Annales Me´dico-Psychologiques 168 (2010) 412–415
Me´moire
Comparaison des dimensions de personnalite´ dans la de´pendance a` l’alcool et les addictions sans substance Comparison of personality dimensions within alcohol dependency and behavioural addictions L. Romo a,c,*, C. Aubry b, C. Legauffre c, J. Ade`s c a b c
Laboratoire Evaclipsy, universite´ de Paris X-Nanterre, service de psychiatrie, hoˆpital Louis-Mourier, 92701 Colombes cedex, France Laboratoire Evaclipsy, universite´ de Paris-X-Nanterre, 200, avenue de la Re´publique, 92001 Nanterre cedex, France Service de psychiatrie, CHU Louis-Mourier, 178, rue des Renouillers, 92701 Colombes cedex, France
I N F O A R T I C L E
R E´ S U M E´
Historique de l’article : Rec¸u le 6 octobre 2008 Accepte´ le 20 mars 2009 Disponible sur Internet le 9 juin 2010
Les diffe´rentes approches d’e´valuation de la personnalite´ se sont inte´resse´es aux conduites addictives. Pour Cloninger, en 1987 [4], les traits de tempe´rament conside´re´s comme he´ritables et sous-tendus par des hypothe`ses cliniques, neurobiologiques et ge´ne´tiques e´taient : la recherche de nouveaute´, l’e´vitement du danger et la de´pendance a` la re´compense. Un nouveau questionnaire a e´volue´ a` partir du questionnaire initial de Cloninger : le Temperament and Character Inventory (TCI). Il est compose´ de 226 questions. Nous avons utilise´ ce questionnaire, dans le service de psychiatrie du professeur Ade`s au CHU Louis-Mourier, sur 79 patients. Quarante-huit consultaient pour des proble`mes d’alcool, et 31 pour addictions comportementales (jeu pathologique, achats pathologiques, etc.). Cet instrument e´value les dimensions suivantes : la recherche de nouveaute´, l’e´vitement du danger, la de´pendance a` la re´compense, la persistance, la de´termination, la coope´ration et la transcendance. Nous analyserons les points communs, en termes de dimensions de personnalite´, entre les de´pendances a` l’alcool et les autres addictions de type comportemental. ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.
Mots cle´s : Addictions Addictions comportementales Alcool Jeu pathologique Personnalite´
A B S T R A C T
Keywords: Addictions Alcohol Behavioural addiction Pathological gambling Personality
Approaches in the assessment of personality were interested in addictive behaviours. For Cloninger, in 1987 [4], temperament characteristics considered to be hereditary and underlain by clinical, neurobiological and genetics hypothesis were: novelty seeking (NS), harm avoidance (HA), reward dependence (RD) and rersistence (P) and dimensions of character were self-directedness (SD), cooperativeness (C) and self-transcendence (ST). A new questionnaire evolved from the initial Cloninger’s questionnaire: the Temperament and Character Inventory (TCI). This new questionnaire includes 226 items. The authors used this questionnaire on 79 patients in the Pr. Ade`s Psychiatry Unit of the University Hospital Center (CHU) Louis-Mourier. Of these patients, 48 consulted for alcohol’s problems and 31 for behavioural addictions (pathological gambling, compulsive buying. . .). Analysis of the results showed that in general anxiety rating is higher for patients suffering from a behavioural addiction than for patients with an alcoholic addiction. This study follows the theme of personal vulnerability, due to personality dimensions, but also due to the context and to the product or behaviour. The results suggest that, regardless of product or behaviour, personality dimensions appear from patient profiles (NS; HA and C) with higher rates in the case of addictive behaviour, but usually profiles are more alike than different. It seems that patients prefer to strive for behaviour-related excitement, than for an excitement due to a product easy to obtain that would have less interpersonal stakes than gambling or compulsive buying. The authors analysed the common factors between alcohol dependences and other behavioural addictions in terms of personality dimensions. ß 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
* Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Romo). 0003-4487/$ – see front matter ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. doi:10.1016/j.amp.2009.03.022
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1. Introduction Historiquement, les mode`les concernant la personnalite´ remontent a` Hippocrate et a` sa the´orie des quatre tempe´raments (sanguin, cole´rique, me´lancolique et lymphatique). La personnalite´ est ce qui caracte´rise un individu dans son unite´, sa singularite´ et sa permanence. Actuellement, il existe deux grands mode`les : les cate´goriels ou syndromiques, faisant re´fe´rence a` un ensemble de traits, de crite`res qui permettent d’isoler un ensemble d’individus (le questionnaire SCID II, base´ sur le DSM, les typologies d’Akiskal) ; les dimensionnels, compose´s de plusieurs variables relativement inde´pendantes (le mode`le du Big Five du NEO PI-R, le mode`le Cattell, le mode`le de Cloninger. . .) Ainsi, diffe´rents outils ont e´te´ e´tablis afin d’e´valuer la personnalite´ en rapport avec les the´ories des diffe´rents auteurs. Dans notre e´tude, nous nous sommes inte´resse´s au mode`le biosocial de Cloninger, car son objectif initial e´tait de disposer d’un mode`le uniciste du tempe´rament, applicable a` des sujets sans trouble psychopathologique, mais aussi a` des patients souffrant de troubles anxieux, de´pressifs ou addictifs [8]. Le Temperament and Character Inventory (TCI) a e´te´ souvent utilise´ dans l’e´valuation de l’alcoolisme, notamment pour la classification sur les types 1 et 2, des troubles de l’humeur, des troubles anxieux et des autres troubles addictifs comme les troubles du comportement alimentaire (TCA). Dans la typologie de Cloninger, le type 1 serait associe´ a` une faiblesse du Moi, il s’agit d’un alcoolisme sans de´but pre´coce et qui concerne les deux sexes. Le type 2 ou « sexe de´pendant » ne touche que les hommes et se caracte´rise par un profil de personnalite´ associant forte recherche de nouveaute´, faible de´pendance a` la re´compense (RD) et faible e´vitement du danger (HA) [12]. Cloninger relie chaque dimension de tempe´rament a` un syste`me de neurotransmission spe´cifique. Selon lui, le tempe´rament correspond a` l’aspect ge´ne´tique de la personnalite´ avec trois dimensions : la recherche de nouveaute´, l’HA et la RD. En 1993, l’auteur introduit dans son mode`le la dimension de persistance (P) (volonte´, perse´ve´ration, perfectionnisme). Il distingue alors trois dimensions de caracte`re (degre´ d’adaptation et maturite´ du patient) : la de´termination (SD) (maturite´ individuelle), la coope´ration (C) (maturite´ sociale) et la transcendance (ST) (maturite´ spirituelle). Le TCI fut donc cre´e´ sur la base de sa the´orie biosociale de la personnalite´. Il se compose de 226 questions dichotomiques (vrai/faux) et comporte sept dimensions (tempe´rament et caracte`re) : la recherche de nouveaute´, l’HA, la RD, la P, la SD, la C et la ST. Un profil de validite´ a e´te´ propose´ avec les e´chelles des dimensions : des e´chelles de re´ponses rares, de re´ponses alterne´es, concordantes et discordantes ainsi que des analyses secondaires d’identification des types de tempe´raments proches des classiques troubles de la personnalite´ [13]. D’apre`s ces auteurs, cet instrument permet de suivre l’e´volution e´ventuelle de certaines dimensions dans le cadre d’une prise en charge psychothe´rapeutique ou me´dicamenteuse. Il est a` ce jour le plus e´tudie´ dans le domaine des troubles addictifs. Diffe´rentes approches sur les dimensions comme la recherche de sensations, la recherche de nouveaute´, la RD, l’impulsivite´ ou le trouble du de´ficit d’attention avec hyperactivite´ (TDA/H) apparaissent comme des tentatives jusqu’a` pre´sent incomple`tes de trouver aux addictions des facteurs ge´ne´raux de vulne´rabilite´ [15]. Dans une e´tude [16] portant sur un groupe d’athle`tes de haut niveau, les dimensions les plus e´leve´es e´taient la RD et le besoin de soutien. En revanche, les autres dimensions ne pre´sentaient pas de diffe´rence par rapport a` la population ge´ne´rale.
