10e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2015 / Revue française d’allergologie 3 (2015) 241–253 Résultats Avec les corticoïdes en pulvérisation nasale, nous avons retrouvé 6 cas : 1 cataracte, 4 glaucomes, 1 rétinopathie séreuse. Nous avons colligé 12 cas avec les collyres : 1 glaucome, 2 cataractes sous capsulaires, 9 hypertonies oculaires. Aucun cas n’a été collecté avec les instillations auriculaires et collutoires. Discussion Dans la BNPV, il existe peu de notifications bien documentées. Il n’est pas ressorti un corticoïde particulier selon la puissance ou la biodisponibilité très peu étudiée. Les RCP des différents corticoïdes nasaux et collyres et les ouvrages de référence mentionnent le risque de cataracte, de glaucome et parfois des CSC. . . Les EIO seraient liés à la dose et à la voie d’administration, la durée est plus controversée. Des études effectuées avec des corticoïdes à usage local ne rapportent pas d’augmentation de glaucome ou de cataracte dans les populations traitées versus non traitées. Seuls quelques cas isolés sont rapportés avec les corticoïdes nasaux. Conclusion Selon les données étudiées, pas de signal concernant les corticoïdes nasaux mais le passage systémique des corticoïdes administrés par voie nasale ou oculaire ne peut exclure la survenue d’EIO. La prescription d’un corticoïde impose un examen ophtalmologique. La connaissance des EIO sous corticoïdes locaux nécessite une meilleure déclaration au système de Pharmacovigilance. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.108 Médi-18
Du gluten dans les extraits allergéniques d’acariens ? V. Leduc ∗ , V. Terrier , C. Aparicio , K. Lièvre ALK Recherche, Vandeuil, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Leduc)
Introduction Les extraits allergéniques acariens sont produits à partir de matières premières cultivées sur des milieux nutritifs à base de blé contenant donc du gluten. Le gluten n’étant pas théoriquement soluble dans les solutions extractives des allergènes, il ne devrait pas être retrouvé dans les extraits allergéniques. Néanmoins, la teneur en gluten des extraits doit être déterminée afin d’attester de l’absence de risque pour les patients atteints de maladie cœliaque ou d’allergie alimentaire à la farine de blé. En effet, le terme « sans gluten » fait appel à une réglementation stricte et quantitative. Deux textes officiels (Codex Alimentarius Stan 118-1979 & CE 41/2009) divisent les produits en deux catégories : « exempts de gluten » correspondant à une teneur inférieure à 20 ppm (mg/kg), et « très faible teneur en gluten » correspondant à une teneur entre 20 et 100 ppm. L’anticorps permettant la détection des gliadines, qui constitue 50 % du gluten, est également défini. Méthodes Trois lots des matières premières Dermatophagoides pteronyssinus et farinae, Blomia tropicalis et le milieu nutritif initial, ont été extraits dans les conditions de production des extraits allergéniques. Les solutions ont été analysées par le dosage Elisa R5-Mendez (Veratox® Gluten, Neogen). Résultats Tandis que l’extrait de milieu nutritif initial contient de 150 à 320 ppm de gluten, tous les extraits d’acariens ont montré des taux inférieurs à 5 ppm, limite de quantification. Des essais en ajouts dosés (spiking) ont permis de vérifier l’absence d’interférence des extraits sur la quantification du gluten. Discussion Les données confirment l’absence de gluten dans les matières premières acariens (D. pteronyssinus et farinae, B. tropicalis) au seuil de 5 ppm. Les extraits allergéniques Acariens produits par le laboratoire ALK sont donc « exempts de gluten » selon les normes et la méthode officielles définies. Ces produits peuvent donc être considérés sans danger pour les patients atteints de maladie cœliaque ou d’allergie alimentaire au blé, une dose thérapeutique de 1 mL contenant moins de 5 g de gluten. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Valdés I, et al. Eur J Gastroenterol Hepatol 2003;15:465–74. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.109
