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Communications posters commentés / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A43-A79
Référence bibliographique [1] Heinlen LD, McClain MT, Ritterhouse LL et al. PlosOne 2010 ; 5:1-9 PC.40
Démonstration de l’association entre arthrose et dyslipidémie : revue systématique de la littérature et méta-analyse P. Baudart* (1) ; K. Louati (1) ; C. Marcelli (2) ; F. Berenbaum (1) ; J. Sellam (1) (1) Service de rhumatologie, Hôpital Saint-Antoine, Paris ; (2) Service de rhumatologie, C.H.U de Caen, Caen *Auteur correspondant :
[email protected] (P. Baudart) Introduction. – En dépit du lien entre entre arthrose et syndrome métabolique, les résultats concernant l’association entre arthrose et dyslipidémie discordent selon les études. Notre objectif était d’évaluer la prévalence de la dyslipidémie chez les patients arthrosiques et de rechercher une association entre arthrose et dyslipidémie. Matériels et Méthodes. – Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature et une méta-analyse, à partir de 3 bases de données électroniques (PubMed, Embase, Cochrane) et de résumés de congrès. Nous avons inclus les études transversales, de cohorte et cas-témoins évaluant le nombre de patients dyslipidémiques et/ou arthrosiques. Nous avons calculé la prévalence moyenne ± écart-type de la dyslipidémie chez les patients arthrosiques et non arthrosiques. Les données des études évaluant l’association entre arthrose et dyslipidémie ont été regroupées et les résultats ont été donnés sous forme d’odds ratios OR [intervalle de confiance à 95 %] global puis en sous-groupes, à l’aide du logiciel Revman V.5,3. La qualité méthodologique des études était évaluée par le score STROBE. Des analyses de sensibilité ont été effectuées. Résultats. – Des 605 articles présélectionnés, nous avons inclus dans l’analyse 48 publications : 29 études transversales, 10 études de cohorte, et 9 études cas-témoins. Vingt-neuf études étaient fondées sur une population arthrosique et 19 sur une population générale. Le score STROBE moyen était de 69 %. Vingt et une études sur 30 (70 %) évaluant l’association entre arthrose et dyslipidémie retrouvaient une association positive. Douze études sur 18 (67 %) ayant un score STROBE > 60 % (de bonne qualité méthodologique) retrouvaient une association positive. Quatre études sur 7 ayant un OR ajusté à l’âge et l’IMC retrouvaient également une association positive. À partir de 14,843 patients arthrosiques, la prévalence moyenne de la dyslipidémie était de 30,2 ± 0,6 % versus 8,0 % ± 0,1 % chez 196,168 patients non arthrosiques. À partir d’une population de 204,148 patients, le risque global de dyslipidémie chez les patients arthrosiques comparativement aux non arthrosiques était multiplié par 2 (OR = 1,98 [1,43 à 2,75], p < 0,0001). Ce sur-risque était retrouvé chez les patients avec une gonarthrose (OR = 2,27 (1,33-3,89), p = 0,003), ou avec une arthrose digitale (OR = 2,12 (1,46-3,07), p < 0,0001). Après exclusion des études avec un score STROBE < 60 %, et des études non fondées sur des critères universels pour la définition de l’arthrose (ACR ou Kellgren et Lawrence), l’association persistait. Conclusion. – Dans cette méta-analyse, la prévalence de la dyslipidémie est augmentée au cours de l’arthrose. Les patients arthrosiques ont un risque multiplié par deux de présenter une dyslipidémie. Conflit d’intérêt. – aucun PC.41
Evolution des douleurs neuropathiques après infiltrations épidurales au cours des lombosciatiques communes S. Belghali (1) ; D. Amri* (1) ; K. Baccouche (1) ; M. Bouzaouache (1) ; A. Benzarti (1) ; N. Elamri (1) ; H. Zaglaoui (1) ; E. Bouajina (1) (1) Rhumatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie *Auteur correspondant :
[email protected] (D. Amri) Introduction. – La douleur neuropathique (DN) au cours des lombosciatiques est fréquente mais cependant peu étudiée. Les
