Congrès APE (SOFPEL) 2012 : résumés des communications couplons les observations cliniques à des mesures instrumentales afin d’objectiver la perception des praticiens. Sujets et méthodes.— Seize sujets sains dont cinq femmes et 11 hommes (34,3 ans ± 10,6 ; 170,7 cm ± 9,9 ; 67,0 kg ± 16,8) devaient se maintenir immobiles en appui monopodal durant 30 secondes. Trois praticiens ont testé successivement les deux membres de chaque sujet lors de deux sessions espacées de 15 minutes dans un ordre aléatoire. Une plateforme podobarométrique BioRescue et deux capteurs inertiels BioVal (RM ingénierie, France) ont été utilisés pour effectuer les enregistrements. Résultats.— L’analyse statistique ne révèle pas de différence significative sur la détermination de la présence de chaînes stabilisatrices entre les essais d’un même praticien. En revanche, nous montrons un effet significatif sur la reproductibilité inter-praticiens (p = 0,037). Discussion et conclusion.— Cette étude atteste que le test des chaînes stabilisatrices est un test clinique valable pour son interprétation intra-praticien. Les variations inter-praticiens pourraient s’expliquer par la différence de définition des critères de détermination de ce test qui devront être précisés. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.018 CO18
Centre de pression recalculé à partir des paramètres inertiels estimés du corps C. Hansen a,∗ , G. Venture b , B. Isableu a Laboratoire CIAMS (EA4042), université Paris-Sud, Paris, France b GVLab, Tokyo University of Agriculture and Technology, Tokyo, Japon ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Hansen)
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Mots clés : Centre de pression ; Paramètres inertiels ; Comparaison ; validation Introduction.— Cette étude a pour objectif de proposer une nouvelle méthode de validation des paramètres inertiels estimés à partir d’une méthode indirecte. Cette méthode consiste à comparer les valeurs réelles des forces de contact délivrées par une plateforme de force et celles recalculées à partir des paramètres inertiels estimés (déplacements réels du centre de pressions (COP) vs déplacements virtuels du COP). Sujets et méthode.— Douze sujets ont participé à cette étude. La tâche consistait à exécuter un mouvement libre à différentes vitesses et accélérations afin d’exciter les paramètres inertiels. L’estimation des paramètres inertiels était obtenue à partir des variables cinétiques et cinématiques recueillies via une plateforme de force, et d’un système optoélectronique de capture de mouvement, respectivement (Venture, 2009). Résultats.— Les variables dépendantes ayant servis à la comparaison des déplacements réels du centre de pression (et les efforts), mesurés par la plateforme de force et ceux virtuels recalculés à partir des paramètres inertiels estimés étaient les suivants : la longeur du sway, le root mean square et la vitesse moyenne. Une Anova avec un alpha de 0,05 ne montre aucune différence entre les valeurs des déplacements du COP mesurés et recalculés (F(5,18) = 0,98 ; p = 0,99). Discussion et conclusion.— Nos résultats montrent que notre méthode de vérification des calculs d’estimation des paramètres inertiels (Venture, 2009) (COP réel vs COP virtuel) est satisfaisante au vu des valeurs vraisemblables de déplacements du COP. Cette méthode permet de comparer les données de plusieurs approches d’estimation des paramètres inertiels proposés dans la littérature (Dumas, 2007). http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.019
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La densité radiale de probabilité de présence : une description probabiliste de la distribution du centre des pressions lors du maintien de l’équilibre postural
C. Hansen , P. Fourcade ∗ Laboratoire psychologie des pratiques sportives (JE 2494 (DS6)), université Paris-Sud, Orsay, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Fourcade)
