Rec¸u le : 10 de´cembre 2015 Accepte´ le : 16 juin 2016 Disponible en ligne 19 juillet 2016
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Mise au point
Dents natales et ne´onatales : connaissances actuelles et prise en charge Natal and neonatal teeth: Update on current knowledge and treatments C. Goue´darda,*,b,c, P. de Vriesd,f, C. Darbin-Luxceya,b, H. Foraya,b, F. d’Arbonneaua,b,e a Faculte´ d’odontologie de Brest, UBO-UEB, 22, avenue Camille-Desmoulins, 29200 Brest, France b Service d’odontologie du CHRU de Brest, 2, rue Auguste-Le-Faux, 29200 Brest, France c Laboratoire brestois de me´canique et des syste`mes EA 4325, 29200 Brest, France d Service de chirurgie pe´diatrique du CHRU de Brest, 5, avenue Foch, 29200 Brest, France e Unite´ Inserm 1078, faculte´ de me´decine de Brest, 22, avenue Camille-Desmoulins, 29200 Brest, France f EA 4685, laboratoire de neurosciences de Brest (LNB), universite´ de Bretagne-Occidentale, Brest, France
Summary
Re´sume´
Being born with a tooth is indeed possible! Teeth may be present at birth (natal tooth) or they may appear within the 1st month of life (neonatal tooth). In their shape and composition, they look like physiological primary teeth. Of still unknown etiology, natal and neonatal teeth remain an uncommon phenomenon. Hereditary, endocrine, or environmental factors may be involved: no conclusive relationship has been proven. The treatment must be adapted to each tooth and each child. Several treatments are available to dental surgeons: extraction or arch maintenance. The aim of this article is to help doctors and pediatricians understand this phenomenon and provide them with tools to support these children and their parents optimally. ß 2016 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Naıˆtre avec une dent, c’est possible ! En effet, il peut arriver que des dents soient pre´sentes de`s la naissance (dents natales) ou qu’elles apparaissent dans le premier mois de vie (dents ne´onatales). Dans leur forme et leur composition, elles ressemblent aux dents temporaires physiologiques. D’e´tiologie encore me´connue, les dents natales et ne´onatales restent un phe´nome`ne rare. La the´rapeutique doit eˆtre adapte´e a` chaque dent, a` chaque enfant. De ce fait, plusieurs traitements s’offrent aux chirurgiens-dentistes : du maintien sur l’arcade a` l’avulsion. L’objectif de cet article est d’aider les me´decins et les pe´diatres a` comprendre ce phe´nome`ne et leur fournir les armes pour une prise en charge optimale des enfants et de leurs parents. ß 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.
1. Introduction
pre´mature´es ou ayant fait leur e´ruption pre´mature´ment. . . [1,2]. L’objectif de cet article est de re´aliser une mise au point sur ce phe´nome`ne et de proposer aux me´decins et pe´diatres un arbre de´cisionnel direct et concis pour une prise en charge the´rapeutique adapte´e aux diffe´rentes situations cliniques.
Les dents natales et ne´onatales apparaissent respectivement a` la naissance ou dans le mois qui suit. Les premie`res repre´sentations de ce phe´nome`ne datent de 59 avant JC. Dans de nombreuses cultures, ces dents e´taient associe´es a` des croyances superstitieuses. De multiples termes ont e´te´ employe´s afin de les qualifier tels que : dents fœtales, dents conge´nitales ou dents pre´coces en passant par dents
2. Revue de la litte´rature 2.1. De´finitions et pre´valence 2.1.1. De´finitions
* Auteur correspondant. e-mail :
[email protected] (C. Goue´dard). http://dx.doi.org/10.1016/j.arcped.2016.06.007 Archives de Pe´diatrie 2016;23:990-995 0929-693X/ß 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.
