Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:535-578 France. Un officier de police intervenant exte´rieur (major de police, ancien policier de la brigade des stupe´fiants de Pairs, formateur anti-drogue) animait ces journe´es avec un support vide´o, des panneaux informatifs (cre´e´s par un de nos partenaires) et un quiz ge´ant. Un effort important de communication a pre´ce´de´ et accompagne´ chaque journe´e (annonces audio, information par le Comite´ d’e´tablissement, la Mutuelle et sur les e´crans des sites visite´s). Re´sultats L’analyse des questionnaires met en e´vidence une grande satisfaction de la part de tous les participants autant sur le the`me choisi (69 %) que sur l’organisation (86 %). L’animation a fait l’unanimite´. Les personnes pre´sentes ont reconnu avoir peu de connaissance du sujet et 70 % d’entre elles de´clarent que cette manifestation leur a apporte´ des informations nouvelles. Si 51,8 % des personnes se disent non concerne´es par le sujet et ne pensent donc pas devoir changer leurs habitudes, 26 % sont au contraire favorables a` l’ide´e de modifier leur comportement. Les participants se disent preˆts a` en parler autour d’eux, a` leurs enfants et a` leurs proches. On note que pour la recherche d’informations sur les sujets de sante´, les collaborateurs privile´gient les sources Internet (39,5 %). Conclusion Riche de ces e´changes et de ces retours, la sensibilisation sur le sujet des addictions a permis d’informer, premier acte d’une pre´vention. Le de´veloppement d’une information sante´ sur les re´seaux sociaux internes pourrait eˆtre un comple´ment aux actions de pre´vention de l’e´quipe. Ces journe´es ont en tout cas montre´ la pertinence d’une approche collective pre´alable a` toute action cible´e en sante´ publique. Mots cle´s Addictions ; Sensibilisation ; Pre´vention collective De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.420 T9-P262
Pratiques addictives en milieu professionnel : intervention collective a` vise´e pre´ventive Aouatef Chaaˆr, Fethia Akkari, Lamia El Feni, Imen Gazzeh, Sami Chtourou, Olfa El Maaˆlel, Najib Mrizak* STEG, Sousse, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Mrizak) Introduction En Tunisie, plusieurs comportements addictifs sont connus et e´tudie´s en tant que phe´nome`nes sociaux, notamment le tabagisme et l’alcoolisme. Cependant, les attitudes addictives et leur relation avec le travail ne sont pas connues et documente´es. Objectif La pre´sente e´tude cherche a` e´valuer les addictions et leurs e´ventuelles relations avec les diffe´rentes conditions du travail. Mate´riel et me´thodes Une e´tude e´pide´miologique analytique transversale a e´te´ mene´e aupre`s d’un e´chantillon compose´ de 150 agents de production de la Centrale de la STEG a` Sousse, et ayant consulte´ au service de me´decine du travail sur une pe´riode de trois mois. Un questionnaire standardise´ anonyme a e´te´ utilise´. Il a permis de recueillir des informations sur les ante´ce´dents me´dicaux de l’agent, sa vie personnelle, ses e´ventuelles addictions, son poste de travail ainsi que ses expositions professionnelles. Re´sultats Au total 150 agents ont e´te´ interroge´s don 87,9 % e´taient de genre fe´minin, d’aˆge moyen de 46,5 7,5 ans. Plus de la moitie´ (50,7 %) de cette population e´taient des fumeurs. Les facteurs de´terminants du tabagisme dans l’analyse multivarie´e e´taient : le genre masculin, l’e´thylisme, la consommation re´gulie`re de cafe´ et des antalgiques, et le fait de ne pas travailler en bureau seul. D’autre part, 11,3 % des agents interroge´s e´thyliques. L’analyse multivarie´e a incrimine´
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dans cette addiction le tabagisme, la consommation fre´quente d’antalgiques et le travail sur re´seau ou mate´riel e´lectrique. Conclusion La population d’e´tude pre´sente deux proble`mes d’addiction l’un a` la nicotine et l’autre aux boissons alcoolise´es. La de´marche de pre´vention ne´cessaire doit tenir compte non seulement des facteurs personnels et sociaux mais aussi des facteurs professionnels. Mots cle´s Addiction ; Conditions de travail ; Pre´vention De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.421 T9-P263
Addictions des marins : revue 2016 Richard Pougnet1,*, Laurence Pougnet2, Anne Le Menn1 1 CHRU de Brest, Brest, France 2 Hoˆpital d’instruction des arme´es, Clermont-Tonnerre, Brest, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Pougnet) Introduction Les e´tudes me´dicales ont confirme´ depuis longtemps la forte pre´valence des addictions au sein de la population des marins. De nombreux parame`tres peuvent explique´s les fortes consommations de substances psychoactives (SPA) chez les marins : milieu social, culture, e´loignement ge´ographie, milieu hostile, heures de travail, etc. Les effets de ces consommations peuvent eˆtre d’autant plus graves que le travail expose parfois tout l’e´quipage a` des pe´rils vitaux. Le but de cet article est de faire le point sur les connaissances concernant les consommations de SPA chez les marins. Mate´riel et me´thode Il s’agit d’une revue de la litte´rature entre le 01/01/ 1993 et le 31/12/2015, concernant la pre´valence des consommations, par les marins, d’alcool, de tabac, de cannabis, de cocaı¨ne, d’he´roı¨ne, et autres substances. Les recherches ont e´te´ faites sur les bases de donne´es Medlineß et Scopusß. Re´sultats Le tabagisme actif e´tait de 63,1 %. La consommation d’alcool selon les crite`res de l’OMS e´tait de 14,5 %. La consommation de cannabis dans le mois pre´ce´dent e´tait de 3,3 %. Peu d’e´tudes s’inte´ressaient aux autres drogues. L’usage de drogues a` bord des navires e´tait de 3 a` 10 % des marins. Conclusion Les marins pre´sentaient des pre´valences de consommation de tabac et d’alcool supe´rieures a` celle de la population ge´ne´rale. Il serait utile de mieux e´valuer l’usage de drogues au travail pour cette population soumise a` d’importants risques professionnels. Mots cle´s Addiction ; Marins ; Revue De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.422 T9-P264