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Dans une recherche en population ge´ne´rale [3] comparant quatre groupes – non-consommateurs de substances, consommateurs d’alcool, consommateurs de cannabis et consommateurs de substances illicites – la dimension de la recherche de nouveaute´ e´tait la plus e´leve´e surtout dans la consommation de substances, et particulie`rement dans la polyconsommation. Des profils diffe´rents dans le TCI ont e´te´ trouve´s en comparant des patients alcoolode´pendants et he´roı¨nomanes : la recherche de nouveaute´ e´tait bien plus e´leve´e dans le groupe de patients he´roı¨nomanes [11]. D’autres instruments d’e´valuation de la personnalite´ sont inte´ressants dans l’e´tude de patients pre´sentant des addictions. Dans un travail utilisant entre autres le NEO PI-R (un questionnaire autoapplique´ de cinq dimensions de personnalite´ : ne´vrosisme, extroversion, ouverture, conscience et agre´abilite´), l’e´tude de possibles troubles de la personnalite´ associe´s a` des pathologies addictives est importante, afin d’adapter la prise en charge psychothe´rapeutique des patients [10]. Le TCI a e´te´ utilise´ dans le service de psychiatrie de l’hoˆpital Louis-Mourier, tre`s sollicite´ pour des prises en charge de troubles addictifs (alcool, achats compulsifs, jeu pathologique. . .). Il s’est ainsi re´ve´le´ eˆtre un outil inte´ressant dans notre pratique clinique. Nous nous sommes alors interroge´s sur les diffe´rences et les points communs existants entre les addictions a` l’alcool et les addictions comportementales (jeu pathologique, achats compulsifs, TCA). 2. Hypothe`se Nous supposons que les profils des sujets au TCI sont diffe´rents selon que les patients pre´sentent une de´pendance a` l’alcool ou une de´pendance comportementale. 3. Me´thodologie Cette e´tude a e´te´ re´alise´e dans le service de psychiatrie de l’hoˆpital universitaire Louis-Mourier sur un groupe de 79 patients consultants entre janvier 2003 et de´cembre 2004. Cette population e´tait compose´e de 48 patients pre´sentant une addiction a` l’alcool et 31 patients pre´sentant des addictions comportementales. 3.1. Caracte´ristiques des sujets Les patients de´pendants a` l’alcool e´taient aˆge´s en moyenne de 42,61 ans (e´cart-type : 10,47). Quant aux patients suivis pour une addiction comportementale, la moyenne d’aˆge e´tait de 38,13 ans (e´cart-type : 16,63). Ils e´taient tous majoritairement ce´libataires. 3.2. Instruments d’e´valuation Nous avons soumis a` nos patients plusieurs instruments autoapplique´s : le TCI (version de 226 questions dichotomiques qui e´value les quatre dimensions de tempe´rament [la recherche de nouveaute´, l’HA, la RD et la P] ainsi que les trois dimensions de caracte`re [la SD, la C et la ST]) ; un questionnaire sociode´mographique ; l’inventaire de de´pression abre´ge´ de Beck (BDI) en 13 items [9] ; les deux e´chelles de Spielberger mesurant l’anxie´te´ trait et e´tat (STAI A et STAI B) comportant chacune 20 items [2]. 3.3. Analyse statistique Notre analyse statistique s’est oriente´e dans un premier temps vers une approche descriptive classique (moyenne, e´cart-type, fre´quences). Dans un second temps, nous avons proce´de´ a` une
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414 Tableau 1 De´pression et anxie´te´.
