De la myéline pour les neurones en perdition

De la myéline pour les neurones en perdition

Morphine : du nouveau :*I la xeption Chez la souris, la mutation d’un rCeepteur membranaire baptise p2X, entraine une baisse de la fertilit6 des m9le...

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Morphine : du nouveau

:*I la xeption Chez la souris, la mutation d’un rCeepteur membranaire baptise p2X, entraine une baisse de la fertilit6 des m9les de plus de 90 %. Pr&ent dans tout I’organisme, ce recepteur intervient surtout dans la contraction du muscle lisse du canal dCf6rent. Sans cette protkine, les spermatozdides ne sont plus amen& jusqu’ti I’u&re et ne sont plus presents dans I’Cjaculat. Le blocage de ces ricepteurs, qui existent Cgalement chez I’homme, pourrait sans doute Ctre ?Ila base d’une contraception masculine non hormonale. (Nature I20001 403, 86-89)

Des liaisons tres chaudes Pourquoi certaines plantes parviennent-elles b se d6velopper dans des contrCes torrides ? Selon les travaux d’une Bquipe iaponaise, cette capacitC remarquable serait li6e a la saturation 6levBe des lipides composant leur membrane, autrement dit B la raretB de leurs doubles liaisons. En creant des plants de tabac transggniques caract6risCs par un nombre reduit d’acides gras B trois doubles Ilaisons, ces chercheurs sent en effet parvenus B augmenter la photosynthese et la croissance des plantes, malgr6 des temperatures supCrieures B 35” C. (Science [20001 287,476-479)

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h ! Pew-moi cent fois de ton iguifle fine et je te b&irai cent fois, Sainte Morphine... *, disalt deja Jules Vernes en son temps. Aujourd’hui, la morphine demeure I’analg&sique le plus efficace pour soulager dea douleurs s&&es Mais <<

les effets secondaires et la dbpendance qu’elle entraine utilisation dblicate...

rendent son Des scienti-

fiques du Duke University Medical Center viennent de dkouvrir un m& canisme qui amplifie I’action de la morphine chez la souris. In vitro, I’actkw de la morphine est r&-negathrementperdesproteines, les B-arresttnes 2, qui (( d4sactlvent m son r6cwteur en

interagiseant avec lui quetque temps ap&a la fix&tan de la morphine. c’eat ce m&anisme, appel6 d~sensibillsatlon, que les cherchews ont voulu ceract&iser chez la souris. Pour cela, ils ont g6n6r6 des souris priv6es de la Oarrestine 2, en inactivant le g&e

conespondant, et mew6 les seuils de douleur ap& injection de morphine. R&&at : les souris r&istent trois fois plus longtemps B une exposition B une forte chaleur et supportent la douleur B des doses de morphine beaucoup plus faibles Cinhibition de la 8-anestine a done pour cons6quence B la fois une augmentation et une prolongation des

effets analgesiquea de la morphine. Ces &ultats d6montrent, in vivo, le r6le majeur de cette proteine dans I’atkkuation des effets de la morphine et ouvrent des perspectives de traiiement de la douleur. En effet, comme le confirme Brigitte Kieffw de la facult6 de pharmacie de Strasbourg, 1~ dans /e Mur, de nouveaux m&d rcamants pourraiient Btre d&eloppC pour inhiber l’action de la B-arrestine, ce qui await pour effet d’alionger la d&e d’action de la morphine et de soulager la douleur ii moindres doses ; /es b&%ces mcherches &ant bien stir de diminuer les nombreux effets secondaim lies d son usage *.

