Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 288–332 2
Gestion du risque et de l’information médicale, Agence régionale de santé de Picardie, Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Deldyck) Introduction Devant le constat d’un faible taux de prévalence régional en DP (2,8 %) par le Comité technique régional de l’IRC (COTER), afin d’améliorer la prise en charge en DP et de susciter cette technique dans certains centres, l’ARS Picardie a créé un poste d’infirmière régionale référente pour la DP. Cette démarche expérimentale lancée en 2013 vise à accompagner les équipes dans le développement de la DP et à tous les stades de la prise en charge, en tenant compte des besoins et organisations de chaque centre prescripteur. Patients et méthodes Suite à une évaluation des besoins, les missions de l’infirmière référente DP ont été définies par le COTER : formation et soutien des infirmiers en charge des patients DP (incluant les infirmières assurant le repli en hospitalisation), aide aux équipes pour l’élaboration des protocoles de soins, l’information prédialytique, l’éducation à la technique des patients et aidants, formation des infirmières libérales et visites aux domiciles des patients (prédialyse, mises à domicile, visites de suivi et évaluations). L’IDE référente DP n’intervient pas dans le champ du soin. Financé par l’ARS, le recrutement et le management de l’infirmière référente sont assurés par une des deux associations assurant de la DP dans la région. L’infirmière référente DP intervient auprès des huit équipes néphrologiques de la région. Résultats Parmi les équipes accompagnées, trois ont repris ou démarré une activité DP. Sur les 18 mois d’activité, l’IDE référente a réalisé 23 visites de prédialyse, 11 installations au domicile et 48 visites de suivi. Elle a également formé à la technique de DP 26 IDE libérales, 14 IDE de services de soins de suite et 60 IDE de centres prescripteurs. Elle a effectué 62 interventions en centres pour le soutien des équipes et l’élaboration des protocoles. Enfin, 16 patients ont pu bénéficier de son expertise dans le cadre de leur éducation à la technique de DP. Discussion Une augmentation du nombre moyen de prévalents en DP de 40 % a été observée. Conclusion L’infirmière référente régionale facilite la coordination des différents intervenants dans le cadre de la DP et offre une approche éducative complémentaire. Elle permet la mise à disposition de compétences spécifiques et un accompagnement dans la durée des équipes et des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.024 PMD.23
Connaissances et attitudes du personnel de la santé et des hémodialysés chroniques sur la dialyse péritonéale
S. Alaoui ∗ , F. Alaoui , A. Chemlal , B. Rajae , Y. Bentata , I. Haddiya Néphrologie, CHU Mohammed VI, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Alaoui) Introduction La dialyse péritonéale (DP) est une épuration intracorporelle qui peut être proposée en première intention chez le patient en insuffisance rénale terminale. Matériels et méthodes Étude transversale multicentrique menée dans quatre centres d’hémodialyse privées et publiques dans la région de l’oriental Marocain. Deux fiches d’exploitation ont été utilisées, l’une distribuée auprès du personnel et l’autre auprès des patients HDC. Ont été recensées les données sociodémographiques, les connaissances générales sur la DP ainsi que la faisabilité et les limites de la technique. Résultats Personnel médical : l’âge moyen était de 37 ans (24–45). Les médecins et les infirmiers étaient les principaux
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participants dans notre étude. La majorité d’entre eux savait que la dialyse péritonéale se faisait au Maroc et 70 % seulement savaient qu’elle se fait dans notre région. La majorité ont sous-estimé le taux des patients en DP au Maroc alors qu’ils ont surestimé son coût et pensaient qu’elle était non remboursable par les différentes caisses sociales. Les connaissances sur les modalités de cette technique étaient satisfaisantes et 87 % du personnel interrogé ont répondu que cette technique offrait une meilleure qualité de vie. Les HDC : l’âge moyen était de 62 ans. Le sex-ratio était de 1,02. Quatre-vingtdeux pour cent des patients étaient de bas niveau socioéconomique et 59 % étaient analphabètes. Seulement 38 % des patients étaient déjà informés sur cette méthode et tous nos patients souhaitaient avoir une formation sur ce sujet. Seulement 15 % des