Contribution de la signalisation du récepteur α à l’acide rétinoïque dans la morphologie et la zonation fonctionnelle du cortex surrénalien

Contribution de la signalisation du récepteur α à l’acide rétinoïque dans la morphologie et la zonation fonctionnelle du cortex surrénalien

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 233–235 234 Introduction Des mutations germinales inactivatrices d’ARMC5 sont impliquées dans l’...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 233–235

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Introduction Des mutations germinales inactivatrices d’ARMC5 sont impliquées dans l’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales (HMBS). Chez les patients opérés pour syndrome de Cushing un taux de mutation de 55 % a été rapporté. L’étude de formes caractéristiques d’HMBS rapporte un taux de mutation de plus de 80 % dans les formes clairement familiales et 22 % dans les formes sporadiques au diagnostic du cas index. Le but de l’étude est de déterminer la fréquence et la nature des mutations d’ARMC5 dans une large population d’HMBS. Méthodes Au total, 425 patients recrutés dans des centres franc¸ais et européens (réseaux COMETE et ENSAT) ont été séquencés par Sanger ou NGS ciblé. Le caractère pathogène est déterminé par l’analyse bioinformatique et pour certains variants par des études fonctionnelles. Résultats La fréquence des mutations d’ARMC5 est de 18 %. Ces mutations se répartissent sur toute la séquence d’ARMC5 sans hotspot identifié. Toutefois, certains acides aminés peuvent être le siège de plusieurs altérations, parfois récurrentes (R315, P721, R898). L’exon 6 est le plus fréquemment muté (35 %), suivi par les exons 3 (24 %), 1 (17 %), et 4 (16 %). Les variants correspondent pour 50 % à des mutations faux-sens et pour 30 % à des mutations non-sens. Conclusion Un taux de mutation de 18 % est retrouvé sur une large série de patients non sélectionnés permettant une cartographie des anomalies d’ARMC5. L’étude des corrélations génotype/phénotype permettra de progresser dans l’identification de sous types cliniques et génétiques et de mieux définir les critères diagnostiques des formes modérées non opérées qui ne sont pas actuellement univoques. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.114 CO-57

ARMC5 (Armadillo Repeat Containing 5), impliquée dans l’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales, interagit avec un acteur clé du système d’ubiquitination, la Cullin3 I. Cavalcante a , Pr E. Clauser b , Dr A. Vaczlavik a , Dr L. Drougat a , Pr C. Lotfi c , Pr M. Fragoso d , Dr M. Rizk-Rabin a , Dr J. Bertherat a , Dr B. Ragazzon a,∗ a Institut Cochin, Inserm U1016, CNRS 8104, université Paris-Descartes, Paris, France b Inserm U970, Paris cardiovascular center, université Paris-Descartes, Paris, France c Institute of biomedical sciences, department of anatomy, university of Sao Paulo, Sao Paulo, Brésil d Laboratory of hormones and molecular genetics LIM/42, adrenal unit, univeristy of Sao Paulo, Sao Paulo, Brésil ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Ragazzon) Objectif L’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales (HMBS) entraîne des tumeurs corticosurrénaliennes bilatérales avec hypercortisolisme. Des altérations du gène ARMC5 (Armadillo Repeat Containing 5) ont été identifiées chez 20–25 % des patients avec HMBS. ARMC5 est un gène suppresseur de tumeurs mais par des mécanismes inconnus. ARMC5 contient une répétition de domaines Armadillo et un domaine BTB (Bric-à-Brac, Tramtrack, Broadcomplex) impliqués dans des interactions protéine-protéine. L’identification des protéines qui interagissent avec ARMC5 permettrait de comprendre ses fonctions. Par co-immunprécipitation (co-IP) suivie d’une analyse par spectrométrie de masse nous avons mis en évidence une interaction potentielle entre ARMC5 et CUL3 (Cullin3). Cette interaction est aussi suggérée dans des bases de données et par une expérience de double hybride récemment publiée. CUL3 est une E3ubiquitin ligase importante dans l’ubiquitination et la dégradation des protéines. Le but de cette étude est de confirmer cette interaction et de comprendre son rôle. Matériel et méthodes Nous avons utilisé des co-IP classiques après expression de CUL3-HA et des expériences de BRET (Bioluminescence Resonance Energy Transfert) pour confirmer l’interaction entre ARMC5 et CUL3.