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Érythème pigmenté fixe bulleux à la Quetiapine (Xeroquel® ) associé à un syndrome malin des neuroleptiques
E. Andrieu ∗ , C. Boulard , P. Joly , F. Tétart CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Andrieu)
Introduction Le Xeroquel® est un neuroleptique atypique de la famille des diazépines et oxazépines indiqué dans le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires. Nous rapportons un premier cas de double toxicité, cutanée et neurologique. Méthodes Un homme de 46 ans, adressé en consultation de dermatologie présentait des lésions érythémateuses arrondies, bien limitées, recouvertes de bulles tendues, sur les mains, une épaule et le tronc, survenues à j4 de l’introduction de Xeroquel® pour sa schizophrénie. Il n’y avait pas d’atteinte muqueuse. Le diagnostic d’érythème pigmenté fixe (EPF) bulleux était évoqué. Rapidement, l’état général du patient s’est dégradé avec fièvre à 40 ◦ C, troubles de la conscience, contractures, hypotension, nécessitant un transfert en réanimation. Il présentait aussi une rhabdomyolyse (CPK à 13 702) avec hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (12,2 G/L) sans hyperéosinophilie. Le diagnostic de syndrome malin des neuroleptiques (SMN) était donc posé devant la présence de la tétrade troubles de conscience-rigidité-fièvre-dysautonomie. L’histologie retrouvait de nombreuses nécroses kératinocytaires, une spongiose épidermique avec infiltrat inflammatoire et noyaux picnotiques évocateurs d’un EPF. L’arrêt du Xeroquel® (seul traitement pris par le patient) a permis une disparition des lésions cutanées. De plus, cet arrêt associé aux mesures de réanimation et à un traitement par Dantrolene a permis une nette amélioration neurologique. Discussion L’EPF est une toxidermie incriminant surtout les sulfamides, tétracyclines, barbituriques et AINS. L’atteinte bulleuse est rare. Nous avons retenu le diagnostic d’EPF bulleux devant l’aspect clinique typique, le délai court et l’aspect histologique. Cette observation est originale par l’apparition quasi concomitante d’un second effet indésirable grave : un SMN. Conclusion Il s’agit à notre connaissance, du premier cas, d’EPF au Xeroquel® dans une forme bulleuse, de surcroît associé à un SMN. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus Obeid G, Do-Pham G, Wolkenstein P, et al. Comparaison épidémiologique et clinique de l’érythème pigmenté fixe bulleux généralisé avec le syndrome de Steven-Johnson/NET : étude rétrospective de 96 cas. P405. JDP 2014. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2015.02.110 Médi-20
Dyslipidémie en cours de traitement par bilastine : à propos d’un cas S. Geny Duthey 1,∗ , E. Ruffier 2 , F. De Blay 1 Unité de pneumologie, d’allergologie et de pathologie respiratoire de l’environnement de l’université de Strasbourg, CHRU de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France 2 Service de pharmacovigilance, CHRU de Strasbourg, 67000 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Geny Duthey)
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Introduction Le cas : monsieur L., âgé de 33 ans, est un patient actif. Ancien boxeur, pisciniste de profession, il construit sa maison lors de son temps libre. Ce patient a des antécédents d’asthme d’effort et de rhinite persistante avec des sensibilisations aux acariens, aux chats, aux chiens et aux pollens et une septoplastie. On note l’absence d’hypertriglycidémie familiale connue. Il vient en consultation fin mai, se plaint de rhinite. Un traitement par bilastine est débuté. En juillet, il consulte son médecin traitant car il ressent une asthénie importante associée à un prurit. Le bilan biologique, à jeun, met en évidence un sérum lactescent, des triglycérides à 8, 18 g/L (N < 1, 5 g/L), un cholestérol total à 2, 53 g/L (N < 2,20 g/L), HDL à 0, 29 g/L (N > 0, 35 g/L), LDL à 1, 25 g/L. Les valeurs de créatininémie,