Rdsum6s des Communications Affichies / M~decine et maladies irfectieuses 34 (2004) S130-S169 E-07
V A C C I N A T I O N C O N T R E L A GRIPPE DU P E R S O N N E L DE SANT~; : EXEMPLE DU CHU AMBROISE PARI~ A, B O U L O G N E B. P a g e % E Espinasse% MF. Baret ~
~Rdanimation Mddicale, ~)Unitd d'Hygibne, '~Mddecine du Travail, H@ital Ambroise Pard, Boulogne-Billancourt, France. L a grippe est une infection virale contagieuse responsable chaque hiver d'6pid6mies. L a prdvention de la grippe repose sur la vaccination antigrippale qui est efficace et bien tol6r6e. Le personnel de sant6 en contact avec les malades, peut non seulement atre contamin6 et ddvelopper la maladie, mais 6galement transmettre l'infection aux patients hospitalis6s. Malgr6 les recommm~dations publi6es en 2000 puis 2003, le recours 5. la vaccination anti-grippale chez le personnel de sant6 reste trbs insuffisant. Sur l'initiative du Comit6 de Lutte Contre les Infections Nosocomiales, une c a m p a g n e de vaccination contre la grippe a 6t6 men6e 5 l'H6pital A m b r o i s e Par6 (1880 employds) t o u s l e s arts ~ partir d ' o c t o b r e 2000. L'information du personnel par lettres, posters, rdunions et e-mail sur l'int6r~t de la vaccination a 616 organis6e dans l'H6pital. La vaccination a 6t6 propos6e gratuitement par la M6decine du Travail avec des horaires 61argis. Le h o m b r e de vaccinations contre la grippe r6Nis6es par la M6decine du travail a 616 en m o y e n n e de 130 par an de 1994 ?~ 1999. Le h o m b r e de vaccinations a doubl6 en 2000 e t a continu6 ~ a u g m e n t e r t o u s l e s ans pour atteinda'e 375 en 2003, passant de 7 % 5. 20 % de l'ensemble du personnel (p < 0,001). Les m6decins et les 61byes infirmiers ont 6t6 les plus motivds. Ann6e
Personnel m~dical
[ 999 2000 2001 2002 2003
28 56 55 98 91
Personnel I~l~ves Personnel Cuisines non infinniers administratil et smwices m6dical techniques 69 107 128 [01 158
4 54 54 48 52
30 41 33 25 39
'Iota[ des vaecinds
13 Il I2 16 35
144 269 282 288 375
Malgr6 t o u s l e s ,arguments plaidant en faveur de la vaccination antigrippale et les recommm~dations forumldes, le personnel de sant6 taste insuffisamment vaccin6 contre la grippe. U n e information sur l'int6r~t de la vaccination, couplde 5. une c a m p a g n e de vaccination adaptde ~ la population vis6e, a permis d'am61iorer significativement le taux de vaccination dans notre CHU.
