DIAGNOSTIC MOLiCULAIRE DE LA RiSISTANCE DE MYCOBACTERIUM TlJBERCULOSlS AUX ANTITUBERCULEUX Wladimir
Sougakoff
Emmanuelle
as*, Chantal
Cambaua,
Truffot-Pernot
Nadine
Lemaitrea,
a, Michel
Vincent
Szpytmaa,
Jarhera
R&urn6
other antimycobacterial
Les nouveaux moyens issus de la biologie moleculaire ont modifie les approches utilisables pour detecter la resistance de A4ycobacterium
tuberculosis
nique de I’antibiogramme
aux antibiotiques.
Bien que la tech-
par la methode des proportions
reste la
for the detection quinolones,
drugs. DNA sequencing
of resistance
is a powerful
to rifampin, pyrazinamide
but not to isoniazid.
However, the technique
high-density
oligonucleotide
examine large amounts of DNA sequences
could allow to simulta-
a large number of mechanisms
determination de sequences nucleotidiques. Apparemment attrayante, la technique SSCP n’a jamais ete utilisee en routine en
This new approach
represents
rapid analysis of genomic
raison de defauts techniques majeurs. La methode LiPA, plus simple et plus fiable, permet la detection rapide de la resistance a la rifam-
Mycobacteria
picine, mais cette technique
- antibiotics
La determination
of
arrays that can be used to rapidly
neously investigate
loppee pour d’autres antibiotiques.
requires
specific facilities which are very costly. Finally, the development
methode de reference, des techniques plus rapides sont aujourd’hui disponibles, telles que I’analyse PCR-SSCP, I’hybridation LiPA ou la
est delicate et n’a pas encore ete deve-
tool
and fluoro-
a very promising
of resistance.
alternative
for the
regions involved in drug resistance.
- Mycobacterium - resistance
tuberculosis
- molecular
- tuberculosis
diagnosis.
de la sequence
nucleotidique d’ADN amplifie est la technique la plus puissante, mais elle necessite un appareillage specifique tres couteux. Elle peut etre utilisee pour la detection pyrazinamide detection
de la resistance a la rifampicine, au
et aux fluoroquinolones,
mais difficilement
pour la
de la resistance a I’isoniazide. Dans I’avenir, le developpe-
ment des ‘
tuberculosis.
1. Introduction
M
ycobacterium
tuberculosis est naturellement resistant e un grand
nombre d’antibiotiques, tels que les p-lactamines, les macrolides,
les cyclines, les sulfamides, les glycopeptides permeabilite de la paroi mycobacterienne
Mycobacteries
- Mycobacterium
- antibiotiques
- resistance
tuberculosis
- diagnostic
et les quinolones
clas-
siques. Cette resistance naturelle est en grande partie lice a la faible - tuberculose
molkulaire.
qui est epaisse et tres riche
en lipides, en particulier en acides mycoliques, ainsi qu’a d’autres mecanismes comme la production de P_lactamases qui contribuent a la resistance naturelle des mycobacteries
aux P_lactamines, ou la mauvaise
affinite de la cible (proteines liant la penicilline, ADN gyrase) [l]. La resistance acquise aux antituberculeux chez M. tuberculosis est l&e Summary The development modified
of new technical tools for molecular
the methods
Mycobacterium
used for the identification
tuberculosis.
Although
generally remains the reference
biology has
of resistance
the proportion
in
method
method, more rapid and sophisti-
a des mutations
qui modifient
chromosomiques
qui cadent soit pour des proteines cibles de certains
antibiotiques
la sequence
nucleotidique
(ADN gyrase et fluoroquinolones,
de genes
ribosome et strepto-
mycine, ARN polymerase et rifampicine), soit pour des enzymes impliq&es
dans I’activation de I’antibiotique en substance active (catalase
cated techniques are now available, such as PCR-SSCP analysis, LiPA hybridization and DNA sequencing. At present, PCR-SSCP
et isoniazide, pyrazinamidase
analysis is no longer used in routine.
la cible pour I’antibiotique, alors que dans le deuxieme, elles empechent
The INNO-LiPA
assay, which
is well adapted to routine, allows the rapid determination of rifampin resistance, but is not developed yet for detecting resistance to
et pyrazinamide)
I’activation de I’antibiotique.
