Affiches discussion 96
Épidémiologie et facteurs de risque de la BPCO en milieu agricole B. Degano a , C. Travers b , M. Puyraveau c , J.M. Lornet b , E. Monnet d , F. Mauny c , A. Guillien a , L. Szpackowki b , M. Verstraete b , P. Berger e , F. Rannou f , S. Guillot g , J.J. Laplante b , J.C. Dalphin h a Explorations fonctionnelles et EA 3920, Besanc ¸on, France b Mutualité sociale agricole (MSA), Besanc ¸on, France c Centre de méthodologie clinique, Besanc ¸on, France d Centre d’investigation clinique, Besanc ¸on, France e Explorations fonctionnelles respiratoires, Bordeaux, France f Explorations fonctionnelles respiratoires, Brest, France g Explorations fonctionnelles respiratoires, Rennes, France h Pneumologie, Besanc ¸on, France Certaines activités agricoles sont associées à un risque accru de BPCO. Afin de mieux connaître la prévalence, les signes associés et les facteurs de risque de BPCO en milieu agricole en France, un dépistage de la BPCO a été proposé à toutes les personnes bénéficiant d’un bilan de santé organisé par la mutualité sociale agricole en Franche-Comté, Bretagne et Gironde. Entre octobre 2012 et mai 2013, 17 213 personnes ont été « invitées » à réaliser une boucle débit-volume (BDV) et à renseigner un questionnaire portant sur les antécédents et les symptômes respiratoires, le tabagisme et l’historique professionnel. La BDV a été réalisée par des infirmiers ayant rec ¸u une formation dédiée de 2 demi-journées. Un test de réversibilité a été proposé si VEMS/CVF < 70 %. Toutes les BDV ont été interprétées par un pneumologue. Six mois après la BDV, les personnes ayant une BPCO ont été ou seront contactées pour connaître leur recours aux soins. Au total, 5264 personnes « répondantes » ont réalisé ce bilan, parmi lesquelles 1032 (20,2 %) exerc ¸aient dans le secteur tertiaire. Les agriculteurs ont été classés dans 6 catégories : élevage aviaire/porcin (11 %) ; élevage bovin (43,3 %) ; culture céréalière (4,2 %) ; transformation lait/viandes (4,1 %) ; paysagiste/travail du bois (4,1 %) ; maraichage/viticulture/arboriculture (13,1 %). L’étude d’un échantillon de 452 personnes tirées au sort parmi les 11 949 « non-répondantes » a montré que la population « répondante » était représentative de la population « invitée » pour l’âge, le sexe, la profession principale et tous les items du questionnaire. Une première analyse montre que seulement 168 BDV (3,2 %) sont ininterprétables. L’étude des 5096 autres examens est en cours. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.108 97
Corticoïdes inhalés chez les patients atteints de BPCO : comparaison des données de la cohorte INITIATIVES BPCO avec les recommandations GOLD 2007 et 2011 P.R. Burgel a , G. Deslée b , G. Jebrak a , G. Brinchault c , D. Caillaud d , P. Chanez e , I. Court-Fortune f , R. Escamilla g , P. Nesme-Meyer h , J.L. Paillasseur a , T. Perez i , N. Roche a a Groupe INITIATIVES BPCO, Paris, France b Groupe INITIATIVES BPCO, Reims, France c Groupe INITIATIVES BPCO, Rennes, France d Groupe INITIATIVES BPCO, Clermont-Ferrand, France e Groupe INITIATIVES BPCO, Marseille, France f Groupe INITIATIVES BPCO, Saint-Étienne, France g Groupe INITIATIVES BPCO, Toulouse, France h Groupe INITIATIVES BPCO, Lyon, France i Groupe INITIATIVES BPCO, Lille, France Rationnel.— Les essais cliniques ont montré que les corticoïdes inhalés (CSI) associés aux bêta2 agonistes de longue durée d’action
