Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 – contraception à progestatif seul

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 – contraception à progestatif seul

DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC N 329 (remplace n 143, avril 2004) Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contracept...

821KB Sizes 10 Downloads 116 Views

DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC N 329 (remplace n 143, avril 2004)

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul La présente directive clinique a été rédigée par le groupe de travail sur le consensus en matière de contraception, analysée par le comité consultatif de médecine familiale, le comité sur l’initiative en matière de santé des Autochtones, le comité de pratique clinique-gynécologie et le comité canadien d’obstétriquegynécologie pédiatrique et de l’adolescence (CANPAGO), et approuvée par le comité exécutif et le conseil d’administration de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. AUTEURES PRINCIPALES Amanda Black, MD, Ottawa, Ont. (coprésidente) Edith Guilbert, MD, Québec, Québec (coprésidente) CO-AUTEURS Dustin Costescu, MD, Hamilton (Ont.) Sheila Dunn, MD, Toronto (Ont.) William Fisher, PhD, London (Ont.) Sari Kives, MD, Toronto (Ont.) Melissa Mirosh, MD, Saskatoon (Sask.)

Geneviève Roy, MD, Montréal (Québec) Hannah Varto, NP(F), Vancouver (C.-B.) Ashley Waddington, MD, Kingston (Ont.) Marie-Soleil Wagner, MD, Montréal (Québec) Anne Marie Whelan, PharmD, Halifax (N.-É.)

Résumé Objectif : Fournir des lignes directrices aux fournisseurs de soins quant à l’utilisation de modes de contraception pour la prévention de la grossesse et quant à la promotion d’une sexualité saine. Issues : Orientation des praticiens canadiens en ce qui concerne l’efficacité globale, le mécanisme d’action, les indications, les contre-indications, les avantages n’étant pas liés à la contraception, les effets indésirables, les risques et le protocole de mise en œuvre des modes de contraception abordés; planification familiale dans le contexte de la santé sexuelle et du bien-être général; méthodes de counseling en matière de contraception; et accessibilité et disponibilité des modes de contraception abordés au Canada.

J Obstet Gynaecol Can 2016;-(-):S1-S26

Résultats : La littérature publiée a été récupérée par l’intermédiaire de recherches menées dans MEDLINE et The Cochrane Library entre janvier 1994 et janvier 2015 au moyen d’un vocabulaire contrôlé (p. ex. contraception, sexuality, sexual health) et de mots clés (p. ex. contraception, family planning, hormonal contraception, emergency contraception) appropriés. Les résultats ont été restreints aux analyses systématiques, aux études observationnelles et aux essais comparatifs randomisés / essais cliniques comparatifs publiés en anglais entre janvier 1994 et janvier 2015. Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et intégrées à la directive clinique jusqu’en juin 2015. La littérature grise (non publiée) a été identifiée par l’intermédiaire de recherches menées dans les sites Web d’organismes s’intéressant à l’évaluation des technologies dans le domaine de la santé et d’organismes connexes, dans des collections de directives cliniques, dans des registres d’essais cliniques et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et internationales.

Copyright ª 2016 by the The Society of Obstetricians and Gynaecologists of Canada/La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada

Valeurs : La qualité des résultats a été évaluée au moyen des critères décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Tableau 1).

Wendy V. Norman, MD, Vancouver (C.-B.) Helen Pymar, MD, Winnipeg (Man.) Robert Reid, MD, Kingston (Ont.)

Mots clés: Contraception, statistics, Canada, sexuality, sexual health, hormonal contraception, emergency contraception, barrier methods of contraception, injectable contraception, contraceptive implants, progestin-only pill, depo-medroxyprogesterone acetate http://dx.doi.org/10.1016/j.jogc.2016.03.005

Ce document fait état des percées récentes et des progrès cliniques et scientifiques à la date de sa publication et peut faire l’objet de modifications. Il ne faut pas interpréter l’information qui y figure comme l’imposition d’un mode de traitement exclusif à suivre. Un établissement hospitalier est libre de dicter des modifications à apporter à ces opinions. En l’occurrence, il faut qu’il y ait documentation à l’appui de cet établissement. Aucune partie de ce document ne peut être reproduite sans la permission écrite de la SOGC.

-

JOGC

-

2016

l

S1

Directive clinique de la SOGC

Tableau 1 Critères d’évaluation des résultats et de classification des recommandations, fondés sur ceux du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs Évaluation de la qualité des résultats*

Classification des recommandations†

I:

A. On dispose de données suffisantes pour appuyer la mesure clinique de prévention.

Résultats obtenus dans le cadre d’au moins un essai comparatif convenablement randomisé.

II-1 : Résultats obtenus dans le cadre d’essais comparatifs non randomisés bien conçus.

B. On dispose de données acceptables pour appuyer la mesure clinique de prévention.

II-2 : Résultats obtenus dans le cadre d’études de cohortes (prospectives ou rétrospectives) ou d’études analytiques castémoins bien conçues, réalisées de préférence dans plus d’un centre ou par plus d’un groupe de recherche.

C. Les données existantes sont contradictoires et ne permettent pas de formuler une recommandation pour ou contre l’usage de la mesure clinique de prévention; cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision.

II-3 : Résultats découlant de comparaisons entre différents moments ou différents lieux, ou selon qu’on a ou non recours à une intervention. Des résultats de première importance obtenus dans le cadre d’études non comparatives (par exemple, les résultats du traitement à la pénicilline, dans les années 1940) pourraient en outre figurer dans cette catégorie. III : Opinions exprimées par des sommités dans le domaine (fondées sur l’expérience clinique), études descriptives ou rapports de comités d’experts.

D. On dispose de données acceptables pour déconseiller la mesure clinique de prévention. E. On dispose de données suffisantes pour déconseiller la mesure clinique de prévention.

L. Les données sont insuffisantes (d’un point de vue quantitatif ou qualitatif) et ne permettent pas de formuler une recommandation; cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision.

*La qualité des résultats signalés dans les présentes directives cliniques a été établie conformément aux critères d’évaluation des résultats présentés dans le Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs. † Les recommandations que comprennent les présentes directives cliniques ont été classées conformément à la méthode de classification décrite dans le Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs.

Chapitre 8 : Contraception à progestatif seul Déclarations sommaires 15. Les implants de progestatif comptent des taux d’échec aussi faibles que ceux de la contraception permanente. (II-2) 16. L’insertion d’un implant immédiatement à la suite d’un accouchement ou d’un avortement constitue une façon efficace d’abaisser

ABRÉVIATIONS AMPR

acétate de médroxyprogestérone-retard

CDC

Centers for Disease Control and Prevention

CIU

contraceptif intra-utérin

COC

contraceptifs oraux combinés

CRAB

contraception réversible à action brève

CRAP

contraception réversible à action prolongée

DIU-Cu

dispositif intra-utérin au cuivre

DMO

densité minérale osseuse

ECR

essais comparatifs randomisés

ENG

étonogestrel

IMC

indice de masse corporelle

ITS

infections transmissibles sexuellement

LH

hormone lutéinisante

LNG

lévonorgestrel

OMS

Organisation mondiale de la santé

PPS

pilules à progestatif seul

TEV

thromboembolie veineuse

VIH

virus de l’immunodéficience humaine

S2

l

-

JOGC

-

2016

les taux de nouvelle grossesse chez les adolescentes et de nouvel avortement. (II-2) 17. Les perturbations du cycle menstruel constituent l’effet indésirable le plus courant des modes de contraception à progestatif seul. (II-2) L’aménorrhée est très courante dans le cadre de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard et d’implants de progestatif. (II-2) 18. L’utilisation de progestatifs administrés selon des doses contraceptives ne semble pas accroître le risque de thromboembolie veineuse, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. (II-2) 19. L’efficacité des implants de progestatif (ou de l’acétate de médroxyprogestérone) n’est pas amoindrie chez les femmes obèses ou présentant une surcharge pondérale. (II-2) 20. La constatation d’un gain pondéral précoce dans le cadre de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard permet de prédire la poursuite du gain pondéral. (II-2) 21. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard est associée à un délai quant à la reprise de l’ovulation. (II-2) 22. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard est associée à une baisse de la densité minérale osseuse. Cette baisse atteint sa rapidité maximale au cours des deux premières années d’utilisation et semble être largement réversible à la suite de l’abandon du traitement à l’acétate de médroxyprogestéroneretard. (I) Nous ne disposons pas de données probantes solides indiquant que l’utilisation d’acétate de médroxyprogestéroneretard cause l’ostéoporose (II-2) ou qu’elle entraîne une hausse du risque de fracture. (II-2) 23. Il n’a pas été démontré que l’utilisation de préparations à progestatif seul entraîne une baisse de la production de lait maternel. (I) Les petites quantités d’hormones stéroïdiennes sécrétées dans le lait maternel n’exercent pas un effet indésirable sur la croissance et le développement du nouveau-né. (II-2) 24. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard est associée à une baisse des risques de cancer de l’endomètre et de cancer de l’ovaire. (II-2)

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

Recommandations 12. Le recours à des modes de contraception à progestatif seul devrait être envisagé chez les femmes qui présentent des troubles médicaux dans le cadre desquels la prise d’œstrogènes est contreindiquée ou moins souhaitable, comme dans le cas des femmes qui ont récemment connu un accouchement, qui allaitent ou qui fument et qui sont âgées de plus de 35 ans. (III-A) 13. Aucune restriction ne devrait être imposée quant à l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard (y compris en ce qui a trait à la durée d’utilisation) chez les femmes en âge de procréer qui sont autrement admissibles à l’utilisation de ce mode de contraception. Les risques et les avantages globaux de la poursuite de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard devraient faire l’objet de discussions avec les utilisatrices à intervalles réguliers tout au long du traitement. (III-A) 14. Des services de counseling traitant des perturbations du cycle menstruel devraient être offerts avant la mise en œuvre d’un mode de contraception à progestatif seul. (I-A)

15. Les fournisseurs de soins devraient aviser leurs patientes des effets potentiels de l’acétate de médroxyprogestéroneretard sur la densité minérale osseuse et leur offrir des conseils en matière de « santé osseuse » (y compris en ce qui concerne la supplémentation en calcium et en vitamine D, l’abandon du tabagisme, la pratique d’exercices de port de poids et l’atténuation de la consommation d’alcool et de caféine). (III-A) 16. En présence de saignements prolongés et/ou fréquents chez des utilisatrices de contraceptifs à progestatif seul, la présence d’une grossesse, d’une infection transmissible sexuellement ou d’une pathologie génitale devrait être écartée. (III-B) 17. La possibilité d’une grossesse ectopique doit être écartée lorsqu’une grossesse en vient à se manifester chez une femme qui utilise un mode de contraception à progestatif seul. (III-A)

-

JOGC

-

2016

l

S3

CHAPITRE 8

Contraception à progestatif seul 1. IMPLANTS DE PROGESTATIF

deux bâtonnets de lévonorgestrel est disponible dans certains pays (Tableau 6).

INTRODUCTION

EFFICACITÉ

’implant sous-cutané à bâtonnet unique d’étonogestrel (Implanon / Implanon NXT/Nexplanon) est un mode de CRAP qui n’est pas actuellement disponible au Canada. Il est disponible dans 85 pays, y compris aux États-Unis (où son utilisation a été approuvée en 2010); ainsi, les fournisseurs de soins canadiens pourraient en venir à recevoir des patientes utilisant ce mode de contraception. L’implant à bâtonnet unique contient 68 mg de progestatif (ENG) et offre une contraception d’une durée de trois ans. L’étonogestrel est le métabolite actif du désogestrel. L’implant Implanon NXT/Nexplanon présente les différences suivantes, par comparaison avec l’implant original Implanon : nouvel applicateur et ajout de 15 mg de sulfate de baryum dans la tige d’acétate de vinyleéthylène de façon à permettre l’identification de l’implant par radiographie ou échographie lorsqu’il est difficile à palper1. Il est important d’offrir aux professionnels de la santé une formation quant à l’insertion et au retrait de cet implant pour éviter les lésions aux vaisseaux sanguins, à la peau et aux nerfs. L’implant à six bâtonnets de lévonorgestrel (LNG) a été retiré du marché canadien en septembre 2000 et n’est plus en production. Un implant à

L

L’implant d’ENG constitue un mode de contraception très efficace dont les taux d’échec en utilisation parfaite et typique sont identiques (0,05 %)2. Les taux de poursuite de l’utilisation de l’implant d’ENG à un an atteignent jusqu’à 84 %2; ces taux se situent entre 30 % et 75 % à trois ans3. En ce qui concerne l’implant à deux bâtonnets de LNG, la probabilité de grossesse au cours de la première année se situe entre 0,0 % et 0,1 %4,5. L’insertion d’un implant immédiatement à la suite d’un accouchement ou d’un avortement compte le potentiel d’entraîner une baisse significative des taux de nouvelle grossesse chez les adolescentes6e8 et de nouvel avortement9e11. Déclarations sommaires

15. Les implants de progestatif comptent des taux d’échec aussi faibles que ceux de la contraception permanente. (II-2) 16. L’insertion d’un implant immédiatement à la suite d’un accouchement ou d’un avortement constitue une façon efficace d’abaisser les taux de nouvelle grossesse chez les adolescentes et de nouvel avortement. (II-2)

Tableau 6 Comparaison des implants contraceptifs* Caractéristiques

Nexplanon

Norplant-2, Jadelle, Sino-Implant II

Nombre de bâtonnets

1

2

6

Hormone

Étonogestrel

Lévonorgestrel

Lévonorgestrel

Longueur de bâtonnet

4 cm

4,3 cm

3,4 cm

Diamètre de bâtonnet

2 mm

2,4 mm

2,4 mm

Quantité d’hormone

68 mg

75 mg (total 150 mg)

36 mg (total 216 mg)

Durée d’efficacité

3 ans

3-5 ans

5-7 ans

*Aucun implant contraceptif n’est disponible au Canada en ce moment. † L’implant Norplant n’est plus en production.

S4

l

-

JOGC

-

2016

Norplant†

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

MÉCANISME D’ACTION

L’implant d’ENG agit principalement en inhibant l’ovulation12,13 de façon régulière jusqu’au début de la troisième année d’utilisation13. L’activité ovarienne, y compris la synthèse d’estradiol, n’en est pas pour autant inhibée12. L’implant d’ENG entraîne un épaississement de la glaire cervicale et des modifications de la muqueuse endométriale12e14.

indiquée avant que le fournisseur de soins ne prenne position contre le recours au mode de contraception visé.  Antécédents de cancer du sein et absence de cancer depuis cinq ans  Cirrhose décompensée grave  Adénome hépatocellulaire  Tumeur hépatique maligne  Saignements vaginaux inexpliqués avant l’exploration

INDICATIONS

En l’absence de contre-indications, l’utilisation d’implants de progestatif pourrait être envisagée pour toute femme cherchant à obtenir un mode de contraception efficace, réversible et ne dépendant pas du coït. L’utilisation d’implants pourrait particulièrement convenir aux femmes qui souhaitent obtenir une contraception à plus long terme, ne nécessitant pas une attention soutenue (dont l’observance est moins exigeante) ou dont l’utilisation demeure « invisible ». Les femmes qui présentent des contre-indications et/ou une sensibilité aux œstrogènes, qui allaitent ou qui ont de la difficulté à respecter des schémas posologiques quotidiens, hebdomadaires ou mensuels pourraient être de bonnes candidates à l’utilisation d’implants. CONTRE-INDICATIONS

L’utilisation d’implants de progestatif compte très peu de contre-indications15,16. L’Organisation mondiale de la santé et les Centers for Disease Control and Prevention ont élaboré des lignes directrices qui répartissent les troubles médicaux en quatre catégories en fonction de leur degré de risque16,17. Les recommandations suivantes ont été formulées en fonction de la littérature existante et des recommandations des CDC et de l’OMS : Catégorie 4 en ce qui concerne l’insertion d’un implant d’ENG

Un trouble en présence duquel l’utilisation du mode de contraception visé constitue un risque inacceptable pour la santé.  Cancer du sein en cours Catégorie 3 en ce qui concerne l’insertion d’un implant d’ENG

Un trouble en présence duquel les risques théoriques ou établis de l’utilisation du mode de contraception visé l’emportent généralement sur les avantages de celle-ci. Pour ce qui est des femmes qui présentent un trouble médical de catégorie 3, la consultation d’un spécialiste pourrait s’avérer

AVANTAGES N’ÉTANT PAS LIÉS À LA CONTRACEPTION

L’utilisation de l’implant d’ENG entraîne une atténuation de la douleur associée à l’endométriose18e20. Un essai comparatif randomisé de faible envergure a constaté une atténuation de la douleur chez des femmes présentant le syndrome de congestion pelvienne21. Une aménorrhée est constatée chez 22 %-29 % des utilisatrices de l’implant d’ENG22,23. Soixante-dix-sept pour cent des femmes qui présentaient, au départ, une dysménorrhée ont signalé une résolution intégrale de celle-ci22. EFFETS INDÉSIRABLES Modifications des saignements menstruels

Les implants d’ENG sont associés à des profils de saignement imprévisibles, parmi lesquels on trouve l’aménorrhée (22 %-29,5 %) et les saignements peu fréquents (34 %), fréquents (3,9 %-6,7 %) et/ou prolongés (11,3 %17,7 %)22,23. Le nombre moyen de jours de saignements / de microrragie atteint son apogée au cours de la première période de référence de 90 jours, pour ensuite chuter à une moyenne de six jours par mois au cours de la troisième période de référence de 90 jours (il demeure stable par la suite)23,24. De façon globale, le nombre moyen de jours de saignements / de microrragie est inférieur à ce qui est signalé dans le cadre des cycles menstruels normaux, ce qui pourrait expliquer la hausse des taux d’hémoglobine qui est constatée chez les utilisatrices d’implants25. Seules de 4,2 % à 11,3 % des utilisatrices d’implants abandonnent le traitement en raison d’irrégularités menstruelles (habituellement, saignements prolongés ou fréquents); toutefois, ces dernières constituent tout de même une cause majeure d’abandon et il est donc essentiel d’en traiter dans le cadre du counseling préinsertion5,22,23. Déclaration sommaire

17 Les perturbations du cycle menstruel constituent l’effet indésirable le plus courant des modes de contraception à progestatif seul. (II-2) L’aménorrhée

-

JOGC

-

2016

l

S5

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

est très courante dans le cadre de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard et d’implants de progestatif. (II-2) Effets indésirables associés au médicament

Parmi les effets indésirables qui ont été signalés en ce qui concerne l’implant d’ENG, on trouve les maux de tête (8,5 %-15,5 %), le gain pondéral (6,4 %-12,0 %), l’acné (11,4 %-15,3 %), la douleur mammaire (9,1 %-10,2 %), la labilité émotionnelle (2,5 %-5,8 %) et la douleur abdominale (4,3 %-5,2 %)23,26,27. L’acné et le gain pondéral sont les principales raisons qui mènent à l’abandon26,27. Un gain pondéral de 1,9 kg sur deux ans a été signalé chez les utilisatrices d’implants d’ENG28. Des kystes ovariens ont été signalés chez 5,2 % des utilisatrices d’implants d’ENG à trois mois et chez 26,7 % des utilisatrices, à 12 mois. Treize pour cent des utilisatrices d’implants de LNG présentaient des kystes ovariens tant à trois qu’à 12 mois. Ces kystes sont habituellement transitoires et ne nécessitent pas d’interventions médicales29. RISQUES Complications associées à l’insertion ou au retrait

Les complications pendant l’insertion sont peu courantes (1,0 %) et peuvent comprendre de la douleur, de légers saignements, un hématome, une insertion difficile et la rétention de l’implant dans l’aiguille de l’applicateur23,30. Certaines femmes signaleront de la douleur au site de l’implant (2,9 %, toutes consultations confondues; 0,5 %, au cours de la dernière consultation). Parmi les complications pendant le retrait (1,7 %), on trouve le bris d’implant, l’incapacité de localiser ou de palper l’implant en raison de la profondeur de l’insertion, la fixation de l’implant par des tissus fibreux et l’adhérence de l’implant aux tissus sousjacents23,31.