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Les dents temporaires participent jusqu’a` l’aˆge de 6 ans a` la croissance faciale et ont un roˆle de´cisif dans l’e´ruption des
Dents natales et ne´onatales
Figure 1. Dents pre´sentes en bouche-immaturite´ radiculaire.
dents permanentes en les guidant et en conservant l’espace ne´cessaire. Les premie`res dents a` faire leur e´ruption sont ge´ne´ralement les incisives temporaires mandibulaires qui apparaissent vers l’aˆge de 6 mois [2]. Leur formation se poursuit jusqu’au 33e mois. En effet, pour l’ensemble des dents (temporaires ou de´finitives), la couronne apparaıˆt dans le milieu buccal alors que l’e´dification radiculaire intraosseuse n’est pas termine´e (fig. 1) : cela leur confe`re une certaine mobilite´ qui s’amenuise au fur et a` mesure que la racine termine son de´veloppement. L’e´ruption pre´mature´e d’une dent peut perturber voir stopper l’e´volution de celle-ci. Les nouveau-ne´s naissent sans dents, cependant a` la naissance ou dans les jours qui suivent l’e´quipe me´dicale a parfois la surprise d’en de´couvrir : ce sont les dents natales et ne´onatales. Les de´finitions propose´es par Massler et Savara, en 1950 sont depuis devenues consensuelles : les dents natales de ´ signent celles pre´sentes sur l’arcade au moment de la naissance ;
les dents ne´onatales de´signent celles faisant leur e´ruption durant les 30 premiers jours.
Ces de´finitions n’indiquent en rien si ces dents sont surnume´raires ou s’il s’agit d’une e´ruption pre´mature´e de la dent temporaire. Nous devons donc de´finir e´galement : les dents surnume ´ raires qui sont en exce`s par rapport aux dents temporaires de base et seront donc « remplace´es » par les dents temporaires classiques en cas d’extraction ; les dents temporaires pre ´ coces qui appartiennent au pool de dents temporaires, mais dont l’e´ruption s’est faite pre´mature´ment. De fait, les dents peuvent eˆtre natales et ne´onatales tout en e´tant, ou non, surnume´raires. Les dents natales et ne´onatales sont dans plus de 90 % des cas des dents temporaires et dans seulement 5 a` 10 % des dents surnume´raires [3–5]. Dans tous les cas, le de´veloppement de la racine est faible, voir absent [5–10] (fig. 2). 2.1.2. Pre´valence
Figure 2. Radiographie de dents natales ; absence de racine.
La litte´rature fait e´tat de grandes diffe´rences concernant la pre´valence de ces affections [4–6,11]. Les taux les plus commune´ment rapporte´s sont de 1/2000 a` 1/3000 naissances [3,5,7,12–14]. La pre´valence des dents natales est 3 fois supe´rieure a` celles des dents ne´onatales [15]. Dans 85 a` 100 % des cas, ces dents s’observent a` la mandibule dans la re´gion des incisives [3,4,6,7,11,14,16–18]. Elles sont plus fre´quemment pre´sentes par paire (61 %) plutoˆt que seules [4]. Certains auteurs ont rapporte´ une atteinte plus importante chez les filles [4] alors qu’il n’y aurait, pour d’autres, pas de diffe´rence entre les deux sexes [3,5]. La proportion fe´minine observe´e de manie`re plus importante dans certaines e´tudes serait uniquement due a` la composition initiale des populations e´tudie´es [3–5].
