Déterminants de la durée de séjour des personnes âgées hospitalisées

Déterminants de la durée de séjour des personnes âgées hospitalisées

Communications orales / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S55 (73,1 %) étaient particulièrement fréquents. Les signes de bas débit cardiaque...

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Communications orales / La Revue de médecine interne xxx (2008) S1–S55

(73,1 %) étaient particulièrement fréquents. Les signes de bas débit cardiaque étaient moins souvent observés, notamment : insuffisance rénale (46,9 %), bas débit cutané (40,4 %) et hypoTA systolique (24,3 %). Des signes neuropsychiques étaient fréquents, notamment : anxiété (55,4 %), troubles du sommeil (43,7 %) et syndrome confusionnel (35,5 %). Une asthénie et une douleur chronique étaient notées dans 92,3 et 37,5 % des cas respectivement. Les taux de décès durant l’hospitalisation, à six mois et à un an étaient de 32,7, 59,6 et 71,2 % respectivement. Six facteurs de mauvais pronostic ont été retrouvés en analyse multivariée : insuffisance rénale chronique, antécédents neuropsychiques, utilisation de nitrés, présence d’œdèmes des membres inférieurs, bas débit cutané et douleur. La possibilité de s’asseoir au fauteuil était le seul facteur de bon pronostic. Conclusion.– Les sujets âgés en IC sévère sont une population très fragile qui présente un terrain polyvasculaire, polypathologique et un lourd niveau de dépendance. Le tableau clinique est marqué par les signes de bas débit cardiaque et particulièrement le retentissement cérébral. La douleur et l’anxiété sont très fréquentes. Le pronostic est sombre et la prise en charge de ces patients devrait se rapprocher de la prise en charge spécialisée des unités de soins palliatifs. Notre système médical doit prendre en compte les besoins spécifiques de cette population très fragile dont le nombre ne devrait cesser de s’accroître dans les prochaines années [1–3]. Références [1] Hunt SA, et al. Circulation 2001;104:2996–3007. [2] Komajda M, et al. Eur Heart J 2007;28:1310–8. [3] Fonarow GC. Am Heart J 2008;155:200–7. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.124 CO096 Déterminants de la durée de séjour des personnes âgées hospitalisées S. Champlon a , C. Cattenoz a , B. Mordellet a , S. Roussel-Laudrin a , P. Jouanny b a Médecine gériatrique, centre hospitalier universitaire, Rennes, France b Service de médecine gériatrique, CHU de Rennes, France Introduction.– Les personnes âgées hospitalisées restent souvent longtemps à l’hôpital, ce qui pose problème à l’heure de la T2A. Le but de ce travail est d’étudier les déterminants de la durée de séjour lors de l’hospitalisation des personnes âgées. Patients et méthodes.– Tous les patients âgés hospitalisés en gériatrie aiguë pendant cinq mois ont été inclus dans l’étude. Les variables étudiées sont la durée moyenne de séjour (DMS) réelle (DMSR), la DMS souhaitée (DMSS), médicalement justifiée par le médecin senior, ainsi que le statut sociodémographique, la présence de comorbidités et de syndromes gériatriques et l’existence de troubles cognitifs (MMS et syndrome démentiel). Résultats.– Trois cent trente et un patients ont été inclus, 246 femmes et 85 hommes, d’âge moyen 82,9 ± 7,2 ans. La DMSR était de 17,9 ± 13,8 jours et la DMSS de 10,2 ± 6,5 jours, soit un retard de 6,6 ± 9,3 jours de présence médicale injustifiée.

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Le MMS était de 17,2 ± 7,0 et 79 % avait un score inférieur à 24, 74 (22 %) patients avaient un syndrome démentiel. Le fait d’avoir un syndrome démentiel entraînait un retard à la sortie de 10,3 ± 9,8 jours. Le fait d’entrer en institution entraînait un retard de 18,7 ± 12,6 jours. Cela était lié au fait d’avoir un MMS plus bas (14,8 ± 6,2 versus 17,9 ± 7,0 ; p = 0,0088) et un syndrome démentiel (47,1 % versus 21,1 % ; p = 0,0002). Si la polypathologie explique une augmentation de la DMSR elle n’explique pas le retard à la sortie. Conclusion.– L’existence de troubles cognitifs et d’un syndrome démentiel est le déterminant principal des retards à la sortie des patients âgés hospitalisés en gériatrie aiguë, par les difficultés à trouver une institution comme mode de sortie. doi:10.1016/j.revmed.2008.03.125 CO097 Carence en vitamine B12 par mal digestion ou non dissociation de la vitamine B12 de ses protéines porteuses : évaluation comparative des caractéristiques cliniques et paracliniques en fonction de l’âge T. Vogel a , L. Federici b , G. Kaltenbach c , M. Berthel d , E. Andres e a Service de gériatrie et médecine interne, hôpital de la Robertsau, Strasbourg, France b Service de médecine interne B–maladies infectieuses et tropicales, hôpital Civil, Colmar, France c Service de médecine interne et gériatrie, hôpital de la Robertsau, Strasbourg, France d Centre de gériatrie, Strasbourg, France e Service de médecine interne, hôpitaux universitaires, Strasbourg, France Introduction.– Les nouvelles techniques de dosage de la vitamine B12 (cobalamine) ainsi que les études récentes sur les carences en vitamine B12 ont permis de mettre en évidence de nouvelles entités étiologiques aux manifestations hématologiques souvent incomplètes, comme la mal digestion de la vitamine B12 alimentaire en rapport avec une non-dissociation de la cobalamine de ses protéines porteuses (ND vitamine B12). L’objectif de ce travail est d’évaluer de manière comparative les caractéristiques cliniques et paracliniques de patients porteurs d’une ND vitamine B12 dans trois groupes d’âge : moins de 50 ans, 50–75 ans et plus de 75 ans. Patients et méthodes.– Soixante-dix-neuf patients présentant une ND vitamine B12 ont été inclus, notamment : 12 dans le groupe A ayant moins de 50 ans (âge moyen 33,7 ± 11,8 ans), 41 dans le groupe B âgés entre 50 et 75 ans (âge moyen : 65 ± 8,1 ans) et 26 dans le groupe C âgés de plus de 75 ans (82,7 ± 4,3 ans). L’ensemble des patients a un diagnostic de ND vitamine B12 selon les critères de Carmel et ont tous bénéficié d’une analyse rétrospective de leurs caractéristiques cliniques et paracliniques. Résultats.– Les circonstances de découverte les plus fréquentes sont dans le groupe A, les signes digestifs (25 %) et un amaigrissement (25 %), fortuitement (27 %) ou à partir d’une NFS (25 %) dans le groupe B lors d’un bilan de démence

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