Mots clés : Centre des pressions ; Densité radiale de probabilité de présence ; Contrôle postural Introduction.— Au cours du maintien de l’équilibre postural humain, il n’est pas possible de prévoir le mouvement plan du centre des pressions (CoP) en raison des facteurs influenc ¸ant les dérives du centre de gravité. Aussi, nous introduisons la densité radiale de probabilité de présence, issue de la mécanique quantique, pour décrire la distribution du CoP autour d’un point de référence. Nous mettons en évidence une similarité entre le champ de la mécanique quantique et celui du contrôle moteur en vue d’en extraire des indices de stabilité posturale. Sujets et méthode.— Onze sujets (23 ± 3 ans) ont accepté de participer à une expérience de mesure de déplacement du CoP sur plate forme de force, sans contrainte particulière sinon celle de maintenir un équilibre stable pendant une durée de 30 secondes. Résultats.— L’analyse, par calcul des indices de Pearson, a permis de montrer une très bonne corrélation (0,99) entre les courbes de distribution du CoP et celle de l’électron autour de son noyau d’hydrogène. Ainsi, il apparaît que la densité radiale de probabilité de présence du CoP peut-être décrite par la première solution de l’équation de Schrödinger correspondant à l’atome d’hydrogène dans son état fondamental. Discussion et conclusion.— Ces éléments de comparaison sont singuliers puisque, non seulement les deux trajectoires, CoP et électron, sont non déterministes, mais aussi, l’électron et le sujet, pour le même type de distribution, se trouvent dans un état stable ou non excité. Ainsi, à partir d’une distribution macroscopique, nous pourrons prédire de la stabilité d’une posture en la comparant aux distributions microscopiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.020 CO20
Comportement de la colonne cervicothoracique et morphotypes : approche posturale P. Leborgne a,∗ , S. Longuet a , B. Gaultier a , J. Loyer a , S. Farcy b , R. Portero b , A. Sebag c , P. Portero b , X. Blusseau a , C. Gossard a , P. Thoumie b a École supérieure de biomécanique appliquée, Ostéobio, Cachan, France b Laboratoire interactions posture-mouvement, hôpital Rothschild, Paris, France c Service d’imagerie médicale, hôpital Rothschild, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le rachis cervical est considéré comme un segment multiarticulé subdivisé en rachis cervical supérieur (RCS) et inférieur (RCI). Les études antérieures, basées sur la cinématique cervicale in vivo et in vitro, ont montré les comportements pièce à pièce en termes d’amplitude et de raideur. L’objectif ici est l’établissement d’une systématisation fonctionnelle du comportement cervicothoracique à travers l’étude conjointe des paramètres biomécaniques de forme, de force et de cinématique. Elle permettra de mettre en évidence la synergie du RCS et RCI dans leur fonction d’équilibre de la tête.
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xixe congrès de l’association Posture & Équilibre (SOFPEL) 30 novembre—1er décembre 2012, Marseille
Sujets et méthode.— Soixante sujets jeunes (moyenne : 25 ans) non pathologiques ont réalisé des mouvements « d’autotassement » et « d’autograndissement ». Les segments rachidiens étaient répartis suivant cinq morphotypes pour étudier l’influence des paramètres de forme et de raideur sur le comportement fonctionnel global du rachis cervical. Trois phases d’étude : — la cinématique cervicale, via des capteurs inertiels dans les trois plans afin d’appréhender la raideur globale segmentaire ; — l’activité EMG et la force musculaire des muscles nucaux superficiels afin d’étudier leur contribution durant les différents mouvements ; — la forme et la « cinématique intervertébrale » via des radiographies en position neutre, en « autotassement » et en « autograndissement » pour valider le morphotype et étudier la flexibilité des différentes unités fonctionnelles rachidiennes lors du passage d’une position à une autre. Résultats.— Les premiers résultats mettent en évidence des corrélations entre morphotypes et comportement de la colonne cervicothoracique, ainsi que l’existence de zones vertébrales spécifiques, « charnières » fonctionnelles. Discussion et conclusion.— Outre l’enrichissement d’une base de données sur le fonctionnement du rachis cervical, cette étude permettra de définir un modèle de pathologie cervicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.021
Contrôle de la posture CO21