Effet sur la densité minérale osseuse

L’ovulation est inhibée chez les utilisatrices d’implants d’ENG, mais la production d’estradiol endogène se poursuit et les taux sériques d’estradiol demeurent au-dessus du seuil permettant le maintien d’une masse osseuse normale. Les données probantes dont nous disposons sont toujours limitées en ce qui concerne l’effet des implants sur la densité minérale osseuse au-delà de trois ans. Dans le cadre d’une étude prospective menée auprès d’utilisatrices d’implants d’ENG et d’utilisatrices d’implants de LNG, ces deux groupes ont connu une baisse de la DMO au niveau de la section médiane du cubitus, mais non au niveau de la partie distale du radius33. À 36 mois, des résultats semblables ont été constatés, mais la chute de DMO n’a pas été aussi prononcée au cours de la deuxième tranche de 18 mois d’utilisation34. La pertinence clinique de cette constatation demeure incertaine. Ce qui est encore plus important, une étude de deux ans menée auprès d’utilisatrices d’implants d’ENG et d’utilisatrices de DIU-Cu n’a constaté aucune différence significative en matière de DMO (au niveau de la colonne lombaire, du col fémoral, du triangle de Ward, du trochanter et de la partie distale du radius) entre les groupes ou à deux ans d’utilisation28; une autre récente étude prospective d’un an comparant des utilisatrices d’implants d’ENG à des utilisatrices de DIUCu n’a également constaté aucune différence à ce chapitre35. Risque de grossesse ectopique

Compte tenu de la grande efficacité de ce mode de contraception, le risque de grossesse ectopique est extrêmement faible. Nous disposons toutefois d’exposés de cas de grossesse ectopique en présence d’un implant d’ENG in situ36e39; ainsi, lorsqu’une grossesse se manifeste, la possibilité d’une grossesse ectopique devrait être écartée. MYTHES ET MALENTENDUS

Thromboembolie veineuse

Aucune hausse du risque de TEV ne semble être présente chez les utilisatrices d’implants d’ENG23. L’utilisation d’implants d’ENG pourrait être associée à une baisse de la formation de thrombine et ne semble pas provoquer un profil prothrombotique au cours des six premiers mois d’utilisation32. Déclaration sommaire

18. L’utilisation de progestatifs administrés selon des doses contraceptives ne semble pas accroître le risque de thromboembolie veineuse, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. (II-2)

S6

l

-

JOGC

-

2016

1. Le retour de la fécondité est différé à la suite de l’utilisation d’implants d’ENG

Réalité : La fécondité est rapidement restaurée à la suite du retrait de l’implant d’ENG; certaines grossesses ont été signalées dans les deux semaines suivant le retrait23. Les taux d’étonogestrel sont indétectables dans la semaine suivant le retrait et l’ovulation reprend habituellement dans les trois semaines12,13. 2. Les femmes obèses ne devraient pas utiliser l’implant d’ENG

Réalité : Les femmes qui présentent un IMC  30 kg/m2 peuvent utiliser des implants d’ENG15. Parmi les femmes

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

qui ont choisi l’implant dans le cadre du Contraceptive CHOICE Project, 28 % présentaient une surcharge pondérale et 35 % étaient obèses. Leur taux d’échec cumulatif à trois ans était inférieur à 1 % et identique à celui des utilisatrices de CIU40. Bien qu’une analyse groupée de données issues de 11 essais cliniques ait indiqué que les femmes de faible poids corporel avaient connu moins de jours de saignements et de microrragie que les femmes qui présentaient un poids corporel plus élevé22, une étude rétrospective ayant porté sur 304 femmes qui avaient sollicité les services d’un professionnel de la santé pour le retrait de leur implant a constaté que les femmes obèses (IMC  30 kg/m2) avaient été moins susceptibles de se faire retirer leur implant en raison de la présence de saignements, par comparaison avec les femmes de poids normal (RC, 2,6; IC à 95 %, 1,2 à 5,7)41. Déclaration sommaire

19. L’efficacité des implants de progestatif (ou de l’acétate de médroxyprogestérone) n’est pas amoindrie chez les femmes obèses ou présentant une surcharge pondérale. (II-2) 3. Les femmes qui allaitent ne devraient pas utiliser l’implant d’ENG

Réalité : L’implant contraceptif peut généralement être utilisé en tout temps pendant la période postpartum; de plus, les femmes qui allaitent et dont l’accouchement remonte à plus de quatre semaines peuvent utiliser l’implant sans restrictions. Des études observationnelles ayant porté sur des contraceptifs à progestatif seul n’ont constaté aucun effet de ces derniers sur la réussite de la mise en œuvre ou sur la poursuite de l’allaitement, ni sur la croissance et le développement de l’enfant42. D’autres études se penchant sur la chronologie de l’insertion de l’implant n’ont constaté aucune différence en matière de lactogenèse, de risque d’échec de la lactation, de composition du lait maternel et de croissance de l’enfant43,44. PROTOCOLE DE MISE EN ŒUVRE

L’implant d’ENG peut être inséré en tout temps, tant et aussi longtemps que la grossesse peut être raisonnablement écartée. Un mode de contraception d’appoint (ou l’abstinence) devrait être utilisé pendant sept jours à la suite de l’insertion, à moins que l’implant ait été inséré au cours des cinq premiers jours des menstruations ou immédiatement à la suite d’un accouchement ou d’un avortement. Lorsqu’un fournisseur de soins ne peut être raisonnablement sûr qu’une femme n’est pas enceinte, l’implant pourrait toujours être inséré (un test de grossesse de suivi étant alors

administré de deux à quatre semaines plus tard), puisque les avantages de l’insertion de l’implant l’emportent probablement sur les risques et que l’implant n’est pas susceptible d’exercer des effets post-fécondation45. Chez les femmes en santé, la tenue d’examens ou de tests n’est habituellement pas requise avant l’insertion de l’implant contraceptif; toutefois, la consignation du poids et le calcul de l’IMC pourraient s’avérer utiles pour effectuer le suivi du poids des utilisatrices avec le temps. Il n’est pas nécessaire de procéder au dépistage du cancer du sein ou des maladies hépatiques, compte tenu de la faible prévalence de ces pathologies chez les femmes en âge de procréer45. INTERVENTIONS EN CAS DE DIFFICULTÉS 1. Saignements irréguliers

Lorsque des profils de saignements inacceptables (tels que des saignements prolongés et/ou fréquents) en viennent à se manifester, la présence possible d’une grossesse, d’une ITS ou d’une pathologie génitale devrait alors être écartée46. En l’absence d’une cause explicite, peu de données probantes soutiennent des options de traitement efficaces. Un ECR se penchant sur des méthodes visant la maîtrise des saignements prolongés chez des utilisatrices d’implants d’ENG a constaté que les combinaisons « mifépristone þ éthinylestradiol » ou « mifépristone þ doxycycline » étaient significativement plus efficaces que le placebo, la doxycycline administrée seule ou la combinaison « doxycycline þ éthinylestradiol » pour la jugulation d’un épisode de saignement. Toutefois, les profils de saignements subséquents n’ont pas été atténués47. L’utilisation à court terme (5-7 jours) d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’utilisation à court terme (10-20 jours) de contraceptifs oraux combinés ou d’une œstrogénothérapie, l’administration de pilules à progestatif seul (à raison de deux fois par jour pendant 20 jours) ou l’utilisation d’acide méfénamique (à raison de 500 mg trois fois par jour pendant cinq jours) ont été suggérées à titre d’options de traitement possibles45,46,48. Certaines utilisatrices d’implants en viennent à connaître une aménorrhée, soit une situation qui ne nécessite pas un traitement médical, sauf lorsque la manifestation de l’aménorrhée constitue une modification abrupte du profil de saignements (la possibilité d’une grossesse devrait être écartée) ou que l’utilisatrice en question estime que l’aménorrhée est inacceptable (dans de tels cas, l’offre de services de counseling traitant des solutions de rechange en matière de contraception s’avère requise). INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Les femmes qui prennent des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (comme les suivants : abacvir,

-

JOGC

-

2016

l

S7

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

ténofovir, zidovudine, lamivudine, didanosine, emtricitabine, stavudine) ou du raltégravir peuvent utiliser des implants d’ENG sans restrictions (Catégorie 1). Les femmes qui prennent des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse contenant de l’éfavirenz ou de la névirapine ou celles qui utilisent des inhibiteurs de protéase (atazanavir, darunavir, lopinavir/ritonavir, ritonavir) peuvent généralement utiliser des implants d’ENG (Catégorie 2). Les femmes qui prennent des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse de dernière génération contenant de l’étravirine ou de la rilpivirine peuvent utiliser tous les types de contraceptifs hormonaux sans restrictions (Catégorie 1)49. Les femmes qui prennent les médicaments suivants peuvent généralement utiliser des implants d’ENG; toutefois, ces médicaments pourraient théoriquement en réduire l’efficacité contraceptive : anticonvulsivants (barbituriques, carbamazépine, oxcarbazépine, phénytoïne, primidone, topiramate), rifampicine, bosentan, millepertuis50,51 et acétate d’ulipristal51. Les femmes traitées au moyen de l’un de ces médicaments devraient utiliser une méthode de barrière en plus de l’implant ou choisir un autre mode de contraception3. La littérature compte des signalements d’échec de l’implant d’ENG chez des femmes prenant les médicaments suivants : éfavirenz (inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse)52, carbamazépine (anticonvulsivant)53, phénytoïne, phénobarbital, rifampicine, primidone, millepertuis, nelfinavir et ritonavir3.

2. PROGESTATIF INJECTABLE

L’AMPR constitue un mode de contraception grandement efficace. Depuis 1967, il a été utilisé à titre d’agent contraceptif par des millions de femmes de par le monde, particulièrement au sein des régions moins développées54, et son utilisation au Canada aux fins de la contraception a été approuvée en 1997. Au Canada, environ 2 % des femmes qui utilisent un contraceptif font appel à l’AMPR, le taux d’utilisation atteignant son apogée au sein du groupe des 20-29 ans (3,4 %)55. L’AMPR est offert sous la forme d’une dose de 150 mg/ml administrée par injection intra-musculaire56. La formulation sous-cutanée de 104 mg/0,65 ml qui est disponible dans d’autres pays a été approuvée par Santé Canada en 2010, mais n’a jamais été mise en marché au Canada57. L’AMPR est administré par voie intramusculaire à trois mois d’intervalle (toutes les 12 à 13 semaines) et est ainsi considéré comme étant un mode de CRAP par certains58 et comme étant un mode de CRAB par d’autres59. La faible solubilité des microcristaux permet le maintien d’un taux de médicament pharmacologiquement actif pendant une longue période.

S8

l

-

JOGC

-

2016

EFFICACITÉ

L’AMPR constitue un mode de contraception grandement efficace dont les taux d’échec en utilisation parfaite et en utilisation typique sont de 0,2 % et de 6 %, respectivement2. Par « utilisation imparfaite », on entend principalement le fait de ne pas se présenter pour l’injection suivante et des taux élevés d’abandon à un an (44 %)2. Une analyse plus récente ayant porté sur 139 études menées entre 1990 et 2008 a signalé des taux d’échec à un an se situant entre 0,06 et 0,62 par 100 femmes-années60. Bien que certains puissent ne pas considérer l’AMPR comme étant un mode de CRAP59, son faible taux d’échec est très semblable à ceux des modes de CRAP61.

MÉCANISME D’ACTION

L’AMPR agit principalement en inhibant la sécrétion des gonadotrophines hypophysaires, ce qui prévient l’ovulation62. Les femmes atteignent un état d’hypo-œstrogénie et leur taux de progestérone est faible en raison de l’anovulation63. L’AMPR accroît la viscosité de la glaire cervicale (mécanisme d’action mineur)64 et provoque une atrophie endométriale65.

INDICATIONS

En l’absence de contre-indications, le recours à l’AMPR peut être envisagé par toute femme à la recherche d’un mode de contraception fiable, réversible, discret et indépendant du coït. Il pourrait constituer une option mieux adaptée aux besoins des femmes qui ont de la difficulté à respecter la posologie des autres modes de contraception, qui nécessitent un mode de contraception exempt d’œstrogènes ou qui souhaitent profiter de ses avantages n’étant pas liés à la contraception. Il constitue également un mode de contraception plus discret et « indétectable » pour certaines femmes, lesquelles peuvent recevoir leurs injections en milieu clinique. Il pourrait convenir aux femmes suivantes66 :  celles qui présentent une sensibilité ou des contreindications connues aux œstrogènes;  celles qui ont plus de 35 ans et qui fument;  celles qui connaissent des migraines;  celles qui allaitent;  celles qui présentent une endométriose67,68;  celles qui prennent des anticonvulsivants;  celles qui nécessitent une suppression menstruelle pour des raisons personnelles ou pour la gestion de leur hygiène menstruelle;

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

 celles qui présentent des saignements menstruels abondants, une anémie ou une dysménorrhée (à la suite d’une exploration adéquate)69. L’AMPR est également approuvé pour la prise en charge de l’endométriose56. L’utilisation de condoms est toujours recommandée aux utilisatrices d’AMPR aux fins de la protection contre les ITS et l’infection au VIH. Recommandation

12 Le recours à des modes de contraception à progestatif seul devrait être envisagé chez les femmes qui présentent des troubles médicaux dans le cadre desquels la prise d’œstrogènes est contre-indiquée ou moins souhaitable, comme dans le cas des femmes qui ont récemment connu un accouchement, qui allaitent ou qui fument et qui sont âgées de plus de 35 ans. (III-A) CONTRE-INDICATIONS

L’utilisation d’AMPR ne compte que très peu de contreindications. L’OMS et les CDC ont élaboré des lignes directrices qui répartissent les troubles médicaux en quatre catégories en fonction de leur degré de risque15,70. Les recommandations suivantes ont été formulées en fonction de la littérature existante et des recommandations des CDC et de l’OMS : Catégorie 4 en ce qui concerne la mise en œuvre d’un traitement à l’AMPR

Un trouble en présence duquel l’utilisation du mode de contraception visé constitue un risque inacceptable pour la santé :  Diagnostic actuel de cancer du sein Catégorie 3 en ce qui concerne la mise en œuvre d’un traitement à l’AMPR

Un trouble en présence duquel les risques théoriques ou établis de l’utilisation du mode de contraception visé l’emportent habituellement sur les avantages de celle-ci. Pour ce qui est des femmes qui présentent un trouble médical de catégorie 3, la consultation d’un spécialiste pourrait s’avérer indiquée avant que le fournisseur de soins ne prenne position contre le recours au mode de contraception visé.  Antécédents de cancer du sein et absence de cancer depuis cinq ans  Saignements vaginaux inexpliqués (avant l’évaluation)  Cirrhose décompensée grave

 Adénome hépatocellulaire bénin ou hépatome malin Recommandation

13. Aucune restriction ne devrait être imposée quant à l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard (y compris en ce qui a trait à la durée d’utilisation) chez les femmes en âge de procréer qui sont autrement admissibles à l’utilisation de ce mode de contraception. Les risques et les avantages globaux de la poursuite de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard devraient faire l’objet de discussions avec les utilisatrices à intervalles réguliers tout au long du traitement. (III-A) AVANTAGES N’ÉTANT PAS LIÉS À LA CONTRACEPTION

L’AMPR compte un certain nombre d’avantages n’étant pas liés à la contraception. Parmi ceux-ci, on compte les suivants :  Taux élevés d’aménorrhée, accompagnés d’une baisse subséquente de la dysménorrhée et de l’anémie71e74  Baisse du risque d’hyperplasie et de cancer de l’endomètre75,76  Atténuation des symptômes associés à l’endométriose67,68,77e79  Atténuation du syndrome prémenstruel et des douleurs pelviennes chroniques80  Baisse de l’incidence des convulsions81,82  Baisse possible du risque de syndrome inflammatoire pelvien83,84  Baisse possible de l’incidence de la crise drépanocytaire85e88  Baisse du risque de myomes89 EFFETS INDÉSIRABLES Perturbation du cycle menstruel

La perturbation du cycle menstruel constitue l’effet indésirable le plus couramment associé au recours à l’AMPR. La présence de saignements irréguliers ou d’une aménorrhée non souhaitée peut mener à l’abandon de l’AMPR chez de 8 % à 66 % des utilisatrices72,73,90e93. Dans le cadre d’importantes études menées auprès d’utilisatrices d’AMPR, les saignements imprévisibles étaient courants au cours des quelques premiers mois d’utilisation, mais connaissaient une baisse (tant en quantité qu’en fréquence) avec le temps71,94. À 12 mois, seulement 11 % des utilisatrices connaissaient des profils menstruels normaux95,96.

