Detection du cholestéatome résiduel de l’oreille moyenne par IRM de Diffusion : quelle durée de suivi ?

Detection du cholestéatome résiduel de l’oreille moyenne par IRM de Diffusion : quelle durée de suivi ?

A76 Communications orales du lundi 13 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A75–A103 175...

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Communications orales du lundi 13 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A75–A103

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Cholestéatomes extensifs du rocher

C. Nowak , C. Champagne ∗ , J. Nevoux , H. Benkhatar , L. Manfredi , S. Bobin CHU Bicêtre, Kremlin Bicêtre cedex, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Présenter les particularités des cholestéatomes extensifs du rocher. Matériel et méthodes Il s’agit d’une série rétrospective de 13 patients opérés d’un cholestéatome extensif du rocher entre novembre 2007 et mars 2014. Les données cliniques, audiométriques, radiologiques pré- et postopératoires, l’aspect peropératoire, et le suivi opératoire ont été analysés. Résultats La série comprend 5 femmes et 8 hommes avec un âge moyen de 52 ans. Il s’agissait de 10 cholestéatomes acquis et 3 congénitaux. Onze patients présentaient des antécédents otologiques ipsilatéraux dont 7 tympanoplasties pour cholestéatome, 2 en technique fermée et 5 en technique ouverte. Le cholestéatome était étendu dans la région supralabyrinthique (1 cas), infralabyrinthique (5 cas), supra- et rétrolabyrinthique (4 cas), supra-, rétroet infralabyrinthique (2 cas), rétro- et infralabyrinthique (1 cas). Cinq patients avaient une atteinte du labyrinthe postérieur et un des labyrinthes antérieur et postérieur. Les signes révélateurs étaient l’hypoacousie, l’otorrhée et la paralysie faciale. Deux patients ont été opérés en technique fermés et 11 en technique ouverte, il y a 6 abords labyrinthiques et 11 exclusions d’oreille moyenne. La matrice du cholestéatome était difficile à décoller sur le sinus sigmoïde, le golfe de la jugulaire, la méninge cérébelleuse et la portion labyrinthique du nerf facial. Le suivi moyen est de 27,5 mois. Deux patients ont été perdus de vue, 2 patients ont un suivi actuel inférieur à 6 mois. En postopératoire, 3 patients avaient des vertiges, 8 une cophose. Une seule paralysie faciale a complètement récupéré au bout de 2 ans, 3 patients conservant la leur. La surveillance était clinique et une IRM était demandée à 1 an puis à 3 ans. Il y a eu 7 cholestéatomes résiduels. Conclusion Le cholestéatome extensif du rocher nécessite une prise en charge techniquement difficile. L’exérèse est souvent difficile en raison d’une adhérence importante de la matrice du cholestéatome à la méninge de fosse postérieure, au golfe de la jugulaire et à la gaine de la première portion du nerf facial. Les complications sont fréquentes. Le suivi est important en raison du risque de résiduel élevé. Il faut aussi savoir préserver la qualité de vie des patients et en particulier, leur fonction faciale, c’est pourquoi on peut discuter de surveiller certains résiduels. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.413 176

Detection du cholestéatome résiduel de l’oreille moyenne par IRM de Diffusion : quelle durée de suivi ?

M. Akkari ∗ , M. Rizzoli , S. Menjot de champfleur , M. Mondain , A. Uziel , F. Venail Hopital Gui-de-Chauliac CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation L’évolution du cholestéatome de l’oreille moyenne opéré pose le problème d’un taux de résiduel élevé. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) avec séquences de Diffusion a fait la preuve de sa fiabilité dans le diagnostic de cette pathologie, remettant en question l’intérêt du deuxième temps chirurgical systématique. Cependant, il existe peu de données dans la littérature concernant la durée recommandée de suivi postopératoire. Le but de cette étude est de présenter une série de patients ayant bénéficié d’une surveillance à long terme par IRM répétées