La proportion
sents au sein de la population
que toute caverne tuberculeuse, (> 1 Os), contient batteries
avant tout traitement
est administre en monotherapie.
initiale du traitement de la tuberculose
C’est pourquoi la phase
repose toujours sur I’associa-
tants qui sont toujours presents. Une telle strategic n’atteint son but que dans le cas oti au moins deux des antibiotiques
fevrier, accept6 le
20
avril
1999.
actifs sur la souche de M. tuberculosis migratoires en provenance
des Laboratoires,
[l]. De ce fait, il y a un
tion de plusieurs antibiotiques pour eviter la selection des mutants resisadministres sont
en cause. En raison des flux
de regions ou la resistance aux antituber-
culeux est frequente [81, et de l’emergence de souches multiresistantes
0 Elsevier,Paris. Revue Fran&e
ce qui fait
un certain nombre de myco-
deja resistantes a un antituberculeux
tuberculeux
Correspondance 16
et 1 O-* (rifampicine),
en raison de sa richesse en bacilles
risque tres Blew? de selectionner des mutants resistants lorsqu’un anti-
a Laboratoire de bact&riologie-hygiene Groupe hospitalier Piti&Salp&riBre 47-63, bd de I’Hapital 75651 Paris cedex 13
article recu le
de mutants resistants pre-
initialement sensible est generalement
comprise entre 1 O-5 (streptomycine)
l
[5, 61. Dans le premier
cas, les mutations acquises entrainent une diminution de I’affinite de
yin
1999,
No 314
25
Diagnostic
mol&ulaire
en pathologie
infectieuse
observee au cows de ces dernieres annees, les risques d’echec the-
Une proportion
rapeutique
portent pas de mutation dans les genes katG et inhA. On a pu mettre
par selection
de mutants
resistants
ne sont pas negli-
significative
de souches resistantes
a I’isoniazide ne
geables et justifient la determination, dans un dolai aussi court que pos-
en evidence, chez 10 B 15 O/od’entre elles, des mutations
sible, de la sensibilite
lorsque l’on est en
I’expression du gene ahpC codant pour une alkyl hydroperoxide reduc-
presence dune forme tres riche en bacilles (formes a examen micro-
tase qui joue un role dans I’adaptation des batteries au stress oxydatif.
scopique
On pense aujourd’hui que ces mutations ne sont pas directement res-
positif). La methode des proportions
pour apprecier requiere
initiate aux antituberculeux
la sensibilite
habituellement
aux antibiotiques
utilisee
de IL1. tuberculosis
un delai minimum de 4 semaines, les methodes
ponsables
en milieu
de la resistance
modifiant
a I’isoniazide, mais compenseraient
diminution d’activite catalase-peroxydase
une
chez certaines souches [91.
liquide necessitant 2 semaines [141. Les techniques de biologie mole-
D’autres genes pourraient dgalement jouer un role dans la resistance
culaire, qui permettent
a I’isoniazide, en particulier le gene kasA qui code pour une j3-ketoa-
resistance
de detecter
les mutations responsables
en 2 a 3 jours, suscitent
un vif inter& et I’espoir d’un dia-
gnostic rapide de la resistance. Cependant, aujourd’hui
leur utilisation est encore
limitee par la diversite des mecanismes
la resistance de M. tuberculosis plexite des methodes
de la
responsables
aux agents antituberculeux,
de mise en evidence
ponctuelles
ont ete
a partir de souches resistantes B I’isoniazide 191.
de
et la com-
des mutations
cyl ACP synthase et dans lequel des mutations recemment d&rites
corres-
pondantes.
2.3.
Pyraztnamide
La cible moleculaire et le mecanisme d’action du pyrazinamide sont encore mal connus. Comme I’isoniazide, le pyrazinamide ne devient actif qu’apres transformation. II est transforme en acide pyrazino’ique par une enzyme qui est une amidase appelee pyrazinamidase. Bien que ce meca-
2. Mkanismes de resistance aux antituberculeux
nisme d’activation soit encore mal compris, on sait que la grande majorite des souches resistantes au pyrazinamide portent des mutations dans le gene pncA qui code pour la pyrazinamidase. A I’instar de ce qui a ete vu plus haut pour le gene katG, les mutations d&rites
dans pncA sont
tres variees, incluant un grand nombre de substitutions, mais aussi des
Rrfamprcine
2.1.
insertions et des deletions &parties sur toute la longueur du gene pncA. La rifampicine et les autres rifamycines (rifabutine, rifapentine) sont des
Dix a 30 O/odes souches resistantes au pyrazinamide n’ont pas de muta-
antibiotiques
tions dans le gene pncA, ce qui suggere que d’autres mecanismes pour-
qui agissent en se fixant a la sous-unite p de I’ARN poly-
merase, ce qui perturbe la synthese des ARN messagers tion). Chez M. tuberculosis, picine
portent
97 % des souches
des mutations
(transcrip-
raient etre impliques dans la resistance a cet antibiotique.
resistantes a la rifam-
dans le gene rpoB
codant
pour la
2.4.
