Culture réussie d e Tropheryma whipplei

Culture réussie d e Tropheryma whipplei

Culture reussie de Tropherymawhipplei Ur la premiere lois, une equipe de hercheurs fran?ais a reussi ~ cultiver la bacterie Tropheryma whipplei ~ par...

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Culture reussie de

Tropherymawhipplei Ur la premiere lois, une equipe de hercheurs fran?ais a reussi ~ cultiver la bacterie Tropheryma whipplei ~ partir d'un Ochantillon de selles. Ce germe est I'agent responsable de la maladie de Whipple, dont la cible est princ#palement le tube digestif. L'examen au microscope permet de le reperer dans /es macrophages, au niveau du duodenum, mais on rappellera qu 'il a ere isole pour la premiere lois partir de specimens de valves mitrales humaines.

~c

Ici, I'analyse moleculaire d'echantillon de selles en PCR a mis en evidence I'ADN de T. whipplei, lequel ADN a pu d'ailleurs etre aussi retrouve chez des sujets non touches et dans des echantillons d'eau souillee. Jusqu'a present, la culture de la bacterie a partir d'#chantillons de sefles n'avait pas ete possible en raison du nombre important de bacteries contaminantes. II existe en effet une possibilit# de transmission de maladie de Whipple Iors de la pratique

sein desquels le virus ne se multiplie pas le plus souvent. Darts le cas de Herpes simplex, ce r~servoir est constitu~ par des neurones sensitifs. Dans le cas du virus Epstein-Barr, le virus ~tablit une infection latente dans les cellules B-m~moire. Les param~tres viraux ou immunitaires qui orientent la primo-infection vers I'~radication du virus - et la constitution d'une immunit~ efficace ~ long terme - ou vers 1'6tablissement d'une infection persistante ne sont toujours pas connus & ce jour. La r6activation des virus latents et/ou I'augmentation de la charge virale chez les patients immunod6prim~ soulignent le r01eclef jou~ par I'immunit6 & m6diation cellulaire dans le contr61e des infections latentes ou chroniques. Plusieurs arguments laissent cependant penser que la capacit6 d'un organisme & se d6barrasser d'un virus s'exprime dans les tout premiers jours de I'infection. I '~quipe de Michael Oldstone s'est appuy6e sur un virus murin, le virus de la chorio-m~ningite lymphocytaire, pour d~montrer le r01eessentiel jou6 par I'interleukine 10 (IL 10) dans la mise en place des infections persistantes. Les chercheurs disposaient par chance de deux virus ne diff6rant que 18

d'endoscopie, T. whipplei ~tant la seule bactdrie connue resistant ~ la decontamination par glutarald~hyde. La culture du germe a ~t~ r~alis~e ~ partir d'~chantillons de selles infect~es clans un milieu sp~cifique apr~s une procedure de decontamination. Les selles infectdes ont dtd obtenues chez une patiente de 36 ans diagnostiqu~e en mars 1995. Deux PCR ont ~t6 retrouv~es positives Iors d'~pisodes de rechute en 2000 et 2004. Le glutaralddhyde a ralenti la croissance du germe clans les cultures mais une croissance a ~td tout de m~me observ~e sept mois apr~s. Le nombre de copies d'ADN clans la coproculture n'augmente plus apr~s 7 mois. Une centrifugation des selles a dt~ r~alis~e et une remise en culture effectu~e apr~s 8 et 9 mois. A 10 et 11 mois, la croissance de T. whipplei, evalu~e en PCR et immunofluorescence, devient exponentielle. Le g~notypage a montrd que la souche isolOe etait bien celle de la patiente obtenue par biopsie duod~nale. Raoult D., Fenollar F., N. EngL .I. Med. 355 (05/10/06) 1503-1504

