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ScienceDirect www.sciencedirect.com Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66 (2017) S5–S31
Colloque Adelf-Emois Montpellier, 29 et 30 mars 2018
Communications orales夽
A1 – Qualité des pratiques et des soins I A1-1
Chirurgie combinée de la cataracte et endophtalmie postopératoire aiguë en France de 2005 à 2014 A.-S. Mariet a,b,c,d,e,∗ , C. Creuzot-Garcher f,g , E. Benzenine b,h,i , A.M. Bron f,g , C. Quantin a,b,c,d,e a Service biostatistiques et informatique médicale (DIM), CHU, Dijon, France b Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France c Inserm, CIC 1432, Dijon, France d Centre d’investigation clinique, CHU de Dijon, Dijon, France e Inserm UMR 1181 « Biostatistiques, biomathématiques, pharmaco-épidémiologie et maladies infectieuses » (B2PHI), université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France f Département d’ophtalmologie, CHU, Dijon, France g UMR 1324 Inra, UMR 6265 CNRS, centre des sciences du goût et de l’alimentation (CSGA), Bourgogne, université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, France h CHU, Dijon, France i Service biostatistiques et informatique médicale (DIM), Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-S. Mariet) Introduction L’objectif de cette étude était d’analyser l’association entre chirurgie de la cataracte combinée avec des interventions chirurgicales de traitement du glaucome, vitréorétiniennes ou cornéennes et la survenue d’une (EPOA), de 2005 à 2014 en France. Méthodes Les procédures de chirurgie de la cataracte par phacoémulsification et/ou de traitement du glaucome, vitréorétiniennes ou cornéennes ont été repérées par les codes correspondant de la classification commune des actes médicaux (CCAM) dans le programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2014. L’EPOA était définie par la présence d’un diagnostic d’endophtalmie lors d’une hospitalisation survenant dans les 42 jours postopératoire. L’association entre EPOA et chirurgie de la cataracte combinée a été estimée par des ratios de taux d’incidence (IRR) bruts et ajustés, estimés à l’aide de régressions de Poisson.
夽 Colloque national organisé conjointement par l’Association des épidémiologistes de langue franc¸aise (Adelf) et par l’Association Évaluation, management, organisation, information, santé (Emois) Livre des résumés présentés au Congrès.
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Résultats De 2005 à 2014, ont été identifiées 6 260 477 procédures de chirurgie de la cataracte par phacoémulsification seule et 115 468 phacoémulsifications combinées avec des interventions chirurgicales de traitement du glaucome, vitréorétiniennes ou cornéennes. La fréquence de survenue d’une EPOA après une chirurgie de la cataracte combinée était de 0,149 %. La chirurgie de la cataracte combinée était plus à risque d’EPOA que la chirurgie de la cataracte seule avec un ratio de taux d’incidence ajusté (IRR) à 1,38 ; IC 95 % = [1,11–1,70] ; p = 0,0054. Par rapport à la chirurgie de cataracte seule, les procédures chirurgicales vitréorétiniennes sans tamponnade étaient associées à une fréquence plus élevée d’EPOA (IRR = 2,95 [2,59–3,36] ; p < 10−3 ) alors que les procédures de traitement du glaucome de type sclérectomies profondes étaient associées à une fréquence plus faible d’EPOA (IRR = 0,48 [0,30–0,76] ; p < 10−3 ), après ajustement notamment sur le type d’intervention combinée ou non. Discussion/Conclusion L’accès à une base de données nationale nous a permis de mettre en évidence une association entre chirurgie combinée de cataracte et EPOA. La survenue d’une EPOA était associée au type de chirurgie pratiquée. Mots clés Endophtalmie postopératoire aiguë ; Chirurgie combinée de la cataracte ; Phacoémulsification ; PMSI ; Étude nationale Mots clés Endophtalmie postopératoire aiguë ; Chirurgie combinée de la cataracte ; Phacoémulsification ; PMSI ; Étude nationale Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.003 A1-2
Comparaison de deux méthodes de calcul du taux de réadmission dans les 30 jours après chirurgie de la cataracte