Fluoroquinolones
sous-unite p de I’ARN polymorase. Ces mutations concernent plus particulierement une region bien delimitee du gene, comprise entre les resi-
Cemergence
dus 507 et 533 [61. Une modification de la serine en position 531 est
a suscite un interet croissant pour de nouveaux antibiotiques,
recente de souches de M. tuberculosis
observee chez environ 50 Yo des souches resistantes a la rifampicine,
ticulier pour les fluoroquinolones.
Cutilisation
multiresistantes en par-
des fluoroquinolones,
et une modification de I’histidine en position 526 chez environ 30 O/o.II
molecules a activite significativement
faut remarquer que les modifications
proteine RpoB entrainent aussi une resistance croisee vis-s-vis de la
vie de la selection de souches resistantes. Ces souches portent en general des mutations dans le gene gyrA codant pour la sous-unit6
rifabutine [9]. Recemment, un autre mecanisme de resistance a la rifam-
A de I’ADN gyrase, la cible preferentielle
picine a ete decrit chez les mycobacteries
M. tuberculosis
de la production tion
des residus 526 et 531 dans la
a croissance rapide. II s’agit
d’une enzyme inactivant I’antibiotique
[l 11,mais ce mecanisme n’a pas ete observe chez
par ribosyla-
le gene gyr6 codant pour la sous-unite 2.5.
lsoniazrde
Cisoniazide est une molecule qui doit subir une transformation codee par le gene katG,
enzypour
Environ 50 % des
souches resistantes a I’isoniazide portent des mutations dans le gene katG.
Ces mutations
d’acides sequence
correspondent
amines, des deletions polypeptidique
vite catalasique
a des substitutions
ou des insertions
ponctuelles
interrompant
la
de KatG, ce qui entraine la perte de I’acti-
quee dans la biosynthese Carrier Protein), reductase
des acides mycoliques
: I’enoyl-ACP (Acyl
codee par le gene inhA.
Dix a 25 a/o des
souches resistantes a I’isoniazide portent des mutations dans le gene qui sont generalement
a I’isoniazide
associees a un bas niveau de resistance
(CM1 <2 mg/ml) et a une resistance
croisee a I’ethio-
constituants
de la paroi des
est lice a des mutations
qui code pour une arabinosyl transferase impli-
de base de la paroi des mycobacteries.
peuvent entrainer soit une augmentation proteines Emb, soit des modifications
Ces mutations
du niveau de synthese des
structurales
au sein de la pro-
teine EmbB (concernant la methionine en position 306 en particulier). Elles sont observees
chez environ 65 o/, des souches de M. tuber-
resistantes a I’ethambutol
et sont associees a un haut niveau
de resistance.
Les autres souches resistantes, qui ont un bas niveau
de resistance,
ne portent pas de mutation dans le gene embB.
2.6.
Streptomycine
La streptomycine 50%
a pour cible la sous-unite 30s du ribosome. Environ
des souches de M. tuberculosis
resistantes a la streptomycine
le sont en raison de mutations qui touchent le gene rpsL codant pour la proteine
latrices sit&es
stitutions Lys43->Arg
une augmenta-
la biosynthese
quee dans la synthese de I’arabinogalactane et du lipoarabinomannane,
namide. Ces mutations concernent le plus souvent les sequences reguen amont du gene inhA et entrainent
B de I’ADN gyrase.’
La resistance a I’ethambutol
de I’operon embCAB
culosis
[9].
II est generalement admis que la molecule resultant de I’activation de I’isoniazide par la catalase a pour cible principale une enzyme impli-
inhA
inhibe specifiquement
mycobacteries.
acquerir son activite vis-a-vis de M. tuberculosis.
chez
Ethambutol
Cethambutol
matique par la catalase-peroxydase,
des fluoroquinolones
121. Des mutations ont egalement ete identifiees dans
M. tubercu-
losis.