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2.2. E´tiologie
2.3. Aspects cliniques
Aujourd’hui encore, l’e´tiologie exacte n’est pas connue. Diffe´rentes hypothe`ses ont e´te´ propose´es mais aucune corre´lation significative n’a pu eˆtre mise en e´vidence avec l’une ou l’autre d’entre elles. Il a e´te´ de´crit des causes maternelles (carences vitaminiques, malnutrition, aˆge avance´, de´se´quilibre hormonal, traumatismes de l’accouchement, e´tats fe´briles conduisant a` une vitesse d’e´ruption augmente´e, pye´lites pendant la grossesse, syphilis conge´nitale) et des causes pe´diatriques (faible poids de naissance, pre´maturite´, folliculite, oste´omye´lite, infection apre`s le´sion de la gencive). Parmi ces causes, la folliculite expulsive est particulie`re : de´crite par Capdepont, elle est caracte´rise´e par une vitesse d’e´ruption extreˆmement rapide (2 a` 3 mm par jour), provoquant une inflammation de la zone concerne´e et une mobilite´ importante. Cette pathologie est provoque´e par une infection du follicule avec une re´action inflammatoire et œde´mateuse des tissus folliculaires. Elle peut eˆtre cause´e par un facteur exoge`ne tel qu’un traumatisme, quelle qu’en soit l’origine [5]. Les dents natales font partie du tableau clinique de plus de 50 syndromes malformatifs comme les syndromes de Pfeiffer, de Hallerman-Streiff, de Ellis-van Creveld (dysplasie chondroectodermique), de Jadassohn-Lewandowsky, de Pierre-Robin, les dysplasies ectodermiques, les dysostoses craniofaciales ou bien encore les fentes labiopalatines [3,6,7]. Ces associations sugge`rent une tre`s probable composante ge´ne´tique. Dans certaines familles, il a pu eˆtre mis en avant un trait de transmission autosomique dominante [5]. Une des the´ories actuellement explore´e met en cause certains facteurs environnementaux et tout particulie`rement certains hydrocarbures aromatiques tels que : les poly-chloro-biphe´nyls (PCB), les oly-chloro-dibenzo-dioxines (PCDD) et les polychloro-dibenzo-furanes (PCDF). En traversant le placenta, ces agents toxiques impre´gnent le fœtus. Ils peuvent e´galement eˆtre transmis par le lait maternel (corre´lation existante entre la concentration dans les tissus adipeux du nouveau-ne´ et celle contenue dans le lait). Des e´tudes e´pide´miologiques re´alise´es au Japon et a` Taı¨wan ont rapporte´ que 10 % des enfants ne´s de me`res expose´es accidentellement a` ces hydrocarbures avaient des dents natales [19,20]. En 2002, une e´tude re´alise´e chez 34 457 nourrissons finlandais a mesure´ la concentration en hydrocarbures aromatiques polyhaloge`nes du lait de mamans expose´es [21]. La pre´valence des dents natales et ne´onatales e´tait respectivement de 1/1188 et 1/1013, mais la concentration de ces agents toxiques chez les me`res dont les enfants avaient une dent natale ou ne´onatale e´tait en dessous des seuils susceptibles d’induire des e´ruptions dentaires pre´mature´es. Ainsi, aucune corre´lation entre la concentration en hydrocarbures aromatiques polyhaloge`nes et la pre´sence de dents natales ou ne´onatales n’a pu eˆtre mise en avant. Actuellement, il n’existe aucune e´tude permettant de conclure a` un roˆle des polluants dans les phe´nome`nes d’e´ruptions dentaires pre´mature´es [1,6].
Les termes de dents natales ou ne´onatales de´terminent la date d’e´ruption mais ne donnent aucune pre´cision sur leurs caracte´ristiques anatomiques, morphologiques et structurelles. L’apparence de ces dents est tre`s variable et fonction de leur degre´ de maturite´. Bien que plus petites, elles peuvent ressembler aux dents temporaires « classiques » dans leur forme. Le plus souvent, elles sont dysmorphiques (petite taille de couronne), dyschromiques (jaunes a` brunaˆtres), mobiles, avec un de´veloppement radiculaire incomplet [5–10]. Au niveau histologique, le phe´nome`ne d’e´ruption pre´coce stoppe pre´mature´ment la formation de l’e´mail. Celui-ci est dysplasique et hypomine´ralise´, mais de composition semblable aux dents temporaires classiques. Dans certains cas, l’e´mail peut eˆtre totalement absent [8]. L’interruption pre´coce du processus d’apposition ame´laire au niveau coronaire expliquerait e´galement le diame`tre plus faible de ces dents [5,7–9]. La dentine est tre`s similaire a` celle des dents temporaires normales [5,7]. Quand au tissu pulpaire, il pre´senterait une augmentation du nombre de vaisseaux sanguins dilate´s [7].