De´pression Anxie´te´ e´tat (A) Anxie´te´ trait (B)
Addiction a` l’alcool
Addictions comportementales
34,6 (21,67) 48,34 (16,19) 25,17 (19,74)
20,25 (17,25) 54,69 (9,04)* 42,15 (20,94)**
*p < 0,05 ; **p < 0,0005.
analyse des diffe´rences statistiques (test T de Student) entre les groupes a` partir du logiciel Excel1. 4. Re´sultats et discussion 4.1. De´pression et anxie´te´ Concernant l’anxie´te´, les re´sultats nous indiquent que les patients de´pendants a` l’alcool ont une moyenne infe´rieure a` ceux pre´sentant une addiction comportementale (Tableau 1). L’anxie´te´ e´tat (A) et l’anxie´te´ trait (B) sont plus e´leve´es dans le groupe des patients pre´sentant une addiction comportementale et cela de fac¸on significative. Cela nous ame`ne a` re´fle´chir sur la se´ve´rite´ des addictions comportementales qui, a` de´faut d’avoir des conse´quences assez rapides au niveau de la sante´ physique, auraient des conse´quences ne´gatives sur le plan psychopathologique [1]. Notons que la diffe´rence significative correspondant a` l’anxie´te´ trait peut te´moigner, dans le cas des addictions comportementales, d’une recherche d’un soulagement d’une tension inte´rieure forte a` caracte`re obsessionnel pour diminuer une anxie´te´ tre`s importante, comme dans le cas d’un trouble de conduites alimentaires [14].
comportementales. Une autre recherche [6] avait e´galement trouve´ la recherche de nouveaute´ plus e´leve´e chez les patients alcoolode´pendants et la RD plus basse que chez les patients toxicomanes. En ce qui concerne l’HA, une seule diffe´rence significative apparaıˆt dans la facette timidite´ (HA3), plus e´leve´e dans les addictions comportementales. Dans la dimension SD, nous trouvons un re´sultat tre`s inte´ressant : le sens des responsabilite´s (SD1) est significativement plus e´leve´ pour les patients alcoolode´pendants, comme s’il existait une prise de conscience plus importante de la maladie et des re´percussions qu’elle engendre. Pour la dimension C, nos re´sultats montrent un score plus e´leve´ en tole´rance sociale (C1) pour les patients avec addictions comportementales [7], mais aussi une probite´ (C5) plus importante. L’alcool semble eˆtre une pathologie bien plus stigmatisante que les addictions comportementales comme le jeu pathologique, les achats pathologiques ou les TCA. 4.3. Discussion Les donne´es nous montrent que, de fac¸on ge´ne´rale, les scores a` l’anxie´te´ sont plus e´leve´s chez les patients pre´sentant une addiction comportementale par rapport a` ceux de´pendants a` l’alcool. Cette e´tude va dans le sens de l’existence d’une vulne´rabilite´ personnelle, conside´rant les dimensions de personnalite´, mais sans oublier le contexte et le produit ou le comportement. Cette interaction produit/contexte/individu conduit au comportement addictif, avec des conse´quences sur les cognitions, les e´motions, les comportements sociaux ; ce qui renforce la fragilisation et donc le cycle re´pe´titif de l’addiction [17].