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~;VALUATION DE L'IMPACT DES DOSES D~;FINIES JOURNALIIgRES PROPOSI~ES PAR L'OMS SUR L']EVALUATIONDES CONSOMMATIONS ANTIBIOTIQUESD'UN CENTREHOSPITALIERGENERAL L. Maulin,K. Delom.C. Bosi, S. Dernonligny
Commissiondes antibiotiques, CHAubagne, 13000Aubagne, France. En France, Ia circulaire DHOS/E2-DGSSD5A du 2 mai 2002 recommande aux 6tablis sements de smut6de suivre leurs consommations d'antibiotiques et d'exNimer leurs r6sultats en nombm de jour de traitemcnt reli6 aux nombres de jom-s d'hospitalisation. I1 est recomrnand6 d'utiliser comme doses journali6res celles d~finies par ['OMS, ce qui a ravantage de permettrent des comparaisons internationales. Ndanmoins, ses posologies journalibres sont parfois IT'S diff&entes des posologfes habituellement prescrites en France, eu pm~iculier pour l'amoxieilline-acide clavulanique (lg OMS versus 3g habimellement prescfit) et pout" l'mnoxicilline (lg OMS versusl.5g habituellement prescfit). Compte tenu de l'importance des consommations d'amoxicilline-acide clavulmliquE, Et dans une moindre mesure drarnoxicilline les doses propos6es par I'OMS entrahmnt des r6sultats qui ne sont pas le reflet de la consommation r6elle. Nous avons calcul6 la consommation d'antibio tiques de l'h6pital de Aubagne de 1996 h 2003 en exprimant les r~sultats en hombres de jours de traitements pour 100 jours d'hospitalisation. Le premier tableau (non monWd ici) refl~te la consutmnation en utilisant les doses recorran~d6es par rOMS, le 2e tableau (cidessous >~corrige les valeurs de l'amoxicilliue-acide clavulanique et de ramoxicillinc En utilisant, pour ces 2 antibiotiques, les doses habituellement prescrites. Les r6sultats sout significativement diff&ents. Sur le plan quantitatif, la consommation moyenne passe de 5 l, 10 jours h 34,82 .jours pour 100 jours d'hospitalisation (p<0.05). Le pourceutage de consonnnation d'amoxicilline-acide cla,allanique pax rapport ~ l'ensemble des consommations antibiotiques passe de, 38.12 % 5.20.12 % (p<0.05), En pm'Nlele le pourcentage de la consommation de fluoroquinolones et de c6phalosporines augmentent de fa~on significative. Cornpte tenu de l'importance des consommations d'amoxicilline~acide clavulanique 5.rh6pital de Aubagne (et probablement dans la majorit6 des h6pitaux fran~ais), l'utilisation des doses d6finies journali~res de I'OMS enn'a~neune majoralion irnpo~*autedu hombre de our de traiternent antibiotique et une augmentation de la pression de sdlection exercde par d'amoxicilline-acide clavulaniquc. A l'invcrse, die minore le poids 6cologique d'auu'es lhmilles de moldcu]es comme les fluoroquinolones et les cdphalospofines. Si l'utilisation des valeurs de rOMS doivent ~tre relenue pour les publications, le rendu des r6sultats au sein de l'~tablissement et r6tude de ia relation consommation/r6sistance gagne 'a utiliser les valeurs habimellement preserites, en particulier pour ramoxicilline-acide elavulanique et l'amoxicilline qui repr6sente des produits tr~s cousonundes et dont les valeurs OMS sont trbs loin de nos pratiques. Norabre de jours de traitement antibiotiqne pour 100 jours d'hospitalisation (doses habituellement prescrites) an CHG E. Garcin de 1996 ~ 2003
EVALUATION DE LA TOL]~RANCE DE L'ASSOCIATION COMBIVIR ~ + VIREAD ® UTILISI~E DANS LE CADRE DE LA PROPHYLAXIE POST EXPOSITION (PPE) AU RISQUE DE TRANSMISSION DU VIH C. Valid', Th. Prazuck ~, B. Christian ~, M. Grandidier ~, 1. Beguinot ~, Ch. Penalba', G. Spiridon ~, Ch. Rabaud'
