Indications de la dialyse aiguë au Maroc

Indications de la dialyse aiguë au Maroc

Posters néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 344–388 à 0,3 g/24 h) et une normalisation du bilan hépatique, médullaire et prostatique...

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Posters néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 344–388

à 0,3 g/24 h) et une normalisation du bilan hépatique, médullaire et prostatique. Huit mois plus tard, le patient présente une nouvelle IRA (créatinine à 150 ␮mol/L, protéinurie à 2,3 g/24 h), une hypocomplémentémie et un titre IgG4 à 6 fois la normale sans cytopénie. La biopsie rénale retrouve une infiltration interstitielle diffuse, riche en plasmocytes associé à des dépôts d’IgG confirmant une rechute rénale de l’IgG4RD. Une nouvelle corticothérapie orale a permis en 1 mois une normalisation de la fonction rénale (créatinine à 111 ␮mol/L). Conclusion IgG4RD se présente fréquemment sous l’aspect de pseudo-tumeur. L’histologie permet de confirmer le diagnostic. La réponse aux corticoïdes est excellente, mais des rechutes sont possibles. Des immunosupresseurs (azathioprine, rituximab) peuvent alors être discutés. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.228 PM.N51

Facteurs prédictifs de morbi-mortalié au cours des pyélonéphrites aiguës

S. Barrah ∗ , I. Gorsane , A. Harzallah , H. Kaaroud , F. Benhmida , S. Barbouch , T. Ben Abdallah Service de médecine A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Barrah) Introduction La pyélonéphrite aiguë (PNA) est une affection grave, par ses complications septiques et par le risque de genèse de l’insuffisance rénale. Matériels et méthodes Nous nous sommes proposés de réaliser une étude colligeant 43 patients hospitalisés pour PNA dans le service de néphrologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Résultats Treize patients (30,23 %) avaient présenté des complications : un abcès rénal dans un cas (2,33 %), un état de choc septique dans deux cas (4,65 %) et une insuffisance rénale aiguë (IRA) dans 13 cas (30,23 %). Parmi les patients qui avaient présenté une IRA, onze étaient des insuffisances rénaux chroniques (84,61 %). Un rein unique était retrouvé dans deux cas (15,38 %) (2/13), un diabète dans trois cas (23,07 %) (3/13) et traitement immunosuppresseur dans deux cas (15,38 %) (2/13). Quatre patients ont eu recours à l’hémodialyse aiguë. Un patient a présenté une IRA AKIN3 par hypovolémie suite à un état de choc et un autre patient a présenté une IRA AKIN3 d’origine obstructive sur rein unique fonctionnel. Pour les autres cas, le diagnostic le plus probable était une atteinte organique à type de néphrite interstitielle aiguë (NIA) ou moins fréquemment une nécrose tubulaire aiguë (NTA), mais on n’avait pas de preuve histologique. Nous avons trouvé que l’IRC et la tranche d’âge supérieure à 60 ans représentaient un facteur prédictif positif de survenue d’IRA (p = 0,001, p = 0,02). Nous avons trouvé que 69,23 % des patients qui ont présenté une IRA avaient un ECBU positif à E.Coli. Un seul cas de décès (2,32 %) rattaché à la PNA suite à un état de choc septique. On note une corrélation significative entre l’IRA et la septicémie (p = 0,028) et entre l’IRA et l’état de choc (p = 0,028). Cependant, il n’y avait pas une corrélation entre l’IRA et le décès (p = 0,53). Discussion IRA secondaire à la PNA survient généralement sur un terrain particulier (grossesse, rein unique, statut d’immunodépression, utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS]). Sa survenue en l’absence d’hypovolémie, d’obstruction et de prise de médicaments néphrotoxiques n’est pas fréquente. L’atteinte organique la plus probable est NIA ou moins fréquemment une NTA. La mortalité liée à la PNA est rare. Conclusion Les complications liées à la PNA sont rares, mais graves. Une prise en charge multidisciplinaire permettra de réduire l’incidence de PNA compliquées.

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

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Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.229 PM.N52

