Données sur la prévalence de la fibromyalgie en France

Données sur la prévalence de la fibromyalgie en France

1002 Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037 Résultats. – Les patients inclus dans l’étude ont été recrutés lors de consultations de chir...

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 976–1037

Résultats. – Les patients inclus dans l’étude ont été recrutés lors de consultations de chirurgie (N = 268) ou de rhumatologie (N = 350). L’âge moyen était de 64 ans, 64 % étaient des femmes et 58 % avaient une coxarthrose. Les statistiques de fit ne variaient pas lorsque les 2 questionnaires étaient combinés ou non, ce qui suggére que les 2 questionnaires mesuraient bien les mêmes dimensions. Pour les 4 dimensions, les items étaient distribués régulièrement tout au long du continuum. L’étendue des localisations des items était plus large pour le SF36 que pour l’AMIQUAL mais seulement quelques modalités de réponse exploraient l’espace central. Pour la dimension physique, la QV de 91 % des patients se situait entre -1 et +1 alors que 50 et 97 % des modalités de réponse des items du SF36 et de l’AMIQUAL étaient localisées entre -1 et +1. Pour la dimension douleur, la QV de 77 % des patients se situait entre -1 et +1 alors que 33 et 68 % des modalités de réponse des items du SF36 et de l’AMIQUAL étaient localisées entre -1 et +1. Des résultats similaires ont été retrouvés pour les dimensions de santé mentale et sociales. Conclusion. – Ces résultats démontrent pourquoi l’association d’un questionnaire de QV générique et spécifique est importante. Pour les 4 dimensions, les items du SF36 sont localisés aux extrémités du continuum de QV suggérant que l’instrument est capable de caractériser des patients avec une QV très bonne ou très altérée. A l’inverse, les items de l’AMIQUAL sont localisés au centre et explorent avec précision l’espace où la QV de la majorité des patients se situe.

O.59 Données sur la prévalence de la fibromyalgie en France B. Bannwartha, F. Blotmanb, J.P. Caubèrec, E. Andréd, K. Roue-Le Laye, C. Taïebf a Service de Rhumatologie, C.H.U Pellegrin, Bordeaux, France b Fédération de Rhumatologie, C.H.U. lapeyronie, Montpellier, France c Pierre Fabre, Castres, France d Santé Publique, Grenoble, France e Département Santé Publique, Pierre Fabre, Boulogne-Billancourt, France f Département Santé Publique et Qualité de VIe, Pierre Fabre, Boulogne-Billancourt, France Objectif. – Plus de 5 % des patients consultant en médecine générale souffriraient de fibromyalgie (FM). L’objectif de cette étude a été d’estimer la prévalence de la FM chez les malades consultants dans les services hospitaliers de rhumatologie et au sein de la population générale en France. Patients et Méthodes. – Les patients consentants consultant dans huit services de rhumatologie sur une période de 30 jours ont répondu au London Fibromyalgia Epidemiological Study Screening Questionnaire (LFES-SQ) validé en français, quel que soit leur motif de consultation. Ce questionnaire porte sur la douleur seule (LFES-SQ 4 items) ou associée à la fatigue (LFES-SQ 6 items). Chez ces patients, le diagnostic éventuel de FM a ensuite été établi en se fondant sur les critères de l’American College of Rheumatology. Cette étape a permis de déterminer la valeur discriminative du LFES-SQ et d’en déduire un coefficient de correction. Le LFES-SQ 6 a été ensuite soumis par téléphone à un échantillon représentatif de la population générale de plus de 15 ans, sélectionné par la méthode des quotas. La prévalence de la FM dans la population générale a été estimée en appliquant le coefficient de correction sus-cité. Résultats. – 47,1 % des patients consultant en rhumatologie ont déclaré des douleurs diffuseset 34,8 % des douleurs associées à la fatigue. Le diagnostic de FM a été retenu chez 10,6 % [IC95 % : 10,511,1]. Il s’agit majoritairement de femmes avec un âge moyen de 47,3 ans. Dans la population générale, 9,8 % des sujets ont des douleurs diffuses et 5,0 % présentent également de la fatigue. Si l’on

