Concordance entre les prélèvements bactériologiques préopératoires et peropératoires lors des changements de prothèse de hanche et de genou en un temps pour infection chronique

Concordance entre les prélèvements bactériologiques préopératoires et peropératoires lors des changements de prothèse de hanche et de genou en un temps pour infection chronique

S112 91e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 1...

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S112 91e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) S73–S190

charge pour une IP afin de limiter le recours aux antibiotiques à large spectre dans ce cadre. Déclaration de liens d’intérêts Documents publicitaires : oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Pfizer]. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.090 110

Treatment of open fractures of the tibia with locked intramedullary nail with a core release of antibiotics (SAFE DualCore Universal). Comparative study with standard locked intramedullary nail Le traitement des fractures ouvertes du tibia avec un clou verrouillée intramédullaire avec un noyau libérant des antibiotiques (SAFE DualCore Universel). Étude comparative avec clou verrouillé intramédullaire standard Nuno Craveiro-lopes R. Margaridas, 45, Herdade da Aroeira 0, Charneca da Caparica, Portugal Adresse e-mail : [email protected] Introduction The aim of this study was to compare the clinical and radiographic results of an interlocking nail with a releasing antibiotic core of PMMA with a standard interlocking nail for the treatment of open fractures of the tibia. Materials and methods Prospective trial including 30 patients with open fractures of the tibia. Patients were divided into two groups according to the treatment method- Group I (STD), consisting of 14 patients treated by delayed interlocking standard nailing, after an antibiotic treatment and bed rest. Group II (SAFE) comprising of 16 patients treated with a interlocking intramedullary nail with a core of PMMA cement with antibiotics, 5 of which had a temporary stabilization with an external fixator. Antibiotics chosen to impregnate the SAFE nail in cases without prior bacteriology were vancomycin (2 g) and flucloxacillin (2 g). Results The groups were similar with respect to age, gender, type of fracture and degree of exposure and mean follow-up (2.5 years). Fifteen of the 30 patients had positive bacteriology. The infection rate after nailing was 43% (6/14 patients) for the STD group and 6% (1/16 cases) to the SAFE group, a statistically significant difference (p = 0.02). The mean time to union was 7.5 months (3 months to 1.5 years) for the STD group and 4.5 months (2 months to 8.5 months) for the SAFE group, a statistically significant difference (p = 0.02) The complication rate was 64% (9/14) in the STD group and 25% (4/16) for the SAFE, a statistically significant difference (p = 0.03). Conclusion We observed that the open fractures of the tibia treated with SAFE nails presented a statistically significant lower rate of infection, faster consolidation and fewer complications compared with treatment with deferred standard nails. Disclosure of interest Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [SPOT] consultant, expert : oui [SPOT] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ASAMi Brasil, ASAMI Japan, ASAMI China, JOA, ASAMI Egipt, OrthoPak]. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.091 111

Débridements itératifs et thérapie à pression négative avec instillation pour traiter les ostéomyélites chroniques Repeated debridement and negative pressure therapy with instillment to treat chronic osteomyelitis Jean-michel Laffosse ∗ , Képa Iglesias , Marion Grare , Pierre Delobel , Anne Gomez-Brouchet , Marion Arthozoul , Aymeric André , Gso Crioac Place du Docteur-Baylac TSA 40031, 31059 Toulouse, France



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-m. Laffosse)

Introduction–contexte Une excision large et radicale des tissus infectés est nécessaire pour stériliser une ostéite chronique avant la reconstruction ostéo-cutanée. Notre hypothèse est qu’un traitement séquentiel avec une thérapie à pression négative avec instillation (NPWT-i) de sérum physiologique sans antibiotique ni antiseptique associé permet d’optimiser le nettoyage chirurgical. Matériel et méthode Après accord de notre comité d’éthique de la recherche, nous avons inclus prospectivement 28 ostéomyélites chroniques tibiales chronique (16 infections sur os continus et 12 non-unions). Tous les patients ont bénéficié d’un débridement chirurgical large et NPWT-i. Des prélèvements microbiologiques et histologiques ont été réalisés et une antibiothérapie débutée après le début de la NPWT-i. Les pansements ont été refaits toutes les 72–96 heures au bloc opératoire (deux fois par semaine) sous anesthésie générale dans des conditions d’aseptie chirurgicale avec de nouveaux prélèvements. Résultats L’infection était confirmée lors du 1er débridement et une antibiothérapie probabiliste puis adaptée aux germes était mise en place. Dès les 2e et 3e pansements, on constatait une disparition des germes initiaux dans 19 cas. Plus de 90 % des prélèvements étaient négatifs dès le 4e pansement. Le délai médian pour négativer les prélèvements bactériologiques était de 7 jours (3–21), indépendamment de la présence d’une non-union, d’une fistule, d’une flore polymicrobienne ou de conditions défavorables (Cierny class B). On notait une bonne concordance entre la microbiologie et l’histologie en début et en fin de NPWT-i. On notait 2 cas de repositivation mais sans lien avec la survenue de récidive à l’arrêt de l’antibiothérapie en cas d’un nombre de pansements au bloc trop importants (> 5–6) avec modification de la flore au profit de germes hospitaliers voire de levures. Conclusion Des débridements itératifs associés à une thérapie à pression négative avec instillation de sérum physiologique associée à antibiothérapie adaptée permet la négativation des prélèvements. Cela permet de fiabiliser la reconstruction ostéo-cutanée. Nous ne recommandons pas de prolonger cette thérapie au-delà de la fin de la 3e (6 pansements) du fait du risque de repositivation des prélèvements avec émergence de germes hospitaliers ou de levure rendant hypothétique la guérison de l’infection après reconstruction. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [Tornier SA] consultant, expert : oui [Tornier SA, Stryker SA] Cours, formations : oui [Stryker SA]. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.092 112