d'une mutation dans une glycoprot6ine de surface. I'un provoque une infection non-persistante chez la souris, alors que I'autre induit une infection chronique. En analysant I'expression des cytokines dans les deux premi6res semaines post-infection, les chercheurs ont d~couvert que le virus & I'origine d'une infection persistante induisait une production forte et durable d'lL 10, cytokine connue pour sa capacit~ ~. inactiver la r6ponse T. Le rOle de I'lL 10 a 6t6 prouv~ de fagon tr~s ~l~gante en d6montrant que le virus de la choriom~ningite lymphocytaire habituellement persistant est 61imin6 de fa?on durable chez des souris transg~niques n'exprimant plus I'lL 10. Par ailleurs, les auteurs d~montrent qu'il est possible de bloquer I'installation d'une infection chronique en injectant, quelques jours apr~s I'infection, des anticorps dirig6s contre le r6cepteur cellulaire & I'lL 10 (IL 1OR). Ces travaux offrent des perspectives consid~rables dans la mai'trise des infections persistantes. S'appuyant sur des donn~es de la litt6rature, les auteurs sugg~rent notamment de tester I'int6r~t des anticorps anti-lL 1OR chez des sujets expos6s au VIH ou au VHC,

notamment Iors de contaminations avec des materiels contamin~s. Brooks D.G. et aL, Interleukin-l O determines viral clearance or persistence in vivo, Nature Med. 12 (1 I) (2006) 1301-1809

Un rat pour evaluer l'efficacite des nouveaux antiretroviraux ? • L'arsenal th~rapeutique dirig6 contre les infections r~trovirales et, plus spdcifiquement contre I'infection & VIH, a consid~rablement augment~ ces derni~res ann6es. L'ampleur de la pand6mie & VIH d~montre cependant qu'il faut engager des moyens suppl~mentaires pour d6couvrir des nouvelles molecules plus puissantes et/ou moins toxiques, ou dirig~es contre de nouvelles cibles. Cette d6marche impose en particulier de disposer de modules exp6rimentaux efficaces et facilement utilisables, chaque ~tape du d6veloppement de nouvelles mol6cules, notamment

avant les essais cliniques de phase 1. Cette n6cessit6 est d'autant plus saillante que plusieurs molecules qui avaient montr~ de bonnes activit6s anti-VIH, comme le sulfate de dextran et I'atervirdine (inhibiteur non nucl6osidique de la transcriptase inverse) n'ont pas franchi 1'6tape d6terminante des essais cliniques. II existe peu de mod61es animaux r~pondant & la lois aux crit6res d'efficacit6 et de coot requis pour mener de telles ~tudes. Les rats et les souris sont naturellement r~sistants & I'infection & VIH : de nombreux essais sont donc conduits sur des tissus humains (thymus humain par exemple) ou des lymphocytes p6riph~riques humains transplant6s sur des souris artificiellement immunod~prim~es. Ces modules ne refl~tent que tr6s partiellement la complexit6 de I'infection humaine et le spectre des tissus naturellement infect6s. Des Otudes sont ~galement conduites sur le singe, mais des contraintes 6thiques, techniques et financi6res en limitent I'usage. L'~quipe dirig~e par Oliver Keppler & I'Universit~ d'Heidelberg propose une alternative, reposant sur I'utilisation de rats transg6niques exprimant le r6cepteur humain hCD4 et le co-r~cepteur hCCR5 du VlH sur les prinoipales cibles cellulaires du virus : les cellules T CD 4, les macrophages et les cellules de la microglie. Les auteurs ont pr~c6demment d6montr6 que les macrophages et les cellules de la microglie des rats transg~niques sont capables, ex vivo, de r~pliquer le virus. Dans les lymphocytes T, I'infection semble cependant limit6e ~. I'expression des g~nes viraux pr6coces. Les rats co-exprimant hCD4 et hCCR5 montrent une vir6mie stable, de bas niveau, jusqu'~ 7 semaines apr~s infection par des souches primaires de VlH ou des souches recombinantes. Les auteurs montrent que ce module animal donne de bons r~sultats dans le suivi de I'efficacit~ de deux antir~troviraux d6j& utilis6s en pratique clinique : efavirenz (inhibiteur non-nucl6osidique de la transcriptase inverse) et T-20 (inhibiteur de fusion). Cette ~tude de faisabilit~ indique notamment que les concentrations

RevueFrancophonedes Laboratoires,mai 200?,N° 392