Conduites addictives, CHSCT et pre´vention : un roˆle pre´ponde´rant des e´quipes pluridisciplinaires ? Sylvaine Gremont CREATTIS, Saint-Romain-de-Colbosc, France Adresse e-mail :
[email protected] Les interrelations entre l’usage de substances psychoactives et les conditions de travail sont aujourd’hui clairement affirme´es par la doctrine. Si cette consommation interroge les incidences sur la tenue du poste, la conduite de l’activite´ et l’organisation de travail, le CHSCT ne peut eˆtre tenu e´loigne´ de re´flexions ou mode`le de pre´vention pour pre´venir les risques professionnels induits. Les me´decins du travail abordent cette proble´matique lors des colloques singuliers avec le salarie´, mais il reste souvent complexe d’engager des actions dans une de´marche transversale avec les e´lus au CHSCT. Ces derniers ont assez fre´quemment des positions distancie´es et se montrent
Posters prudents (voire dans le de´ni ou l’ininte´reˆt) pour aborder ce point de sante´ et de se´curite´. L’actualite´ en ce domaine me´rite cependant que se construise une culture partage´e entre acteurs de sante´ professionnels et acteurs de l’organisation ; que soient clairement pose´ le sens des termes et de l’objet pris en compte ; que soient analyser les facteurs potentiels de risques dans chaque organisation de travail ; que soient pre´ciser les roˆles et places de chacun. Aussi, pour tous, quels que soient leur place et leur roˆle, la complexite´ peut eˆtre grande de conduire un de´bat partage´ sur ces notions, d’interroger les repre´sentations, d’acter l’existence de comportement de transgressions, d’envisager les consommations comme e´tayage a` des conduites de performance pour tenir au travail et de conside´rer l’organisation du travail comme facteur de risque professionnel. Selon les positionnements et postures de chacun, la discussion sur cet objet, peut eˆtre inexistante ou conflictuelle, voire exacerbe´e par les obligations de´ontologiques des uns et des autres. De´passer les enjeux professionnels ou partisans est essentiel pour engager une de´marche efficiente et suivie. Or, la prise en compte de la the´matique ne resterait-elle pas encore trop le domaine d’un de´bat de « spe´cialistes » de la sante´ et de l’aide que seraient les me´decins, les e´quipes pluridisciplinaires, les assistants sociaux du travail ? L’observation des pratiques dans divers milieux professionnels, conduit a` faire le constat que, perdure une certaine frilosite´, de la part des directions voire des acteurs professionnels de la sante´ au travail, a` l’aborder avec le CHSCT. Notre communication a pour objet de proposer une re´flexion sur les diffe´rentes positions que peuvent aujourd’hui tenir des CHSCT, sur l’accompagnement et l’outillage conceptuel/me´thodologique de ces derniers, de mettre en perspective le roˆle pre´ponde´rant des e´quipes de sante´ au travail en ce domaine, et d’envisager les enjeux de partenariats dynamiques dans ce champ d’intervention et de pre´vention spe´cifique. Mots cle´s Conduites addictives ; CHSCT ; Acteurs de sante´ au travail ; Partenariats De´claration de liens d’inte´reˆts L’auteur de´clare ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.423 T9-P265
E´tude me´trologique du bruit dans une industrie de l’e´lectrome´nager Amel Arib Ep Mezdad1,*, Amer Lamara Mahamed2 Faculte´ de me´decine, universite´ Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, Alge´rie 2 Faculte´ de me´decine, laboratoire de bioge´notoxicologie et sante´ au travail, universite´ d’Alger I, Alger, Alge´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.A.E. Mezdad) 1
Introduction Longtemps conside´re´ comme une conse´quence ine´vitable d’industrialisation, le bruit est un agresseur tre`s pre´sent en milieux de travail. Cependant en Alge´rie, l’e´valuation de ce risque parait aujourd’hui mal appre´hende´e dans la plupart des entreprises. C’est le cas de l’industrie de l’e´lectrome´nager. Objectifs L’e´valuation de l’exposition sonore des travailleurs dans les ateliers expose´s au bruit. La mise en œuvre d’un plan d’action et d’un programme me´dico-environnemental pour lutter contre le bruit. Mate´riels et me´thode Il s’agıˆt d’une e´tude qui a consiste´ a` analyser les conditions de travail, e´valuer et mesurer l’exposition professionnelle au bruit selon un protocole correspondant a` celui de la norme europe´enne homologue´e par l’agence franc¸aise de normalisation : la norme NF EN ISO 9612 (2009). L’e´tude me´trologique a concerne´ 20 ateliers estime´s bruyants selon le test de communication dans le bruit. On a cible´ la population la plus expose´e au bruit et e´value´ l’exposition professionnelle La se´lection de la population a e´te´ guide´e par les cartographies de bruit de l’ensemble des ateliers estime´s bruyants, 30 groupes d’exposition homoge`nes (GEH) ont fait l’objet d’une e´valuation de l’exposition sonore.
