Dépistage des troubles du sommeil et des troubles anxiodépressifs chez les externes en médecine

Dépistage des troubles du sommeil et des troubles anxiodépressifs chez les externes en médecine

262 24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 de décrire les troubles du rythme observés chez des patients ainsi ...

369KB Sizes 0 Downloads 158 Views

262

24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

de décrire les troubles du rythme observés chez des patients ainsi que leur profil clinique et biologique. Méthodes Une étude rétrospective descriptive a été menée, sur un an, dans une structure sanitaire au Sénégal. Le consentement libre et éclairé des participants a été requis. Résultats Huit patients dont 5 hommes et 3 femmes présentant un trouble du rythme associé à un SAOS confirmé à la polygraphie, ont été inclus. La moyenne d’âge était de 59,8. Des antécédents d’hypertension artérielle, de dyslipidémie, de diabète de type 2, d’asthme et d’insuffisance cardiaque ont été notés. L’indice de masse corporelle moyen était de 29,58 kg/m2 . Cinq patients avaient une surcharge pondérale, 3 une obésité dont 1 morbide. Les troubles du rythme [1,2] ont constitué un motif de recherche du SAOS dans 2 cas de fibrillation atriale, un de flutter atrial et un de tachycardie ventriculaire. L’électrocardiogramme et le holter électrocardiogramme ont retrouvé une hyperexcitabilité ventriculaire chez 4 patients dont deux de classe IV et V de Lown et une tachycardie ventriculaire non soutenue. L’échocardiographie a révélé une dysfonction ventriculaire droite avec hypertension artérielle pulmonaire dans un cas. L’IAH moyen était de 23,87. Cinq patients avaient un SAOS sévère, deux un SAOS modéré et un léger. Conclusion Les troubles du rythme sont fréquents au cours du SAOS. Il faut rechercher un SAHOS dans l’exploration de ces arythmies. Malheureusement, le SAOS reste encore sous diagnostiqué. La formation du personnel médical doit être optimisée pour une meilleure compréhension de la pathologie. De même, les moyens de diagnostic comme la polygraphie ou la polysomographie, jusqu’à présent inexistants dans les structures publiques de santé du pays, doivent être accessibles aux populations. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Mehra R, Benjamin JE, Shahar E, et al. Association of nocturnal arrhythmias with sleep-disordered breathing : the Sleep Heart Health Study. Am J Respir Crit Care Med 2006;173:910—6. [2] Gami AS, Pressman G, Caples SM, et al. Association of atrial fibrillation and obstructive sleep apnea. Circulation 2004;110:364—7. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.591 587

Corrélation entre syndrome apnée du sommeil et glaucome primitif à angle ouvert à Abidjan M.O. Koffi ∗ , A. Koné , L. Kondo , A. Djêgbéton , A.S. Djè , B.A. Kouassi Service de pneumologie, Abidjan, Côte d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.O. Koffi) Introduction Le syndrome d’apnée du sommeil est responsable de nombreuses complications notamment métaboliques, cardiovasculaires, neurologiques. Parmi les complications neurologiques, on retrouve les neuropathies optiques dont le glaucome primitif à angle ouvert d’où l’intérêt de cette étude dont l’objectif était d’établir une corrélation entre le syndrome d’apnée du sommeil et le glaucome primitif à angle ouvert. Méthodes Nous avons mené une étude cas-témoin au service d’ophtalmologie du CHU de Treichville sur une période de 11 mois allant d’avril 2018 à février 2019. Les cas étant les patients glaucomateux et les témoins ceux non glaucomateux suivis dans le-dit service. La recherche du syndrome d’apnée du sommeil était essentiellement clinique par la recherche des symptômes principaux à savoir le ronflement et la somnolence à l’aide des questionnaires d’Epworth et ODSI. Résultats Nos patients étaient essentiellement de sexe masculin (57,23 %). La tranche d’âge de 40 à 50 ans était la plus représentée. Le ronflement était prédominant dans notre population de glauco-

mateux (63,29 % versus 36,71 % ; p = 0,001 ; OR = 3,03 [1,59—5,78]). La somnolence diurne excessive selon l’échelle d’Epworth était plus fréquente chez les glaucomateux (73,68 % versus 26,32 % ; p = 0,001 ; OR = 3,84 [1,71—8,61]). Il en était de même avec le questionnaire ODSI (72,22 % chez les glaucomateux versus 27,78 % ; p = 0,03 ; OR = 3,43 [1,52—7,73]). Conclusion Le syndrome d’apnée du sommeil doit faire systématiquement partie du bilan étiologique du glaucome. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.592 588