-

JOGC

-

2016

l

S9

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

Des saignements anormalement abondants ou prolongés n’ont été signalés que par 1 %-2 % des utilisatrices71,94. La présence de saignements excessifs est inversement proportionnelle au poids / à l’obésité chez les utilisatrices d’AMPR97. L’aménorrhée est très courante chez les utilisatrices d’AMPR et pourrait constituer un avantage n’étant pas lié à la contraception pour certaines d’entre elles98,99. Une revue systématique a révélé que, chez les utilisatrices d’AMPR, la prévalence pondérée de l’aménorrhée à des périodes successives de 90 jours a été de 12 %, de 25 %, de 37 % et de 46 %95. À 24 mois, jusqu’à 68 % des utilisatrices d’AMPR étaient en aménorrhée71e74,94,95. Des services structurés de counseling, d’éducation et de suivi peuvent améliorer l’observance et atténuer les préoccupations des patientes au sujet des modifications de leurs profils menstruels96. Recommandation

14. Des services de counseling traitant des perturbations du cycle menstruel devraient être offerts avant la mise en œuvre d’un mode de contraception à progestatif seul. (I-A)

Gain pondéral

On estime que le gain pondéral associé au recours à l’AMPR est attribuable à une stimulation de l’appétit et à un possible effet anabolisant léger100. Jusqu’à 40 % des utilisatrices d’AMPR abandonneront ce mode de contraception en raison du gain pondéral101e103. La monographie de produit mentionne les gains pondéraux moyens suivants chez les utilisatrices d’AMPR : 2,5 kg au cours de la première année d’utilisation, 3,7 kg après la deuxième année d’utilisation et 6,3 kg après la quatrième année d’utilisation56. Dans le cadre de l’une des premières études sur le gain pondéral associé à l’utilisation d’AMPR, 56 % des utilisatrices ont signalé une hausse de leur poids (gain moyen de 4,1 kg), tandis que 44 % ont plutôt signalé une perte de poids ou le maintien de leur poids de départ (perte moyenne de 1,7 kg)72. Bien que certaines études aient constaté un gain pondéral attribuable à l’utilisation d’AMPR104,105, d’autres n’y sont pas parvenues106e110. Une analyse de toutes les études comparatives n’a généré que peu de données probantes indiquant la présence d’un gain pondéral (gain pondéral moyen inférieur à 2 kg jusqu’à 12 mois), mais a semblé indiquer une modification de la composition corporelle (augmentation du pourcentage de masse grasse et une baisse de la masse maigre)110. Les adolescentes qui font appel à l’AMPR semblent gagner plus de poids que les non-utilisatrices et que les utilisatrices

S10

l

-

JOGC

-

2016

d’autres méthodes104,111. Rien n’indique que le poids au départ exerce une influence sur le gain pondéral subséquent dans le cadre de l’utilisation d’AMPR104,105,112,113. Toutefois, les adolescentes qui connaissent un gain pondéral supérieur à 5 % après six mois d’utilisation d’AMPR pourraient être exposées à un risque de voir le gain pondéral se poursuivre114. Une étude observationnelle prospective n’a obtenu aucun résultat indiquant que les mesures générales du régime alimentaire permettaient de prédire le gain pondéral chez les utilisatrices d’AMPR115. La lenteur du taux d’élimination de l’AMPR pourrait être liée à un gain pondéral accru chez les adolescentes116. Déclaration sommaire

20. La constatation d’un gain pondéral précoce dans le cadre de l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard permet de prédire la poursuite du gain pondéral. (II-2) Effets sur l’humeur

Bien que des variations de l’humeur aient été signalées chez les utilisatrices d’AMPR117 et qu’elles puissent mener à l’abandon du traitement101, les études prospectives ne sont pas parvenues à démontrer une hausse des symptômes de dépression chez les utilisatrices d’AMPR118e120, même pendant la période postpartum121. La présence d’antécédents de troubles dépressifs ne constitue pas une contreindication au recours à l’AMPR70; toutefois, certains chercheurs suggèrent la prudence au moment d’avoir recours à l’AMPR chez les populations vulnérables ne faisant pas l’objet d’un traitement122. Autres effets indésirables

Parmi les effets indésirables signalés en relation avec le recours à l’AMPR, on trouve la céphalée, l’acné, une baisse de la libido, la nausée, la sensibilité des seins, la douleur ou l’inconfort abdominal, la nervosité, l’étourdissement et l’asthénie56. La céphalée est l’effet indésirable non lié aux saignements le plus couramment signalé par les utilisatrices d’AMPR (signalé par environ 17 % de celles-ci)71,123. Une enquête transversale menée auprès d’adolescentes américaines utilisant de l’AMPR a indiqué que l’acné et les maux de tête étaient à l’origine de l’abandon du traitement chez 9 % et 26 %, respectivement, des utilisatrices d’AMPR101. RISQUES Délai en ce qui a trait au retour de la fécondité

Bien que l’AMPR constitue un mode de contraception réversible, il peut engendrer un délai quant à la reprise de l’ovulation71,124e128. Dans le cadre d’une étude de cohorte

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

britannique ayant suivi 2 841 femmes pendant 24 mois à la suite de l’abandon de la contraception, le délai moyen avant l’obtention d’une grossesse à la suite de l’abandon de l’utilisation d’AMPR à court terme (< 2 ans) et à long terme ( 2 ans) a été 8,5 et 18,8 fois plus long, respectivement, qu’après l’abandon de l’utilisation de condoms126. Le taux de conception était de 27,4 % à six mois et de 51,6 % à 12 mois. À 24 mois, le taux de conception est estimé à 90 %71. Déclaration sommaire

21. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestéroneretard est associée à un délai quant à la reprise de l’ovulation. (II-2) Baisse de la densité minérale osseuse

La baisse de la DMO et les futurs risques de fracture figurent parmi les préoccupations des femmes qui choisissent l’AMPR à titre de mode de contraception. De plus en plus de données probantes indiquent que l’AMPR entraîne une baisse transitoire et réversible de la DMO, probablement attribuable à la carence en œstrogènes qui en accompagne l’utilisation129e133. Bien que certaines études transversales et longitudinales aient démontré que l’AMPR n’entraînait aucun effet indésirable sur la densité minérale osseuse134,135, la plupart des études signalent une baisse de la DMO chez les utilisatrices d’AMPR136e145. Par comparaison avec les nonutilisatrices, les utilisatrices d’AMPR connaissent une baisse de leur DMO au niveau de la hanche et de la colonne de l’ordre de 0,5 %-3,5 % après un an d’utilisation et de 5,7 %-7,5 % après deux ans 132,139,141,143,144,146. La perte la plus importante survient au cours des première et deuxième années d’utilisation; par la suite, les taux de DMO semblent se stabiliser147e149. Il est important de souligner qu’il n’a jamais été démontré que la perte de DMO connue par les utilisatrices d’AMPR (tant adultes qu’adolescentes) se situe en deçà de 1 écart-type par rapport à la normale (l’ostéoporose est définie comme étant une baisse de la DMO se situant en deçà de 2,5 écarts-types par rapport à la normale), et ce, même après cinq ans d’utilisation150. Cette baisse se situe également dans la même plage que la baisse de DMO constatée pendant la grossesse ou l’allaitement (une baisse de 4 %-5 %), le tout revenant aux valeurs de départ une fois la grossesse terminée ou à la suite de l’abandon de l’allaitement150,151. En novembre 2004, la Food and Drug Administration américaine a émis un « encadré noir » sur l’étiquette des

produits contenant de l’AMPR et, en juin 2005, Santé Canada a émis un avis152 enjoignant les fournisseurs de soins de n’avoir recours à l’AMPR que lorsque d’autres méthodes s’avèrent inappropriées ou inacceptables, d’en limiter l’utilisation à la durée la plus courte possible et d’en restreindre la durée d’utilisation à un maximum de deux ans. La FDA a également demandé la mise en œuvre d’une importante étude de cohorte prospective d’une durée de sept ans cherchant à comparer l’utilisation d’AMPR à celle d’une contraception non hormonale chez des femmes âgées de 25 à 35 ans afin d’en évaluer les effets sur la DMO146,147. Cette étude a confirmé la présence d’une baisse de la DMO au cours de l’utilisation d’AMPR et a indiqué que la DMO revenait aux valeurs de départ (ou près de celles-ci) dans les deux ans suivant l’abandon du traitement à l’AMPR chez toutes les femmes, peu importe leur âge; chez les anciennes utilisatrices d’AMPR, la DMO devenait semblable à celle des non-utilisatrices146,147. L’effet réversible de l’AMPR sur la DMO a été confirmé par de multiples autres études menées tant auprès d’adultes que d’adolescentes142,143,148,153e156, ainsi que par une analyse systématique de la littérature157. Malgré ces résultats rassurants et les recommandations formulées par diverses organisations scientifiques58,150,152,158,159, cet « encadré noir » est toujours présent sur l’étiquette des produits contenant de l’AMPR. Bien que la réversibilité des effets de l’AMPR sur la DMO soit rassurante, la question des effets de l’utilisation d’AMPR sur le risque de fracture lorsque la réversibilité est incomplète ou chez les femmes qui sont près de la ménopause demeure en suspens. Bien que le recours à l’évaluation de la DMO aide à prédire le risque de fracture chez les femmes post-ménopausées160, son rôle chez les femmes préménopausées suscite des controverses. Deux études descriptives de faible envergure menées auprès de femmes présentant des déficiences développementales161 et de recrues de l’armée de race blanche (non hispanique)162 ont constaté une hausse des risques de fracture attribuable à l’utilisation d’AMPR (RC  2,5). Deux études cas-témoins de grande envergure en population générale (menées au Danemark163 et au Royaume-Uni164) ont également constaté une modeste hausse du risque de fracture chez les utilisatrices d’AMPR, particulièrement dans le cadre d’une utilisation à long terme (RC  1,5). Une étude de cohorte rétrospective plus récente ayant porté sur plus de 1,7 million de femmes-années n’est pas parvenue à constater quelque hausse significative que ce soit du risque de fracture165. Les données probantes traitant des effets de l’utilisation d’AMPR sur la DMO et/ou les risques de fracture chez les femmes postménopausées sont toujours peu nombreuses147. En raison du manque

-

JOGC

-

2016

l

S11

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

d’essais comparatifs randomisés ayant utilisé les fractures à titre de critère d’évaluation principal157,166, il est difficile de formuler des conclusions solides au sujet de l’effet de l’utilisation d’AMPR sur les risques de fractures. D’autres facteurs pourraient exercer une influence sur les taux de DMO et ces facteurs sont rarement pris en considération dans les études dont nous disposons au sujet de la relation entre l’utilisation d’AMPR et les risques de fracture / la baisse de la DMO129e131,133,167e171. L’âge avancé, la race / l’ethnicité (Afro-Américaine), la présence d’un IMC élevé, le gain pondéral, les antécédents de grossesse, l’apport en calcium et l’œstrogénothérapie supplémentaire sont tous des facteurs qui pourraient être associés à une hausse de la DMO, tandis qu’un apport élevé en caféine et le tabagisme pourraient être associés à une baisse de la DMO chez les femmes qui utilisent de l’AMPR. Déclaration sommaire

22. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestéroneretard est associée à une baisse de la densité minérale osseuse. Cette baisse atteint sa rapidité maximale au cours des deux premières années d’utilisation et semble être largement réversible à la suite de l’abandon du traitement à l’acétate de médroxyprogestérone-retard. (I) Nous ne disposons pas de données probantes solides indiquant que l’utilisation d’acétate de médroxyprogestérone-retard cause l’ostéoporose (II-2) ou qu’elle entraîne une hausse du risque de fracture. (II-2) Thromboembolie veineuse, maladie cardiovasculaire, accident vasculaire cérébral

Dans le cadre d’une importante étude cas-témoins multinationale publiée par l’Organisation mondiale de la santé en 1998, le risque en ce qui concerne toutes les maladies cardiovasculaires associées aux contraceptifs injectables à progestatif seul ne connaissait pas une hausse significative, par comparaison avec le risque auquel les non-utilisatrices étaient exposées (RCc, 1,02; IC à 95 %, 0,68-1,54)172. Dans le cadre de cette étude, le risque de thromboembolie veineuse ne connaissait pas une hausse significative (RC, 2,9; IC à 95 %, 0,66-7,26), tandis que le risque d’accident vasculaire cérébral chez les femmes présentant des antécédents d’hypertension artérielle qui utilisaient une contraception à progestatif seul, toutes méthodes confondues (le RC propre aux méthodes injectables seulement n’est pas disponible), connaissait une hausse significative (RC, 15,7; IC à 95 %, 5,45-45,0)172. Une autre étude castémoins, menée dans un seul pays, a signalé que les risques

S12

l

-

JOGC

-

2016

de TEV étaient accrus (RC, 3,6; IC à 95 %, 1,8-7,1) chez les utilisatrices d’AMPR, par comparaison avec les nonutilisatrices de contraception hormonale173. Bien qu’une méta-analyse subséquente ait également constaté une hausse des risques de TEV (RC, 2,67; IC à 95 %, 1,295,53) dans le cas des contraceptifs injectables à progestatif seul, seules deux études ont pu être utilisées pour en venir à ce résultat174. Comme l’ont mentionné plusieurs chercheurs, ces résultats doivent être interprétés avec prudence en raison de la présence possible de facteurs parasites résiduels et la tenue d’autres études s’avère requise pour l’évaluation des risques de TEV associés à l’utilisation d’AMPR175. Les lignes directrices 2015 de l’OMS ne considèrent pas la TEV comme une contre-indication à l’utilisation d’AMPR70. Risque d’infection au VIH

Plusieurs études récentes ont soulevé la possibilité d’un lien entre l’utilisation d’AMPR et le risque de contracter le VIH. En 2011, deux études ont signalé que le fait de présenter des taux élevés de progestérone (comme ceux qui sont constatés pendant la grossesse176 ou dans le cadre de l’utilisation d’AMPR177) pourrait mener, chez les femmes, à une hausse du risque de contracter et de transmettre une infection au VIH. Des études de cohorte et des métaanalyses subséquentes ont signalé des résultats contradictoires : certains chercheurs ont constaté que l’utilisation d’AMPR ou de contraceptifs injectables non spécifiés augmentait de 1,4-2,2 fois le risque de contracter le VIH, tandis que d’autres chercheurs n’ont signalé aucune association178e182. Des mécanismes biologiques permettant d’expliquer une possible association ont été proposés, comme une atténuation des défenses immunitaires au niveau de l’épithélium vaginal183,184, de l’endomètre et du col utérin185, et des sécrétions cervicovaginales186. En 2014, l’OMS a publié la directive suivante : « Les femmes exposées à des risques élevés de contracter le VIH peuvent utiliser les modes suivants de contraception hormonale sans restrictions : contraceptifs oraux combinés, contraceptifs injectables combinés, contraception combinée sous forme de timbres et d’anneaux, pilules à progestatif seul, contraceptifs injectables à progestatif seul et implants de lévonorgestrel et d’étonogestrel. Les femmes exposées à des risques élevés de contracter le VIH qui utilisent des contraceptifs injectables à progestatif seul devraient être avisées que les études disponibles au sujet de l’association entre ces contraceptifs et le risque de contracter le VIH comptent d’importantes limites méthodologiques qui nuisent à leur interprétation. Certaines études laissent entendre que les femmes qui utilisent des contraceptifs injectables à progestatif seul pourraient être

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

exposées à des risques accrus de contracter le VIH; cependant, d’autres études n’ont pas constaté une telle association187. » [Traduction libre]

d’hormones stéroïdiennes sécrétées dans le lait maternel n’exercent pas un effet indésirable sur la croissance et le développement du nouveau-né. (II-2)

MYTHES ET MALENTENDUS 1. L’administration par inadvertance d’AMPR au cours de la grossesse est associée à l’apparition d’anomalies congénitales

Réalité : Nous ne disposons d’aucune donnée probante soutenant que les fœtus exposés à l’AMPR in utero courent des risques accrus de présenter des anomalies congénitales188,189.

4. L’AMPR cause le cancer

Réalité : L’AMPR est associé à une baisse des risques de cancer de l’endomètre et de cancer de l’ovaire75,195,196. Son utilisation ne semble pas engendrer une hausse des risques de cancer du sein197e200. Les résultats d’études récentes quant au cancer du col utérin sont rassurants et indiquent que ce cancer est associé au tabagisme plutôt qu’à l’utilisation d’AMPR201e204.