patients désiraient changer leur méthode actuelle en DP étant donné que 20 % pensaient qu’elle offrait une meilleure qualité de vie. Plus des deux tiers des patients pensaient que cette méthode d’épuration était non remboursable par les différentes caisses sociales. Discussion La dialyse péritonéale porte plusieurs avantages dont la préservation du capital vasculaire et qui offre une meilleure qualité de vie surtout aux jeunes patients. Notre étude nous a permis d’évaluer les connaissances sur la DP dans notre contexte. Ces connaissances qui restent peu satisfaisantes et nécessitent plus d’information. Conclusion En effet, au Maroc, cette technique doit être encouragée et soutenue ; d’autant plus qu’il existe une inégalité de répartition des centres d’hémodialyse au Maroc. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.025 PMD.24
Comparaison de l’évolution entre la dialyse péritonéale automatisée (DPA) et la dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) S. Beji 1,∗ , A.O. Ben 1 , M. Krid 2 , R. Kheder 2 , H. Jebali 2 , L. Ben Fatma 2 , W. Smaoui 2 , L. Raïs 2 , M.K. Zouaghi 2 1 Service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU la Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Beji) Introduction Peu d’études ont comparé les résultats des deux modalités de dialyse péritonéale (DPA) et (DPCA). Le but de notre étude est de comparer les paramètres de dialyse et l’incidence des complications entre DPA et DPCA. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 6 ans, portant sur 53 patients traités par dialyse péritonéale. Cette étude a comparé l’évolution des patients, les paramètres d’adéquation de la DP et la survenue de péritonite, la survie de la technique entre la DPA et la DPCA. Résultats La DPA était adopté chez 43 patients (81 %) et la DPCA chez 10 patients (19 %). La fonction rénale résiduelle (FRR) était meilleure en DPA à 4 mois et à 36 mois (2,83 mL.min ± 1,9 et 1,61 mL.min ± 1,28) qu’en DPCA (3,6 mL.min ± 0,97 et 0,83 mL.min ± 0,9). Le KT/V et la clairance totale de la créatinine étaient plus élevés en DPCA mais l’évolution à 4 mois et à 36 mois n’a pas montré de différences significatives. Le délai moyen de survenue de péritonite était de 14,8 mois en DPCA et 14,5 mois en DPA. La fréquence des péritonites était plus élevée en DPA (0,5/épisode/an-patient) qu’en DPCA (0,21/épisode/anpatient). La survie de la technique était statiquement meilleure en DPCA : 100 % à 1 an, 2 ans et à 4 ans alors qu’elle était en DPA à 78 % à 1 an, 56 % à 2 ans et à 24,7 % à 4 ans. Discussion Contrairement à la littérature, le déclin de la FRR est plus rapide en DPCA qu’en DPA. L’incidence de la péritonite est plus élevée en DPA ce qui peut être un facteur expliquant la meilleure
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survie de la technique chez nos patients en DPCA. Toutefois les résultats des études restent variables. Conclusion Le choix de la modalité de la DP doit être adapté à chaque patient pour augmenter les chances de survie de la technique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.026 PMD.25
La dialyse péritonéale utilisée comme méthode de sauvetage après épuisement d’abord vasculaire chez les hémodialysés : à propos de 12 cas
L. Aklil ∗ , T. Ouled Sidi Amar , Y. Bousdira , I. Arbaoui , R. Taher Néphrologie, CHU Nafissa Hamoud, Hussein Dey, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : lilia
[email protected] (L. Aklil) Introduction La dialyse péritonéale (DP) est une technique d’épuration extra-rénale qui utilise le péritoine comme filtre. C’est une technique qui garde son intérêt chez les patients qui ont un épuisement d’abord vasculaire. Patients et méthodes C’est une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique portée sur 12 patients en insuffisance rénale chronique stade terminal qui ont été épurés par hémodialyse puis transférés en dialyse péritonéale à cause d’épuisement des abords vasculaires. Résultats Sur les 12 patients on a 7 hommes et 5 femmes avec une moyenne d’âge de 49 ans (allant de 11 à 74 ans), les néphropathies initiales : néphropathies indéterminées 3 cas, néphropathies diabétiques 3 cas, uropathies malformatives 2 cas, polykystose rénale 1 cas, néphrocalcinose 1, scler-lupus 1, et un cas de néphropathie vasculaire. La durée moyenne en hémodialyse était de 4,7 ans (2 mois à 16 ans) et la durée moyenne en DP est 1,81 ans (3 mois à 5 ans). L’évolution durant la dialyse péritonéale était marquée par la survenue d’infection péritonéale chez 7 patients, dénutrition 4, fuite de dialysat au niveau de l’orifice de sortie 2, éventrations 2. Discussion La DP a permis de sauver ses patients malgré leurs pronostics sombres, et elle a assuré une qualité de vie acceptable malgré les complications infectieuses qui sont survenues au cour de cette méthode et qui ont été traitées médicalement avec une bonne évolution. Conclusion La DP est utilisé comme une méthode de sauvetage en restant efficace chez les patients qui pressentent un épuisement des abords vasculaires. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.027