Concordance entre les prélèvements bactériologiques préopératoires et peropératoires lors des changements de prothèse de hanche et de genou en un temps pour infection chronique Correspondence between preoperative and peroperative bacteriogical samples when hip and knee replacements are changed in one stage for chronic infection Valérie Matter-Parrat ∗ , Jean-Yves Jenny , Cécile Ronde-Oustau , Cyril Boeri , Jeannot Gaudias Hôpitaux universitaires de Strasbourg, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Matter-Parrat) Introduction Le diagnostic d’infection chronique de prothèse articulaire n’est pas toujours aisé et repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et microbiologiques. L’identification microbiologique est primordiale puisqu’elle permet à la fois le diagnostic et l’adaptation de la prise en charge. Cependant, l’intérêt des

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prélèvements microbiologiques préopératoires reste débattu. Nous avons analysé la concordance entre les résultats des prélèvements préopératoires et peropératoires. Matériel et méthodes Nous avons inclus 82 patients opérés entre le 1/1/2011 et le 4/1/2013 pour infection chronique de prothèse de hanche ou de genou définie selon les critères de la Musculoskeletal Infection Society, soit 84 interventions chirurgicales, dans une étude rétrospective monocentrique. Dans chaque dossier figurait au moins un prélèvement bactériologique préopératoire et plusieurs prélèvements peropératoires réalisés lors du changement de la prothèse en un temps. Nous avons défini la concordance entre les prélèvements pré et peropératoires comme totale si tous les germes étaient identiques, et partielle si seuls certains germes étaient identiques. Il a été conclu à une contamination lorsqu’un seul prélèvement, pré ou peropératoire, est positif à un germe commensal. Résultats Cent vingt-cinq prélèvements préopératoires ont été réalisés pour 84 dossiers. La culture était négative pour 6 prélèvements réalisés chez 6 patients. Quatre cent cinquante-cinq prélèvements peropératoires ont été réalisés pour ces mêmes patients. Pour 82 patients, au moins 1 prélèvement était positif (soit 362 prélèvements positifs). Le taux de contamination était de 4 %, 3,4 % pour les prélèvements préopératoires et 4,2 % pour les prélèvements peropératoires. La concordance était totale dans 54 cas (63 %), partielle dans 9 cas (11 %) et il n’y avait aucune concordance dans 22 cas (26 %). La concordance partielle était toujours l’identification sur les prélèvements peropératoires d’une bactérie supplémentaire par comparaison au prélèvement préopératoire. Discussion Les paramètres de sensibilité et spécificité de la ponction préopératoire ont bien été étudiés dans la littérature, mais il existe peu de données actuelles concernant la concordance entre prélèvement préopératoires et peropératoires dans l’infection chronique. Notre étude montre une concordance totale dans 62 % des cas. Ceci permet d’étayer le diagnostic d’infection sur prothèse avant l’intervention chirurgicale, mais ne permet pas d’identifier de fac¸on satisfaisante le micro-organisme impliqué dans l’infection, et donc rend difficile l’utilisation d’une antibiothérapie peropératoire ciblée d’emblée en se fondant sur les seuls Résultats de la ponction préopératoire. Conclusion Les prélèvements préopératoires, s’ils peuvent dans certains cas aider au diagnostic d’infection sur prothèse, pourraient être insuffisants pour établir avec certitude le diagnostic microbiologique de l’infection. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics, Exactech] consultant, expert : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] actionnariat : oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [B-Braun Aesculap].