après chirurgie de cholestéatome de l’oreille moyenne, afin de discuter de la durée appropriée de suivi. Matériel et méthodes Les critères d’inclusion étaient les suivants : antécédents de cholestéatome de l’oreille moyenne opéré, suivie d’une première IRM avec séquences de Diffusion ne mettant pas en évidence de résiduel, suivie par au moins une autre IRM avec séquences de Diffusion. Tous les patients devaient avoir été opérés par la même équipe chirurgicale, et surveillé par la même équipe de neuroradiologie, avec le même protocole d’imagerie. Parmi les 30 cas analysés, 11 ont répondu aux critères d’inclusion (5 femmes, 6 hommes, âge moyen 28,9 ± 22,0 ans). Nous avons recueilli les données suivantes : type de chirurgie, délai entre chirurgie et première IRM, délai entre première IRM et IRM ultérieures, résultats de chaque examen, constatations chirurgicales en cas de nouvelle chirurgie. Résultats Tous les patients avaient bénéficié d’une tympanoplastie en technique fermée. Le suivi moyen était de 59,3 ± 31,0 mois. Le délai moyen entre la chirurgie et la première IRM était de 20,4 ± 8,4 mois. Aucune première IRM n’a montré de signe de cholestéatome résiduel, et aucune n’a été suivie d’un deuxième temps chirurgical. Le délai moyen entre la première et la deuxième IRM était de 24,5 ± 25,1 mois. La deuxième IRM a mis en évidence une suspicion de cholestéatome résiduel dans 4 cas. Deux ont subi une chirurgie de révision, qui a confirmé le diagnostic. Les deux autres n’ont pas été opérés, mais ont bénéficié d’une troisième IRM, qui n’a montré aucun signe de cholestéatome. Un autre patient a bénéficié d’une troisième IRM (première et deuxième négatives), 7 ans après sa première opération, qui a montré une suspicion de cholestéatome résiduel. Il a subi une chirurgie de révision, qui a confirmé le diagnostic. Le délai moyen entre la deuxième et la troisième IRM était de 27,8 ± 16,7 mois. Un patient a bénéficié d’une quatrième IRM, 40 mois après la troisième, qui n’a montré aucun signe de récidive. Conclusion L’IRM avec séquences de Diffusion peut permettre de diagnostiquer un cholestéatome résiduel plusieurs années après la chirurgie initiale. Le suivi postopératoire doit donc être prolongé, avec réalisation d’au moins 3 IRM, à 18 ou 24 mois d’intervalle. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.414 177

Intérêt du comblement mastoïdien avec des granules de substitut osseux en verre bioactif BONALIVE® dans la chirurgie de l’otite chronique

D. Bernardeschi ∗ , Y. Nguyen , I. Mosnier , M. Smail , O. Sterkers AP–HP, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, département d’otologie, implants auditifs et chirurgie de la base du crâne, 75013, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’objective de cette étude prospective est d’analyser les résultats anatomiques et fonctionnelles des comblements mastoïdiens par du verre bioactive BONALIVE® dans la réhabilitation des cavités d’évidement. Matériel et méthodes Vingt patients ont été inclus de mai 2013 à avril 2014 : l’âge moyen était 45 ± 16 ans (range 16/79 ans). Tous les patients sauf un avait déjà eu au moins une intervention chirurgicale otologique dans les antécédents. Le seuil tonal moyen et CA était de 58 ± 18 dB, en CO 32 ± 15 dB (Rinne 26 ± 8 dB). Un prélèvement bactériologique peropératoire a été effectué dans tous les cas. Une tympanoplastie avec comblement mastoïdien et attical avec des granules de verre bioactif a été pratiqués par 3 chirurgiens senior. Une CO postopératoire immédiate à j1 pour dépister une labyrinthisation précoce a été effectuée. Les visites de control ont été programmées à j30 avec évaluation du CAE et du tympan, aussi que la présence d’otalgie,