite bilatérale. La biopsie des glandes salivaires conclut à une sialadénite lymphocytaire cotation 4 de Chisholm. Le diagnostic de syndrome auto-immun multiple associant une thyroïdite d’Hashimoto, un syndrome de Sjögren, un vitiligo et une maladie de Biermer a été retenu. Un traitement symptomatique du syndrome sec et de la lévothyroxine ont été instauré avec bonne évolution. Le recul actuel est de 12 mois. On conclut qu’un patient atteint d’une maladie auto-immune doit être suivi régulièrement afin de dépister à temps l’éclosion de nouvelles maladies pouvant survenir à tout moment au cours de l’évolution et modifier ainsi la thérapeutique. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.818 P685
Comorbidité psychiatrique de l’hypothyroïdie
W. Belhadjsalah , S. Chatti (Dr) , A. Mhalla (Dr) , H. Marmouch (Dr) ∗ , M. Jmal (Dr) , H. Sayadi (Dr) , L. Gaha (Pr) , I. Khochtali (Pr) EPS Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Marmouch) Objectifs Les objectifs de ce travail étaient de préciser la prévalence des troubles psychiatriques chez les patients atteints d’hypothyroïdie et de décrire le profil clinique et démographique de ces patients. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale menée de juillet à septembre 2013 portant sur 45 patients suivis au Service d’endocrinologie à l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir pour hypothyroïdie périphérique. Le diagnostic des troubles psychiatriques a été réalisé par un entretien psychiatrique standardisé en s’aidant du MINI plus (Mini International Neuropsychiatric Interview-Plus). Les caractéristiques cliniques et démographiques ont été recueillies à l’aide d’une fiche pré-établie. Résultats L’âge moyen de notre population d’étude était de 43 ans avec un sex-ratio de 0,29. 77,7 % des patients étaient en hypothyroïdie biologique. Plus du tiers des malades n’ont présenté aucun trouble psychiatrique. Les résultats ont montré que l’hypothyroïdie était associée dans 11,4 % des cas à un trouble somatoforme et dans 5,7 % des cas à un épisode dépressif majeur. Un trouble obsessionnel compulsif, un trouble panique, un trouble de l’adaptation et un trouble psychotique ont été retrouvés chez 2,8 % des cas pour chacun. L’hypothyroïdie était aussi associée dans 42,85 % des cas à un trouble anxieux généralisé. Conclusion Nos résultats montrent que les troubles anxieux constituent la comorbidité psychiatrique la plus fréquente en cas d’hypothyroïdie. Ce qui concorde avec la plupart des études s’intéressant à ce sujet. Ainsi, un dépistage de ces troubles garantit une prise en charge optimale et une meilleure qualité de vie. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.819 P686
Syndrome néphrotique et hypothyroïdie
J. Issouani (Dr) ∗ , A. Moumen (Dr) , S. Chakdoufi (Dr) , G. Belmajdoub (Pr) Service d’endocrinologie de l’hopital militaire d’instruction Med V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Issouani) Introduction Bien que les marqueurs de fonction thyroïdienne puissent être perturbées aux cours d’un syndrome néphrotique (SN), l’apparition d’un état d’hypothyroïdisme s’avère un événement assez rare. Matériels et méthodes Étude rétrospective menée entre 2007 et 2014 concernant 8 patients présentant une hypothyroïdie et SN, d’âge moyen de 51,3 ans ± 20. La fonction rénale demeurait normale chez 4 patients,
alors que les autres patients présentaient une insuffisance rénale préterminale, le SN était profond avec une albuminémie moyenne à 14 g/L ± 5,4 ; une protéinurie de 24 h à 10,1 g/24H ± 6, TSHus était élevée chez tous nos patients avec une moyenne de 21,4 IU/mL, et la T4 était abaissé chez 87,5 %. 5 patients présentaient une thyroïdite auto-immune sur glomérulopathie ; 2 patients avaient une néphropathie diabétique et 1 patient est suivi pour amylose AA. Le délai de diagnostic de l’hypothyroïdie par rapport au SN était de 8,6 semaines ± 6. Tous nos patients ont rec¸u une hormonothérapie substitutive (HTS) avec une dose moyenne de Levothyrox de 80 ± 40 g/j. Conclusion L’HTS permet d’obtenir une euthyroïdie, après un délai moyen de 4 semaines ± 2,4 avec une TSH us moyenne à 3,6 UI/mL ± 1,4, alors que le SN s’est négativé plus tardivement à 4 mois. Nous avons un recul actuel de 14 mois, tous nos patients gardent un HTS avec une adaptation vers la baisse des doses de lévothyroxine. Il nous semble utile de rechercher systématiquement une hypothyroïdie en dosant la TSH et la T4 libre devant tout SN notamment lorsque la protéinurie est massive et prolongée. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.820 P687
Microcarcinome papillaire de la thyroïde révélé par des métastases ganglionnaires cervicales, à propos de deux cas
S. Sellay (Dr) ∗ , A. Labied (Dr) , W. Osman (Dr) , H. El Jadi (Dr) , A. Meftah (Dr) , S. El Moussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie hôpital militaire mohamed V, Rabat ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Sellay) Introduction Le microcarcinome papillaire de la thyroïde est réputé de bon pronostic avec des rares cas d’évolution fatale. Nous rapportons deux observations illustrant la révélation d’un microcarcinome papillaire par des métastases cervicales : il s’agit de deux patientes âgées respectivement de 45 ans et 27 ans qui ont consulté pour tuméfaction latérocervicale à droite pour la première et à gauche pour la deuxième dont la biopsie de la cervicotomie a objectivé une métastase ganglionnaire d’un carcinome papillaire de la thyroïde. Une thyroïdectomie totale est alors pratiquée pour les 2 patientes avec curage ganglionnaire. L’examen anatomopathologique objective la présence d’un microcarcinome papillaire de 0,8 cm du lobe droit pour la première, alors que pour la deuxième, il est en faveur d’un microcarcinome papillaire multifocal du lobe gauche avec 3 nodules contigus (0,3, 0,5, 0,7 mm). Le traitement postopératoire comporte une cure d’irathérapie avec un traitement freinateur à base de lévothyrox. L’évolution n’a pas montré de rechute locorégionale ou à distance avec un recul moyen de six ans. Discussion La découverte d’un microcarcinome papillaire révélé par métastase ganglionnaire est peu fréquente. Le pronostic semble controversé avec un bon pronostic pour certains auteurs et une description de rechute ganglionnaire pour d’autres [1]. Devant ce potentiel invasif, une attitude maximaliste chirurgicale, isotopique et une opothérapie fréinatrice se justifient avec une surveillance prolongée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Monchik JM, De Petris G, De Crea C. Occult papillary carcinoma of the thyroid presenting as a cervical cyst. Surgery 2001;129:429–32. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.821
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Association d’un carcinome thyroïdien et d’un palsmocytome multiple simulant des métastases osseuses
F. Boutekedjiret (Dr) ∗ , L. Ahmed Ali (Dr) , S. Fedala (Dr) , F. Chentli (Pr) Service d’endocrinologie et maladies métaboliques CHU Bab El Oued, Alger