N. Malafaye , P. Aubas ∗ Département d’information médicale, CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Aubas) Introduction L’utilisation du taux brut de réadmission à 30 jours après séjour chirurgical est contestée comme moyen d’appréhender la qualité de la prise en charge car incluant des réadmissions prévues. Objectif Comparer le taux brut de réadmission et un taux de réadmissions non prévues à 30 jours après chirurgie de la cataracte. Méthodes Le « Planned Readmission Algorithm » (Medicare & Medicaid) a été transposé au contexte franc¸ais : schématiquement sont prévues les réadmissions pour transplantation d’organe, chimiothérapie et rééducation, chirurgie programmée ou bilan de pathologie. Une validation de cet algorithme a été réalisée sur les données de notre établissement : un séjour était prévu si anticipé
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dans un courrier antérieur, signalé comme tel dans la macro-cible d’entrée ou si un rendez-vous avait été pris au moins 48 heures avant l’admission. Les deux taux ont été calculés pour les 100 premiers établissements en termes d’activité à partir de la base nationale PMSI-MCO 2016. La comparaison entre les deux taux a été réalisée par la recherche d’une corrélation linéaire. Résultats La valeur prédictive positive de l’algorithme était de 0,89 [0,85–0,93], la valeur prédictive négative de 0,75 [0,69–0,84] (intervalle de confiance à 95 %). Pour la chirurgie de la cataracte, la plage de variation du taux brut de réadmission était de 2,8 % à 41,8 %, et pour le taux de réadmissions non prévues de 0,5 % à 1,9 %. Le coefficient de corrélation linéaire était de 0,22. Discussion/Conclusion Ce travail préliminaire remet en question l’utilisation du taux brut de réadmission dans l’appréhension de la qualité de la prise en charge de la chirurgie de la cataracte en raison de sa grande variabilité entre établissements et de l’absence de corrélation avec le taux de réadmissions non prévues qui pourrait mieux appréhender la qualité de la prise en charge. Mots clés Chirurgie de la cataracte ; Taux de réadmission à 30 jours ; Réadmissions non prévues ; Qualité de la prise en charge ; PMSI-MCO Mots clés Chirurgie de la cataracte ; Taux de réadmission à 30 jours ; Réadmissions non prévues ; Qualité de la prise en charge ; PMSI-MCO Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.004 A1-3
Hospitalisation pour insuffisance cardiaque aiguë : le parcours intra-hospitalier prédit le risque de réhospitalisation pour insuffisance cardiaque aiguë à un an C. Duflos a,∗ , P. Troude b , D. Logeart c , C. Ségouin b , G. Mercier d Département de l’information médicale, CHU de Montpellier, Montpellier, France b Service de santé publique, HU Saint-Louis–Lariboisière–Fernand-Widal, AP–HP, Paris, France c Département de cardiologie, hôpital Lariboisière, AP–HP, Paris, France d Unité de recherche médico-économique, DIM, CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Duflos)
a
Introduction Chez les patients avec insuffisance cardiaque aiguë (ICA), les facteurs pronostiques de mortalité bien connus sont cliniques. La Haute Autorité de santé (HAS) met aussi l’accent sur les facteurs organisationnels modifiables, qui pourraient être d’autres facteurs pronostiques. Notre objectif est d’évaluer le lien entre les facteurs organisationnels lors d’une hospitalisation pour ICA et le risque de réhospitalisation. Méthodes Cette étude rétrospective sur dossiers et sur PMSI a inclus les patients âgés de plus de 65 ans, hospitalisés pour ICA à Lariboisière en 2013. Les variables de parcours étaient : unités fréquentées, durée de séjour, modes d’entrée et de sortie, réalisation de procédures diagnostiques, traitement de sortie. Des groupes homogènes de parcours ont été construits, et le lien avec le taux de réhospitalisations à un mois et à un an, pour ICA ou toutes causes, a été modélisé par un modèle binomial négatif avec offset, incluant le groupe et les variables cliniques classiques (ACFA, BPCO, diabète, HTA, insuffisance rénale, présentation clinique de l’ICA, sexe, tabac, FEVG, âge). Résultats Le parcours a pu être analysé chez 207 patients, parmi les 223 initialement inclus. Cinq groupes ont été retrouvés : trois groupes classiques des filières USIC, cardiologie, et médecine/gériatrie, un groupe avec un parcours dit chaotique, et un groupe de patients décédés. Le groupe est prédictif du nombre de réhospitalisations pour ICA à un an (p = 0,0015) : le groupe chaotique augmente le risque (p = 0,0054), le groupe cardiologie a une tendance à la réduction du risque (p = 0,0675). Le groupe n’est pas associé aux autres critères de jugement. Discussion/Conclusion Le parcours intrahospitalier est lié au risque de réhospitalisation, indépendamment des variables cliniques. Ce résultat devrait être confirmé, puis suivi d’une recherche des mécanismes en cause dans la génération de ces parcours chaotiques et de leurs conséquences. Mots clés Insuffisance cardiaque ; Parcours hôpital ; Réhospitalisation ; Organisation
Mots clés Insuffisance cardiaque ; Parcours hôpital ; Réhospitalisation ; Organisation Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.005 A1-4
Développement de la chirurgie ambulatoire : impact sur les ré-hospitalisations
E. Yilmaz , A. Vuagnat ∗ Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ministère des Solidarités et de la Santé, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Vuagnat) Introduction La chirurgie ambulatoire se développe, notamment en raison de progrès technologiques, évolution encouragée par les pouvoirs publics. Ce développement favoriserait une meilleure efficacité financière ainsi que l’amélioration de la qualité des soins. L’objectif de ce travail est d’analyser l’évolution du taux de réadmission dans les trente jours après chirurgie, comme indicateur de qualité, en comparant les séjours ambulatoires avec les séjours susceptibles de ce type de prise en charge. Méthodes Les séjours chirurgicaux d’une durée inférieure à trois jours et de faible niveau de sévérité ont été sélectionnés dans les bases PMSI nationales MCO de 2008 à 2016, à l’exception des séjours d’accouchements, de naissances et d’ophtalmologie. Pour chacun des séjours, la réadmission en MCO trente jours après la sortie est déterminée au moyen du chaînage, sous réserve que ces réadmissions ne soient ni des séances, ni des transferts. L’évolution du taux de réadmission entre les séjours ambulatoires est comparée à celle des séjours d’hospitalisation complète de courte durée, en ajustant sur l’âge, le sexe, le type de pathologie et d’établissement. Résultats En 2008, les séjours ambulatoires représentent 54 % des séjours de chirurgie correspondant aux critères de sélection, et 65 % en 2016. Le taux de réadmission à trente jours pour les séjours ambulatoires est passé de 4,5 % en 2008 à 4,3 % en 2016 contre 5,5 % en 2008 à 7,0 % en 2016 pour ceux de courte durée. Après ajustement, l’Odds-Ratio pour les séjours ambulatoire versus les séjours courts diminue régulièrement de 1,05 en 2008 à 0,74 en 2013 puis reste stable jusqu’en 2016 (0,75). Discussion/Conclusion Les taux de réadmission à 30 jours après un séjour en chirurgie ambulatoire sont inférieurs aux taux de réadmissions des séjours potentiellement éligibles à l’ambulatoire. Parallèlement à l’augmentation des séjours de chirurgie ambulatoire, le taux de réadmission dans les trente jours a diminué pour ces séjours contrairement à celui des séjours d’hospitalisation de courte durée. Mots clés Chirurgie ambulatoire ; Réhospitalisation à 30 jours ; PMSI MCO ; Chaînage pluriannuel Mots clés Chirurgie ambulatoire ; Réhospitalisation à 30 jours ; PMSI MCO ; Chaînage pluriannuel Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.006 A1-5
Quelle est la place de la chirurgie ambulatoire dans le cancer en France ?
V.-P. Luu ∗ , C. Le Bihan-Benjamin , D. Lefeuvre , M. Rocchi , P.-J. Bousquet Institut national du cancer, département organisation, veille et évaluation, Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V.-P. Luu) Introduction En 2015, 450 000 séjours étaient en lien avec la chirurgie du cancer. La chirurgie ambulatoire d’exérèse se développant, il devient nécessaire de mieux la caractériser. Méthodes À partir des données de la Cohorte Cancer, les séjours de 2010 à 2015 mentionnant un acte d’exérèse (hors exérèse cutanée) et un diagnostic prin-