Congrès APE (SOFPEL) 2012 : résumés des communications Introduction.— Il a été récemment montré que l’augmentation symétrique de la tension musculaire le long du tronc altérait l’équilibre postural lorsqu’elle dépassait un certain seuil (Hamaoui et al., 2011). La question se pose dès lors de savoir si une augmentation asymétrique, qui se rapproche davantage des modèles pathologiques (lombalgie latéralisée, hémiplégie. . .), induit une perturbation plus significative. Sujets et méthodes.— Dix hommes sains ont suivi un examen posturographique associé à un paradigme original de compression bimanuelle permettant de contrôler le niveau de tension musculaire active de chaque côté du tronc. Quatorze conditions expérimentales ont croisé le niveau (0 %, 20 %, 40 % de la contraction volontaire maximale) et la latéralité (bilatérale, droite, gauche) de la compression manuelle, ainsi que l’amplitude de la respiration (de repos, ample). L’équilibre postural a été évalué au moyen d’indices stabilométriques calculés dans le domain temporel, tandis que l’effet spécifique de la perturbation respiratoire était quantifié au moyen d’indices spécifiques calculés dans le domaine fréquentiel. Résultats et discussion.— Les résultats ne montrent aucune variation significative des indices mesurés en fonction du caractère uni ou bilatéral de la compression, mais la comparaison des valeurs moyennes révèle quelques tendances remarquables. En condition de compression unilatérale, le centre des pressions se déplace ainsi du côté de l’effort avec des oscillations posturales plus amples et une composante respiratoire plus élevée selon l’axe médio-latéral. On en déduit que le facteur d’asymétrie majore de manière limitée l’effet perturbateur induit par l’augmentation de la tension musculaire le long du tronc. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.024 CO24
Des contractions musculaires fatigantes bilatérales et unilatérales dégradent similairement la stabilité posturale mais modifient différemment la position posturale T. Paillard a,∗ , L. Borel b Laboratoire activité physique, performance et santé (EA 4445), université de Pau et des Pays de l’Adour, Tarbes, France b Laboratoire de neurosciences intégratives et adaptatives, université de Provence/CNRS (UMR 6149), Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Paillard)
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Mots clés : Fatigue musculaire unilatérale ; Fatigue musculaire bilatérale ; Stabilité posturale ; Position posturale ; Altération sensorimotrice Introduction.— L’objectif était de comparer les effets de la fatigue musculaire unilatérale et bilatérale sur le contrôle postural et les activités neuromusculaires. Sujets et méthode.— Dix-neuf sujets sains (âge : 21,8 ± 1,6 ans) ont réalisé des contractions musculaires fatigantes bilatérales (groupe BI) et dix sept sujets (âge : 21,1 ± 1,7 ans) ont réalisé des contractions musculaires fatigantes unilatérales du quadriceps femoris. Le contrôle postural a été évalué à l’aide d’une plate-forme de force [surface, vitesse et position sur les axes X et Y du centre de pressions des pieds (CP)], la contraction maximale volontaire (CMV) a été quantifiée avec un capteur de force et le ratio d’activation centrale (RAC) a été déterminé avec la technique de stimulation électrique surimposée. Les mesures ont été réalisées avant (condition PRE) et après la réalisation de chaque exercice. Résultats.— La stabilité posturale (surface et vitesses du CP), la CMV et le RAC ont été similairement affectés à l’issue des contractions musculaires fatigantes bilatérales et unilatérales. En revanche, les contractions unilatérales ont davantage modifié la position moyenne du CP que les contractions bilatérales.
393 Conclusion.— Les fatigues unilatérale et bilatérale perturbent de fac ¸on identique le contrôle postural et la commande motrice centrale. Cependant, la fatigue unilatérale crée une asymétrie posturale tandis que la fatigue bilatérale n’en crée pas. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.025 CO25
L’augmentation des valeurs des SKG serait-elle corrélable à une modification des émotions ? A.-F. Poisneuf a,∗ , J.-L. Limongi a , P. Bressan b Association de recherches en posturologie AIRE.P-L, 72 000 Le Mans, France b Association italienne de posturologie appliquée, Venise, Italie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-F. Poisneuf)
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Mots clés : Émotions ; Stress ; Stabilométrie ; Statokinésigrammes Introduction.— Nous avons tenté de vérifier si l’origine des dégradations constatées au niveau de l’augmentation des statokinésigrammes (SKG) des sujets ayant uniquement été traités par orthèses plantaires pouvait être imputables aux effets des émotions et du stress. Matériels et méthodes.— Pour cela, nous avons investigué les résultats stabilométriques de deux bases de données issues de deux cabinets constitués de 176 sujets de sexe féminin et 135 de sexe masculin, âgés de 25 à 55 ans, réalisant une cohorte de 311 patients et dont la thérapie avait été régulièrement suivie, reconduite et observée pendant cinq années. Les conditions de prises de mesures stabilométriques ont été effectuées sur plates-formes de stabilométrie agrées avec une fréquence d’acquisition à 40 Hz et dans conditions environnementales normalisées. L’évaluation de l’impact des émotions a été effectuée au moyen de l’étude des scores de l’échelle de Holmes-Rahe. Résultats.— Les dysfonctionnements posturaux mesurés au niveau de l’augmentation des valeurs des SKG au cours des cinq années ont systématiquement été rapprochés des scores égaux ou supérieurs à 150 de l’échelle Holmes-Rahe. Dans les deux bases de données, les augmentations des valeurs des SKG liées à l’impact des émotions s’inscrivent de la manière suivante : — 176 sujets féminins : stress et émotions = 73 % — autres causes = 27 % ; — 135 sujets masculins : stress et émotions = 65 % — autres causes = 35 %. Discussion et conclusion.— Les résultats obtenus semblent indiquer que les émotions et le stress en particulier impactent de manière significative (73 et 65 %) les données posturographiques des patients. Ces nouvelles données semblent confirmer les résultats de travaux antérieurs qui reliaient les effets des émotions et du stress à l’augmentation des désordres posturographiques affectant en particulier les valeurs des statokinésigrammes. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.026 CO26
Simulation du rattrapage d’équilibre fortement perturbé T. Robert a,∗ , Z. Aftab a,b , P.-B. Wieber b Laboratoire de biomécanique et mécanique des Chocs, Ifsttar, UCBL, Lyon, France b BIPOP, INRIA Grenoble Rhône-Alpes, laboratoire Jean-Kuntzmann, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Robert) a
Mots clés : Rattrapage d’équilibre ; Pas de rattrapage