A39 (LABA) réduisent la survenue d’exacerbations de BPCO chez les patients ayant une obstruction bronchique sévère et des exacerbations répétées. Les recommandations GOLD 2007 proposent les associations CSI/LABA chez ces patients. Les recommandations GOLD 2011 n’exigent qu’un de ces critères pour placer le patient en catégorie C ou D, impliquant la prescription possible de CSI à des patients ayant un VEMS > 50 % ou n’ayant pas d’exacerbations répétées. Méthodes.— Cette étude a évalué l’utilisation des CSI chez des patients BPCO suivis dans la cohorte longitudinale INITIATIVES BPCO entre 2006 et 2012. L’adéquation de ces prescriptions aux recommandations du GOLD 2007 et 2011 a été analysée. Résultats.— Sur 421 patients, 60 % (n = 253) étaient traités par CSI. Les CSI étaient prescrits en monothérapie (pas de LABA) chez 2 % (n = 9) des patients, en bithérapie CSI/LABA chez 25 % (n = 107) et en trithérapie (CSI/LABA + anticholinergique de longue durée d’actionLAMA) chez 33 % (n = 137). Les CSI étaient prescrits de fac ¸on non adaptée au GOLD 2007 chez 72 % (183/253) des patients et de fac ¸on non adaptée au GOLD 2011 chez seulement 32 % (81/253) des patients. Conclusions.— La prescription des CSI dans cette cohorte, très éloignée des recommandations du GOLD 2007, apparaît plus proche du GOLD 2011. Néanmoins, la pertinence de la prescription de CSI/LABA à des patients ayant un VEMS ≥ 50 % et des exacerbations fréquentes ou un VEMS < 50 % sans d’exacerbations répétées reste à évaluer dans des essais cliniques randomisés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.109 98
Profil et prise en charge des patients BPCO en médecine générale en 2012—2013 : enquête INHALEZ T. Perez a , R. Sion b , R. Glantenet c , I. Bourdeix d , B. Lecocq d Service de pneumologie, CHRU de Lille, Lille, France b Médecine générale, Lille, France c Université de Lille II, Lille, France d Novartis Pharma SAS, Rueil Malmaison, France
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L’étude transversale observationnelle INHALEZ a été menée par 693 MG franc ¸ais en 2012—2013 chez 2681 patients BPCO (hommes : 71 %, âge moyen 63 ± 10,5 ans), ayant une BPCO connue depuis 8 ans et un tabagisme de 32 paquets-année (dont 52 % actifs). La BPCO était le motif principal de consultation pour 80 % des patients, 98 % étaient symptomatiques, avec un score de dyspnée mMRC ≥ 2 dans 58 % des cas, et un taux d’exacerbations de 2,2/an. Les comorbidités étaient fréquentes : cardiovasculaires (HTA surtout) : 58 %, diabète 18 %, SAS 14 %, dépression 21 %. Selon le MG, la BPCO était légère chez 11 % des patients, modérée chez 52 %, sévère chez 32 % et très sévère chez 4 %. Les 2/3 des patients étaient suivis par un pneumologue et une confirmation EFR était disponible dans 63 % des cas (n = 1700), plus fréquemment chez les plus sévères. En spirométrie, 7 % seulement étaient légers, 48 % modérés, 39 % sévères et 6 % très sévères, ce qui concordait avec l’évaluation du MG dans 55 % des cas, la sévérité étant surévaluée par le MG chez 10 % des patients, sous-évaluée chez 35 %. À l’inclusion, 40 % recevaient un LABA (60 % pour les légers), 8 % un LAMA, 18 % une association LABA + LAMA, 9 % une association fixe ICS-LABA, 14 %, une association ICS-LABA + LAMA, le recours aux associations multiples étant plus fréquent chez les patients sévères. Une association fixe ICSLABA était prescrite dans 37 % des stades légers et 34 % des modérés (critères GOLD). Conclusion.— Plus de la moitié des patients ont une dyspnée invalidante et le taux d’exacerbations est élevé. Le recours à la spirométrie reste insuffisant, et il persiste des discordances entre l’AMM des traitements et les prescriptions dans la vraie vie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.110