Dépistage des troubles du sommeil et des troubles anxiodépressifs chez les externes en médecine H. Snene 1,∗ , K. Zayen 1 , H. Blibech 1 , S. Abdellatif 1 , A. Saidane 1 , J. Daghfous 1 , R. Rafrafi 2 , N. Mehiri 1 , N. Ben Salah 1 , B. Louzir 1 1 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, CHU Mongi-Slim, service de pneumologie-allergologie, Sidi Daoud, La Marsa, 2070 Tunis, Tunisie 2 Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, CHU Mongi-Slim, service de psychiatrie, Sidi Daoud, La Marsa, 2070 Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Snene) Introduction Le cursus médical est l’un des parcours les plus longs et les plus contraignant. Certains auteurs l’incriminent dans l’apparition de troubles du sommeil et de troubles psychoaffectifs chez les étudiants en médecine [1]. Le but de ce travail était de dépister les troubles du sommeil et les troubles psychoaffectifs des externes en médecine. Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale basée sur un questionnaire en ligne publié sur le site de la faculté de médecine de Tunis avec des réponses anonymes. Ce questionnaire était composé du questionnaire du sommeil de Spiegel (score/30) et de l’échelle HAD (score/21 pour l’anxiété et la dépression). Des troubles du sommeil étaient diagnostiqués si le score de Spiegel était < 15 et la présence d’anxiété et/ou de dépression était détectée si le score était > 7 respectivement pour chaque pathologie. L’échelle HAD ne détecte que les troubles psycho-émotionnels qui doivent être confirmés par un psychiatre. Les analyses statistiques ont été effectuées avec le Logiciel SPSS 25.0. Résultats Cent quatre-vingt-dix externes en médecine ont répondu au questionnaire (âge moyen = 22 ± 2 ans). Cinquante-trois pour cent étaient des filles, 23 % des garc ¸ons et 24 % n’ont pas précisé leur sexe. Le score de Spiegel moyen était de 19,38 ± 4,3 et 21 % des cas avaient des troubles du sommeil. Le score d’anxiété moyen était de 9,89 ± 3,8 et 58 % des externes avaient des problèmes anxieux. Le score de dépression moyen était de 7,9 ± 3,7 et 41 % des cas avaient des troubles dépressifs. Avec l’âge les indicatifs des troubles du sommeil et de dépression augmentaient (r = −0,89 ; p = 0,21 et r = 0,068 ; p = 0,336) alors que l’anxiété diminuait (r = −0,025 ; p = 0,728). Les troubles du sommeil étaient présents chez 27 % des garc ¸ons et 16 % des filles et les troubles d’anxiété étaient plus fréquents chez les filles (67 % vs 36 % pour les garc ¸ons [p = 0,002]). Par ailleurs, il existait une corrélation significative entre les différents scores : score de Spiegel et celui de l’anxiété (r = −0,474 ; p < 0,001), score de Spiegel et celui de la dépression (r = −0,323 ; p < 0,001), score de l’anxiété et celui de la dépression (r = 0,533 ; p < 0,001). Conclusion Un étudiant sur quatre avait des troubles du sommeil et un étudiant sur deux avait des troubles anxiodépressifs d’où

Affiches scientifiques l’intérêt du dépistage et d’une prise en charge précoce pour prévenir les complications et le retentissement sur leur futur travail. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Veasey S, et al. Sleep loss and fatigue in residency training: a reappraisal. JAMA 2002;288(9):1116. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.593 589

Apport de la polygraphie ventilatoire nocturne dans le diagnostic du syndrome d’apnées du sommeil T.A.S. Adambounou 1,∗ , A.R. Ouedraogo 2 , A.M. Ako 1 , A.G. Gbadamassi 1 , N. Toundoh 1 , K.A. Aziagbe 1 , P. Efalou 3 , K.S. Adjoh 1 1 Service de pneumologie, CHU Sylvanus-Olympio, Lomé, Togo 2 Service de pneumologie, CHU Yalgado-Ouédraogo, Ouagadougou, Burkina Faso 3 Service de pneumologie, CHU de Kara, Kara, Togo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T.A.S. Adambounou) Introduction Au Togo, le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est une affection sous diagnostiquée. La prise en charge y est récente avec l’acquisition de polygraphes ventilatoires. L’objectif de cette étude était d’apprécier l’apport de cet outil dans le diagnostic des cas présomptifs de SAS à Lomé. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique menée à Lomé (Togo), qui a couvert la période du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017. Les dossiers médicaux des patients référés pour présomption de SAS et ayant fait l’objet d’un enregistrement polygraphique ventilatoire nocturne ont servi de support pour le recueil des données. Résultats Au total 98 dossiers médicaux ont été retenus. Nous avions noté une prédominance masculine avec une sex-ratio de 2,38 et 65,31 % de sujets obèses avec un IMC moyen de 32,64 ± 7,24 kg/m2 . La tranche d’âge la plus représentée était celle de 35 à 44 ans. Le SAS a été confirmé dans 91,84 % des cas ; il s’agissait d’un SAS léger, modéré ou sévère respectivement dans 25,56 %, 26,66 % et 47,78 % des cas. Les sujets ayant une forte probabilité clinique de SAS selon le score de Berlin, la circonférence cervicale ajustée et le STOP BANG ont été confirmés apnéiques respectivement dans 93,41 %, 96,47 % et 98,53 % des cas. Conclusion Cette étude démontre la valeur diagnostique de la PVN dans l’exploration des troubles respiratoires durant le sommeil, dans un pays à ressources limitées tel que le Togo. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.594