Insuffisance rénale aiguë du post-partum en Mauritanie : prévalence, étiologies et facteurs pronostiques A.T. Lemrabott 1,∗ , S.M. Mah 2 , M. Faye 1 , M. Saleck 2 , M.M. Cissé 1 , K. Fall 1 , M. Faye 1 , S. Diagne 1 , M. Mbengue 1 , A. Niang 1 , B. Diouf 1 , E.H.F. Ka 1 1 Service de néphrologie, université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal 2 Néphrologie, centre hospitalier national de Nouakchott, Nouakchott, Mauritanie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.T. Lemrabott) Introduction La mortalité maternelle en Mauritanie est un problème de santé publique. Parmi ses causes, l’insuffisance rénale aiguë du post-partum (IRA-PP) reste à déterminer. Les objectifs de ce travail étaient de déterminer la prévalence et les profils épidémiologique, clinique, biologique, étiologique, évolutif et pronostique de l’IRA-PP dans ce pays. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude prospective descriptive et analytique menée sur une période 03 ans (juin 2012 à Juin 2015). Étaient incluses, les patientes présentant une IRA-PP pendant la période d’étude. L’IRA-PP est définie selon les critères des KDIGO 2012 survenant dans le post-partum immédiat ou tardif (de l’accouchement à 3 mois après). Les données anamnestiques, cliniques, paracliniques, évolutifs ont été analysées. Les facteurs pronostiques ont été déterminés en comparant 2 groupes de patientes selon l’évolution de la fonction rénale. Résultats La prévalence hospitalière de l’IRA-PP était de 4,61 %, l’âge moyen de 32 ± 6 ans. L’oligoanurie était présente dans 83,82 %. La nécrose tubulaire aiguë était retrouvée dans 100 % des cas d’origine posthémorragique secondaire à une prééclampsie (66,17 %) ou un hématome rétroplacentaire HRP (33,82 %). L’hémodialyse a été indiquée dans 92,65 %. La récupération de la fonction rénale était complète chez 44,12 % des patientes et partielle chez 17,64 % des patientes. Les facteurs de mauvais pronostic étaient : la provenance en zone rurale(p = 0,240), l’ avortement (p = 0,106), l’ oligurie à l’admission (p = 0,001), l’œdème aiguë du poumon (p = 0,011), la sévérité de l’atteinte rénale à l’admission (p = 0,001), l’anémie (p = 0,001) et l’hyponatrémie (p = 0,002). Discussion Les IRA-PP en Afrique reste une cause non négligeable parmi les causes de mortalités maternelles. Notre prévalence est similaire à une étude faite au Sénégal en 2011. Conclusion L’IRA-PP est relativement fréquente en Mauritanie. Les étiologies sont dominées par la prééclampsie et l’hématome rétroplacentaire. Une stratégie préventive s’avère nécessaire pour limiter son incidence. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.230 PM.N53

Indications de la dialyse aiguë au Maroc M. Bourial 1,∗ , S. El Khayat 2 , M. Zamd 2 , G. Medkouri 2 , M. Benghanem 1 , B. Ramdani 2 1 Service de néphrologie, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc 2 Néphrologie hémodialyse et transplantation rénale, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Bourial)

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Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est un problème de santé mondial. Son incidence est en nette augmentation. Aux USI, elle affecterait plus de 60 % des patients avec une mortalité dépassant 60 %. Quand démarrer la dialyse aiguë ? Cette question est toujours sujette de débat. Il existe une tension entre le bénéfice qu’apporte une dialyse précoce et le risque d’un traitement abusif. Le but de ce travail est d’identifier les indications de la dialyse aiguë du point de vue du néphrologue marocain. Matériels et méthodes Étude prospective, multicentrique, collaborative, concernant tous les cas incidents d’IRA définie selon les KDIGO 2012 et vus par les néphrologues du 1er septembre 2012 au 28 février 2013 avec un suivi de 3 mois. L’analyse univariée s’est basée sur le test de 2 et l’analyse multivariée sur la régression binomiale. Un p < 0,05 était retenu significatif. Résultats Cinq cent quarante et un patients ont été colligés, 73,4 % dans les hôpitaux universitaires. L’IRA était communautaire dans 82 % des cas, les principaux services d’admission étaient la réanimation (25 %), la néphrologie (19,8 %) et les urgences (16,6 %). Le sex-ratio était 1,14 et l’âge médian 54 ans [3 mois–94 ans]. Les 3 premières causes d’IRA étaient la déshydratation, le sepsis puis l’obstruction. Au total, 40,3 % ont nécessité une dialyse en moyenne de 4 séances ± 7,42 sur une durée moyenne de 6,32 jours ± 12,52. Les facteurs de risque indépendants de recourir à la dialyse étaient l’anurie, la défaillance respiratoire, l’HTA, l’hyperkaliémie ≥ 6,5 meq/L et l’hyperazotémie ≥3,5 g/L. Le pourcentage des dialysés qui sont décédés étaient de 33,3 versus 20,6 des non-dialysés. Discussion Jusqu’à ce jour, il n’existe aucun consensus portant sur le délai d’initiation de l’EER, le besoin d’études randomisées est de mise. D’après l’ERBP et le KDIGO, l’EER doit être démarré en cas de troubles hydroélectrolytiques ou acidobasiques engageant le pronostic vital et ne pouvant être traité par un traitement conservateur, tout en prenant en considération le contexte clinicobiologique et non pas la valeur de l’azotémie et de la créatininémie uniquement. Dans notre étude, les néphrologues marocains indiquent la dialyse en IRA en cas d’anurie, hyperkaliémie, hyperazotémie, HTA et OAP. Conclusion Première étude d’ampleur nationale sur l’IRA, elle a permis d’identifier les indications de début de la dialyse aiguë : l’anurie, l’hyperkaliémie, l’hyperazotémie, l’HTA et l’OAP. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.231 PM.N54