Posters mercredi Dialyse infections PMD.26
Évaluation de l’administration de forte dose de gentamicine avant dialyse en hémodialyse chronique M. Mehdi 1,∗ , C. Lorriaux 1 , G. Jean 1 , J.M. Hurot 1 , P. Deleaval 1 , B. Mayor 1 , S. Lechevallier 2 , C. Chazot 1 1 Néphrologie-dialyse, Nephrocare Tassin-Charcot, Sainte-Foy-lès-Lyon, France 2 Laboratoire d’analyses médicales Grand-Vallon, Sainte-Foy-lès-Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mehdi)
Introduction Les pathologies infectieuses sont la troisième cause de mortalité chez les patients en hémodialyse chronique. L’utilisation des antibiotiques est souvent compliquée en raison de la nécessité d’adaptation de la dose et/ou de l’intervalle entre deux prises avec des risques de sur- et/ou de sous-dosage ce qui expose le patient à des toxicités ou à des échecs de traitements. Du fait de la pharmacocinétique et pharmacodynamique des aminosides, nous avons voulu évaluer un protocole d’administration de forte dose de gentamicine en début de séance. Patients et méthodes Afin d’atteindre les objectifs recommandés de pic de gentamicine (30–40 mg/L), nous avons administré 6 mg/kg en début de séance en ultrafiltration seule sur 30 minutes, le pic était prélevé 30 minutes après la fin de la perfusion. Nous avons réalisé un dosage de fin de dialyse puis un taux résiduel en début de séance suivante. Le recueil de données concerne tous les patients consécutifs ayant rec¸u ce traitement dont les dosages étaient disponibles entre juin 2015 et mars 2016. Résultats Au total 18 patients ont rec¸u un traitement par gentamicine à la dose de 6 mg/kilo. L’âge moyen était de 79 ans, 7 femmes et 11 hommes. Les pics moyens obtenus étaient de 29,4 mg/L (18–47), les taux de fin de séances étaient de 9,1 (6,1–16,4), les taux résiduels en début de séances suivantes étaient de 5,76 (2,3–13). Discussion Nous avons pu constater qu’en réalisant une injection d’une dose habituelle de 3 mg/kg en fin de dialyse, le pic de gentamicine n’atteignait pas l’objectif thérapeutique et que les taux résiduels réalisés en début de séance suivante étaient très élevés. Il est évoqué dans les recommandations de réaliser l’injection plutôt entre 2 et 4 h avant la séance ce qui est très difficile à organiser pour des patients ambulatoires en hémodialyse chronique. L’administration en début de dialyse permet d’obtenir un pic satisfaisant, les taux résiduels restant élevés. La durée de traitement était dans notre expérience inférieure à 5 jours, ce qui réduit les risques de toxicité. Il est par ailleurs probablement nécessaire d’augmenter la dose de dialyse pour atteindre des taux résiduels plus bas. Conclusion L’administration des aminosides en début de séance pourrait permettre d’obtenir des pics dans les objectifs thérapeutiques chez les patients en hémodialyse chronique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Affsaps. Mise au point sur le bon usage des antibiotiques administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, netilmicine, amikacine. 2011. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.028 PMD.27
Incidence de la séroconversion de l’hépatite virale B et du VIH chez les hémodialysés chroniques à Douala, Cameroun M.P. Halle 1,∗ , S.L. Ngo Boumsso 2 , F. Kaze Folefack 3 , H. Fouda 4 , G. Ashuntantang 5 , H.N. Luma 6 1 Néphrologie-hémodialyse, université de Douala, hôpital général de Douala, Douala, Cameroun 2 Néphrologie, université de Douala, Douala, Cameroun 3 Néphrologie-dialyse, CHU, université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun 4 Néphrologie-hémodialyse, hôpital général de Douala, université de Yaoundé 1, Douala, Cameroun 5 Néphrologie-dialyse, université de Yaoundé 1, hôpital général, Yaoundé, Cameroun 6 Médecine interne, hôpital Général de Douala, université de Yaoundé 1, Douala, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.P. Halle)