PO27 — Tuberculose : épidémiologie - Formes particulières 590

Profil épidémiologique de la tuberculose pulmonaire compliquée d’emblée. À propos de 23 cas S. Lellou ∗ , M. Bouhadda , N. Gueza Université Ahmed-Benbella, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : s [email protected] (S. Lellou)

263 Introduction La tuberculose est l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde. Malgré les progrès réalisés dans le diagnostic et le traitement de cette maladie, elle demeure un problème majeur de santé publique. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période allant du 1er juin 2018 au 31 mai 2019 au niveau du service de pneumologie de l’EHU d’Oran, portant sur les cas de tuberculose pulmonaire compliquée, nécessitant la prise en charge en milieu hospitalier. Résultats Nous avons colligé 23 cas de tuberculose pulmonaire compliquée (10 femmes et 13 hommes). La moyenne d’âge était de 43 ans (22—72 ans). Le tabagisme était noté dans 49 % des cas. La présence de pathologies chroniques associées était notée dans 61 % des cas. Il s’agissait de la BPCO dans 6 cas, le diabète (5 cas), une pathologie cardiovasculaire (5 cas), une dilatation de bronches (1 cas), un asthme (1 cas). Un état général très altéré était noté dans 74 % des cas. Une hémoptysie de moyenne à grande abondance était retrouvée dans 6 cas. Sur le plan radiologique, les lésions étaient bilatérales dans 10 cas et localisées dans 13 cas, dominées par la forme ulcéro-infiltrative dans 11 cas, la forme infiltrative dans 8 cas, les condensations parenchymateuses (3 cas), la lobite excavée (1 cas). Un pyopneumothorax était associé dans 2 cas. L’examen microscopique direct des crachats était positif dans 17 cas, négatif avec culture positive (2 cas), culture négative (4 cas). Le délai du diagnostic était de 65 jours en moyenne. L’évolution sous traitement anti-bacillaire était favorable dans 19 cas, marquée par une toxicité hépatique dans 2 cas, une hypersensibilité généralisée (1 cas), et une thrombophlébite (1 cas). La durée moyenne d’hospitalisation était de 18 jours. Conclusion La tuberculose pulmonaire demeure une préoccupation et un motif encore fréquent d’hospitalisation du fait de son polymorphisme radioclinique, de la présence de comorbidités et du retard du diagnostic. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.595 591

Comparaison du taux de la protéine C-réactive (CRP) dans la tuberculose pulmonaire et la pneumopathie communautaire K. Bouytse 1,∗ , J.E. Bourkadi 2 , M. Soualhi 2 , K. Marc 2 , R. Zahraoui 2 , J. Benamor 2 1 Médecine, Temara, Maroc 2 Médecine, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Bouytse) Introduction Les pneumopathies aiguës communautaires (PC) se basent sur un traitement antibiotique. Le dosage de la CRP dans les PC pourrait avoir un intérêt dans le diagnostic et le suivi. Parfois les signes spécifiques cliniques et radiologiques au cours des PC et de la tuberculose pulmonaire rend difficile la distinction entre les 2 infections. Les marqueurs biologiques traditionnels de l’infection telle que l’hyperleucocytose manquent de sensibilité d’où l’intérêt d’utilisation de marqueur plus spécifique pour guider le diagnostic. Méthodes Étude rétrospective portant sur 102 patients colligés au service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital Moulay Youssef sur un période de 14 mois. Ces patients ont été scindés en 2 groupes : groupe des pneumopathies communautaires (G1) et groupe de la tuberculose pulmonaire confirmé bactériologiquement (TPCB) (G2). Les données ont été analysées au moyen du logiciel SPSS version 20.0. Résultats Cent deux patients ont été inclus dans notre étude, 41 patients avaient un PC (G1) et 61 patients avaient une TBCB (G2). Les 41 patients de groupe 1 étaient âgés en moyenne