JDP 2016 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
S415 Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.093 F3
Observation d’une tuberculose cutanée disséminée chez un sujet immunocompétent N.-H. Razanakoto 1,∗ , O. Raharolahy 1 , F.-A. Sendrasoa 1 , I.-M. Ranaivo 1 , M. Andrianarison 2 , L.-S. Ramarozaovo 2 , F. Rapelanoro Rabenja 1 1 USFR dermatologie-vénérologie, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar 2 USFR médecine interne-dermatologie, pavillon spéciale A, CHU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N.-H. Razanakoto) Introduction La tuberculose cutanée est une forme rare de tuberculose extra-pulmonaire, essentiellement due à Mycobacterium tuberculosis hominis. Elle constitue moins de 4,2 % des tuberculoses extra-pulmonaires vues au CHUJRB, Antananarivo. Nous rapportons un cas de tuberculose cutanée disséminée chez un sujet immunocompétent vu à l’USFR-Dermatologie. Observations Il s’agit d’un homme de 34 ans, boucher, était venu en consultation pour des lésions cutanées, évoluant depuis 6 ans. On notait dans ses antécédents l’absence de BCG, une tuberculose péritonéale 8 ans auparavant avec abandon de traitement au 4e mois. On ne trouvait pas de facteurs favorisant une immunodépression. L’examen clinique montrait un état général conservé, des lésions ulcéro-nodulaires et fistulisées avec des cicatrices dystrophiques. Les lésions prédominaient au niveau cervical avec extension axillaire, à la joue, aux membres et au scrotum. On notait des adénopathies inflammatoires axillaires et inguinales. Le reste de l’examen était normal. Les examens paracliniques objectivaient principalement un syndrome inflammatoire, une absence de BAAR dans le prélèvement cutané, un granulome épithélioïde avec infiltrat inflammatoire polymorphe et sans nécrose caséeuse à l’histologie cutanée. La culture du prélèvement cutané mettait en évidence M. tuberculosis, les sérologies VIH et syphilitique revenaient négatives. Le diagnostic retenu était une tuberculose cutanée disséminée associant scrofuloderme et adénite tuberculeuse fistulisée chez un immunocompétent. Il a été mis sous traitement antituberculeux pendant 12 mois. Discussion La tuberculose cutanée disséminée est surtout décrite chez l’immunodéprimé et les enfants dénutris. Les présentations cliniques et histologiques dépendent de l’état immunitaire et de l’immunité cellulaire du patient. La forme disséminée chez notre patient immunocompétent peut faire suite à son antécédent de tuberculose péritonéale avec rupture précoce du traitement. Mots clés Mycobacterium tuberculosis ; Scrofuloderme ; Tuberculose cutanée disséminée Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Peeters) Introduction La pustulose sous cornée de Sneddon-Wilkinson est une pathologie rare dont la clinique reste parfois surprenante. Elle a été décrite pour la première fois en 1956. Observation Une femme de 37 ans est hospitalisée dans le service de revalidation suite à un HELLP syndrome (Hemolysis elevated liver enzymes low platelet count), secondaire à une pré-éclampsie et compliqué d’un sepsis à E. Coli et d’insuffisances hépatique et rénale. Elle présente depuis 5 jours une éruption pustuleuse. Les seins, les flancs, la nuque et les faces d’extension des chevilles sont recouverts de larges pustules flasques, jaunâtres, non folliculaires, entourées d’un discret halo-érythémateux. Un niveau liquidien à type d’hypopion est visible au sein de certaines pustules. Ces pustules sont associées à des érosions croûteuses arciformes asymptomatiques. La patiente est en bon état général et apyrétique. La biologie met en évidence une hypocalcémie et une altération séquellaire des fonctions rénale et hépatique. Devant ce tableau clinique, plusieurs hypothèses diagnostiques sont évoquées : impétigo pustuleux, psoriasis pustuleux annulaire, impétigo herpétiforme, dermatite herpétiforme, pustulose de Sneddon-Wilkinson. Le frottis bactériologique est resté stérile à 48 heures. L’histologie met en évidence un décollement sous-corné, d’aspect pustuleux, riche en neutrophiles, associé à une acantholyse superficielle et une exocytose de neutrophiles. L’immunofluorescence directe est négative. Un diagnostic de pustulose sous-cornée de Sneddon-Wilkinson est retenu. L’électrophorèse des protéines est normale. Au vu des antécédents de la patiente, un traitement par colchicine à la dose quotidienne de 1 mg est préféré à la disulone. Celui-ci a permis une bonne évolution clinique, avec tolérance digestive et biologique. Discussion La pustulose de Sneddon-Wilkinson reste une pathologie rare, chronique et bénigne atteignant surtout les femmes caucasiennes d’âge moyen. Elle se caractérise par des pustules aseptiques flasques non folliculaires entourées d’une fine aréole érythémateuse et se groupant de fac ¸on circinée. Un niveau liquidien ou hypopion peut être visible au sein des pustules les plus volumineuses. Ces dernières se dessèchent, forment des croûtes mellicériques et s’effacent en laissant des macules hyperpigmentées. L’affection atteint principalement le tronc, la racine des membres et le voisinage des grands plis. L’association à une gammapathie monoclonale, surtout de type IgA, est fréquente et doit être systématiquement recherchée. Le traitement de choix est la disulone. Néanmoins, la colchicine constitue une alternative intéressante. La rareté de l’affection et sa présentation clinique didactique justifient l’intérêt de notre cas. Mots clés Pustules ; Hypopion ; Sneddon-Wilkinson Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.095 F5
Maladie de Rosai-Dorfman à révélation cutanée : 2 observations
Des pustules stériles à hypopion
M. Azouaou ∗ , F. Ait belkacem , L. Hatem , F. Hammoud , I. Benkaidali Clinique de dermatologie, CHU Mustapha, Sidi M’Hamed, 16014 Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mehdi
[email protected] (M. Azouaou)
C. Peeters 1,∗ , L. Sacré 1 , C. Colmant 1 , S. Olivier 1 , D. Declaye 1 , V. Dekeuleneer 1 , L. Marot 2 , A. Herman 1 , M. Baeck 1 , D. Tennstedt 1 1 Service de dermatologie, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique 2 Service d’anatomopathologie, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique
Introduction La maladie de Rosai-Dorfman (MRD) est une histiocytose non langerhansienne bénigne, atteignant principalement les aires ganglionnaires. Rarement, elle se présente sous la forme de lésions cutanées isolées. Elle régresse, habituellement, spontanément en quelques mois ou années. Observations Observation 1 : une patiente âgée de 60 ans, en bon état général, présentait de manière progressive une éruption
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.094 F4