Résultats L’interaction entre ARMC5 et CUL3 a été confirmée par co-IP et BRET et avons aussi observé qu’une mutation faux-sens localisée dans le domaine BTB (p.L754P) empêche l’interaction entre ARMC5 et CUL3. Discussion L’ensemble de ces données montrent que ARMC5 et CUL3 forme un complexe. ARMC5 pourrait participer au processus d’ubiquitination ou serait un substrat de la CUL3. Cela ouvre de nouvelles perspectives dans la physiopathologie des HMBS que nous explorons actuellement. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.115 CO-58

Le système nerveux autonome stimule la sécrétion d’aldostérone par le biais de la substance P chez l’homme Dr J. Wils a , Dr C. Duparc a , Dr A.F. Cailleux b , Dr C. Guiheneuf b , Dr I. Boutelet a , S. Cherifi a , Dr E. Louiset c,∗ , Pr H. Lefebvre d a Université de Rouen, Inserm U1239, Rouen, France b Département d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Rouen, Rouen, France c Inserm U1239, université de Rouen, Rouen, France d Département d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU de Rouen, université de Rouen, Inserm U1239, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Louiset) Le cortex surrénalien est innervé par des fibres du système nerveux autonome. Des facteurs neuronaux, libérés au contact des cellules stéroïdogènes, contrôlent la sécrétion hormonale. Notamment, la substance P (SP), un neuropeptide de la famille des tachykinines, stimule la production d’aldostérone chez le rat. Le but de l’étude est d’examiner le rôle de la SP dans la régulation des sécrétions surrénaliennes chez l’homme. Nos résultats montrent que les gènes codant la SP (TAC1) et le récepteur NK1 (TACR1) sont exprimés dans la surrénale humaine. Des fibres nerveuses à SP sont situées dans la zone glomérulée à proximité des cellules productrices d’aldostérone exprimant le récepteur NK1. L’activation du NK1R par la SP stimule la production d’aldostérone par des cellules corticosurrénaliennes en culture. Cet effet stimulant est bloqué par l’aprépitant, un antagoniste du NK1R. La liaison de la SP sur le NK1R active la voie ERK et augmente la transcription de gènes codant des enzymes de la stéroïdogenèse. Une étude clinique en double insu contre placebo révèle que l’aprépitant abaisse le taux d’adostérone plasmatique en position couchée et réduit la production globale d’aldostérone (aldostéronurie des 24 heures), sans affecter la réponse de l’aldostérone à l’orthostatisme chez le volontaire sain. La réponse de l’aldostérone à l’aprépitant est indépendante de la rénine. Nos données démontrent que la substance P intrasurrénalienne exerce un tonus stimulant sur la production d’aldostérone chez l’homme. La régulation nerveuse de la fonction minéralocorticoïde par la SP interviendrait en position couchée, en complément du système rénine-angiotensine qui est activé par l’orthostatisme. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.116 CO-59

Contribution de la signalisation du récepteur ␣ à l’acide rétinoïque dans la morphologie et la zonation fonctionnelle du cortex surrénalien R.M. El Zein a,∗ , A. Rickard a , Dr J.F. Golib Dzib b , Dr F.L. Fernandes-Rosa a , B. Samson-Couterie a , A. Rocha a , Dr M. Poglitsch c , Dr H. Lefebvre d , Dr C.E. Gomez-Sanchez e , Dr L. Amar a , Dr N.B. Ghyselinck f , Dr A. Benecke b , Dr E. Lalli g , Dr M.C. Zennaro a , Dr S. Boulkroun a a Inserm, UMRS 970, Paris cardiovascular research center, Paris, France b Centre national de la recherche scientifique (CNRS), institut des hautes études scientifiques, Bures Sur Yvette, France c Attoquant diagnostics GmbH, Vienna, Autriche

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 233–235

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d Department of endocrinology, diabetes and metabolic diseases, university hospital of Rouen, Rouen, France e Division of endocrinology, G.V. (Sonny) Montgomery VA medical center and university of Mississippi medical center, MS 39216, Jackson, États-Unis f Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), CNRS UMR7104 Inserm, Strasbourg, France g Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, unité mixte de recherche 7275, CNRS, Valbonne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R.M. El Zein)

c Service de médecine nucléaire, CHU de Nancy, Vandoeuvre-Les-Nancy, France d Service de gynécologie médicale, Nancy, France e Service de chirurgie digestive et endocrinienne, CHU de Nancy, Vandoeuvre-Les-Nancy, France f Aix-Marseille université, Inserm, U1251, Marseille medical genetics and AP–HM, department of endocrinology, hôpital de la Conception, centre de référence des maladies rares hypophysaires HYPO, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Moog)