4.2. Profils de personnalite´ 5. Conclusion Concernant les profils de personnalite´, il n’y a aucune diffe´rence significative dans les dimensions de RD, P, ni ST (Tableau 2). Nous n’avons pas trouve´ la dimension P plus e´leve´e chez des patients alcoolode´pendants [5]. Il existe des diffe´rences significatives mais seulement dans certaines dimensions comme la recherche de nouveaute´ (NS) et concre`tement dans les facettes besoin de changement (NS1) et de´penses (NS3) qui sont plus e´leve´es dans le groupe des addictions
En conclusion, nos re´sultats sugge`rent qu’inde´pendamment du comportement ou du produit, des dimensions de personnalite´ se de´gagent des profils des patients (recherche de nouveaute´, HA et C), plus e´leve´es dans le cas des addictions comportementales, mais en ge´ne´ral les profils sont davantage similaires que diffe´rents. Il semblerait ainsi que les patients sont plus dans la recherche d’une excitation lie´e au comportement qu’a` la recherche du produit facile
Tableau 2 Dimensions de personnalite´. Dimensions
Sous dimensions
Addiction a` l’alcool
Addiction comportementale
NS : Recherche de Nouveaute´
NS1 : besoin de changement NS2 : impulsivite´ NS3 : de´penses NS4 : anticonformisme Total NS HA1 : inquie´tude HA2 : peur de l’inconnu HA3 : timidite´ HA4 : fatigabilite´ Total HA SD1 : sens des responsabilite´s SD2 : volonte´ d’aboutir SD3 : ressources individuelles SD4 : acceptation de soi SD5 : habitudes be´ne´fiques Total SD C1 : tole´rance sociale C2 : empathie C3 : solidarite´ C4 : indulgence C5 : probite´ Total C
5,02 (1,84) 5,14 (2,43) 5,4 (2,20) 4,6 (2,18) 20,16 (5,52) 5,94 (2,56) 4,46 (1,73) 4,42 (2,35) 4,98 (2,34) 19,80 (6,8) 4,58 (2,04)* 3,82 (1,94) 2,46 (1,44) 7,18 (2,31) 6,36 (2,55) 24,46 (7,71) 5,58 (2,16) 4,28 (1,45) 5,26 (1,78) 7,30 (2,77) 6,04 (1,56) 28,46 (7,60)
5,79 (2,20)* 5,27 (2,92) 6,34 (2,59)* 4,72 (1,98) 22,13 (6,88) 5,86 (2,59) 4,20 (2,00) 4,58 (1,97) 4,96 (2,44) 19,62 (6,48) 3,89 (2,09) 4,13 (1,77) 2,72 (1,38) 7,55 (2,44) 6,27 (2,74) 24,58 (7,87) 6,31 (1,87)* 4,65 (1,58) 5,79 (1,47) 6,68 (2,49) 6,68 (1,23)* 30,13 (5,85)
HA : E´vitement du danger
SD : De´termination
C : Coope´ration
*p < 0,05.
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a` obtenir et pre´sentant moins d’enjeux interpersonnels que le jeu ou les achats. Nous pensons qu’il serait inte´ressant de pouvoir comparer des groupes d’addictions comportementales se´pare´ment : jeu pathologique, achats pathologiques, TCA avec des effectifs qui permettent des comparaisons statistiques. L’inte´reˆt de l’e´tude des dimensions de personnalite´ peut nous permettre d’adapter au mieux des modalite´s de prises en charge. Cependant, le nombre restreint de notre e´chantillon ainsi que l’absence d’un groupe de controˆle limitent la porte´e des re´sultats obtenus dans cette e´tude. Conflit d’inte´reˆt Aucun. Re´fe´rences [1] Ade`s J, Lejoyeux M. Encore plus ! Jeu, sexe, travail, argent. Paris: Odile Jacob; 2001. [2] Bouvard M, Cottraux J. Protocoles et e´chelles d’e´valuation en psychiatrie et en psychologie. Paris: Masson; 1996. [3] Chakroun N, Doron J, Swendsen J. Consommation de substances psychoactives, proble`mes affectifs et traits de personnalite´ : test de deux mode`les d’association. Encephale 2004;XXX:564–9. [4] Cloninger CR. A systematic method for clinical description and classification of personnality. Archives of General Psychiatry 1987;44:573–88.
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