2. Toutes les utilisatrices d’AMPR prennent du poids

Déclaration sommaire

Réalité : Bien qu’il soit possible que les utilisatrices d’AMPR prennent du poids104,105, un pourcentage considérable de femmes ne prendront pas de poids au cours de leur utilisation d’AMPR106e110. Le recours à des services de counseling en diététique est conseillé.

24. L’utilisation d’acétate de médroxyprogestéroneretard est associée à une baisse des risques de cancer de l’endomètre et de cancer de l’ovaire. (II-2)

3. On ne devrait pas administrer d’AMPR à des femmes qui allaitent

Réalité : De l’AMPR peut être administré en toute sûreté à la plupart des femmes qui allaitent. Malgré les préoccupations théoriques en ce qui concerne l’exposition néonatale à l’AMPR et ses effets sur le neurodéveloppement au cours des six premières semaines postpartum, aucune donnée probante convaincante ne soutient une telle possibilité. À ce jour, les études ont indiqué que l’AMPR n’exerce que peu ou pas d’effet sur la production de lait maternel ou sur le développement du nouveauné42,188e192. Toutefois, la chute postpartum des taux de progestérone coïncide avec la régulation positive des récepteurs de prolactine, le début de la synthèse du lactose et la production de lait193. Ainsi, les femmes exposées à des risques de connaître des difficultés d’allaitement (p. ex. antécédents de faible lactation, complications périnatales, IMC maternel > 30 kg/m2 et complications néonatales, dont l’accouchement préterme et les situations dans le cadre desquelles l’utilisation d’un tire-lait s’avère nécessaire) pourraient être plus vulnérables aux effets des contraceptifs à progestatif seul sur la production de lait maternel et devraient bénéficier de services de counseling ciblés quant à leurs options en matière de contraception et aux effets potentiels sur les issues de l’allaitement194. Déclaration sommaire

23 Il n’a pas été démontré que l’utilisation de préparations à progestatif seul entraîne une baisse de la production de lait maternel. (I) Les petites quantités

5. L’AMPR entraîne une hausse des risques d’ostéoporose et de fractures

Réalité : L’utilisation d’AMPR entraîne une baisse transitoire et réversible de la DMO dont le potentiel d’atteindre le niveau de l’ostéoporose n’a pas été démontré146,147,205. Nous ne disposons d’aucune donnée probante indiquant de façon manifeste que l’utilisation d’AMPR entraîne une hausse des risques de fractures avant ou après la ménopause165. PROTOCOLE DE MISE EN ŒUVRE

Avant la mise en œuvre d’un traitement à l’AMPR, il est conseillé de procéder à la mesure de la tension artérielle. Le poids et l’IMC peuvent également être consignés pour aider au suivi des utilisatrices d’AMPR au fil du temps, mais cela n’est pas requis. L’AMPR est administré sous forme d’injection intramusculaire de 150 mg toutes les 1213 semaines. L’injection peut être pratiquée dans le deltoïde ou le point ventrofessier206e208. De l’AMPR peut être administré en tout temps au cours du cycle menstruel, pour autant que la présence ou la possibilité d’une grossesse puisse être raisonnablement écartée. Il n’est pas nécessaire de reporter l’injection aux menstruations suivantes209. En procédant à l’administration d’AMPR dans les cinq premiers jours du début des menstruations, on favorise la prévention de l’administration par inadvertance pendant la grossesse et celle de l’ovulation pendant le premier mois d’utilisation. Si l’AMPR est administré au cours des cinq premiers jours du cycle menstruel, son effet contraceptif est obtenu dans les 24 heures à la suite de l’injection62,64,190.

-

JOGC

-

2016

l

S13

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

La première injection d’AMPR peut également être administrée au moment de la première consultation : méthode « Depo-Now » ou « Quick-Start ». Dans de tels cas, la présence d’une grossesse doit être écartée et une contraception d’urgence au lévonorgestrel devrait être administrée lorsque des relations sexuelles vaginales non protégées ont eu lieu au cours des cinq derniers jours. Si l’AMPR est administré après les cinq premiers jours du cycle menstruel, la patiente en question devrait être avisée d’utiliser un mode de contraception d’appoint pendant sept jours. Un test de grossesse devrait être mené à nouveau de trois à quatre semaines à la suite de l’injection (ou, à tout le moins, avant l’injection suivante) de façon à écarter la présence d’une grossesse. Il a été démontré que la méthode « DepoNow » entraîne une baisse du taux de grossesse involontaire et une hausse du taux de satisfaction, par comparaison avec l’utilisation d’une méthode d’appoint jusqu’à l’administration d’AMPR au cours des menstruations suivantes209,210. Lorsqu’une femme souhaite passer d’un contraceptif hormonal combiné (pilule, timbre ou anneau) à l’AMPR, ce dernier devrait être administré dans les cinq jours suivant l’abandon de la contraception hormonale combinée. Lorsqu’une femme souhaite passer d’un CIU à l’AMPR, le CIU devrait demeurer en place pendant sept jours de plus à la suite de l’administration d’AMPR, et ce, pour assurer une contraception fiable. Dans la mesure du possible, il est recommandé de procéder à la première injection pendant l’utilisation du mode de contraception précédent; de plus, l’utilisation de ce dernier devrait se poursuivre pendant jusqu’à sept jours à la suite de l’injection. Les utilisatrices d’AMPR devraient bénéficier de services de counseling au sujet de l’adoption d’une alimentation saine et de la pratique d’exercices. Les fournisseurs de soins devraient aviser leurs patientes des effets potentiels de l’AMPR sur la DMO et leur offrir des conseils en matière de « santé osseuse » (y compris en ce qui concerne la supplémentation en calcium et en vitamine D, l’abandon du tabagisme, la pratique d’exercices de port de poids et l’atténuation de la consommation d’alcool et de caféine). Les femmes devraient être avisées qu’un délai pouvant atteindre un an pourrait s’avérer nécessaire avant le retour de la fécondité à la suite de l’abandon des contraceptifs injectables71,124e127. Recommandation

15. Les fournisseurs de soins devraient aviser leurs patientes des effets potentiels de l’acétate de médroxyprogestérone-retard sur la densité minérale osseuse et leur offrir des conseils en matière de

S14

l

-

JOGC

-

2016

« santé osseuse » (y compris en ce qui concerne la supplémentation en calcium et en vitamine D, l’abandon du tabagisme, la pratique d’exercices de port de poids et l’atténuation de la consommation d’alcool et de caféine). (III-A) Les consultations de suivi devraient être prévues toutes les 12-13 semaines pour les injections subséquentes. En 2008, une étude menée en Ouganda, au Zimbabwe et en Thaïlande a indiqué que les risques de grossesse par 100 femmes-années en ce qui concerne les injections administrées « à temps » (0,6; IC à 95 %, 0,33-0,92), « deux semaines plus tard que prévu » (0,0; IC à 95 %, 0,01,88) et « quatre semaines plus tard que prévu » (0,4; IC à 95 %, 0,01-2,29) étaient faibles et pratiquement identiques211 . Toutefois, plus du tiers des participantes à cette étude allaitaient et étaient donc possiblement hypofertiles; ces résultats pourraient ne pas pouvoir être généralisés aux Canadiennes. En raison de la fécondité possiblement accrue de la plupart des Canadiennes faisant appel à l’AMPR, il demeure préférable de recommander l’administration des injections à des intervalles de moins de 14 semaines. Les consultations de suivi permettent au professionnel de la santé d’explorer la question des saignements et des autres effets indésirables possibles, de mesurer la tension artérielle, d’évaluer la satisfaction de la patiente et de réitérer l’importance du recours au condom aux fins de la protection contre les ITS et l’infection au VIH. La mise en œuvre d’une combinaison de mesures (counseling ciblé, renseignements sur la santé et rappels intensifs) pourrait contribuer à améliorer l’observance et l’acceptabilité de ce mode de contraception96. Le dépistage systématique de la DMO n’est pas recommandé chez les utilisatrices d’AMPR. INTERVENTIONS EN CAS DE DIFFICULTÉS 1. Perturbation du cycle menstruel

La nature des saignements irréguliers dans le cadre de l’utilisation d’AMPR est différente de celle qui est associée aux menstruations. Sous l’effet prolongé de progestatifs (y compris l’AMPR), une néovascularisation notable se manifeste et les vaisseaux sanguins nouvellement conçus sont faibles et fragiles212,213. Plusieurs stratégies ont été tentées pour atténuer ce problème et ont obtenu : 1) un succès modéré, comme dans le cas de l’utilisation concomitante de contraceptifs oraux combinés ou d’une œstrogénothérapie48,214; 2) des résultats mitigés, comme dans le cas de l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens48; ou 3) aucun succès, comme dans le cas de

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

l’utilisation de doxycycline215 ou de vitamines E et C48. Il a été signalé que la mifépristone (selon des doses variables) et l’acide tranexamique entraînent une baisse significative des saignements irréguliers lorsqu’ils sont utilisés conjointement avec l’AMPR48,216. L’utilisation d’un intervalle écourté entre les injections et le fait d’accroître la dose d’AMPR pour atténuer les saignements constituent des mesures qui n’ont pas été bien étudiées217, et puisque de telles stratégies pourraient accroître le risque qu’exerce l’AMPR sur la DMO, leur mise en œuvre n’est généralement pas recommandée. Si les saignements irréguliers persistent après les trois à six premiers mois d’utilisation, les autres causes possibles de saignements vaginaux anormaux (comme l’infection, la grossesse ou d’autres pathologies) devraient être écartées. Une fois les causes manifestes écartées, les options factuelles de prise en charge thérapeutique comprennent ce qui suit :  Œstrogènes conjugués équins par voie orale, à raison de 0,625 à 1,25 mg par jour, ou de 1 à 2 mg de 17bestradiol par jour pendant 28 jours. Le traitement d’appoint aux œstrogènes peut également être administré de façon transdermique, sous forme d’un timbre de 50 mg ou de 100 mg de 17b-estradiol par jour, pendant 25 jours. Des contraceptifs oraux combinés pourraient également être utilisés pendant de 1 à 3 mois.  L’administration d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, tels que de l’acide méfénamique par voie orale (à raison de 500 mg, deux fois par jour, pendant 5 jours), de l’ibuprofène (à raison de 800 mg, deux fois par jour, pendant cinq jours) ou du celecoxib (à raison de 200 mg par jour, pendant 5 jours).  Administration d’acide tranexamique (à raison de 500 mg, deux fois par jour, pendant cinq jours). Recommandation

16. En présence de saignements prolongés et/ou fréquents chez des utilisatrices de contraceptifs à progestatif seul, la présence d’une grossesse, d’une infection transmissible sexuellement ou d’une pathologie génitale devrait être écartée. (III-B) 2. Injection en retard

Lorsqu’une femme se présente pour son injection d’AMPR 14 semaines ou plus à la suite de sa dernière injection218, la possibilité d’une grossesse doit d’abord être écartée. - Si elle n’a pas eu de relations sexuelles non protégées au cours des 14 derniers jours et si les résultats de son test

urinaire de grossesse sont négatifs, elle peut recevoir son injection d’AMPR. Un mode de contraception d’appoint devrait cependant être utilisé pendant les sept jours suivants. - Si elle a eu de relations sexuelles non protégées au cours des 14 derniers jours, mais non au cours des cinq derniers jours, et si les résultats de son test urinaire de grossesse sont négatifs, elle peut recevoir son injection d’AMPR. Un mode de contraception d’appoint doit cependant être utilisé pendant les sept jours suivants. Un test de grossesse devrait être à nouveau mené de trois à quatre semaines plus tard. - Si elle a eu de relations sexuelles non protégées au cours des 14 derniers jours et au cours des cinq derniers jours, et si les résultats de son test urinaire de grossesse sont négatifs, une contraception d’urgence faisant appel au lévonorgestrel doit lui être administrée en plus de son injection d’AMPR. Dans une telle situation, la contraception d’urgence faisant appel au lévonorgestrel doit être privilégiée à celle qui fait appel à l’acétate d’ulipristal, et ce, en raison des interactions médicamenteuses potentielles entre l’acétate d’ulipristal et l’AMPR. Un mode de contraception d’appoint doit cependant être utilisé pendant les sept jours suivants. Un test de grossesse devrait être à nouveau mené de trois à quatre semaines plus tard. L’AMPR n’exerce pas d’effets tératogènes s’il est administré par mégarde en présence d’une grossesse188,189. INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Peu de médicaments interagissent avec l’AMPR. L’acétate d’ulipristal ne devrait pas être utilisé conjointement avec des contraceptifs contenant un progestatif, puisque chacune de ces substances pharmaceutiques dispose du potentiel d’atténuer l’efficacité de l’autre219. Il n’existe aucune interaction entre l’AMPR et le traitement antirétroviral. Les femmes qui utilisent des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, du raltégravir et des inhibiteurs de protéase, y compris ceux qui sont potentialisés au moyen de ritonavir, peuvent recevoir de l’AMPR sans restrictions (Catégorie 1)70,220e222. Nous savons que l’aminoglutéthimide, substance utilisée dans le traitement du syndrome de Cushing et de certains cancers, entraîne la baisse des taux sériques d’AMPR223,224. 3. PILULE À PROGESTATIF SEUL

Les PPS (la « mini-pilule ») offrent une contraception réversible fiable et comptent très peu de

-

JOGC

-

2016

l

S15

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

contre-indications15,16,225. Bien que plusieurs progestatifs oraux soient disponibles au Canada, seul l’un d’entre eux a été approuvé à titre de contraceptif. Les PPS sont offertes en emballages de 28 comprimés, chacun contenant 0,35 mg de noréthindrone (Micronor ou Movisse), sans intervalle exempt d’hormones. Les PPS contenant du diénogest (2 mg par jour) sont approuvées au Canada pour la prise en charge de la douleur pelvienne associée à l’endométriose, mais non à titre de contraceptifs. Malgré la présence d’études ayant indiqué que l’ovulation est supprimée226, la mise en œuvre d’un mode de contraception non hormonal fiable est toujours conseillée chez les femmes qui utilisent du diénogest à raison de 2 mg par jour227. EFFICACITÉ

En utilisation parfaite, les PPS présentent un taux d’échec de 0,3 % au cours de la première année d’utilisation2. Puisque l’efficacité dépend de la prise systématique de ces pilules, leur taux d’échec en utilisation typique se situe donc à 9 %, soit le même taux que pour les COC2. Le taux d’échec pourrait être moindre chez les femmes motivées228. Des PPS qui pourraient être encore plus efficaces, comme celles qui contiennent du lévonorgestrel ou du désogestrel229, ne sont pas actuellement disponibles au Canada. MÉCANISME D’ACTION

Le principal mécanisme d’action des PPS consiste en l’altération de la glaire cervicale : elle devient plus gluante, moins abondante et inhibe la pénétration des spermatozoïdes230e232. Des études in vitro ont indiqué que les PPS entraînent une altération de la motilité des spermatozoïdes233,234 et une atténuation de l’activité ciliaire tubaire235, soit des modifications qui pourraient toutes deux différer et prévenir la fécondation. La contre-réaction liée à la LH (negative LH feedback) mène à la suppression de l’ovulation chez jusqu’à 50 % des utilisatrices236,237. Les PPS contenant du désogestrel pourraient être en mesure d’inhiber l’ovulation de façon plus régulière238. Bien que l’utilisation d’un progestatif mène à l’altération de la réceptivité endométriale, cela n’est pas considéré comme un mécanisme d’action puisque les PPS préviennent la fécondation. INDICATIONS

En l’absence de contre-indications, le recours aux PPS peut être envisagé par toute femme qui souhaite avoir recours à un mode de contraception fiable, réversible et indépendant du coït. En raison de leur étiquetage et des pratiques de prescription à leur endroit, les PPS ont tendance à être

S16

l

-

JOGC

-

2016

principalement utilisées par des femmes pares, en postpartum et qui allaitent239; cependant, la plupart des femmes peuvent utiliser des PPS à quelque moment que ce soit au cours de leurs années génésiques225. Les PPS sont exemptes d’œstrogènes et sont ainsi particulièrement utiles dans les situations où les œstrogènes sont contre-indiqués ou moins adéquats, comme chez les femmes qui ont récemment accouché, qui allaitent, qui sont en périménopause, qui connaissent des migraines s’accompagnant d’une aura, qui ont plus de 35 ans et qui fument15 ou encore chez les femmes atteintes de lupus érythémateux disséminé240. Les PPS ne confèrent pas de protection contre les ITS; l’utilisation concomitante, régulière et correcte de condoms masculins est conseillée pour abaisser le risque de contracter une ITS ou une infection au VIH. CONTRE-INDICATIONS

L’utilisation de PPS compte très peu de contreindications15,16,225. Seulement 0,6 %-1,6 % des femmes présentent des contre-indications en ce qui concerne les PPS225; pour cette raison, certains soutiennent qu’elles devraient être offertes en vente libre, sans ordonnance225,241. L’OMS et les CDC ont élaboré des lignes directrices qui répartissent les troubles médicaux en quatre catégories en fonction de leur degré de risque16,17,49. Les recommandations suivantes ont été formulées en fonction de la littérature existante et des recommandations des CDC et de l’OMS. Catégorie 4 en ce qui concerne la mise en œuvre de PPS

Un trouble en présence duquel l’utilisation du mode de contraception visé constitue un risque inacceptable pour la santé :  Cancer du sein en cours Catégorie 3 en ce qui concerne la mise en œuvre de PPS