Cependant,

Brigitte Kieffer reste

prudente : st Les B-arrestines 2 interagissant avec beaucoup d’autres rkepteurs, il serait impensable de meftre en apuvre un tel traitement sans explorer p&alablement tous les effets de l’inhibition de cetie prot&ne SW d’autres r@onses pharmacologiques ou physiolo@‘ques ! n (L.M. Bohn et at. [199s] Science

286,2495-2498)

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l

Fbrier2000

a H&ne Huguet

NEUROL~GIE

De la myhline pour les neurones en perdition disparition de la mykline, cette Lles againe protPolipidique qui protkge neurones et permet la conduction des influx nerveux, est I’un des sympt6mes gravissimes de certaines maladies neurodCg&Cratives, comme la s&rose en plaques. L’une des parades consisterait g greffer des oligodendrocytes, vkritables (c usines g my& line )j, dans le syst&me nerveux des patients atteints. A cet kgard, les Ctudes chez l’animal pourraient bien bknCficier des r¢s travaux d’une Cquipe de chercheurs des National Institutes of Health, 2 Bethesda, et de l’universitC de Wisconsin, i Madison (fitats-Unis). 11sviennent en effet de trouver un moyen original de marquer les cellules in vitro, afin de les suivre apt& la greffe. Jusqu’g pr& sent, la capacitk migratoire des cellules greffkes, facteur clef de la r&ssite du traitement, n’&ait observable qu’aprk sacrifice de I’animal. L’idCe : introduire dans les oligodendrocytes en culture des nanoparticules paramagnktiques susceptibles d’itre dCtectCes par RMN. Pour acheminer ces particules dans les cellules de manike efficace, les scientifiques les couplent chimiquement B la transferrine, une prodine capable de traverser les membranes plasmiques par le biais

de rkepteurs spkifiques prkents, entre autres, i la surface des oligodendrocytes. Des cellules ainsi marqdes sont greffbes dans la moelle Gpinike de souris, puis, dans une premike &ape, repCrCes par RMN dans des kchantillons fix&s post mortem. Tous les contrrYes sont formels : la technique de marquage se r&Ye efficace, et permet un repkrage correct du greffon. c(Si la RMN in vivo donne des r&dtats

cornparables

2 ceux

obtenus

in vitro dam ces travuux, commente Alain Privat, de I’Inserm, cette m&hode de marquage permettra de prendre en compte un facteur trtk important et souvent nkgligi duns les exptriences chez I’animal : le facteur temps. * (J.W.M. Bulte et al. [1999] PNAS 96

(26) 15256-15261) C.L.

REPROQUCTION

Sertoli

sur la sellette

n environnement resticulaire proU pice pourrait-il suffire & traiter certaines stCrilitCs masculines dues & I’absence de spermatozoides (azoospermies) ? Les rksultats d’une transplantation r&alike par une Cquipe de l’universik de Pennsylvanie semblent le confirmer. Pour se diviser et se transformer en spermatozoldes, les cellules souches germinales (spermatogonies) ont besoin de substances nutritives et de facteurs de croissance fournis par les cellules de Sertoli. L’azoospermie peut done itre due g une absence ou B un dysfonctionnement des spermatogonies, mais aussi i une anomalie des cellules de Sertoli. La production de spermatozoYdes avait dij8 pu kre restaurie chez de nombreuses espkes animales stirilikes chimiquement, en transplantant leurs spermatogonies chez des animaux aux cellules de Sertoli normales. Mais ce procidC n’avait jamais CtC expirimente sur des animaux g&Gtiquement stkriles, reproduisant plus fidklement les causes

de stirilitk observtes en clinique. L’equipe amkicaine a done crCC des souches diffirentes de souris g&&iquement modifikes, dont les mutations reproduisent les deux types de stCrilitC. Elle a ensuite transplant6 des spermatogonies de souris dont les mutations affectaient uniquement les cellules de Sertoli dans les testicules de leurs congknkes dkpourvues de spermatogonies normales. Les rksultats sont concluants : 81 % des cellules transplantkes se sont bien dkeloppkes en spermatozoi’des. Cette rkssite laisse espCrer diverses applications thkrapeutiques chez l’homme : on peut par exemple envisager de traiter les patients atteints d’azoospermie en prelevant leurs spermatogonies pour les mettre en culture et les rkmplanter dans un environnement adapt6 (chez un animal receveur par exemple !), en vue d’une f&ondation in vitro. (T. Ogawa et al. [2000] Nat. Med. 6 (l), 29-34) Agnes

Debril