Complications de l’obésité chez un groupe d’adolescents

Complications de l’obésité chez un groupe d’adolescents

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466 N. Fafa (Dr) ∗ , D. Meskine (Pr) , S. Fedala (Dr) , L. Kedad (Dr) , A.E.M. Haddam (Dr) Labo...

384KB Sizes 2 Downloads 106 Views

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466 N. Fafa (Dr) ∗ , D. Meskine (Pr) , S. Fedala (Dr) , L. Kedad (Dr) , A.E.M. Haddam (Dr) Laboratoire d’endocrinologie et métabolisme (LEM), service d’endocrinologie bologhine Ibn Ziri, Alger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Fafa) L’obésite androïde est un déterminant majeur des complications cardiovasculaires et métaboliques, elle s’accompagne souvent d’hypertension artérielle de diabète type 2 et de dyslipidémie. L’objectif de notre travail est de déterminer les prévalences de l’hypertension arterielle du diabète et de la dyslipidémie chez des sujets présentant une obésite abdominale définie par les critéres de l’IDF (tour de taille > 94 cm chez l’homme et 80 cm chez la femme). Matériel et méthodes Étude descriptive, transversale auprés des ménages portant sur un échantillon aléatoire tiré au sort, représentatif de la population algéroise adulte. Résultats Échantillon de 2210 individus, répartis en 1583 femmes (71,6 %) et 627 hommes (28,4 %). L’âge moyen de nos patients est de 40,64 ans, le poids moyen est de 72,5 kg et le tour de taille moyen de 90,36 cm. Une prévalence de l’obésité globale est retrouvée chez 24,9 % des individus (BMI > 30 kg/m2 ), l’obésité androide quand a elle concerne lorsqu’on se référe aux critéres de l’IDF 66,4 % des sujets enquêtés (41 % des hommes et 76,4 % des femmes). Parmi les sujets présentant une obésité androide 46 % des hommes et 36 % des femmes sont hypertendus. Le diabète concerne 45 % des hommes et 39,3 % des femmes, la dyslipidémie est retrouvée chez 47,5 % des hommes et 38,26 % des femmes. En analyse multivariée l’obésité androide paraît trés fortement corrélée à l’hypertension artérielle, au diabète et aux dyslipidémies. Conclusion Une mesure simple du tour de taille permet d’identifier et de prendre en charge précocemment des sujets à risque cardiovasculaire et métabolique.

457

P502

Modification de la ghréline plasmatique après hyperglycémie provoquée par voie orale chez des patientes obèses A. Souissi (Dr) a , G. Saad a , M. Gaddas (Dr) a , L. Chaieb (Pr) b , I. Slim (Dr) b , A. Zbidi (Pr) a , M. Zaouali Ajina (Pr) a,∗ a Laboratoire de physiologie et des explorations fonctionnelles, Hôpital Farhat Hached de Sousse, Sousse b Service d’endocrinologie diabetologie, Hôpital Farhat Hached de Sousse, Sousse ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Zaouali Ajina)

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.632

La ghréline, peptide essentiellement produit par l’estomac endocrine, est une hormone qui régule la balance énergétique en favorisant la prise alimentaire et en limitant la dépense d’énergie. Elle a permis le développement de nouvelles approches dans les domaines de l’obésité et du diabète de type 2. Notre objectif est de déterminer les modifications de la ghréline chez les obèses non diabétiques suite à une épreuve d’hyperglycémie par voie orale. Méthode Étude prospective menée sur 37 sujets obèses non diabétiques. Les échantillons ont été pratiqués après charge orale de glucose, à 0, 30, 60, 90 et 120 minutes pour la détermination des taux de glucose, d’insuline, de GH et de la ghréline totale. Résultats l’âge moyen des patients est de 35,3 ± 9,8 ans. L’insulinémie de base était élevée avec une moyenne de 15,59 mU/l et un pic à 86,97 mU/l à 60 min. Les valeurs moyennes de la ghréline (pg/ml) étaient de 873,9 à 0 min et 822,2 à 30 min, 785,6 à 60 min ; 770,1 à 90 min ; et 823,9 à 120 min. Les pics d’insuline et de glucose se voient à 60 minutes et sont corrélés négativement avec la GH et la ghréline. La corrélation significative entre la sécrétion de ghréline et de GH suggère que la sécrétion abaissée de ghréline chez les obèses pourrait être responsable de l’altération de la sécrétion de GH chez ces sujets. Par ailleurs, il semble que la ghréline pourrait agir sur l’insulinosécrétion et sur le niveau de sensibilité à l’insuline indépendamment de la GH.