2.2.
bactericide, a ete rapidement sui-
ribosomale
S12. Les mutations et Lys88->Gln.
correspondent
aux sub-
La boucle de I’ARN 16s codee
tion du niveau de production de la proteine InhA dans la bacterie. Dans
par le gene rrs, qui interagit avec la proteine ribosomale S12, consti-
ces conditions, des concentrations
d’isoniazide plus importantes sont
tue un autre site de mutation chez 20 O/odes souches resistantes. Enfin,
pour inhiber la cible. Plus rarement, ces mutations affec-
un bas niveau de resistance est trouve chez 30% des souches, mais
necessaires
tent directement 26
le site actif dans la proteine InhA [9].
le mecanisme correspondant
n’est toujours pas identifie.
Revue Franqaise
des Laboratoms,
ym
1999,
No 314
Diagnostic
molkulaire
en pathologie
infectieuse
3. Techniques molkulaires appliqubes 21la detection de la r&istance aux antituberculeux La mise en Evidence par des techniques
de biologie moleculaire des
mutations impliquees dans la resistance de M. tuberculosis aux antibiotiques suscite un vif int&t dans la mesure olj elle ne prend en thko-
1234567
rie que quelques jours au plus, alors qu’avec les techniques classiques d’exploration
phbnotypique
de la sensibilite aux antibiotiques,
les r&sul-
tats ne sont obtenus que dans un d6lai de 2 g 4 semaines, d&lai n&essaire B la croissance bactbrienne. A I’heure actuelle, la plupat-t des techniques de biologie mol6culaire reposent sur une &action d’amplification de I’ADN qui permet d’obtenir, dans un d6lai rapide, une quantitb suffisante de materiel pour permettre
la mise en Evidence de mutations.
Cette derniere &ape peut 6tre r&ali&e lyse de la mobilit
&ectrophor&ique
I’hybridation
reverse sur bandelette
la sequence
nucl&otidique.
3.1.
Canalyse
(single
par trois techniques
: (i) I’ana-
de I’ADN simple brin (SSCP), (ii) (LiPA), et (iii) la determination
de
S
R
R
S
R
SSCP
strand
conformatlonal
polymorphism)
Canalyse SSCP consiste & appr&ier
BlectrophorBtique
de
laforme simple brin d’un fragment d’ADN obtenu par amplification.
la mobilit
En
pratique, apr&s amplification de la portion du gene susceptible de porter les mutations impliqu6es dans la r&sistance, on pro&de
B la d&a-
turation de I’ADN. Les fragments d’ADN simple brin ainsi obtenus sont &par&
par &ectrophor&e
Blectrophoretique
en gel de polyacrylamide,
et leur mobilite
est compar6e & celle des fragments obtenus B par-
tir d’une souche sauvage (sensible) de reference (figure 7) [12]. Cette technique peut 6tre appliqu@e directement aux produits pathologiques lorsque ceux-ci sont riches en bacilles, c’est-g-dire microscopique
lorsque l’examen
est positif. Dans ce cas, les r&sultats peuvent &re obte-
nus moins de trois jours apr&s le pr&vement. nient majeur de la technique petits fragments
Cependant,
I’inconv&
est qu’elle ne permet d’analyser que de
d’ADN (200 g 300 pb) et ne peut done 6tre utilisbe
que si la resistance est due g des mutations regroup&es sur de courtes regions du gene cible, ce qui n’est le cas que pour la rifampicine et les fluoroquinolones. Par ailleurs, il est aujourd’hui clairement Btabli que I’analyse SSCP est peu sensible et qu’elle ne permet pas de d&ecter toutes les mutations, m&me dans le cas le plus simple de la rifampicine. Elle a done BtB abandon&e
au profit de techniques plus fiables,
par ailleurs plus simples $I mettre en ceuvre. 3.2.
