Revue des Maladies Respiratoires (2015) 33S, A68—A273
Disponible en ligne sur
ScienceDirect www.sciencedirect.com
20E CONGRÈS DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANC ¸ AISE — LILLE, 29—31 JANVIER 2016
Affiches scientifiques PO01 — Asthme 1
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.056 139
Corticothérapie inhalée seule vs association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs de longue durée d’action dans le contrôle de l’asthme N. Yassine ∗ , S. Maiouak Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Yassine) Introduction Les principes du traitement de fond de l’asthme sont actuellement bien codifiés dans les recommandations internationales. Cependant, face à une situation clinique donnée, le choix entre les différentes alternatives possibles n’est pas toujours aisé. Méthodes Afin de comparer l’efficacité de la corticothérapie inhalée exclusive et celle de l’association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs de longue durée d’action dans le contrôle de l’asthme, on propose une étude rétrospective portant sur 374 asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie du service des maladies respiratoires entre 2009 et 2015. Résultats La moyenne d’âge était de 34 ans avec une prédominance féminine de 58 % des cas. Une rhinite allergique était associée dans 55 % des cas. L’asthme était persistant sévère dans 18 % des cas, persistant modéré dans 38 % des cas, persistant léger dans 21 % des cas et intermittent dans 23 % des cas. Une corticothérapie inhalée exclusive était prescrite chez 125 patients, soit 33,4 % des cas (Groupe 1) et l’association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs de longue durée d’action chez 120 patients, soit 32 % des cas (Groupe 2). L’asthme était non contrôlé dans 15 % des cas du groupe 1 vs 7,5 % des cas du groupe 2 (p < 0,05), partiellement contrôlé dans 33 % des cas du groupe 1 vs 28 % des cas du groupe 2 et contrôlé dans 52 % des cas du groupe 1 vs 64 % des cas du groupe 2 (p < 0,05). La durée moyenne de contrôle était de six mois (extrêmes : 1 à 26 mois) dans le groupe 1 vs cinq mois (extrêmes : 1 mois à 2 ans) dans le groupe 2. Les effets secondaires de la corticothérapie étaient notés dans 6 % des cas du groupe 1 vs 8 % des cas du groupe 2. Conclusion Au terme de cette étude, l’association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs de longue durée d’action faciliterait plus le contrôle de l’asthme dans notre population. La tendance actuelle de l’initiation précoce de l’association corticothérapie inhalée et bronchodilatateurs de longue durée d’action semblerait justifiée.
0761-8425/$ — see front matter
140
Profil de sévérité de la rhinite allergique S. Maiouak ∗ , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Maiouak) Introduction La rhinite allergique constitue un véritable problème de santé publique en raison de sa prévalence et de ses conséquences sur la qualité de vie. Méthodes Afin de préciser le profil de sévérité de cette affection au cours de la consultation d’allergologie du service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre 2006 et 2015, nous avons mené une étude sur 593 patients porteurs de rhinite allergique. Résultats La moyenne d’âge était de 31,3 ans, avec une prédominance féminine de 68 % des cas. L’obésité était notée dans 18 % des cas et le reflux gastro-œsophagien dans 17 %. L’atopie familiale était observée dans 55 % des cas. Une allergie alimentaire était associée dans 24 % des cas et médicamenteuse dans 14 %. La rhinite était classée intermittente légère dans 29 %, persistante légère dans 25 %, intermittente modérée à sévère dans 12 % et persistante modérée à sévère dans 34 %. La rhinite était associée à l’asthme chez 408 patients (69 %). Il s’agissait d’un asthme persistant sévère dans 15 % des cas, persistant modéré dans 46 %, persistant léger dans 19 % et intermittent dans 20 %. La conjonctivite allergique était retrouvée chez 76 % des patients, la dermatite atopique chez 23 % et l’eczéma chez 18 %. Les tests cutanés étaient positifs dans 64 % des cas (acariens dans 61 %, blatte dans 41 %, les phanères d’animaux dans 31 %, 5-graminés dans 12 %). Le traitement à base de corticothérapie nasale isolée était préconisé dans 20,5 % des cas et à base d’antihistaminique oral dans 16,5 %. L’association était prescrite dans 54 % des cas. Conclusion De cette étude, ressort la prévalence non négligeable de la rhinite allergique qui, plutôt modérée à sévère dans notre contexte, peut évoluer vers un asthme en l’absence de prise en charge correcte. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.057