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objectifs de ce travail sont de déterminer la fréquence de la DN chez des patients ayant une lombosciatique commune et d’évaluer son évolution après infiltration épidurale. Patients et Méthodes. – Etude prospective, sur une période de 3 mois (juin-aout 2016), incluant de façon consécutive des patients ayant une lombosciatique commune et hospitalisés pour infiltration épidurale. La sémiologie de la douleur neuropathique a été évaluée à l’aide du questionnaire DN4 avant l’infiltration et après 15 jours (par un appel téléphonique) pour les patients ayant un DN4 supérieur à 4. Les infiltrations épidurales sont faites en aveugles à raison de 2 à 3 infiltrations toutes les 48 heures. Résultats. – Il s’agit de 12 femmes et 4 hommes, d’âge moyen 56,81 ans (19-76). Quatre patients étaient diabétiques. Les lombosciatiques étaient dues à un canal lombaire étroit dans 31,3 % des cas, à une arthrose inter-apophysaire postérieure dans 43,8 % des cas, à une fibrose post chirurgicale dans 6,3 % des cas et d’origine discales dans 18,8 % des cas. La durée d’évolution moyenne de la symptomatologie était de 41,5 mois (2-120 mois). La douleur était de type mécanique dans 56.3 % des cas et mixte 43.8 % des cas. Cinq patients avaient des douleurs neuropathiques (31,3 %) des cas avec un DN4 en moyenne à 4,8 (4-6). Les 5 patients ont eu 3 infiltrations épidurales. Une disparition de la douleur neuropathique a été notée chez 3 patients et deux patients ont gardé le même DN4. Conclusion. – Un tiers des patients avaient des douleurs neuropathiques. Ces douleurs ont disparus dans 60 % des cas après infiltration épidurales. Sous réserve du faible effectif de la présente étude, l’usage de la corticothérapie locale est à considérer dans la prise en charge thérapeutique de ce type de douleurs au cours des lombosciatiques chroniques. Conflit d’intérêt. – aucun PC.42
La présence d’anticorps anti protéines citrullinés modifie-elle la présentation des sclérodermies systémiques ? G. Laustriat* (1) ; T. Barnetche (2) ; Y. Degboé (1) ; A. RuyssenWitrand (1) ; A. Constantin (3) ; A. Cantagrel (1) (1) Rhumatologie, CHU Toulouse Purpan, TOULOUSE ; (2) Rhumatologie, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, Bordeaux ; (3) Rhumatologie, Centre Hospitalier Universitaire Toulouse, Toulouse *Auteur correspondant :
[email protected] (G. Laustriat) Introduction. – La sclérodermie systémique (SSc) est une des maladies auto immunes la plus hétérogène et complexe. Le diagnostic peut être appuyé par la positivité de différents anticorps caractéristiques tels que les antis Topo isomérase, centromères, RNA polymérase ou fibrillarine. En fonction du profil immunitaire, différentes formes cliniques sont identifiés. Récemment, certaines études ont rapporté la présence d’anticorps anti protéines citrullinés (ACPA) chez des patients atteint de SSc. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature pour définir la prévalence des ACPA dans la SSc, puis observer leur influence sur le profil clinique et paraclinique de cette pathologie. Matériels et Méthodes. – L’analyse de la littérature a été conduite sur PubMed Medline jusqu’au 15 février 2015. Les publications ont été identifiés selon les mots clés suivants : « systemic sclerosis » (MeSH) and « ACPA or anti-CCP or rheumatoid factor or cohort or value diagnostic ». Pour la question de la prévalence des ACPA, nous avons sélectionné toutes les cohortes de SSc de plus de 50 patients où étaient recherchés ces anticorps. Pour leur retentissement clinique, nous avons retenus toutes les études où était détaillé le profil clinique des SSc en fonction de leur statut pour les ACPA. Une méta analyse a été réalisé pour chaque atteinte décrites de manière identiques dans 2 études ou plus. Résultats. – Pour la première question, nous avons identifié 13 études observationnelles incluant 1231 sclérodermies. Les ACPA étaient positif pour 113 d’entre eux permettant un calcul de