L’hyperaldosteronisme primaire est la forme la plus fréquente d’hypertension artérielle secondaire. Bien que des mutations somatiques récurrentes dans différents gènes codant pour des canaux ioniques et des ATPases, impliquées dans la régulation de la biosynthèse d’aldostérone, aient été identifiées dans les adénomes produisant de l’aldostérone (APA), leur rôle dans les phénomènes de tumorigenèse reste à démontrer. L’analyse transcriptomique de 48 échantillons d’APA et 11 surrénales contrôles ont permis d’identifier la voie de signalisation de l’acide rétinoïque comme un élément central dans le développement de l’APA. L’objectif de ce projet était d’étudier le rôle du récepteur ␣ à l’acide rétinoïque (RAR␣) dans le développement du cortex surrénalien. Résultats L’étude du phénotype surrénalien de souris rar␣−/− révèle une désorganisation complète de la zone fasciculée qui s’accompagne d’une dysplasie de la zone glomérulée à 12 semaines et d’une hyperplasie de cette zone à 52 semaines. Ce phénotype est également associé à une désorganisation de l’architecture vasculaire. À 12 semaines, on observe une diminution de l’expression de gènes effecteurs et cibles impliqués dans la voie de signalisation WNT, associée à une diminution de l’expression des gènes de la stéroïdogenèse. Conclusion Ces résultats suggèrent que RAR␣ contribue à la morphologie normale et la zonation fonctionnelle du cortex surrénalien en modulant la voie de signalisation WNT/␤-caténine et que des altérations de cette voie pourrait contribuer à une prolifération cellulaire anormale du cortex surrénalien, créant un environnement propice à l’émergence de mutations somatiques responsables du profil sécrétoire des APA.

Introduction La tomographie par émission de positons à la 18 F-FDOPA couplée à la tomodensitométrie (18 F-FDOPA-TEP/TDM) est un examen sensible pour le diagnostic des phéochromocytomes (PHEO) mais son utilité comme facteur prédictif de leur sécrétion hormonale est peu étudiée. Méthodes Nous avons comparé la sécrétion hormonale (dosage des métanéphrines [MN] et normétanéphrines [NM] urinaires et plasmatiques, de la chromogranine A [CGA]) de 39 patients atteints d’un PHEO, aux valeurs de SUV (Standardized Uptake Values) maximal, moyen et ratio SUV PHEO/Foie, obtenus en 18 F-FDOPA-TEP/TDM. Le volume tumoral métabolique (VTM) fut calculé par VTM = SUVmoyen × volume tumoral. Une analyse de l’exocytose en temps réel sur des cellules isolées de cinq PHEO en culture, fut ensuite réalisée par ampèrométrie à fibre de carbone, et chaque pic enregistré dans une cellule représentait un évènement d’exocytose détectable. Résultats Le MB était positivement corrélé aux concentrations urinaires de MN et NM totales (r = 0,75, p < 0,0001), de NM urinaires (r = 0,64, p < 0,0001), de MN urinaires (r = 0,49, p = 0,002), de NM plasmatiques (r = 0,55, p = 0,006) et de CGA (r = 0,61, p = 0,0005). In vitro, une corrélation positive était observée entre le ratio SUV PHEO/Foie et le nombre de pics par cellule obtenu pour chaque tumeur lors des enregistrements ampérométriques (r = 1, p = 0,01). Conclusion Alors que le VTM d’un PHEO, obtenu lors de la 18 F-FDOPATEP/TDM, peut prédire la quantité d’hormones sécrétées par la tumeur, une capacité sécrétoire accrue au niveau des cellules de PHEO semble augmenter la captation de 18 F-FDOPA objectivée par le SUV.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.117 CO-60

Les paramètres de captation de la TEP/TDM à la 18 F-FDOPA corrèlent avec la sécrétion catécholaminergique des phéochromocytomes Dr S. Moog a,∗ , Dr S. Houy b , Dr E. Chevalier c , Dr S. Ory b , Pr G. Weryha d , M. Rame b , Pr M. Klein a , Pr L. Brunaud e , Dr S. Gasman b , Dr T. Cuny f a Service d’endocrinologie, diabérologie, nutrition, CHU de Nancy, Vandoeuvre-Les-Nancy, France b Institut des neurosciences cellulaires et integratives (INCI), Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et université de Strasbourg, Strasbourg, France

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.118