Un trouble en présence duquel les risques théoriques ou établis de l’utilisation du mode de contraception visé l’emportent habituellement sur les avantages de celle-ci. Pour ce qui est des femmes qui présentent un trouble médical de catégorie 3, la consultation d’un spécialiste pourrait s’avérer indiquée avant que le fournisseur de soins ne prenne position contre le recours au mode de contraception visé.  Antécédents de cancer du sein et absence de cancer depuis cinq ans  Cirrhose décompensée grave  Adénome hépatocellulaire

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

 Tumeur hépatique maligne  Chirurgie de malabsorption  Certains anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, primidone, topiramate, oxcarbazépine)  Rifampicine / rifabutine

microrragie se manifestera. Bon nombre de ces femmes ne connaîtront aucune microrragie251. Jusqu’à 20 % des utilisatrices de PPS connaissent une aménorrhée ou des menstruations occsionnelles249,250. La relation entre le type de saignements et l’ovulation demeure trouble237. Effets indésirables hormonaux

AVANTAGES N’ÉTANT PAS LIÉS À LA CONTRACEPTION

Bien que les PPS contenant de la noréthindrone n’aient pas fait l’objet d’études exhaustives en ce qui a trait à leurs avantages n’étant pas liés à la contraception, il n’en demeure pas moins que les progestatifs oraux disposent du potentiel d’atténuer les pertes sanguines menstruelles, la dysménorrhée et la douleur pelvienne chez certaines femmes232,242. Les PPS pourraient atténuer la douleur associée à l’endométriose243,244 et le syndrome prémenstruel237. Elles pourraient également atténuer la fréquence et la gravité des migraines245e247, et ce, bien que les données probantes soutenant cette possibilité soient en grande partie fondées sur la contraception ne faisant appel qu’au désogestrel. Les femmes atteintes de drépanocytose pourraient connaître moins de symptômes et des crises moins fréquentes et moins gravement douloureuses si elles faisaient appel à des modes de contraception à progestatif seul85. Les PPS pourraient également prévenir la perte osseuse chez les utilisatrices en postpartum248. Les PPS contenant du diénogest (2 mg par jour) sont approuvées au Canada pour la prise en charge de la douleur pelvienne associée à l’endométriose, mais non pour la contraception. Malgré la présence d’études ayant indiqué que l’ovulation est supprimée226, la mise en œuvre d’un mode de contraception non hormonal fiable est toujours conseillée aux femmes qui utilisent du diénogest, à raison de 2 mg par jour227. EFFETS INDÉSIRABLES Perturbations du cycle menstruel

Les perturbations du cycle menstruel constituent l’effet indésirable le plus courant chez les utilisatrices de PPS et sont l’une des principales raisons menant à l’abandon des PPS228,237. Jusqu’à 44 % des utilisatrices de PPS continueront de connaître des cycles normaux228,249, tandis que de 14 % à 30 % d’entre elles connaîtront des cycles plus courts249,250. Par comparaison avec les utilisatrices de COC, les utilisatrices de PPS connaîtront un plus grand nombre de jours de microrragie / de saignements, mais un moins grand nombre de jours au cours desquels seule une

Des effets indésirables hormonaux tels que des maux de tête, une sensibilité mammaire, des nausées et des perturbations de l’humeur pourraient en venir à se manifester, mais leur incidence n’a pas été bien étudiée237. Des effets indésirables androgéniques (comme l’acné et l’hirsutisme) ont été signalés250,252. Les PPS ne semblent pas causer un gain pondéral110. RISQUES Grossesse ectopique

Les PPS abaissent le risque global de grossesse ectopique; cependant, à la suite d’un échec de la contraception au moyen de PPS, la proportion des grossesses qui seraient de nature ectopique pourrait atteindre pas moins de 10 %237. Cela est probablement attribuable à une altération de la fonction ciliaire235. La possibilité d’une grossesse ectopique doit être écartée lorsque l’échec de la contraception au moyen de PPS se solde en une grossesse. Recommandation

17. La possibilité d’une grossesse ectopique doit être écartée lorsqu’une grossesse en vient à se manifester chez une femme qui utilise un mode de contraception à progestatif seul. (III-A) Autres risques

Une méta-analyse a constaté que les PPS n’entraînaient pas une hausse du risque d’infarctus du myocarde253. Bien que la présence de follicules ovariens persistants soit courante chez les utilisatrices de PPS, les antécédents de kystes ovariens ne constituent ni une contreindication à l’utilisation de PPS ni une raison d’abandonner celle-ci237. MYTHES ET MALENTENDUS 1. Les PPS ne constituent pas une méthode anticonceptionnelle efficace

Réalité : Lorsqu’elles sont utilisées de façon régulière et correcte, les PPS comptent un taux d’échec de 0,3 %2. En utilisation typique, le taux d’échec est de 9 %, soit un taux semblable à celui des contraceptifs oraux combinés254. Il

-

JOGC

-

2016

l

S17

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

faut rappeler aux femmes de prendre leurs PPS de façon régulière à la même heure chaque jour. 2. Les PPS ne devraient être utilisées que par des femmes qui allaitent

Réalité : L’utilisation de PPS est sûre pendant l’allaitement et n’exerce pas d’effets indésirables sur le rendement de ce dernier ou sur la croissance ou le développement du nouveau-né42. Bien qu’elles soient couramment considérées comme étant des « pilules à utiliser pendant l’allaitement », les PPS pourraient convenir à toutes les femmes qui nécessitent un mode réversible de contraception, sans égard à l’allaitement. 3. Les femmes qui comptent des antécédents de TEV devraient éviter les PPS

Réalité : Les PPS n’entraînent pas une hausse du risque de TEV172,255e257. Dans la plupart des études, elles ne sont pas associées à des modifications affectant l’un ou l’autre des principaux facteurs de coagulation258. Une étude a constaté que les PPS contenant du désogestrel et du LNG étaient associées à un effet potentiellement favorable sur l’hémostase259. Plusieurs études de cohorte en population générale et études cas-témoins, ainsi qu’une méta-analyse, ne sont pas parvenues à constater une hausse significative du risque de TEV en présence de l’utilisation de PPS172,175,255e257,260. Ainsi, les PPS pourraient constituer une option contraceptive convenant aux femmes qui sont autrement exposées à un risque accru de TEV15,260,261. PROTOCOLE DE MISE EN ŒUVRE

L’utilisation des PPS peut être entamée en tout temps au cours du cycle menstruel, et ce, tant et aussi longtemps que la présence d’une grossesse peut être raisonnablement écartée; elle peut également être entamée immédiatement à la suite d’un accouchement ou d’un avortement45. Il n’est pas nécessaire de reporter le début du traitement au début des menstruations suivantes. En cas d’incertitudes quant à la présence d’une grossesse, l’utilisation de PPS peut tout de même être entamée et un test de grossesse de suivi peut être mené de deux à quatre semaines plus tard, et ce, car les avantages de cette façon de faire l’emportent probablement sur les risques. Une pilule contenant une hormone active (progestatif) est prise tous les jours. Il n’y a pas d’intervalle sans pilules. Lorsque l’utilisation de PPS est entamée dans les cinq premiers jours suivant le début des menstruations, aucun mode de contraception d’appoint n’est requis. Lorsque l’utilisation de PPS est entamée plus de cinq jours après le début des menstruations, la mise en œuvre de l’abstinence ou d’un mode de contraception d’appoint s’avère

S18

l

-

JOGC

-

2016

requise pendant les 48 heures suivantes (48 heures doivent s’écouler pour que les PPS exercent leurs effets contraceptifs sur la glaire cervicale)237. Pour assurer la fiabilité de ce mode de contraception, il faut prendre ces pilules de façon régulière et à la même heure chaque jour (à 3 heures près). Des tests portant sur la pénétration des spermatozoïdes ont démontré que la perméabilité de la glaire cervicale aux spermatozoïdes connaissait une hausse lorsque l’intervalle entre chacune des PPS était supérieur à 24 heures237,262. Chez les femmes en santé, la tenue de quelque examen ou test que ce soit n’est habituellement pas nécessaire avant la mise en œuvre d’une contraception au moyen de PPS. Il n’est pas nécessaire de procéder au dépistage du cancer du sein ou des maladies hépatiques, et ce, en raison de la faible prévalence de ces pathologies chez les femmes en âge de procréer45. Lorsqu’une femme abandonne un autre mode de contraception pour passer à l’utilisation de PPS, elle devrait envisager de poursuivre l’utilisation de son mode de contraception précédent pendant 48 heures après avoir commencé à prendre des PPS. Lorsqu’une femme passe d’un contraceptif intra-utérin à l’utilisation de PPS, elle devrait commencer à utiliser ces dernières dans les cinq jours suivant ses dernières menstruations avant le retrait de son contraceptif intra-utérin. Lorsque cela ne s’avère pas possible, le contraceptif intra-utérin devrait demeurer en place pendant au moins 48 heures à la suite du début de l’utilisation de PPS (mais, préférablement, jusqu’aux prochaines menstruations). La tenue d’une consultation de suivi est recommandée pour l’évaluation de la satisfaction, de l’observance, des effets indésirables, des préoccupations et de toutes les modifications de l’état de santé (y compris la médication) qui pourraient affecter le caractère adéquat de l’utilisation de PPS. Certaines femmes pourraient tirer avantage de consultations de suivi plus fréquentes. INTERVENTIONS EN CAS DE DIFFICULTÉS 1. Saignements imprévus

Les saignements irréguliers sont un effet indésirable courant des PPS; les femmes devraient être avisées que ces saignements ne signifient pas que les PPS ne sont pas efficaces tant et aussi longtemps que les pilules ont été prises de façon régulière. La présence possible d’une grossesse, d’une infection ou d’une pathologie génitale devrait être écartée; lorsque tous les tests visant à établir la présence de ces facteurs sont négatifs, peu de données probantes soutiennent des options de traitement efficaces.

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

En extrapolant à partir de la prise en charge des saignements imprévus dans le cas des autres contraceptifs à progestatif seul, les options de traitement possibles comptent ce qui suit : œstrogènes exogènes (œstrogènes conjugués équins ou 17b-estradiol), anti-inflammatoires non stéroïdiens et acide tranexamique48. 2. Oubli d’une pilule

Lorsque plus de trois heures se sont écoulées depuis le moment où une PPS aurait dû être prise, les mesures à prendre dépendent de la présence ou non de relations sexuelles non protégées au cours des cinq derniers jours. Lorsque la femme en question n’a pas connu de telles relations, elle devrait prendre une pilule dès que possible et continuer de prendre une pilule à la même heure chaque jour. Un mode de contraception d’appoint devrait être utilisé pendant 48 heures. Lorsque des relations sexuelles non protégées ont eu lieu, la mise en œuvre d’une contraception d’urgence est recommandée218. Lorsque l’on a recours à une contraception d’urgence faisant appel au lévonorgestrel, la femme devrait recommencer à prendre des PPS le jour suivant et utiliser un mode de contraception d’appoint pendant 48 heures de plus. Lorsque l’on a recours à une contraception d’urgence faisant appel à l’acétate d’ulipristal, la femme devrait recommencer à prendre des PPS cinq jours après la mise en œuvre de la contraception d’urgence et utiliser un mode de contraception d’appoint pendant 14 jours de plus. Les femmes qui oublient fréquemment de prendre des PPS pourraient devoir envisager l’utilisation de modes de contraception moins exigeants sur le plan de l’observance. 3. Vomissements ou diarrhée grave chez les utilisatrices de PPS

Les vomissements ou la diarrhée pourraient théoriquement atténuer l’efficacité des PPS; toutefois, nous ne disposons que de peu de données probantes à cet égard. Les utilisatrices de PPS devraient prendre une autre pilule dès que possible lorsque des vomissements se manifestent dans les trois heures de l’ingestion et continuer de prendre une pilule à la même heure chaque jour. L’abstinence ou un mode de contraception d’appoint devrait être utilisé jusqu’à ce que 48 heures se soient écoulées à la suite de la fin des vomissements et de la diarrhée. Lorsque des relations sexuelles non protégées ont eu lieu, la mise en œuvre d’une contraception d’urgence devrait être envisagée. INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Les interactions médicamenteuses associées aux PPS sont moins bien connues que celles qui sont associées aux contraceptifs oraux combinés. Les progestatifs sont

métabolisés par le système enzymatique du cytochrome P-450 et les médicaments qui sollicitent ce système pourraient mener à une hausse du coefficient d’épuration plasmatique et à une baisse de l’efficacité de la contraception. L’efficacité des PPS pourrait être atténuée par l’utilisation concomitante de certains anticonvulsivants (barbituriques, carbamazépine, oxcarbazépine, phénytoïne, primidone, topiramate), d’inhibiteurs de protéase (darunavir/ritnonavir, fosamprénavir/ritnonavir, lopinavir/ritonavir, nelfinavir), de bosentan, de millepertuis, de rifampicine / rifabutine (antibiotiques) et de modulateurs sélectifs récepteurs de la progestérone15,49,263,264. Fait intéressant à souligner, les études portant sur des femmes utilisant des inhibiteurs de protéase et des PPS ont en fait indiquer une atténuation du coefficient d’épuration plasmatique de la noréthindrone, une hausse de la surface sous la courbe265 et des scores inchangés en matière de glaire cervicale, par comparaison avec les sujets témoins266.

RÉFÉRENCES 1. Mansour D, Mommers E, Teede H, Sollie-Eriksen B, Graesslin O, Ahrendt HJ, et al. Clinician satisfaction and insertion characteristics of a new applicator to insert radiopaque Implanon: an open-label, noncontrolled, multicenter trial. Contraception 2010;82:243e9. 2. Trussell J. Contraceptive failure in the United States. Contraception 2011;83:397e404. 3. Graesslin O, Korver T. The contraceptive efficacy of Implanon: a review of clinical trials and marketing experience. Eur J Contracept Reprod Health Care 2008;13(Suppl 1):4e12. 4. Steiner MJ, Lopez LM, Grimes DA, Cheng L, Shelton J, Trussell J, et al. Sino-implant (II)da levonorgestrel-releasing two-rod implant: systematic review of the randomized controlled trials. Contraception 2010;81:197e201. 5. Lendvay A, Otieno-Masaba R, Azmat SK, Wheeless A, Hameed W, Shaikh BT, et al. Effectiveness, safety and acceptability of Sino-implant (II) during the first year of use: results from Kenya and Pakistan. Contraception 2014;89:197e203. 6. Lewis LN, Doherty DA, Hickey M, Skinner SR. Implanon as a contraceptive choice for teenage mothers: a comparison of contraceptive choices, acceptability and repeat pregnancy. Contraception 2010;81:421e6. 7. Hubacher D, Olawo A, Manduku C, Kiarie J, Chen PL. Preventing unintended pregnancy among young women in Kenya: prospective cohort study to offer contraceptive implants. Contraception 2012;86:511e7. 8. Han L, Teal SB, Sheeder J, Tocce K. Preventing repeat pregnancy in adolescents: is immediate postpartum insertion of the contraceptive implant cost effective? Am J Obstet Gynecol 2014;211:24.e1e7. 9. Cameron ST, Glasier A, Chen ZE, Johnstone A, Dunlop C, Heller R. Effect of contraception provided at termination of pregnancy and incidence of subsequent termination of pregnancy. BJOG 2012;119:1074e80. 10. Madden T, Eisenberg DL, Zhao Q, Buckel C, Secura GM, Peipert JF. Continuation of the etonogestrel implant in women undergoing immediate postabortion placement. Obstet Gynecol 2012;120:1053e9. 11. Rose SB, Garrett SM, Stanley J. Immediate postabortion initiation of levonorgestrel implants reduces the incidence of births and abortions at 2 years and beyond. Contraception 2015;92:17e25.

-

JOGC

-

2016

l

S19

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

12. Croxatto HB, Makarainen L. The pharmacodynamics and efficacy of Implanon. An overview of the data. Contraception 1998;58(6 Suppl):91Se7S. 13. Makarainen L, van Beek A, Tuomivaara L, Asplund B, Coelingh Bennink H. Ovarian function during the use of a single contraceptive implant: Implanon compared with Norplant. Fertil Steril 1998;69:714e21. 14. Croxatto HB. Mechanisms that explain the contraceptive action of progestin implants for women. Contraception 2002;65:21e7. 15. Centers for Disease Control and Prevention. U.S. Medical eligibility criteria for contraceptive use, 2010. MMWR Recomm Rep 2010;59(RR-4):1e86. 16. World Health Organization. Medical eligibility criteria for contraceptive use. 4e éd. Genève: World Health Organization; 2009. 17. Centers for Disease Control and Prevention. U.S. Medical eligibility criteria for contraceptive use. MMWR Recomm Rep 2010;59(RR-4):73. Appendix I. 18. Walch K, Unfried G, Huber J, Kurz C, van Trotsenburg M, Pernicka E, et al. Implanon versus medroxyprogesterone acetate: effects on pain scores in patients with symptomatic endometriosisda pilot study. Contraception 2009;79:29e34. 19. Yisa SB, Okenwa AA, Husemeyer RP. Treatment of pelvic endometriosis with etonogestrel subdermal implant (Implanon). J Fam Plann Reprod Health Care 2005;31:67e70.