P501

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

Obésité : prévalence et profil métabolique chez une population de diabétique type 2

I. Damoune (Dr) ∗ , I. Khaldouni (Dr) , L. Agerd (Dr) , F. Ajdi (Pr) CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Damoune) Introduction L’obésité est devenue une vraie pandémie mondiale. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective chez 189 patients diabétiques type 2 hospitalisés au service d’endocrinologie diabétologie du CHU Hassan II Fès du janvier 2013 à décembre 2013. Résultat La moyenne de l’IMC chez nos patients était de 26,68 kg/m2 , la prévalence du surpoids était de 21 %, la prévalence de l’obésité était de 32 % dont 61 % obésité grade I, 29 % obésité grade II et 9 % obésité morbide. L’obésité viscérale a été retrouvée chez 63 % des patients. Chez nos patients diabétiques obèses, l’âge moyen était de 57 ans (29–81), 77,41 % étaient des femmes, 22,58 % étaient des hommes. L’HTA a été retrouvé chez 66 %, le tour de taille élevé chez 80 %, l’hyperuricémie chez 27 %, la dyslipidémie chez 35 % avec un LDL élevé chez 22 %, hypertriglycéridémie chez 16 % et un HDL bas chez 35 %. De ces patients, 64 % étaient sous insuline avec une moyenne de GAJ de 1,69 g/l et une moyenne d’hémoglobine glyquée de 10,86 %. Dans notre étude l’obésité était plus fréquente dans le groupe d’âge entre 50 et 80 ans (p = 0,000), l’obésité était corrélée avec le sexe féminin (p = 0,0001), l’hyperuricémie (p = 0,01), le tour de taille élevée (p = 0,000), l’HTA (p = 0,0001), l’hypertriglycéridémie (p = 0,01), l’HDL bas (p = 0,03) et elle n’était pas corrélée au LDL cholestérol (p = 0,167) Conclusion L’obésité est corrélée au syndrome métabolique avec ses différentes composantes. L’âge et le sexe féminin sont des facteurs de risque de l’obésité. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.633

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.634 P503

Complications de l’obésité chez un groupe d’adolescents

E. Fennira (Dr) ∗ , F. Mahjoub (Dr) , O.K. Sallem (Dr) , C. Chaari (Dr) , Y. Htira (Dr) , H. Abdesslem (Dr) , O. Berriche (Dr) , C. Amrouche (Dr) , H. Jamoussi (Dr) , S. Blouza (Dr) Service A de nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Fennira) Introduction L’obésité de l’adolescent constitue une maladie à part entière avec des conséquences à court et à long terme. Objectif L’objectif de notre étude est de déterminer les complications de l’obésité chez un groupe d’adolescents. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 108 adolescents obèses (40 garc¸ons et 68 filles) âgés de 10 à 18 ans suivis à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de janvier 2011 à janvier 2014. Les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique et d’un bilan biologique permettant d’ éliminer une obésité secondaire. Résultats L’âge moyen était de 14,07 ± 2,63 ans. L’IMC moyen était de 34,59 ± 10,08 kg/m2 . La majorité des patients (81,3 %) avaient une obésité degré 2. 81,3 % des adolescents étaient en phase dynamique de l’obésité. Les complications étaient dominées par le syndrome métabolique (20,9 %) : 13,8 % étaient hypertendus, le Tour de taille moyen était de103,77 ± 14,15 cm, 42,2 % avaient une hypoHDLémie, 11,3 % avaient une hypertriglycéridémie, 16,3 % avaient un pré diabète et 26,9 % présentaient un acanthosis nigricans. Les troubles pubertaires à type de SOPK chez les filles et adipomastie chez les garc¸ons étaient notés respectivement dans 23,5 % et 22,5 % des cas. Les complications orthopédiques ont touché 14,8 % des adolescents dont un cas

458

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466

d’epiphysiolyse de la hanche. Les complications digestives à type de stéatose hépatique et de RGO étaient notées respectivement dans 5,6 % et 11,1 % des cas. Seuls 6,6 % des patients souffraient d’un SAOS. Les conséquences immédiates sont souvent d’ordre psychosocial, un cas de tentative de sucide a été rapporté dans notre série. Discussion Ces résultats justifient l’impératif d’une prise en charge précoce et adéquate de l’obésité mieux encore serait la prévention qui doit débuter très précocément dés la vie intra utérine. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.635 P504

Association des polymorphismes du gène LEP avec la leptinemie chez des familles tunisiennes obèses M. Fourati a,∗ , M. Mnif (Pr) a , N. Kharrat (Dr) b , N. Charfi (Pr) a , A. Rebai (Pr) b , F. Fakhfakh (Pr) c , M. Abid (Pr) a a Unité d’Obésité et de Syndrome métabolique, service endocrinologie- CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax b Unité de bioinformatique Centre de Biotechnologie de Sfax, Sfax c Laboratoire de génétique moléculaire et humaine- Faculté de Médecine de Sfax, Sfax ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Fourati) Objectif L’obésité est une maladie complexe qui résulte d’une interaction entre les facteurs génétiques et environnementaux. Le gène de la leptine (LEP) constitue l’un des gènes candidats associé à l’obésité. Ainsi nous nous sommes intéressées à l’étude d’association des polymorphismes du gène de la leptine avec l’obésité, les variables anthropométriques et les paramètres métaboliques chez des familles obèses. Matériel et méthodes Le génotypage des polymorphismes de la région 5 du gène LEP (H1328084, H1328082, rs10487506, H1328081, H1328080, G2548A and A19G) chez 33 individus appartenant à 3 familles tunisiennes a été évalué par les techniques PCR-RFLP et séquenc¸age automatique. L’étude d’association a été effectuée en utilisant le test statistique Family Based Association Test (FBAT). Et afin de déterminer les fréquences des allèles mineurs de ces SNPs dans la population générale, nous avons recruté 52 individus témoins. Résultats et discussion Nos résultats ont révélé que les allèles A des SNPs H1328084 et A19G sont significativement associés à une hyperleptinémie (H1328084 : A > G, Z = 2,058, p = 0,039 ; A19G : G > A, Z = 2,058, p = 0,039) chez les trois familles étudiées. En outre, l’haplotype AA constitué de l’allèle A du polymorphisme H1328084 et de l’allèle A du polymorphisme A19G a été trouvé positivement associé avec la leptinémie (Z = 2,058 ; p = 0,039). Par ailleurs, ces deux polymorphismes pourraient modifier le site de fixation de facteur de transcription (NF-1 pour H1328084 et C-Myb pour A19G). En conclusion, cette étude a montré que les polymorphismes H1328084 et A19G pourraient jouer un rôle important dans la régulation de la leptinémie. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.636 P505

Facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents

E. Fennira (Dr) ∗ , F. Mahjoub (Dr) , Y. Htira (Dr) , H. Abdesslem (Dr) , O.K. Sallem (Dr) , C. Chaari (Dr) , O. Berriche (Dr) , C. Amrouche (Dr) , H. Jamoussi (Dr) , S. Blouza (Dr) Service A de nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Fennira) Introduction L’obésité de l’adolescent est un problème de santé publique du fait de sa prévalence et de sa gravité.

Objectifs L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 108 adolescents obèses (40 garc¸ons et 68 filles) âgés de 10 à 18 ans suivis à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de janvier 2011 à janvier 2014. Les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique, d’un bilan biologique et d’un bilan nutritionnel. Résultats L’âge moyen était de 14,07 ± 2,63 ans. L’IMC moyen était de 34,59 ± 10,08 kg/m2 . La majorité des patients (81,3 %) avaient une obésité degré 2. 81,3 % des adolescents étaient en phase dynamique de l’obésité. Les facteurs de risque notés étaient : l’urbanisme (67,9 %), le niveau socioéconomique bas à moyen (80 %), l’obésité familiale notamment chez la mère (51,9 %). 13,7 % des mères présentaient un diabète gestationnel, la macrosomie était notée dans 34,1 %des cas, un rebond d’adiposité précoce < 6 ans était noté dans 28,7 % des cas. Les troubles du comportement alimentaire sont retrouvés dans 41,5 %des cas. L’alimentation était hypercalorique dans 95,4 % des cas avec augmentation de l’apport en lipide et en glucide. La majorité des adolescents ne pratiquaient pas de sport en dehors des activités scolaires. Les facteurs déclenchants étaient dominés par le changement du lieu d’habitat ou d’école, l’échec scolaire (12,1 %) et la prise de corticoides (8,3 %). La puberté était incriminée dans 6,5 % des cas et le conflit parental dans 3,7 % des cas. Discussion Devant l’émergence de l’obésité chez les adolescents la mise en place de stratégies préventives s’avère nécessaire en ciblant particulièrement les jeunes à haut risque. Déclaration d’intérêt d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.637 P506

Corticothérapie systémique et perturbations métaboliques : à propos de 118 patients

K. Lahlou (Dr) ∗ , S. Doubi (Dr) , Z. Amrani Hannoudi (Dr) , F. Ajdi (Pr) CHU HASSAN II, Fès ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Lahlou) Introduction Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies métaboliques fréquemment observées chez les patients exposés de fac¸on chronique à une corticothérapie. Malgré leur fréquence et leurs conséquences parfois graves, les donnés de la littérature sont pauvres et parfois discordantes. Le but de notre travail est de décrire les différents désordres métaboliques observés au cours de la corticothérapie prolongée. Patients et méthode Étude descriptive rétrospective à propos de 118 patients ayant pris une corticothérapie orale prolongée hospitalisés au service d’Endocrinologie et Diabétologie durant une période de 2 ans avec comme critère d’inclusion un bilan lipidique et glycémique normal avant début de corticothérapie. Résultat L’âge moyen de nos patients était de 49 ans avec une posologie initiale moyenne de prednisone de 46 ± 17 mg/jr. Les patients étaient sous corticothérapie pleine dose pendant une durée moyenne de 6 ans. La plupart de nos patients ont rapporté une prise de poids (92 % des cas) non chiffrée chez la plupart. La dyslipidémie a été retrouvée chez 41 des patients. Il s’agissait d’hypertriglycéridémie dans 42 %, de dyslipidémie mixte dans le tiers des cas et d’une hypercholestérolémie dans 27 % des cas. Les troubles du métabolisme glucidique étaient moins fréquemment retrouvées dans notre série : diabète cortico-induit présent chez 5 % des cas alors que l’intolérance aux glucides dans 6 % des cas. Conclusion Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies métaboliques fréquemment observées chez les patients sous corticothérapie prolongée. La prévention et le dépistage de ces effets secondaires nécessitent une prise en charge globale et multidisciplinaire. Déclaration d’intérêt d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.638