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2.4. Principaux risques et complications Il existe diffe´rentes complications qui orientent la de´cision the´rapeutique : inhalation ou ingestion de la dent, lorsqu’elle pre ´ sente une mobilite´ importante [5,11] (fig. 3) ; ulce ´ ration large de la face ventrale et de la pointe de la langue ou « maladie ou syndrome de Riga-Fede », qui re´sulte du frottement re´pe´titif de la langue sur le bord libre, encore tre`s aigu, des incisives mandibulaires [22] (fig. 4). Celle-ci peut amener l’enfant a` refuser de se nourrir ; blessure et ulce ´ ration de la gencive nue oppose´e par absence de dent antagoniste et de calage au niveau poste´rieur [2]. Ces le´sions muqueuses peuvent se surinfecter a` candida [5] ; inconfort de l’enfant durant la te ´ te´e [7,11] ; blessure du mamelon maternel [5,7,11] ; risque de carie augmente ´ et, dans les cas les plus se´rieux documente´s de la litte´rature, risque d’oste´ites ou bien encore de de´ce`s, faisant suite a` des infections graves ge´ne´ralise´es, a` point de de´part dentaire [5,11].
3. Prise en charge Face a` la diversite´ des cas cliniques et a` la convergence d’e´le´ments de´pendants de chaque patient, il doit eˆtre discute´ du maintien des dents sur l’arcade ou bien de leur avulsion. Avant tout choix the´rapeutique, le praticien doit e´valuer le degre´ de mobilite´, la pre´sence ou non de le´sions ou blessures, les difficulte´s d’allaitement, et s’il s’agit d’une dent surnume´raire ou non. Le cliche´ radiographique est le seul examen qui permet de faire la diffe´rence. Il renseigne e´galement sur la
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respectant les protocoles d’application, impossible a` obtenir dans une bouche de nouveau-ne´. L’impossibilite´ de respecter les protocoles d’application entraıˆne un risque d’ingestion, voire d’inhalation, de ces re´sines en cas de de´collement [24].
3.1. Maintien des dents sur l’arcade Si l’on fait le choix de la conservation, une surveillance doit eˆtre mise en place afin de s’assurer de la persistance des dents sur l’arcade, de la poursuite de l’e´dification radiculaire et de l’e´ruption normale de l’ensemble des dents temporaires au cours des premie`res anne´es. Dans ces cas, les enfants conservent leurs dents jusqu’a` rhizalyse par les germes de´finitifs. Ces dents pre´sentent, par opposition aux dents temporaires ayant fait leur e´ruption de manie`re classique, une dyschromie et un de´calage des bords incisifs ; en effet, le processus de mine´ralisation de la couronne a e´te´ arreˆte´ du fait de leur e´ruption pre´coce [24]. Ces dents sont hypomine´ralise´es, ce qui les rend particulie`rement cario-sensibles. Il est donc ne´cessaire d’aider les parents a` prendre conscience de l’importance d’une hygie`ne rigoureuse et de l’application de fluorures pour prote´ger ces dents [25]. Les visites de controˆle de ces enfants, permettent de confirmer le diagnostic a posteriori, tout en surveillant l’e´volution correcte de la dentition temporaire, puis de´finitive.
3.2. Extraction Figure 3. Dent natale mandibulaire hypermobile.
formation radiculaire et la localisation du germe de la dent sous-jacente (fig. 2). Cependant, la re´alisation de ce cliche´ est souvent difficile, voire impossible, a` effectuer chez les nouveau-ne´s. En the´orie, diffe´rents traitements peuvent eˆtre envisage´s : le bord libre particulie`rement aigu peut eˆtre meule´ et poli, ou des re´sines composites peuvent eˆtre mises en place pour l’adoucir [2,7,23]. Ces traitements ne´cessitent un mate´riel imposant et des conditions de mises en œuvre strictes et
Figure 4. Le´sion de la face ventrale de la langue.