32. Vieira CS, Ferriani RA, Garcia AA, Pintao MC, Azevedo GD, Gomes MK, et al. Use of the etonogestrel-releasing implant is associated with hypoactivation of the coagulation cascade. Hum Reprod 2007;22:2196e201. 33. Bahamondes L, Monteiro-Dantas C, Espejo-Arce X, Dos Santos Fernandes AM, Lui-Filho JF, Perrotti M, et al. A prospective study of the forearm bone density of users of etonorgestrel- and levonorgestrel-releasing contraceptive implants. Hum Reprod 2006;21:466e70. 34. Monteiro-Dantas C, Espejo-Arce X, Lui-Filho JF, Fernandes AM, Monteiro I, Bahamondes L. A three-year longitudinal evaluation of the forearm bone density of users of etonogestrel- and levonorgestrel-releasing contraceptive implants. Reprod Health 2007;4:11. 35. Modesto W, Dal Ava N, Monteiro I, Bahamondes L. Body composition and bone mineral density in users of the etonogestrel-releasing contraceptive implant. Arch Gynecol Obstet 2015;292:1387e91. 36. Bouquier J, Fulda V, Bats AS, Lecuru F, Huchon C. A life-threatening ectopic pregnancy with etonogestrel implant. Contraception 2012;85:215e7. 37. McCarty EJ, Keane H, Quinn K, Quah S. Implanon failure in an HIVpositive woman on antiretroviral therapy resulting in two ectopic pregnancies. Int J STD AIDS 2011;22:413e4. 38. Henderson PM, Gillespie MD. Ectopic pregnancy with Implanon. J Fam Plann Reprod Health Care 2007;33:125e6.

20. Ponpuckdee J, Taneepanichskul S. The effects of implanon in the symptomatic treatment of endometriosis. J Med Association Thai 2005;88(Suppl 2):S7e10.

39. Mansour M, Louis-Sylvestre C, Paniel BJ. [Ectopic pregnancy with etonogestrel contraceptive implant (Implanon): first case]. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris) 2005;34:608e9.

21. Shokeir T, Amr M, Abdelshaheed M. The efficacy of Implanon for the treatment of chronic pelvic pain associated with pelvic congestion: 1-year randomized controlled pilot study. Arch Gynecol Obstet 2009;280:437e43.

40. Xu H, Wade JA, Peipert JF, Zhao Q, Madden T, Secura GM. Contraceptive failure rates of etonogestrel subdermal implants in overweight and obese women. Obstet Gynecol 2012;120:21e6.

22. Mansour D, Korver T, Marintcheva-Petrova M, Fraser IS. The effects of Implanon on menstrual bleeding patterns. Eur J Contracept Reprod Health Care 2008;13(Suppl 1):13e28.

41. Casey PM, Long ME, Marnach ML, Fleming-Harvey J, Drozdowicz LB, Weaver AL. Association of body mass index with removal of etonogestrel subdermal implant. Contraception 2013;87:370e4.

23. Darney P, Patel A, Rosen K, Shapiro LS, Kaunitz AM. Safety and efficacy of a single-rod etonogestrel implant (Implanon): results from 11 international clinical trials. Fertil Steril 2009;91:1646e53.

42. Kapp N, Curtis K, Nanda K. Progestogen-only contraceptive use among breastfeeding women: a systematic review. Contraception 2010;82:17e37.

24. Zheng SR, Zheng HM, Qian SZ, Sang GW, Kaper RF. A randomized multicenter study comparing the efficacy and bleeding pattern of a singlerod (Implanon) and a six-capsule (Norplant) hormonal contraceptive implant. Contraception 1999;60:1e8. 25. Dilbaz B, Ozdegirmenci O, Caliskan E, Dilbaz S, Haberal A. Effect of etonogestrel implant on serum lipids, liver function tests and hemoglobin levels. Contraception 2010;81:510e4. 26. Blumenthal PD, Gemzell-Danielsson K, Marintcheva-Petrova M. Tolerability and clinical safety of Implanon. Eur J Contracept Reprod Health Care 2008;13(Suppl 1):29e36. 27. Urbancsek J. An integrated analysis of nonmenstrual adverse events with Implanon. Contraception 1998;58(6 Suppl):109Se15S.

43. Gurtcheff SE, Turok DK, Stoddard G, Murphy PA, Gibson M, Jones KP. Lactogenesis after early postpartum use of the contraceptive implant: a randomized controlled trial. Obstet Gynecol 2011;117:1114e21. 44. Reinprayoon D, Taneepanichskul S, Bunyavejchevin S, Thaithumyanon P, Punnahitananda S, Tosukhowong P, et al. Effects of the etonogestrelreleasing contraceptive implant (Implanon on parameters of breastfeeding compared to those of an intrauterine device. Contraception 2000;62:239e46. 45. Division of Reproductive Health, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Centers for Disease Control and Prevention (CDC). U.S. Selected Practice Recommendations for Contraceptive Use, 2013: Adapted from the World Health Organization selected practice recommendations for contraceptive use, 2nd edition. MMWR 2013;62:1e60.

28. Beerthuizen R, van Beek A, Massai R, Makarainen L, Hout J, Bennink HC. Bone mineral density during long-term use of the progestagen contraceptive implant Implanon compared to a non-hormonal method of contraception. Hum Reprod 2000;15:118e22.

46. Mansour D, Bahamondes L, Critchley H, Darney P, Fraser IS. The management of unacceptable bleeding patterns in etonogestrel-releasing contraceptive implant users. Contraception 2011;83:202e10.

29. Hidalgo MM, Lisondo C, Juliato CT, Espejo-Arce X, Monteiro I, Bahamondes L. Ovarian cysts in users of Implanon and Jadelle subdermal contraceptive implants. Contraception 2006;73:532e6.

47. Weisberg E, Hickey M, Palmer D, O’Connor V, Salamonsen LA, Findlay JK, et al. A randomized controlled trial of treatment options for troublesome uterine bleeding in Implanon users. Hum Reprod 2009;24:1852e61.

30. Meirik O, Brache V, Orawan K, Habib NA, Schmidt J, Ortayli N, et al. A multicenter randomized clinical trial of one-rod etonogestrel and tworod levonorgestrel contraceptive implants with nonrandomized copperIUD controls: methodology and insertion data. Contraception 2013;87:113e20.

48. Abdel-Aleem H, d’Arcangues C, Vogelsong KM, Gaffield ML, Gulmezoglu AM. Treatment of vaginal bleeding irregularities induced by progestin only contraceptives. Cochrane Database Syst Rev 2013;10:CD003449.

31. Mommers E, Blum GF, Gent TG, Peters KP, Sordal TS, MarintchevaPetrova M. Nexplanon, a radiopaque etonogestrel implant in combination with a next-generation applicator: 3-year results of a noncomparative multicenter trial. Am J Obstet Gynecol 2012;207:388.e1e6.

S20

l

-

JOGC

-

2016

49. World Health Organization. Medical eligibility for contraceptive use. Executive Summary. 5e éd. Genève: World Health Organization; 2015, pp. iexiii. 50. Truven Health Analytics Micromedex Solutions. Implanon drug interactions. Dans Drug Interaction [version électronique]. Consulté

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

auprès de Micromedex 2.0, 2014 Truven Health Analytics Inc. Capital Health Online Library Resources.

endometriosis: a randomised controlled trial. Aust N Z J Obstet Gynaecol 2010;50:273e9.

51. Canadian Pharmacists Association. Etonogestrel drug interactions. Dans Lexi-Interact [version électronique]. Consulté auprès de e-Therapeutics, Canadian Pharmacists Association 2014. Dalhousie University Libraries.

69. Yamakami LY, de Araujo DB, Silva CA, Baracat EC, de Carvalho JF. Severe hemorrhagic corpus luteum complicating anticoagulation in antiphospholipid syndrome. Lupus 2011;20:523e6.

52. Leticee N, Viard JP, Yamgnane A, Karmochkine M, Benachi A. Contraceptive failure of etonogestrel implant in patients treated with antiretrovirals including efavirenz. Contraception 2012;85:425e7.

70. World Health Organization. Medical eligibility criteria for contraceptive use. 5e éd. Genève: World Health Organization; 2015.

53. Schindlbeck C, Janni W, Friese K. Failure of Implanon contraception in a patient taking carbamazepin for epilepsia. Arch Gynecol Obstet 2006;273:255e6. 54. United Nations Department of Economic and Social Affairs. World Contraception Use 2015. New York: United Nations; 2015. Disponible : http://www.un.org/en/development/desa/population/publications/ dataset/contraception/wcu2015.shtml. Consulté le 29 juin 2015. 55. Black A, Yang Q, Wen SW, Lalonde A, Guilbert E, Fisher W. Contraceptive use by Canadian women of reproductive age: results of a national survey. J Obstet Gynaecol Can 2009;31:627e40. 56. Pfizer Canada Inc. Product monograph: Depo-Provera medroxyprogesterone acetate injectable suspension, USP sterile aqueous suspension 50 mg/mL and 150 mg/mL; Depo-Provera-SC medroxyprogesterone acetate injectable suspension, house std. sterile aqueous suspension 104 mg/0.65 mL. Kirkland, Quebec: Pfizer Canada Inc; 2013. Disponible : http://www.pfizer.ca/sites/g/files/g10017036/ f/201410/DEPO-PROVERA.pdf. Consulté le 19 janvier 2016. 57. Prabhakaran S, Sweet A. Self-administration of subcutaneous depot medroxyprogesterone acetate for contraception: feasibility and acceptability. Contraception 2012;85:453e7. 58. National Institute for Health and Care Excellence. Long-acting reversible contraception. London: National Institute for Health and Care Excellence; 2014. Disponible : https://www.nice.org.uk/guidance/cg30/ evidence/cg30-longacting-reversible-contraception-full-guideline3. Consulté le 25 juillet 2015. 59. Madden T, Mullersman JL, Omvig KJ, Secura GM, Peipert JF. Structured contraceptive counseling provided by the Contraceptive CHOICE Project. Contraception 2013;88:243e9. 60. Mansour D, Inki P, Gemzell-Danielsson K. Efficacy of contraceptive methods: a review of the literature. Eur J Contracept Reprod Health Care 2010;15(Suppl 2):S19e31. 61. Winner B, Peipert JF, Zhao Q, Buckel C, Madden T, Allsworth JE, et al. Effectiveness of long-acting reversible contraception. N Engl J Med 2012;366:1998e2007.

71. Schwallie PC, Assenzo JR. Contraceptive usedefficacy study utilizing medroxyprogesterone acetate administered as an intramuscular injection once every 90 days. Fertil Steril 1973;24:331e9. 72. Polaneczky M, Guarnaccia M, Alon J, Wiley J. Early experience with the contraceptive use of depot medroxyprogesterone acetate in an inner-city clinic population. Fam Plann Perspect 1996;28:174e8. 73. Belsey EM. Menstrual bleeding patterns in untreated women and with longacting methods of contraception. Task Force on Long-Acting Systemic Agents for Fertility Regulation. Adv Contracept 1991;7(2-3):257e70. 74. Said S, Omar K, Koetsawang S, Kiriwat O, Srisatayapan Y, Kazi A, et al. A multicentred phase III comparative clinical trial of depotmedroxyprogesterone acetate given three-monthly at doses of 100 mg or 150 mg: 1. Contraceptive efficacy and side effects. World Health Organization Task Force on Long-Acting Systemic Agents for Fertility Regulation. Special Programme of Research, Development and Research Training in Human Reproduction. Contraception 1986;34:223e36. 75. Depot-medroxyprogesterone acetate (DMPA) and risk of endometrial cancer. The WHO Collaborative Study of Neoplasia and Steroid Contraceptives. Int J Cancer 1991;49:186e90. 76. Kaunitz AM. Depot medroxyprogesterone acetate contraception and the risk of breast and gynecologic cancer. J Reprod Med 1996;41(5 Suppl):419e27. 77. Prentice A, Deary AJ, Bland E. Progestagens and anti-progestagens for pain associated with endometriosis. Cochrane Database Syst Rev 2000;(2):CD002122. 78. Vercellini P, Cortesi I, Crosignani PG. Progestins for symptomatic endometriosis: a critical analysis of the evidence. Fertil Steril 1997;68:393e401. 79. Dunselman GA, Vermeulen N, Becker C, Calhaz-Jorge C, D’Hooghe T, De Bie B, et al. ESHRE guideline: management of women with endometriosis. Hum Reprod 2014;29:400e12. 80. Stones RW, Mountfield J. Interventions for treating chronic pelvic pain in women (Cochrane Review. The Cochrane Library). Chichester, United Kingdom: John Wiley & Sons Ltd; 2003.

62. Petta CA, Faundes A, Dunson TR, Ramos M, DeLcuio M, Faundes D, Bahamondes L. Timing of onset of contraceptive effectiveness in DepoProvera users. II. Effects on ovarian function. Fertil Steril 1998;70:817e20.

81. Mattson RH, Cramer JA, Caldwell BV, Siconolfi BC. Treatment of seizures with medroxyprogesterone acetate: preliminary report. Neurology 1984;34:1255e8.

63. Kaunitz AM. Long-acting injectable contraception with depot medroxyprogesterone acetate. Am J Obstet Gynecol 1994;170(5 Pt 2):1543e9.

82. Dutton C, Foldvary-Schaefer N. Contraception in women with epilepsy: pharmacokinetic interactions, contraceptive options, and management. Int Rev Neurobiol 2008;83:113e34.

64. Petta CA, Faundes A, Dunson TR, Ramos M, DeLucio M, Faundes D, Bahamondes L. Timing of onset of contraceptive effectiveness in DepoProvera users: part I. Changes in cervical mucus. Fertil Steril 1998;69:252e7.

83. Gray RH. Reduced risk of pelvic inflammatory disease with injectable contraceptives. Lancet 1985;1(8436):1046.

65. Fraser IS, Weisberg E. A comprehensive review of injectable contraception with special emphasis on depot medroxyprogesterone acetate. Med J Aust 1981;1(1 Suppl):3e19.

84. Baeten JM, Nyange PM, Richardson BA, Lavreys L, Chohan B, Martin HL, et al. Hormonal contraception and risk of sexually transmitted disease acquisition: results from a prospective study. Am J Obstet Gynecol 2001;185:380e5.

66. Hatcher RA, Trussell J, Nelson A, Cates W, Kowal D, Policar M. Contraceptive technology. 20e éd. New York: Ardent Media; 2011.

85. Legardy JK, Curtis KM. Progestogen-only contraceptive use among women with sickle cell anemia: a systematic review. Contraception 2006;73:195e204.

67. Brown J, Kives S, Akhtar M. Progestagens and anti-progestagens for pain associated with endometriosis. Cochrane Database Syst Rev 2012;(3);:CD002122.

86. de Abood M, de Castillo Z, Guerrero F, Espino M, Austin KL. Effect of Depo-Provera or Microgynon on the painful crises of sickle cell anemia patients. Contraception 1997;56:313e6.

68. Wong AY, Tang LC, Chin RK. Levonorgestrel-releasing intrauterine system (Mirena) and Depot medroxyprogesterone acetate (Depoprovera) as longterm maintenance therapy for patients with moderate and severe

87. Haddad LB, Curtis KM, Legardy-Williams JK, Cwiak C, Jamieson DJ. Contraception for individuals with sickle cell disease: a systematic review of the literature. Contraception 2012;85:527e37.

-

JOGC

-

2016

l

S21

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

88. Manchikanti A, Grimes DA, Lopez LM, Schulz KF. Steroid hormones for contraception in women with sickle cell disease. Cochrane Database Syst Rev 2007;(2):CD006261.

108. Taneepanichskul S, Reinprayoon D, Jaisamrarn U. Effects of DMPA on weight and blood pressure in long term acceptors. Contraception 1999;59:301e3.

89. Harmon QE, Baird DD. Use of depot medroxyprogesterone acetate and prevalent leiomyoma in young African American women. Hum Reprod 2015;30:1499e504.

109. Vickery Z, Madden T, Zhao Q, Secura GM, Allsworth JE, Peipert JF. Weight change at 12 months in users of three progestin-only contraceptive methods. Contraception 2013;88:503e8.

90. Westfall JM, Main DS, Barnard L. Continuation rates among injectable contraceptive users. Fam Plann Perspect 1996;28:275e7.

110. Lopez LM, Edelman A, Chen M, Otterness C, Trussell J, Helmerhorst FM. Progestin-only contraceptives: effects on weight. Cochrane Database Syst Rev 2013;(7):CD008815.

91. Multinational comparative clinical trial of long-acting injectable contraceptives: norethisterone enanthate given in two dosage regimens and depot-medroxyprogesterone acetate. Final report. Contraception 1983;28:1e20. 92. O’Dell CM, Forke CM, Polaneczky MM, Sondheimer SJ, Slap GB. Depot medroxyprogesterone acetate or oral contraception in postpartum adolescents. Obstet Gynecol 1998;91:609e14. 93. Fraser IS, Dennerstein GJ. Depo-Provera use in an Australian metropolitan practice. Med J Aust 1994;160:553e6. 94. Sangi-Haghpeykar H, Poindexter AN, Bateman L, Ditmore JR. Experiences of injectable contraceptive users in an urban setting. Obstet Gynecol 1996;88:227e33. 95. Hubacher D, Lopez L, Steiner MJ, Dorflinger L. Menstrual pattern changes from levonorgestrel subdermal implants and DMPA: systematic review and evidence-based comparisons. Contraception 2009;80:113e8. 96. Halpern V, Lopez LM, Grimes DA, Stockton LL, Gallo MF. Strategies to improve adherence and acceptability of hormonal methods of contraception. Cochrane Database Syst Rev 2013;(10):CD004317. 97. Connor PD, Tavernier LA, Thomas SM, Gates D, Lytton SM. Determining risk between Depo-Provera use and increased uterine bleeding in obese and overweight women. J Am Board Fam Pract 2002;15:7e10. 98. Glasier AF, Smith KB, van der Spuy ZM, Ho PC, Cheng L, Dada K, et al. Amenorrhea associated with contraceptiondan international study on acceptability. Contraception 2003;67:1e8. 99. Edelman A, Lew R, Cwiak C, Nichols M, Jensen J. Acceptability of contraceptive-induced amenorrhea in a racially diverse group of US women. Contraception 2007;75:450e3. 100. Rees HD, Bonsall RW, Michael RP. Pre-optic and hypothalamic neurons accumulate [3H]medroxyprogesterone acetate in male cynomolgus monkeys. Life Sci 1986;39:1353e9. 101. Harel Z, Biro FM, Kollar LM, Rauh JL. Adolescents’ reasons for and experience after discontinuation of the long-acting contraceptives DepoProvera and Norplant. J Adolesc Health 1996;19:118e23. 102. Colli E, Tong D, Penhallegon R, Parazzini F. Reasons for contraceptive discontinuation in women 20-39 years old in New Zealand. Contraception 1999;59:227e31. 103. Templeman CL, Cook V, Goldsmith LJ, Powell J, Hertweck SP. Postpartum contraceptive use among adolescent mothers. Obstet Gynecol 2000;95:770e6. 104. Beksinska ME, Smit JA, Kleinschmidt I, Milford C, Farley TM. Prospective study of weight change in new adolescent users of DMPA, NET-EN, COCs, nonusers and discontinuers of hormonal contraception. Contraception 2010;81:30e4. 105. Pantoja M, Medeiros T, Baccarin MC, Morais SS, Bahamondes L, Fernandes AM. Variations in body mass index of users of depotmedroxyprogesterone acetate as a contraceptive. Contraception 2010;81:107e11. 106. Moore LL, Valuck R, McDougall C, Fink W. A comparative study of oneyear weight gain among users of medroxyprogesterone acetate, levonorgestrel implants, and oral contraceptives. Contraception 1995;52:215e9. 107. Mainwaring R, Hales HA, Stevenson K, Hatasaka HH, Poulson AM, Jones KP, et al. Metabolic parameter, bleeding, and weight changes in U.S. women using progestin only contraceptives. Contraception 1995;51:149e53.