considère le LFES-SQ 4 comme seul critère de pré-diagnostic, la prévalence de la FM dans la population générale serait de 2,2 % [IC95 % : 1,3 - 3,1]. Si on y ajoute la fatigue (LFES-SQ 6), elle serait de 1,4 % [IC95 % : 0,7 - 2,1]. La prévalence augmente avec l’âge jusqu’à la tranche d’âge 75-84 ans. Discussion. – Ces résultats sont proches de ceux communiqués par les autorités de santé françaises (Source : Ministère de la Santé) qui situent la prévalence de la fibromyalgie autour de 2 % dans la population générale. Conclusion. – Une prévalence de 1,4 % correspond à 680 000 adultes souffrant de FM en France [1]. Référence [1] White KP, et al. The London Fibromyalgia Epidemiology Study: the prevalence of fibromyalgia syndrome in London, Ontario. J Rheumatol 1999; 26:1157–570.

O.60 Corrélation entre les conditions du remboursement et les résultats de l’ostéodensitométrie A. Chausson, I. Polome, N. Cosme Consultations de Rhumatologie, Centre Hospitalier, Le Mans, France Objectif. – Étude de l’adéquation entre les résultats de l’ostéodensitométrie et les conditions du remboursement définies au J.O. Du 30.06.06. Patients et Méthodes. – Étude prospective réalisée du 01/12/06 au 31/05/07 incluant 471 patients adressés pour une ostéodensitométrie. Une fiche de renseignements cliniques et une fiche d’enquête alimentaire sont remplies pour chaque patient. Résultats. – Parmi les 471 patients ayant bénéficié d’une ostéodensitométrie, on retrouve 87 % de femmes et 23 % d’hommes. Dans l’analyse des tranches d’âge, on note 11 % de ≤ 50 ans, 57 % de 51-70 ans et 32 % de ≥ 71 ans. Il s’agissait d’un premier examen dans 58 % des cas et d’un second examen dans 40 % des cas. 413 patients entraient dans les critères de remboursement et 58 étaient non remboursés. 11 patients, n’ayant aucun critère de remboursement, ont refusé de passer l’examen. Pour les 413 patients remboursés, et selon les définitions de l’OMS, l’examen retrouve une ostéoporose dans 35 % des cas, une ostéopénie dans 39 % et des valeurs normales dans 26 %. Pour les 58 patients non remboursés, l’examen démontre des valeurs d’ostéoporose dans 17 % des cas, une ostéopénie dans 40 % et des résultats normaux dans 43 %. Discussion. – A notre connaissance, il s’agit de la première étude permettant d’évaluer le nombre de patients non remboursés ayant des résultats d’ostéopénie ou d’ostéoporose. Elle relève 40 % d’ostéopénies et 17 % d’ostéoporoses parmi les patients non remboursés ; dans ce dernier cas un traitement peut néanmoins être remboursé. 26 % de patients, dont l’examen est remboursé, ont des valeurs normales de densité osseuse. L’ostéoporose est une maladie multifactorielle. La densité osseuse en est l’un des facteurs de risque. Un pourcentage de patients ostéopéniques ou ostéoporotiques reste non dépisté du fait du non-remboursement de l’ostéodensitométrie. Conclusion. – Si le décret du 29/06/06 est un progrès pour la prévention de l’ostéoporose, un élargissement des critères de remboursement nous semble nécessaire. Les fractures ostéoporotiques sont responsables de morbidité et d’une surmortalité (x7 en cas de fracture vertébrale, décès de 20 % des patients dans l’année qui suit la fracture du col fémoral). Afin de diminuer le nombre de fractures et compte tenu des résultats de notre étude, nous proposerions d’élargir les conditions de remboursement pour une prévention maximale.