Don de rein et retentissement sur la santé à 1 an dans la cohorte nationale QV DVR

Don de rein et retentissement sur la santé à 1 an dans la cohorte nationale QV DVR

Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 257–286 Épidémiologie OE.01 Néphropathies induites par les produits de contraste iodés...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 257–286

Épidémiologie OE.01

Néphropathies induites par les produits de contraste iodés chez les patients hospitalisés pour un acte interventionnel en France : épidémiologie et analyse économique G. Brillet 1 , P. Aubry 2 , A. Schmidt 3 , L. Catella 3,∗ , S. Bénard 3 Néphrologie, centre de néphrologie, Châteauroux, France 2 Cardiologie, hôpital Bichat-Claude-Bernard, Paris, France 3 Évaluation économique, St[è]ve consultants, Oullins, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Catella)

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Introduction L’utilisation de produits de contraste iodés (PCI) de basse osmolalité lors d’actes interventionnels a réduit la fréquence de la néphropathie induite par les produits de contraste (NIPC). Cependant, le risque de cette complication est toujours présent. L’objectif de cette étude a été d’estimer la fréquence de cette complication ainsi que les conséquences associées en termes de consommations de soins et de coûts hospitaliers. Matériels et méthodes Une étude transversale a été conduite à partir des bases de données du PMSI. Tous les séjours avec un acte CCAM de radiologie ou cardiologie interventionnelle nécessitant l’injection d’un PCI ont été sélectionnés en 2012 et 2013. La NIPC a été définie comme la présence au cours du séjour d’un code de néphropathie, d’insuffisance rénale aiguë ou de dialyse (hors patients insuffisants rénaux terminaux). Les caractéristiques des patients et des séjours ont été décrites, ainsi que les coûts valorisés à l’aide des tarifs de remboursement. Une régression multivariée ajustant sur les caractéristiques des patients et des centres a permis d’identifier les facteurs de risque de la NIPC. Résultats Au total, 1 047 329 séjours ont été identifiés. Les patients étaient en majorité des hommes (68,0 %) avec un âge moyen de 66,8 ans. Parmi ces patients, 25,8 % étaient diabétiques, 9,2 % insuffisants rénaux chroniques (IRC) et 3,4 % insuffisants cardiaques (IC). Le taux de NIPC était de 3,1 % (avec 0,6 % nécessitant une dialyse). Les facteurs de risque identifiés étaient l’IC (RR = 2,4, IC95[2,3 ; 2,5]), l’IRC (RR = 2,3, IC95[2,2 ; 2,3]) et le diabète (RR = 1,4, IC95[1,4 ; 1,5]). La durée de séjour associée à une NIPC était 4 fois plus élevée que lors d’un séjour sans NIPC associée (respectivement 20,5 vs 4,7 jours, p < 0,01), de même que le coût du séjour (respectivement 15 764 vs 3352 D , p < 0,01). Discussion Cette étude est la première à estimer l’impact de la NIPC sur les consommations de soins et les coûts en France, à l’aide d’une base de données hospitalière nationale exhaustive. Conclusion Ces résultats permettent de démontrer que la NIPC après un acte interventionnel reste une complication relativement fréquente associée à un fardeau hospitalier important, et ce malgré l’utilisation de PCI de basse osmolalité et de mesures préventives efficaces. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.024 OE.02

Don de rein et retentissement sur la santé à 1 an dans la cohorte nationale QV DVR S. Brianc¸on 1 , L. Germain 1,∗ , M. Soudant 1 , M.A. Macher 2 , C. Baudelot 3 , M. Kessler 4 , M. Thuong 5 , Groupe QV DVR 1 Inserm, cic-ec, cic1433, CHU de Nancy, Pôle S2R, épidémiologie et évaluation cliniques, Nancy, France

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2 Pôle stratégie prélèvement - greffe, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France 3 Renaloo, Paris, France 4 NEPHROLOR, Vandœuvre-lès-Nancy, France 5 Direction médicale et scientifique, Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Germain)

Introduction L’objectif était de décrire le vécu du parcours du don, ses déterminants et son retentissement sur la qualité de vie (QV) et la santé un an après le don de rein. Patients et méthodes Cinq cent personnes prélevées en France entre octobre 2009 et janvier 2012 (T0) ont été suivies à 3 (T1) et 12 mois (T2). Des questionnaires sur le vécu du parcours, la QV (SF36 et Euroqol), l’anxiété et la dépression (HAD) et l’estime de soi (Rosenberg) ont été envoyés au domicile du donneur. Les données médicales provenaient du registre CRISTAL. Résultats Trois cent quatre-vingt-quatre donneurs ont répondu à 3 mois et un an. Ceci traduit le fort engagement des donneurs. Les ¾ sont opérés par cœlioscopie, associée à moins de complications pulmonaires, d’IR, d’HTA, de douleurs, une meilleure récupération et QV. Cinquante-sept pour cent ont au moins une complication. L’image du corps est bonne mais l’aspect de la cicatrice fait partie des insatisfactions. Ils ont repris le travail (9/10), tous n’ont pas complétement récupéré (3/10) et ressentent encore des douleurs (3/10). Ils ressentent de la fierté (2/3), sont plus sûrs d’eux, ont changé leurs priorités de vie (1/2) et ont retrouvé le niveau d’estime de soi pré-don (3/4). Avant le don, un donneur de 75 ans a la même QV qu’un homme de 35 ans en population générale. Un an après, ils n’ont pas tous retrouvé leur niveau de QV physique (4/10) et mentale (1/2) restant supérieurs à ceux de la population générale. Les donneurs regrettent un suivi médical et psychologique insuffisant et déclarent un préjudice financier (3/10), influenc¸ant l’évolution à un an. Les relations avec l’entourage sont stables. Le parcours est lourd et l’expérience stressante, positive et enrichissante. Ils seraient prêts à le refaire (98,2 %) et le conseiller (96 %). Discussion Les recommandations sont de poursuivre la cœlioscopie ; préparer et informer le DV sur le geste chirurgical, la douleur et les suites, les obligations et la longueur du parcours ; soutenir DV et receveur par une coordinatrice ; anticiper le besoin de soutien et détecter le risque de survenue d’anxiété/dépression ; assurer une prise en charge lisible des coûts ; accompagner l’entourage dans la période péri-opératoire ; planifier le suivi et informer le médecin traitant ; disposer d’un outil durable de recueil de l’état de santé post-don. Conclusion Le don de rein est un vrai don de soi mais certaines difficultés pourraient être évitées. L’expérience vécue n’altère ni l’élan initial, ni le sens attribué au don. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.025 OE.03

Activités professionnelles et ressources des personnes en insuffisance rénale chronique terminale en France en 2011 C. Baudelot 1 , Y. Caillé 1,∗ , S. Mercier 2 1 Renaloo, Paris, France 2 Renaloo, Chambéry, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Caillé) Introduction Il n’existe pas en France d’études portant sur les dimensions sociales des pathologies rénales. L’objectif de cette enquête est de mesurer en France les effets des traitements de l’IRCT sur l’insertion professionnelle des patients et leur niveau de vie.