Particularités de l’insuffisance rénale aiguë chez le sujet âgé Z. Lahlou 1,∗ , N. Mtioui 2 , S. Elkhayat 2 , M. Zamd 2 , G. Medkouri 2 , M. Benghanem 2 , B. Ramdani 2 1 Néphrologie, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc 2 Service de néphrologie hémodialyse et transplantation rénale, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Z. Lahlou) Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) du sujet âgé est fréquente et grave. Le but de notre travail est de décrire les particularités de l’IRA du sujet âgé. Patients et méthodes Étude statistique portant sur les patients admis à notre centre hospitalier universitaire entre janvier 2010 et décembre 2011 présentant une IRA. L’IRA a été définie par les critères de classification Acute Kidney Injury Network (AKIN). Les patients ont été scindés en 2 groupes : groupe 1 a inclus les patients âgés entre 19 ans et 44 ans et le groupe 2 ceux de 65 ans et plus. Une valeur p inférieure à 0,05 a été considérée comme statistiquement significative. Résultats Le groupe 1 a inclus 153 patients, la médiane d’âge était de 39 ans et le sex-ratio H/F de 0,71 versus 59 cas dans le groupe 2, avec une médiane d’âge de 72 ans et un sex-ratio

1,45. Dans le groupe 1 : 2,61 % étaient hypertendus, 3,26 % diabétiques et 3,92 % avaient une cardiopathie versus 28,81 % (p < 0,05), 11,86 % (p < 0,05) et 5,08 % (p > 0,05) respectivement. Dans le groupe 1 : 14,37 % des cas étaient secondaires à un sepsis, 3,26 % à une néphrotoxicité, 0,65 % à un myélome, 24,84 % à une glomérulonéphrite, 11,76 % à une obstruction tumorale et 11,11 % à une prééclampsie ou éclampsie versus 30,5 % (p < 0,05), 5,08 % (p > 0,05), 6,77 % (p < 0,05), 13,55 % (p < 0,05), 20,33 % (p > 0,05) et 0 % (p < 0,05) respectivement. La médiane de créatinine plasmatique était médiane 87 mg/L dans le groupe 1 et de 83 mg/L dans le groupe 2. Le recours à l’hémodialyse 79,73 % dans le groupe 1 et 91,52 % dans le groupe 2. Les taux de décès étaient de 22,87 % et 35,6 % (p > 0,05) respectivement. Parmi les survivants, la récupération totale de la fonction rénale était : 43,22 % et 36,84 % respectivement (p > 0,05). Discussion Les mécanismes de l’IRA chez les personnes âgées sont les mêmes que pour la population générale, seule la répartition est différente. Conclusion IRA du sujet âgé est fréquemment associée à des comorbidités multiples et aux mécanismes septiques et tumoraux par rapport à l’adulte jeune. Le pronostic rénal et vital n’est pas statistiquement différent entre ces 2 groupes de patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.232 PM.N55

Glomérulonéphrite à anticorps antimembrane basale glomérulaire suite à une lithotripsie extracorporelle : rapport de cas et revue de la littérature M. Bouhaja Néphrologie, CHU Ibn Rochd Casa, Casablanca, Maroc Adresse e-mail : [email protected] Introduction La lithotripsie extracorporelles (LEC) est un traitement efficace pour les calculs urinaires. Cependant, ce traitement peut également avoir des effets néfastes sur le rein en exposant les épitopes de la membrane basale glomérulaire (MBG) conduisant à la formation des AC-anti-MBG et des manifestations cliniques chez les individus les plus sensibles. Observation Nous rapportons l’observation d’une jeune de femme de 33 ans, sans profession, qui a présenté une colique néphrétique sur un calcul pyélique droit pour laquelle elle a bénéficiée d’une montée de sonde double J suivie de deux séances de LEC espacées d’un intervalle de 15 jours avec une bonne évolution. Deux mois plus tard, la patiente a présenté une hématurie totale indolore et non caillotante avec aggravation de la fonction rénale passée de 61 umol/L à 450 umol/L, le reste du bilan a objectivé une protéinurie à 2,93 g/24 h, une anémie normochrome normocytaire à 7,6 g/dL et au bilan immunologique les AC anti-DNA et FAN négatifs, le C3 et C4 non consommés, ANCA négatifs et des Ac anti-MBG fortement positifs à 100 UI/mL. Une ponction-biopsie rénale a été réalisée objectivant une glomérulonéphrite extracapillaire avec croissants circonférentiels et dépôts linéaires d’IgG le long de la MBG à l’immunofluorescence. Le diagnostic de glomérulonéphrite à Ac anti-MBG a été retenu vu l’absence d’hémorragie intra-alvéolaire à la radiographie et le traitement a combiné les bolus de méthylprédnisolone relayés par corticothérapie per os, la cyclophosphamide par voie IV et les échanges plasmatiques. L’évolution a été marquée par l’amélioration de la fonction rénale qui est passée à 110 umol/L ainsi qu’une baisse du taux des antiMBG. Discussion Les rapports de cas de glomérulonéphrite à Ac antiMBG associés à des stimuli environnementaux sont maintenant répandus dans la littérature. Nous signalons le sixième cas de glomérulonéphrite à Ac anti-MBG suite à la LEC par ondes de choc.