S22

l

-

JOGC

-

2016

111. Curtis KM, Ravi A, Gaffield ML. Progestogen-only contraceptive use in obese women. Contraception 2009;80:346e54. 112. Gerlach LS, Saldana SN, Wang Y, Nick TG, Spigarelli MG. Retrospective review of the relationship between weight change and demographic factors following initial depot medroxyprogesterone acetate injection in adolescents. Clin Ther 2011;33:182e7. 113. Nyirati CM, Habash DL, Shaffer LE. Weight and body fat changes in postpartum depot-medroxyprogesterone acetate users. Contraception 2013;88:169e76. 114. Bonny AE, Secic M, Cromer B. Early weight gain related to later weight gain in adolescents on depot medroxyprogesterone acetate. Obstet Gynecol 2011;117:793e7. 115. Lange HL, Belury MA, Secic M, Thomas A, Bonny AE. Dietary intake and weight gain among adolescents on depot medroxyprogesterone acetate. J Pediatr Adolesc Gynecol 2015;28:139e43. 116. Bonny AE, Lange HL, Rogers LK, Gothard DM, Reed MD. A pilot study of depot medroxyprogesterone acetate pharmacokinetics and weight gain in adolescent females. Contraception 2014;89:357e60. 117. Civic D, Scholes D, Ichikawa L, LaCroix AZ, Yoshida CK, Ott SM, et al. Depressive symptoms in users and non-users of depot medroxyprogesterone acetate. Contraception 2000;61:385e90. 118. Gupta N, O’Brien R, Jacobsen LJ, Davis A, Zuckerman A, Supran S, Kulig J. Mood changes in adolescents using depot-medroxyprogesterone acetate for contraception: a prospective study. J Pediatr Adolesc Gynecol 2001;14:71e6. 119. Cromer BA, Smith RD, Blair JM, Dwyer J, Brown RT. A prospective study of adolescents who choose among levonorgestrel implant (Norplant), medroxyprogesterone acetate (Depo-Provera), or the combined oral contraceptive pill as contraception. Pediatrics 1994;94:687e94. 120. Westhoff C, Truman C, Kalmuss D, Cushman L, Davidson A, Ruin M, Heartwell S. Depressive symptoms and Depo-Provera. Contraception 1998;57:237e40. 121. Tsai R, Schaffir J. Effect of depot medroxyprogesterone acetate on postpartum depression. Contraception 2010;82:174e7. 122. Svendal G, Berk M, Pasco JA, Jacka FN, Lund A, Williams LJ. The use of hormonal contraceptive agents and mood disorders in women. J Affect Disord 2012;140:92e6. 123. Nelson A. Counseling issues and management of side effects for women using depot medroxyprogesterone acetate contraception. J Reprod Med 1996;41(5 Suppl):391e400. 124. Saxena BN, Dusitsin N, Tankeyoon M, Chaudhury RR. Return of ovulation after the cessation of depot-medroxy progesterone acetate treatment in Thai women. J Med Assoc Thai 1980;63:66e9. 125. Garza-Flores J, Cardenas S, Rodriguez V, Cravioto MC, Diaz-Sanchez V, Perez-Palacios G. Return to ovulation following the use of long-acting injectable contraceptives: a comparative study. Contraception 1985;31:361e6. 126. Hassan MA, Killick SR. Is previous use of hormonal contraception associated with a detrimental effect on subsequent fecundity? Hum Reprod 2004;19:344e51. 127. Pardthaisong T. Return of fertility after use of the injectable contraceptive Depo Provera: Up-dated data analysis. J Biosoc Sci 1984;16:23e34. 128. Fotherby K, Howard G. Return of fertility in women discontinuing injectable contraceptives. J Obstet Gynaecol 1986;6(Suppl 2):s110e5.

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

129. Cundy T, Ames R, Horne A, Clearwater J, Roberts H, Gamble G, et al. A randomized controlled trial of estrogen replacement therapy in longterm users of depot medroxyprogesterone acetate. J Clin Endocrinol Metab 2003;88:78e81. 130. Merki-Feld GS, Neff M, Keller PJ. A 2-year prospective study on the effects of depot medroxyprogesterone acetate on bone massdresponse to estrogen and calcium therapy in individual users. Contraception 2003;67:79e86. 131. Cromer BA, Lazebnik R, Rome E, Stager M, Bonny A, Ziegler J, et al. Double-blinded randomized controlled trial of estrogen supplementation in adolescent girls who receive depot medroxyprogesterone acetate for contraception. Am J Obstet Gynecol 2005;192:42e7. 132. Walsh JS, Eastell R, Peel NF. Depot medroxyprogesterone acetate use after peak bone mass is associated with increased bone turnover but no decrease in bone mineral density. Fertil Steril 2010;93:697e701. 133. Beksinska ME, Kleinschmidt I, Smit JA, Farley TM, Rees HV. Bone mineral density in young women aged 19-24 after 4-5 years of exclusive and mixed use of hormonal contraception. Contraception 2009;80:128e32. 134. Gbolade B, Ellis S, Murby B, Randall S, Kirkman R. Bone density in long term users of depot medroxyprogesterone acetate. Br J Obstet Gynaecol 1998;105:790e4. 135. Beksinska ME, Smit JA, Kleinschmidt I, Farley TM, Mbatha F. Bone mineral density in women aged 40-49 years using depotmedroxyprogesterone acetate, norethisterone enanthate or combined oral contraceptives for contraception. Contraception 2005;71:170e5. 136. Cromer BA. Bone mineral density in adolescent and young adult women on injectable or oral contraception. Curr Opin Obstet Gynecol 2003;15:353e7. 137. Cundy T, Cornish J, Roberts H, Elder H, Reid IR. Spinal bone density in women using depot medroxyprogesterone contraception. Obstet Gynecol 1998;92:569e73. 138. Scholes D, Lacroix AZ, Ott SM, Ichikawa LE, Barlow WE. Bone mineral density in women using depot medroxyprogesterone acetate for contraception. Obstet Gynecol 1999;93:233e8. 139. Berenson AB, Radecki C, Grady JJ, Rickert VI, Thomas A. A prospective, controlled study of the effects of hormonal contraception on bone mineral density. Obstet Gynecol 2001;98:576e82. 140. Scholes D, Lacroix AZ, Ichikawa LE, Barlow WE, Ott SM. Injectable hormone contraception and bone density: results from a prospective study. Epidemiology 2002;13:581e7. 141. Busen NH, Britt RB, Rianon N. Bone mineral density in a cohort of adolescent women using depot medroxyprogesterone acetate for one to two years. J Adolesc Health 2003;32:257e9. 142. Scholes D, Lacroix AZ, Ichikawa LE, Barlow WE, Ott SM. Change in bone mineral density among adolescent women using and discontinuing depot medroxyprogesterone acetate contraception. Arch Pediatr Adolesc Med 2005;159:139e44. 143. Clark MK, Sowers MR, Nichols S, Levy B. Bone mineral density changes over two years in first-time users of depot medroxyprogesterone acetate. Fertil Steril 2004;82:1580e6.

medroxyprogesterone acetate contraceptive injections. Contraception 2010;81:281e91. 149. Cromer BA, Bonny AE, Stager M, Lazebnik R, Rome E, Ziegler J, et al. Bone mineral density in adolescent females using injectable or oral contraceptives: a 24-month prospective study. Fertil Steril 2008;90:2060e7. 150. Guilbert ER, Brown JP, Kaunitz AM, Wagner MS, Berube J, Charbonneau L, et al. The use of depot-medroxyprogesterone acetate in contraception and its potential impact on skeletal health. Contraception 2009;79:167e77. 151. Sowers M, Corton G, Shapiro B, Jannausch ML, Crutchfield M, Smith ML, Randolph JF, Hollis B. Changes in bone density with lactation. JAMA 1993;269:3130e5. 152. Black A, comité spécial sur l’AMPR de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Consensus canadien sur la contraceptiondMise à jour sur l’acétate de médroxyprogestérone-retard (AMPR). J Obstet Gynaecol Can 2006;28:305e13. 153. Clark MK, Sowers MF, Levy B, Nichols S. Bone mineral density loss and recovery during 48 months in first-time users of depot medroxyprogesterone acetate. Fertil Steril 2006;86:1466e74. 154. Rosenberg L, Zhang Y, Constant D, Cooper D, Kalla AA, Micklesfield L, et al. Bone status after cessation of use of injectable progestin contraceptives. Contraception 2007;76:425e31. 155. Cundy T, Cornish J, Evans MC, Roberts H, Reid IR. Recovery of bone density in women who stop using medroxyprogesterone acetate. BMJ 1994;308(6923):247e8. 156. Kaunitz AM, Darney PD, Ross D, Wolter KD, Speroff L. Subcutaneous DMPA vs. intramuscular DMPA: a 2-year randomized study of contraceptive efficacy and bone mineral density. Contraception 2009;80:7e17. 157. Lopez LM, Chen M, Mullins Long S, Curtis KM, Helmerhorst FM. Steroidal contraceptives and bone fractures in women: evidence from observational studies. Cochrane Database Syst Rev 2015;(7):CD009849. 158. World Health Organization. Hormonal contraception and bone health. Genève: World Health Organization; 2007. Disponible : http://www.who. int/reproductivehealth/topics/family_planning/pbrief_bonehealth.pdf? ua¼1. Consulté le 19 janvier 2016. 159. Cromer BA, Scholes D, Berenson A, Cundy T, Clark MK, Kaunitz AM. Depot medroxyprogesterone acetate and bone mineral density in adolescentsdThe Black Box Warning: a position paper of the Society for Adolescent Medicine. J Adolesc Health 2006;39:296e301. 160. Black DM, Steinbuch M, Palermo L, Dargent-Molina P, Lindsay R, Hoseyni MS, et al. An assessment tool for predicting fracture risk in postmenopausal women. Osteoporos Int 2001;12:519e28. 161. Watson KC, Lentz MJ, Cain KC. Associations between fracture incidence and use of depot medroxyprogesterone acetate and anti-epileptic drugs in women with developmental disabilities. Womens Health Issues 2006;16:346e52. 162. Lappe JM, Stegman MR, Recker RR. The impact of lifestyle factors on stress fractures in female Army recruits. Osteoporos Int 2001;12:35e42.

144. Cromer BA, Stager M, Bonny A, Lazebnik R, Rome E, Ziegler J, et al. Depot medroxyprogesterone acetate, oral contraceptives and bone mineral density in a cohort of adolescent girls. J Adolesc Health 2004;35:434e41.

163. Vestergaard P, Rejnmark L, Mosekilde L. The effects of depot medroxyprogesterone acetate and intrauterine device use on fracture risk in Danish women. Contraception 2008;78:459e64.

145. Lara-Torre E, Edwards CP, Perlman S, Hertweck SP. Bone mineral density in adolescent females using depot medroxyprogesterone acetate. J Pediatr Adolesc Gynecol 2004;17:17e21.

164. Meier C, Brauchli YB, Jick SS, Kraenzlin ME, Meier CR. Use of depot medroxyprogesterone acetate and fracture risk. J Clin Endocrinol Metab 2010;95:4909e16.

146. Kaunitz AM, Miller PD, Rice VM, Ross D, McClung MR. Bone mineral density in women aged 25-35 years receiving depot medroxyprogesterone acetate: recovery following discontinuation. Contraception 2006;74:90e9.

165. Lanza LL, McQuay LJ, Rothman KJ, Bone HG, Kaunitz AM, Harel Z, et al. Use of depot medroxyprogesterone acetate contraception and incidence of bone fracture. Obstet Gynecol 2013;121:593e600.

147. Kaunitz AM, Arias R, McClung M. Bone density recovery after depot medroxyprogesterone acetate injectable contraception use. Contraception 2008;77:67e76.

166. Nappi C, Bifulco G, Tommaselli GA, Gargano V, Di Carlo C. Hormonal contraception and bone metabolism: a systematic review. Contraception 2012;86:606e21.

148. Harel Z, Johnson CC, Gold MA, Cromer B, Peterson E, Burkman R, et al. Recovery of bone mineral density in adolescents following the use of depot

167. Wetmore CM, Ichikawa L, LaCroix AZ, Ott SM, Scholes D. Association between caffeine intake and bone mass among young women: potential

-

JOGC

-

2016

l

S23

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

effect modification by depot medroxyprogesterone acetate use. Osteoporos Int 2008;19:519e27. 168. Harel Z, Gold M, Cromer B, Bruner A, Stager M, Bachrach L, et al. Bone mineral density in postmenarchal adolescent girls in the United States: associated biopsychosocial variables and bone turnover markers. J Adolesc Health 2007;40:44e53. 169. Beksinska ME, Kleinschmidt I, Smit JA, Farley TM. Bone mineral density in a cohort of adolescents during use of norethisterone enanthate, depotmedroxyprogesterone acetate or combined oral contraceptives and after discontinuation of norethisterone enanthate. Contraception 2009;79:345e9.

innate immune effector molecules in cervicovaginal secretions of HIV-1uninfected women. J Acquir Immune Defic Syndr 2015;69:1e10. 187. World Health Organization. Hormonal contraceptive methods for women at high risk of HIV and living with HIV. 2014 Guidance statement. Genève: World Health Organization; 2014. 188. Pardthaisong T, Yenchit C, Gray R. The long-term growth and development of children exposed to Depo-Provera during pregnancy or lactation. Contraception 1992;45:313e24. 189. Borgatta L, Murthy A, Chuang C, Beardsley L, Burnhill MS. Pregnancies diagnosed during Depo-Provera use. Contraception 2002;66:169e72.

170. Rahman M, Berenson AB. Predictors of higher bone mineral density loss and use of depot medroxyprogesterone acetate. Obstet Gynecol 2010;115:35e40.

190. Mishell DR Jr. Pharmacokinetics of depot medroxyprogesterone acetate contraception. J Reprod Med 1996;41(5 Suppl):381e90.

171. Bonny AE, Secic M, Cromer BA. Relationship between weight and bone mineral density in adolescents on hormonal contraception. J Pediatr Adolesc Gynecol 2011;24:35e8.

191. Progestogen-only contraceptives during lactation: II. Infant development. World Health Organization, Task Force for Epidemiological Research on Reproductive Health; Special Programme of Research, Development, and Research Training in Human Reproduction. Contraception 1994;50:55e68.

172. Cardiovascular disease and use of oral and injectable progestogen-only contraceptives and combined injectable contraceptives. Results of an international, multicenter, case-control study. World Health Organization Collaborative Study of Cardiovascular Disease and Steroid Hormone Contraception. Contraception 1998;57:315e24.

192. Progestogen-only contraceptives during lactation: I. Infant growth. World Health Organization Task force for Epidemiological Research on Reproductive Health; Special Programme of Research, Development and Research Training in Human Reproduction. Contraception 1994;50:35e53.