Les dents peuvent eˆtre hypermobiles, rendant l’extraction ne´cessaire, meˆme dans les cas d’e´ruption pre´coce. Lorsque l’avulsion est indique´e, il est recommande´ de s’enque´rir dans un premier temps de l’e´tat de sante´ ge´ne´ral de l’enfant, mais e´galement de s’assurer de la prise de vitamine K, pour e´viter de causer une he´morragie dans les 10 premiers jours de vie. En effet, a` ce stade, la flore intestinale ne synthe´tisant pas encore de vitamine K, le nouveau-ne´ pre´sente un de´faut de coagulation [5,11,18,24,26]. L’anesthe´sie peut eˆtre uniquement gingivale, par application de gel de xylocaı¨ne visqueuse a` 2 % ou plus profonde, par infiltration locale [24]. Les dents extraites
Figure 5. Dent natale mandibulaire apre`s extraction : elle se pre´sente sous forme d’une coquille fine, sans racine, habite´e par un tissu pseudopulpaire.
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se pre´sentent sous la forme de coques d’e´mail fines, pouvant laisser sur la gencive des polypes pseudo-pulpaires, dont l’ablation doit e´galement eˆtre re´alise´e par curetage [24] (fig. 5). Il est ne´cessaire d’e´liminer comple`tement ces re´sidus cellulaires car des re´cidives sont possibles, soit par la formation de nouvelles structures odontoge`nes, soit par la progression de la formation radiculaire. Ces structures re´siduelles
Figure 6. Arbre de´cisionnel.
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s’observent dans 9,1 % des cas [18,24,26]. La gencive adjacente peut eˆtre tre`s inflammatoire, auquel cas un tamponnement a` l’aide d’une gele´e a` la chlorhexidine est pre´conise´ [5,11]. Par la suite, le chirurgien-dentiste doit proposer des solutions de remplacement des dents temporaires extraites, pour maintenir l’espace et re´tablir l’esthe´tique et la fonction [27]. Un suivi re´gulier est indispensable afin de surveiller l’e´ruption de
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l’ensemble de la denture temporaire. Des mesures des zones e´dente´es, a` l’aide d’un pied a` coulisse, permettent de constater l’e´ventuelle fermeture de ces espaces, pouvant conduire a` des anomalies de l’e´ruption des dents de´finitives, des proble`mes esthe´tiques, des dysfonctions masticatoires, une diminution de la dimension verticale, des difficulte´s de phonation ou des anomalies au niveau du positionnement lingual lors de la de´glutition. La pre´sence de dents natales ou ne´onatales peut eˆtre associe´e a` la pre´sence de germes de´finitifs anormaux, voire a` leur absence totale. Diffe´rents moyens de remplacement de ces e´dentements, adapte´s a` chaque situation (aˆge, coope´ration, nombre de dents manquantes, pre´sence ou non des germes de´finitifs), peuvent eˆtre propose´s [27]. La re´alisation de ces syste`mes pe´diatriques ne´cessite plusieurs e´tapes, identiques a` celles de la re´alisation des prothe`ses amovibles pour adultes. Ces e´tapes de re´habilitation prothe´tique peuvent eˆtre entame´es a` partir de l’aˆge de 3 ans [26]. L’implication du patient et de ses parents est indispensable au succe`s de ces re´habilitations [27].
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4. Conclusion [15]
Les dents natales et ne´onatales sont des affections rares d’origine inconnue. Elles peuvent avoir des re´percussions imme´diates sur la sante´ buccodentaire ou ge´ne´rale du nouveau-ne´. Aussi est-il primordial qu’un diagnostic soit pose´ ou confirme´ par un chirurgien-dentiste avant toute intervention. La prise en charge imme´diate ne´cessite un examen clinique et radiologique. La de´cision the´rapeutique de´pend de diffe´rents facteurs propres a` l’enfant mais e´galement de l’e´tat et de la caracte´risation des dents. Dans tous les cas, un suivi prolonge´ est ne´cessaire pour surveiller l’e´ruption des dents temporaires ou leur remplacement le cas e´che´ant (fig. 6). Du fait de l’association a` un grand nombre de syndromes malformatifs, la surveillance de l’apparition d’autres anomalies dentaires (telles que des age´ne´sies) est ne´cessaire ; une surveillance me´dicale accrue ainsi qu’une recherche e´tiologique doivent eˆtre entreprises.
De´claration de liens d’inte´reˆts
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Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. [24]
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