Le réglage temporel de l’inhibition musculaire comme signature dynamique de l’apprentissage d’un nouveau contrôle postural F. Barlaam a,b,∗ , M. Vaugoyeau a , C. Fortin a , C. Assaiante a , C. Schmitz b a UMR 7291 laboratoire de neurosciences cognitives (CNRS), AMU, Marseille, France b Centre de recherche en neurosciences de Lyon, équipe DYCOG, université Lyon-1, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Barlaam) Mots clés : Apprentissage ; Ajustements posturaux anticipés ; Cinématique ; EMG ; Adulte Introduction.— L’inhibition des muscles fléchisseurs, lors de la tâche bimanuelle de délestage, constitue une signature particulière du contrôle posturale anticipé. Son expression nécessite la construction d’une représentation sensori-motrice qui prend place tout au long de l’ontogenèse. Cet apprentissage peut être reproduit chez l’adulte grâce à une tâche de double délestage dans laquelle le soulèvement d’un poids posé à droite sur une plateforme déclenche instantanément la chute d’un poids suspendu sous l’avant-bras gauche. Si les caractéristiques cinématiques de la mise en place de cet apprentissage ont été bien étudiées, les stratégies musculaires sous-jacentes n’avaient pas encore été quantifiées. Sujets et méthode.— Nous avons étudié chez onze sujets les stratégies musculaires sous-jacentes à travers six sessions d’apprentissage, comparées à une situation de délestage volontaire et une de délestage imposé. Des enregistrements cinématiques et électromyographiques ont été effectués. Résultats.— La signature électromyographique sous-jacente à l’apprentissage est l’inhibition des muscles fléchisseurs. Il existe une forte corrélation entre la diminution de l’amplitude maximale de rotation du coude et la latence d’apparition de l’inhibition sur le Biceps brachii. De plus, la valeur de la latence d’apparition de
l’inhibition obtenue lors de la situation réflexe et celle obtenue lors de la situation de délestage volontaire se situent le long de la même droite de régression. Discussion et conclusion.— Chez l’adulte, l’apprentissage d’un nouveau contrôle postural se traduit par une apparition de plus en plus précoce des activités inhibitrices sur les muscles fléchisseurs posturaux. De fac ¸on originale, cette étude met en évidence que la latence d’un évènement musculaire pourrait être le reflet de la construction dynamique d’une nouvelle représentation sensori-motrice. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.022 CO22
Substrats cérébraux du contrôle de l’équilibre : une étude IRMf M.-U. Ferraye a,∗ , B.-R. Bloem b , L. Heil a , B. Debû c , I. Toni a Donders Institute for Brain, Cognition and Behaviour, Centre for Cognitive Neuroimaging, Radboud University Nijmegen, Nijmegen, Pays-Bas b Department of Neurology, Donders Institute for Brain, Cognition and Behaviour, Radboud University Nijmegen Medical Center, Nijmegen, Pays-Bas c Université J.-Fourier Grenoble I, Grenoble institut des neurosciences, Inserm U838, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-U. Ferraye)
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Mots clés : Maladie de Parkinson ; Équilibre ; Imagerie motrice ; Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle Introduction.— La physiopathologie des troubles de l’équilibre de la maladie de Parkinson reste mal comprise. Nous avons conc ¸u un protocole expérimental permettant d’imager les substrats cérébraux sous-jacents. Sujets et méthode.— Vingt jeunes sujets sains ont effectué une tâche d’équilibre dynamique (TED) et deux tâches d’imagerie motrice (IM) et visuelle (IV). Les sujets, debout sur une plateforme à bascule antéropostérieure, devaient osciller vers l’avant ou vers l’arrière, de fac ¸on à viser avec un faisceau laser solidaire de la plateforme des cibles placées en face d’eux. La distance (courte, longue) entre les cibles et leur taille (petite, grosse) était manipulée. En IM, ils devaient s’imaginer réalisant la TED. En IV, ils devaient imaginer le laser visant les cibles de fac ¸on autonome. Leur activité cérébrale a été enregistrée (scanner IRM-3Tesla) pendant les tâches d’imagerie. Résultats.— La durée nécessaire pour effectuer la tâche augmentait avec la distance entre les cibles pour les trois tâches. L’effet de la taille de la cible était plus important pour la TED et l’IM que pour l’IV. Au niveau cérébral, le contraste IM > IV activait un circuit comprenant le cortex moteur, les ganglions de la base, le thalamus, le cervelet et la région locomotrice mésencéphalique ventrale. Pour cette dernière, l’activation était plus antérieure que celle précédemment observée pour une tâche d’imagerie de la marche. Discussion et conclusion.— Ces résultats valident la distinction entre IM et IV, prérequis pour l’étude contrôlée des substrats cérébraux de l’équilibre. Au niveau mésencéphalique, les réseaux de la marche et de l’équilibre pourraient être partiellement distincts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.023 CO23
L’augmentation de la tension des muscles du tronc altère-t-elle davantage l’équilibre lorsqu’elle est asymétrique ? A. Hamaoui Laboratoire PoM, université J.F.-Champollion, Albi, France Mots clés : Posture ; Équilibre ; Tension musculaire ; Asymétrie