173. van Hylckama Vlieg A, Helmerhorst FM, Rosendaal FR. The risk of deep venous thrombosis associated with injectable depot-medroxyprogesterone acetate contraceptives or a levonorgestrel intrauterine device. Arterioscler Thromb Vasc Biol 2010;30:2297e300. 174. Mantha S, Karp R, Raghavan V, Terrin N, Bauer KA, Zwicker JI. Assessing the risk of venous thromboembolic events in women taking progestin-only contraception: a meta-analysis. BMJ 2012;345:e4944. 175. Bergendal A, Odlind V, Persson I, Kieler H. Limited knowledge on progestogen-only contraception and risk of venous thromboembolism. Acta Obstet Gynecol Scand 2009;88:261e6. 176. Mugo NR, Heffron R, Donnell D, Wald A, Were EO, Rees H, et al. Increased risk of HIV-1 transmission in pregnancy: a prospective study among African HIV-1-serodiscordant couples. AIDS 2011;25:1887e95. 177. Heffron R, Donnell D, Rees H, Celum C, Mugo N, Were E, et al. Use of hormonal contraceptives and risk of HIV-1 transmission: a prospective cohort study. Lancet Infect Dis 2012;12:19e26. 178. Lutalo T, Musoke R, Kong X, Makumbi F, Serwadda D, Nalugoda F, et al. Effects of hormonal contraceptive use on HIV acquisition and transmission among HIV-discordant couples. AIDS 2013;27(Suppl 1):S27e34. 179. Polis CB, Curtis KM. Use of hormonal contraceptives and HIV acquisition in women: a systematic review of the epidemiological evidence. Lancet Infect Dis 2013;13:797e808. 180. Crook AM, Ford D, Gafos M, Hayes R, Kamali A, Kapiga S, et al. Injectable and oral contraceptives and risk of HIV acquisition in women: an analysis of data from the MDP301 trial. Hum Reprod 2014;29:1810e7. 181. Morrison CS, Chen PL, Kwok C, Baeten JM, Brown J, Crook AM, et al. Hormonal contraception and the risk of HIV acquisition: an individual participant data meta-analysis. PLoS Med 2015;12:e1001778. 182. Ralph LJ, McCoy SI, Shiu K, Padian NS. Hormonal contraceptive use and women’s risk of HIV acquisition: a meta-analysis of observational studies. Lancet Infect Dis 2015;15:181e9. 183. Mitchell CM, McLemore L, Westerberg K, Astronomo R, Smythe K, Gardella C, et al. Long-term effect of depot medroxyprogesterone acetate on vaginal microbiota, epithelial thickness and HIV target cells. J Infect Dis 2014;210:651e5. 184. Irvin SC, Herold BC. Molecular mechanisms linking high dose medroxyprogesterone with HIV-1 risk. PLoS One 2015;10:e0121135. 185. Goldfien GA, Barragan F, Chen J, Takeda M, Irwin JC, Perry J, et al. Progestin-containing contraceptives alter expression of host defenserelated genes of the endometrium and cervix. Reprod Sci 2015;22:814e28. 186. Guthrie BL, Introini A, Roxby AC, Choi RY, Bosire R, Lohman-Payne B, et al. Depot medroxyprogesterone acetate use is associated with elevated

S24

l

-

JOGC

-

2016

193. Mohammad MA, Hadsell DL, Haymond MW. Gene regulation of UDPgalactose synthesis and transport: potential rate-limiting processes in initiation of milk production in humans. Am J Physiol Endocrinol Metab 2012;303:E365e76. 194. Berens P, Labbok M. Academy of Breastfeeding M. ABM Clinical Protocol #13: Contraception During Breastfeeding, Revised 2015. Breastfeed Med 2015;10:3e12. 195. World Health Organization Collaborative Study of Neoplasia and Steroid Contraceptives. Depot-medroxyprogesterone acetate (DMPA) and the risk of epithelial ovarian cancer. Int J Cancer 1991;49:191e5. 196. Wilailak S, Vipupinyo C, Suraseranivong V, Chotivanich K, Kietpeerakool C, Tanapat Y, et al. Depot medroxyprogesterone acetate and epithelial ovarian cancer: A multicentre case-control study. BJOG 2012;119:672e7. 197. Breast cancer and depot-medroxyprogesterone acetate. WHO Collaborative Study of Neoplasia and Steroid C. Lancet 1991;338(8771):833e8. 198. Skegg DC, Noonan EA, Paul C, Spears GF, Meirik O, Thomas DB. Depot medroxyprogesterone acetate and breast cancer. A pooled analysis of the World Health Organization and New Zealand studies. JAMA 1995;273:799e804. 199. Strom BL, Berlin JA, Weber AL, Norman SA, Bernstein L, Burkman RT, et al. Absence of an effect of injectable and implantable progestin-only contraceptives on subsequent risk of breast cancer. Contraception 2004;69:353e60. 200. Shapiro S, Rosenberg L, Hoffman M, Truter H, Cooper D, Rao S, et al. Risk of breast cancer in relation to the use of injectable progestogen contraceptives and combined estrogen/progestogen contraceptives. Am J Epidemiol 2000;151:396e403. 201. Harris TG, Miller L, Kulasingam SL, Feng Q, Kiviat NB, Schwartz SM, et al. Depot-medroxyprogesterone acetate and combined oral contraceptive use and cervical neoplasia among women with oncogenic human papillomavirus infection. Am J Obstet Gynecol 2009;200:489.e1e8. 202. Thomas DB, Ray RM. Depot-medroxyprogesterone acetate (DMPA) and risk of invasive adenocarcinomas and adenosquamous carcinomas of the uterine cervix. Contraception 1995;52:307e12. 203. Thomas DB, Ye Z, Ray RM. Cervical carcinoma in situ and use of depotmedroxyprogesterone acetate (DMPA). Contraception 1995;51:25e31. 204. Clark MK, Stockdale CK, Railsback L, Nichols S. Differences in cervical cytologic and histologic findings between women using depotmedroxyprogesterone acetate and oral contraceptives. J Low Genit Tract Dis 2011;15:219e23. 205. Lopez LM, Grimes DA, Schulz KF, Curtis KM. Steroidal contraceptives: effect on bone fractures in women. Cochrane Database Syst Rev 2011;(7):CD006033.

CHAPITRE 8 : Contraception à progestatif seul

206. Nisbet AC. Intramuscular gluteal injections in the increasingly obese population: retrospective study. BMJ 2006;332(7542):637e8. 207. Cocoman A, Murray J. Recognizing the evidence and changing practice on injection sites. Br J Nurs 2010;19:1170e4. 208. Ogston-Tuck S. Intramuscular injection technique: an evidence-based approach. Nurs Stand 2014;29:52e9. 209. Rickert VI, Tiezzi L, Lipsutz J, Leon J, Vaughan RD, Westhoff C. Depo Now: preventing unintended pregnancies among adolescents and young adults. J Adolesc Health 2007;40:22e8.

pharmacodynamic trial of healthy women. J Clin Pharmacol 2012;52:1704e13. 227. Bayer Inc. Product monograph. Visanne dienogest tablets 2 mg progestin. Mississauga, Ontario: Bayer Inc.; 2015. Disponible : http://www.bayer.ca/ files/VISANNE-PM-EN-19JUN2015-182736.pdf. Consulté le 25 juillet 2015. 228. Broome M, Fotherby K. Clinical experience with the progestogen-only pill. Contraception 1990;42:489e95. 229. Grimes DA, Lopez LM, O’Brien PA, Raymond EG. Progestin-only pills for contraception. Cochrane Database Syst Rev 2013;(11):CD007541.

210. Lopez LM, Newmann SJ, Grimes DA, Nanda K, Schulz KF. Immediate start of hormonal contraceptives for contraception. Cochrane Database Syst Rev 2012;(12):CD006260.

230. Moghissi KS, Syner FN, McBride LC. Contraceptive mechanism of microdose norethindrone. Obstet Gynecol 1973;41:585e94.

211. Steiner MJ, Kwok C, Stanback J, Byamugisha JK, Chipato T, Magwali T, et al. Injectable contraception: what should the longest interval be for reinjections? Contraception 2008;77:410e4.

231. Moghissi KS, Marks C. Effects of microdose progestogens on endogenous gonadotrophic and steroid hormones, cervical mucus properties, vaginal cytology and endometrium. Fertil Steril 1971;22:424e34.

212. Fraser IS, Hickey M, Song JY. A comparison of mechanisms underlying disturbances of bleeding caused by spontaneous dysfunctional uterine bleeding or hormonal contraception. Hum Reprod 1996;11(Suppl 2):165e78. 213. Smith OP, Critchley HO. Progestogen only contraception and endometrial break through bleeding. Angiogenesis 2005;8:117e26. 214. Rager KM, Fowler A, Omar HA. Successful treatment of depot medroxyprogesterone acetate-related vaginal bleeding improves continuation rates in adolescents. Scientific WorldJournal 2006;6:353e5. 215. Abdel-Aleem H, Shaaban OM, Abdel-Aleem MA, Fetih GN. Doxycycline in the treatment of bleeding with DMPA: a double-blinded randomized controlled trial. Contraception 2012;86:224e30. 216. Li A, Felix JC, Yang W, Xiong DW, Minoo P, Jain JK. Effect of mifepristone on endometrial matrix metalloproteinase expression and leukocyte abundance in new medroxyprogesterone acetate users. Contraception 2007;76:57e65. 217. Harel Z, Biro FM, Kollar LM. Depo-Provera in adolescents: effects of early second injection or prior oral contraception. J Adolesc Health 1995;16:379e84. 218. Guilbert E, Black A, Dunn S. Missed hormonal contraceptives: new recommendations. J Obstet Gynaecol Can 2008;30:1050e62. 63e77. 219. HRA Pharma. EllaOne. Paris: HRA Pharma. Disponible : http://www.hrapharma.com/index.php/en/our_products/womens_health/emergency_ contraception/ellaone#. Consulté le 19 janvier 2016. 220. Nanda K, Amaral E, Hays M, Viscola MA, Mehta N, Bahamondes L. Pharmacokinetic interactions between depot medroxyprogesterone acetate and combination antiretroviral therapy. Fertil Steril 2008;90:965e71. 221. Luque AE, Cohn SE, Park JG, Cramer Y, Weinberg A, Livingston E, et al. Depot medroxyprogesterone acetate in combination with a twice-daily lopinavir-ritonavir-based regimen in HIV-infected women showed effective contraception and a lack of clinically significant interactions, with good safety and tolerability: results of the ACTG 5283 study. Antimicrob Agents Chemother 2015;59:2094e101. 222. Robinson JA, Jamshidi R, Burke AE. Contraception for the HIV-positive woman: a review of interactions between hormonal contraception and antiretroviral therapy. Infect Dis Obstet Gynecol 2012;2012:890160. 223. Lundgren S, Lonning PE, Aakvaag A, Kvinnsland S. Influence of aminoglutethimide on the metabolism of medroxyprogesterone acetate and megestrol acetate in postmenopausal patients with advanced breast cancer. Cancer Chemother Pharmacol 1990;27:101e5.

232. Raymond E. Progestin-Only Pills. Dans : Hatcher RA, Trussell J, Nelson AL, Cates W, Kowal D, MS P, rédacteurs. Contraceptive technology, 20e éd. New York: Ardent Media; 2011. pp. 237e247. 233. Kesseru-Koos E. Influence of various hormonal contraceptives on sperm migration in vivo. Fertil Steril 1971;22:584e603. 234. Cheng CY, Boettcher B. Effects of steroids on the in vitro forward migration of human spermatozoa. Contraception 1981;24:183e94. 235. Paltieli Y, Eibschitz I, Ziskind G, Ohel G, Silbermann M, Weichselbaum A. High progesterone levels and ciliary dysfunctionda possible cause of ectopic pregnancy. J Assist Reprod Genet 2000;17:103e6. 236. Landgren BM, Diczfalusy E. Hormonal effects of the 300 mcg norethisterone minipill. Contraception 1980;21:87e113. 237. McCann MF, Potter LS. Progestin-only oral contraception: a comprehensive review. Contraception 1994;50(6 Suppl 1):S1e195. 238. Rice CF, Killick SR, Dieben T, Coelingh Bennink H. A comparison of the inhibition of ovulation achieved by desogestrel 75 micrograms and levonorgestrel 30 micrograms daily. Hum Reprod 1999;14:982e5. 239. Hall KS, Trussell J, Schwarz EB. Progestin-only contraceptive pill use among women in the United States. Contraception 2012;86:653e8. 240. Chabbert-Buffet N, Amoura Z, Scarabin PY, Frances C, Levy DP, Galicier L, et al. Pregnane progestin contraception in systemic lupus erythematosus: a longitudinal study of 187 patients. Contraception 2011;83:229e37. 241. Grossman D, Fuentes L. Over-the-counter access to oral contraceptives as a reproductive healthcare strategy. Curr Opin Obstet Gynecol 2013;25:500e5. 242. Jeng CJ, Chuang L, Shen J. A comparison of progestogens or oral contraceptives and gonadotropin-releasing hormone agonists for the treatment of endometriosis: a systematic review. Expert Opin Pharmacother 2014;15:767e73. 243. Morotti M, Remorgida V, Venturini PL, Ferrero S. Progestogen-only contraceptive pill compared with combined oral contraceptive in the treatment of pain symptoms caused by endometriosis in patients with migraine without aura. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2014;179:63e8. 244. Leone Roberti Maggiore U, Remorgida V, Scala C, Tafi E, Venturini PL, Ferrero S. Desogestrel-only contraceptive pill versus sequential contraceptive vaginal ring in the treatment of rectovaginal endometriosis infiltrating the rectum: a prospective open-label comparative study. Acta Obstet Gynecol Scand 2014;93:239e47.

224. Halpenny O, Bye A, Cranny A, Feely J, Daly PA. Influence of aminoglutethimide on plasma levels of medroxyprogesterone acetate. Med Oncol Tumor Pharmacother 1990;7:241e7.

245. Merki-Feld GS, Imthurn B, Langner R, Seifert B, Gantenbein AR. Positive effects of the progestin desogestrel 75 mg on migraine frequency and use of acute medication are sustained over a treatment period of 180 days. J Headache Pain 2015;16:522.

225. White K, Potter JE, Hopkins K, Fernandez L, Amastae J, Grossman D. Contraindications to progestin-only oral contraceptive pills among reproductive-aged women. Contraception 2012;86:199e203.

246. Nappi RE, Merki-Feld GS, Terreno E, Pellegrinelli A, Viana M. Hormonal contraception in women with migraine: is progestogen-only contraception a better choice? J Headache Pain 2013;14:66.

226. Klipping C, Duijkers I, Remmers A, Faustmann T, Zurth C, Klein S, et al. Ovulation-inhibiting effects of dienogest in a randomized, dose-controlled

247. Morotti M, Remorgida V, Venturini PL, Ferrero S. Progestin-only contraception compared with extended combined oral contraceptive in

-

JOGC

-

2016

l

S25

Consensus canadien sur la contraception (3e partie de 4) : chapitre 8 e contraception à progestatif seul

women with migraine without aura: a retrospective pilot study. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2014;183:178e82.

on Oral Contraceptives and the Health of Young Women. Eur J Contracept Reprod Health Care 1999;4:67e73.

248. Costa ML, Cecatti JG, Krupa FG, Rehder PM, Sousa MH, Costa-Paiva L. Progestin-only contraception prevents bone loss in postpartum breastfeeding women. Contraception 2012;85:374e80.

258. Kuhl H. Comparative pharmacology of newer progestogens. Drugs 1996;51:188e215.

249. Bisset AM, Dingwall-Fordyce I, Hamilton MI. The progestogen only pill: acceptability and continuation rates. Br J Family Plann 1992;18:47e9. 250. Speroff L, Darney P. Special uses of oral contraception: emergency contraception. The progestin-only minipill. Dans : Health WK (rédacteur). A clinical guide for contraception. Philadelphia, PA: Lippincott Williams and Wilkins; 2011, pp. 158e166. 251. Belsey EM. Vaginal bleeding patterns among women using one natural and eight hormonal methods of contraception. Contraception 1988;38:181e206. 252. Cravioto MD, Jimenez-Santana L, Mayorga J, Seuc AH. Side effects unrelated to disease activity and acceptability of highly effective contraceptive methods in women with systemic lupus erythematosus: a randomized, clinical trial. Contraception 2014;90:147e53.

259. Winkler UH, Howie H, Buhler K, Korver T, Geurts TB, Coelingh Bennink HJ. A randomized controlled double-blind study of the effects on hemostasis of two progestogen-only pills containing 75 microgram desogestrel or 30 microgram levonorgestrel. Contraception 1998;57:385e92. 260. Conard J, Plu-Bureau G, Bahi N, Horellou MH, Pelissier C, Thalabard JC. Progestogen-only contraception in women at high risk of venous thromboembolism. Contraception 2004;70:437e41. 261. Blanco-Molina MA, Lozano M, Cano A, Cristobal I, Pallardo LP, Lete I. Progestin-only contraception and venous thromboembolism. Thromb Res 2012;129:e257e62. 262. Guillebaud J. Contraception: your questions answered. New York NY: Pitman; 1985.

253. Chakhtoura Z, Canonico M, Gompel A, Scarabin PY, Plu-Bureau G. Progestogen-only contraceptives and the risk of acute myocardial infarction: a meta-analysis. J Clin Endocrinol Metab 2011;96:1169e74.

263. Tseng A, Hills-Nieminen C. Drug interactions between antiretrovirals and hormonal contraceptives. Expert Opin Drug Metab Toxicol 2013;9:559e72.

254. Trussell J, Guthrie KA. Contraceptive technology. 20e éd. New York: Ardent Media; 2011.

264. Canadian Pharmacists Association. Norethindrone drug interactions. Dans : Lexi-Interact [version électronique]. Consulté auprès de e-Therapeutics, Canadian Pharmacists Association 2014. Dalhousie University Libraries.

255. Vasilakis C, Jick H, del Mar Melero-Montes M. Risk of idiopathic venous thromboembolism in users of progestagens alone. Lancet 1999;354(9190):1610e1. 256. Lidegaard O, Nielsen LH, Skovlund CW, Skjeldestad FE, Lokkegaard E. Risk of venous thromboembolism from use of oral contraceptives containing different progestogens and oestrogen doses: Danish cohort study, 2001e9. BMJ 2011;343:d6423. 257. Heinemann LA, Assmann A, DoMinh T, Garbe E. Oral progestogen-only contraceptives and cardiovascular risk: results from the Transnational Study

S26

l

-

JOGC

-

2016

265. Atrio J, Stanczyk FZ, Neely M, Cherala G, Kovacs A, Mishell DR Jr. Effect of protease inhibitors on steady-state pharmacokinetics of oral norethindrone contraception in HIV-infected women. J Acquir Immune Defic Syndr 2014;65:72e7. 266. Atrio J, Stek A, Vora H, Sanchez-Keeland L, Zannat F, Natavio M. The effect of protease inhibitors on the cervical mucus of HIV-positive women taking norethindrone contraception. Eur J Contracept Reprod Health Care 2015;20:149e53.