Re´sultats L’e´tude des conditions de travail a re´ve´le´ une organisation mal adapte´e, de nombreux dysfonctionnements techniques et meˆme de mauvaises habitudes. Le niveau sonore ambiant d’apre`s les 19 cartographies re´alise´es de´passe les 80 dB (A) dans la majorite´ des postes de travail. Le mesurage du niveau d’exposition sonore a retrouve´ des niveaux d’exposition correspondant aux valeurs supe´rieures ayant de´clenche´ un plan d’action. Conclusion Le bruit au niveau de l’industrie de l’e´lectrome´nager est une e´quation difficile a` re´soudre. Il est a` noter, que meˆme s’il apparaıˆt souvent pour l’employeur difficile et couˆteux la mise en œuvre d’un plan d’action de re´duction du bruit, l’instauration d’un tel plan assurera au long cours une pre´servation inestimable de la sante´ des travailleurs et des be´ne´fices certains. Mots cle´s Bruit ; Niveau d’exposition sonore ; Norme NF EN ISO 9612 (2009) De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.424 T9-P266
E´valuation du de´ficit auditif moyen chez les travailleurs d’une industrie de l’e´lectrome´nager Amel Arib Ep Mezdad1,*, Amer Lamara Mahamed1, Amer Lamara Mahamed2 1 Faculte´ de me´decine, universite´ Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, Alge´rie 2 Faculte´ de me´decine, laboratoire de bioge´notoxicologie et sante´ au travail, universite´ d’Alger I, Alger, Alge´rie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.A.E. Mezdad) Introduction Le bruit au niveau de l’industrie de l’e´lectrome´nager arrive en teˆte parmi les motifs d’insatisfaction les plus e´voque´s chez les travailleurs. L’exposition au bruit est un facteur de risque important de perte auditive, c’est une nuisance qui alte`re la sante´ et la se´curite´ du travailleur. Objectifs – L’e´valuation du de´ficit audiome´trique moyen chez les travailleurs expose´s au bruit ; – la prise en charge me´dico-le´gale de ces travailleurs. Me´thodologie Il s’agit d’une e´tude transversale de type descriptif, mene´e de 2009 a` 2011 sur la base d’un questionnaire me´dical chez une population de 450 travailleurs expose´s au bruit. Une audiome´trie tonale a e´te´ demande´e chez ces travailleurs. Re´sultats La population d’e´tude est exclusivement masculine, d’aˆge moyen de 40,46 10,30 ans, exerc¸ant au niveau de 14 ateliers diffe´rents, 52,10 % ont une anciennete´ supe´rieure a` 15 ans. Quatre-vingt-dix-huit pour cent ont un tympan normal, la surdite´ de perception bilate´rale repre´sente plus de 80 % des surdite´s de perception observe´es. Chez ces cas, le de´ficit auditif moyen < 20 dB est de 51,1 % ; il est [20–34 dB] chez 21,7 % et il est 35 dB chez 27,2 % de la population. Seize cas ont be´ne´ficie´ d’une de´claration de maladie professionnelle selon le tableau no 42 des maladies indemnisables, 63 cas ont be´ne´ficie´ d’une de´claration de maladie a` caracte`re professionnel. Conclusion Ce travail a permis de mettre en exergue l’ampleur du de´ficit auditif chez les travailleurs dans l’industrie de l’e´lectrome´nager. Pour cela, la mise en place d’un programme technique visant a` re´duire cette nuisance s’impose. Mots cle´s Bruit ; De´ficit auditif moyen ; Industrie de l’e´lectrome´nager De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.425
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