refusé par le patient. L’objectif de cette étude est de décrire les patients éligibles à ce traitement, les modalités thérapeutiques et l’évolution sous traitement. Matériel et méthodes Étude rétrospective incluant les patients ayant une infection de prothèse articulaire documentée traitée par antibiothérapie suppressive. Résultats Entre 2004 et 2014, parmi 828 infections de prothèses articulaires diagnostiquées, 73 patients ont été inclus, d’âge médian de 82 ans [46–94]. Le score ASA était supérieur ou égal à 3 pour 73 % d’entre eux. Les bactéries en cause étaient- 24 % de streptocoques (n = 17), 21 % de Staphylococcus aureus (n = 15 dont 5 SAMR), Staphylococcus epidermidis (n = 7 dont 5 SEMR), Staphylococcus lugdunensis (n = 5), entérobactéries (n = 12), Propionibacterium acnes (n = 5), Enterococcus faecalis (n = 4), autres (n = 8). L’indication de l’antibiothérapie suppressive était pour 48 patients (65 %), un haut risque opératoire, pour 18 (25 %) un refus de la chirurgie et pour 7 un état osseux non favorable à un traitement chirurgical optimal. Douze patients ont été exclus de l’analyse car le suivi a été inférieur ou égal à 3 mois. Les antibiotiques utilisés étaient bêtalactamine (cloxacilline, cefalexine ou amoxicilline) (n = 38, 62 %), clindamycine (n = 8), cotrimoxazole (n = 7), fluoroquinolone ou cycline. Trois patients ont eu initialement un drainage chirurgical non curatif. À la dernière consultation de suivi, (durée médiane de traitement = 21,5 mois), l’infection était contrôlée chez 43 (70 %) patients ainsi que la douleur articulaire chez 41 patients, dont 38 patients sous antibiothérapie en cours et 5 patients suivis après arrêt de l’antibiothérapie au bout de 1 à 4 ans de traitement. Chez les 18 patients restants, le traitement a été arrêté pour effets secondaires de stade 1 ou 2 (n = 6), réouverture de fistule (n = 6), nouvelle infection (n = 3), douleur non contrôlée (n = 1). Deux patients ont finalement accepté un traitement chirurgical curateur. Chez les 24 patients ayant supérieur ou égal à 1 fistule à l’initiation du traitement, 12 ont vu leur(s) fistule(s) se refermer dans un délai maximal de 6 mois. Conclusion L’ABS est une réalité thérapeutique en alternative au traitement curateur notamment chez le patient très âgé. Elle permet un contrôle de l’infection et de la douleur dans plus de deux tiers des patients. Elle mérite d’être comparée à une simple abstention thérapeutique et mieux évaluée au niveau de son impact sur la qualité de vie des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.093

Evaluation of suppressive antibiotic treatment in cases of peri-prosthetic infection in elderly subjects Clément Menez ∗ , Hugo Kielwasser , Grégoire Leclerc , Pauline Sergent , Laurent Obert Service de chirurgie orthopédique et traumatologique, 3, boulevard Alexandre-Fleming, 25030 Besanc¸on, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Menez)

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L’antibiothérapie suppressive, une réalité thérapeutique, à propos de 73 cas d’infection de prothèses articulaires Suppressive antibiotic treatment, a therapeutical reality - a report on 73 cases of infection of joint prostheses Vanina Meyssonnier ∗ , Valérie Zeller , Franc¸oise Ducroquet , Younes Kerroumi , Luc Lhotellier , Jean-Marc Ziza , Simon Marmor 125, rue d’Avron, 75020 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Meyssonnier) Introduction L’antibiothérapie suppressive par voie orale est une alternative à un traitement curateur médico-chirurgical des infections de prothèse articulaire quand celui-ci est contre-indiqué ou

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.094 114

Évaluation de l’antibiothérapie suppressive en cas d’infection périprothétique du sujet âgé

Introduction Le but de cette étude est d’évaluer la qualité de vie et les effets indésirables d’une antibiothérapie suppressive chez les patients âgés victimes d’infection sur arthroplastie, dans les cas où une chirurgie n’était pas envisageable. Matériel et méthodes Nous avons inclus les patients pris en charge depuis 2010 pour infection prothétique, mis sous antibiothérapie au long cours, avec prothèse en place. Les principales données recueillies étaient échec de l’antibiothérapie, effets indésirables, décès, changement de l’antibiothérapie. Résultats Quarante et un patients ont été inclus, d’âge moyen 82 ans, de score OMS moyen 2,3. Le recul moyen est de 12,2 mois,