Chybndation
LiPA
(line
probe
assay)
Chybridation LiPA consiste a hybrider un fragment d’ADN amplifie avec des sondes specifiques
de la sequence
mutees correspondantes
impliqu6es dans la r6sistance. Les sondes sont
d&j& en place sur une bandelette p&e
sauvage et des &quences
& I’emploi qui est mise en pr&
sence de I’ADN amplifib dans des conditions tion specifique $I une base pr8s. Une r&elation
permettant
une hybrida-
enzymatique, qui se tra-
duit par une reaction color&e, permet de r6v6ler la prbsence ou I’absence d’hybridation au niveau de chaque sonde et, par conskquent, la pr&ence ou I’absence de mutations (figure 2) [lo]. Actuellement, cette technique est commercialis6e sous la forme d’un kit (INN0 LiPA RiffB, Murex) pour la detection de la resistance & la rifampicine. Elle est relativement bien adaptbe g Kquipement ratoire de bact&riologie,
et B I’organisation du travail de routine au labo-
3.3.
Determination
de I’ADN
de la skquence
nucl6otidique
amplifi6
et les premiers r&sultats publies sont encou-
rageants [lo]. En revanche, son coiX est assez BlevB, et elle ne permet
Cidentification
pas I’analyse de grandes regions d’ADN et, rappelons le, elle requiert
determinant
une amplification pr&alable, encore manuelle et hasardeuse. II parait done
[71. Cette methode, g6n&alement
difficilement envisageable de I’appliquer B la detection de la resistance
et tr&s coljteuse,
r6sultant de mutations tr&s dispersbes et pouvant concerner plusieurs
l’&olution
g&nes, comme c’est le cas pour la resistance g I’isoniazide.
en plus performants et maniables. Les resultats obtenus avec ces Bqui-
Revue Fran~alse des Laboratoires,
juin 1999,
N” 314
de mutations prbsentes sur I’ADN peut Btre r&aliGe en
la sequence nucl&otidique est aujourd’hui
technique
de fragments d’ADN amplifies
consid&e applicable
comme tr&s laborieuse en semi-routine
des automates de sequenqage
grace a
qui sont de plus
27
Diagnostic
mokkulaire
en pathologie
infectieuse
tent des mutations connues, comme c’est le cas pour ceux impliques dans la resistance
a la rifampicine, au pyrazinamide
et aux fluoroqui-
nolones. Capplication de la technique pour la detection de la resistance a I’isoniazide semble en revanche plus difficile car plusieurs genes differents sont impliques dans la resistance et de nombreuses rkistantes
de la resistance
2 G
AAACTGGG
ne portent pas de mutations connues.
C
C
T
G
a I’isoniazide, et plus generalement
mecanismes de resistance complexes,
souches
Pour la detection pour celle des
le developpement
recent des
bio-puces a ADN represente une nouvelle approche tres prometteuse [3,4, 131. En effet, avec les bio-puces, I’ADN amplifie peut etre hybride avec plusieurs dizaines de milliers d’oligonucleotides
sondes differents
greffes sur une surface aussi petite que 1 cm2. II devient alors envisageable de rechercher simultanement un grand nombre de mutations
3 A
A
AC
TG
G
dans plusieurs genes, comme cela a ete recemment decrit par Troesch
GAGCTG
et collaborateurs puce permettant
[13] : ces auteurs ont developpe d’effectuer,
et teste une bio-
a partir d’une seule colonie bacterienne
et en moins de quatre heures, I’identification de 26 espkces differentes de mycobacteries
et la detection
lorsque I’espece est M. tuberculosis.
de la resistance
a la rifampicine
Si les puces a ADN sont aujour-
d’hui une realite proche, il faudra toutefois
qu’elles aient et& rigou-
reusement evaluees et qu’elles puissent etre produites a un coirt suffisamment raisonnable avant qu’elles ne soient reellement utilisables en situation de routine. pements sont de tres bonne qualite et leur interpretation
est facilitee
par des logiciels d’aide a I’analyse de sequence
(figure
3). La tech-
nique de sequencage
indiscutable,
presente
enfin I’avantage
com-
4. Conclusion
parativement avec les techniques SSCP et INNO-LiPA, de pouvoir analyser avec une bonne fiabilite des regions de grandes tailles (jusqu’a
es techniques de biologie molsculaire sont d’un grand interet pour
1 000 pb), plusieurs regions pouvant etre analysees simultanement.
L
II n’en demeure pas moins qu’ elle ne peut etre appliquee en pratique
tuberculeux. A I’heure actuelle, I’utilisation en routine de ces techniques
qu’a la mise en evidence
de mecanismes
de resistance
a des anti-
biotiques pour lesquels la grande majorite des souches resistantes por-
de plus en plus sophistiquees
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28
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