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~C1SIH Lorraine Champagne Ardenne ; ~CHR d'Od&ns ; ~H@ital Cochin, Paris. En France, la circulaim du 2 avril 2003 rappelle la place de la PPE chez les patients rOcemment SOulnis au risque de transmission VIH. Lorsqu'elle est prescrite, cette prophylaxie doit etre efficace mais aussi bien tol6rde. Des 6tudes animales ayant d6montr6 que le Viread ® 6tait efficace pour prdvenir la transmission du V I H chez le singe (Vh'ead ® administr6 apr~s l'exposition au VIH), nous avons ddcid6 d'utiliser l'association Combiviff + Viread ® c o m m e traitement P P E et d'analyser la toldrance face ~ cette association. M~thode : l~tude multicentrique prospective r6alisde darts 7 h6pitaux fran~ais. Inclusions : 1°~novembre 2002 - 1~ d6cembre 2003. R~sultats : 171 personnes se sont vues prescrire l'association Combivir ~ + Viread ® dans les suites immddiates d ' u n e exposition au risque de transmission VIH. 49 personnes avaient 616 victimes d ' u n accident exposant au sang pmfessionnel, 100 d ' u n e exposition de type sexuel, 22 d'expositions d'autres types. Ufige m o y e n 6tait de 32 +/- 10 ans. Le sex ratio hommes/fermnes 6tait de 1,41. Le ddlai m o y e n entre i'exposition et la consultation 6tait de 19 +/- 17 heures (m6diane 16 heures). Le statut s6rologique du patient source a pu etre d6termin6 dans 57 (33 %) cas ; il s'est avdr6 s6mpositif dans 32 (56 %) cas. Une personae n ' a jamais ddbut6 son traitement et 22 personnes (13 %) ont 616 perdues de vue. La tol6rance a doric pu ~tre 6valude chez 148 personnes. Dans 29 cas, l'association Combivir ~ + Viread ® a pu Otre interrompue rapidement parce que le patient source s'est rdv616 s&on6gatif o u q u e l'accident a 616 secondairement mconsid6r6 c o m m e '~ <. Dans 22 autres cas, l'association Combivir ~ + Viread ® a dO etre interrompue avant le 28" jour de traitement suite 5. l'6mergence d'effets secondaires (temps m6dian de traitement 7 jours). 97 personnes ont poursuivi le traitement pendant 28 jours dont 44 (45 %) out pr6sent6 au moins un effet secondaire : naus6es (90 %), asth6nie ( 7 1 % ) , dimthde (36 %), et/ou intoldrance cutande (7 %). Durant cette 6tude, aucune sdroconversion V I H n ' a 616 5. d6plorer. C o n c l u s i o n : au total, 119 personnes auraient dfi poursuivre le lraitement 28 jours et 66 d'entre dies (55,5 %) ont prdsent6 au moins un effet secondaire.
ANALYSE DES PRESCRIPTIONS NOMINATIVES D'ANTIBIOTIQUES AU C E N T R E HOSPITALIER DE VALENCIENNES SUR UNE PERIODE DE 18 MOIS B. Lagraulet ~, C. Cattoeu ~, M.A. Urbina 2
~Service pharmacie, 2Laboratoire de bactdriologie, CH Valenciennes', Nord. Dans le cadre de Ia lutte contre les infections nosocomiales, ie bon usage des antibiotiques dans les 6tablissements de sant~ est une priorit6. Depuis 1996, conform6nlent aux recommandations 6raises par I'ANAES, le centre hospitalier de Valenciennes a mis en place une politique de rationalisation de l'utilisation des antibiotiques (ATB), politique bas6e sur la prescription nominative de certaines mol6cules. L'objet de ce travail consiste en l'analyse des prescriptions nominatives d'ATB dans le but de conndtre les modalit6s d'utilisation de ceux ci selon la pathologie et la documentation bact~rienne. Durant 18 mois, nous avons analys6 les prescriptions de huit smwices correspondant 5. 40 % de ractivit6 M C O de l'~tablissement et repr6sentant une cohorte de 797 patients avec un sexe ratio H/F de 1,07. Nous avons recensd 881 traitements ATB, d'une dur6e moyenne de 8,6j .+- 6,3 jours et comprenant en moyenne 1,4 ATB par traitenrent. Dans 60 % des cas, le traitement a 6t~ initi6 dans le cadre d'une pathologic respiratoire ou urinaire. La documentation bact6riologique de rinfection n'est connue que clans 40 % des traitements avec 70 % de Bacilles Gram n6gatif et 22 % de Cocci Gram positif. L'utilisation des ATB pour le traitement des inlections respiratoires est bas6e sur remploi des associations fluoroquinolones (FQ) IV + / - amikacine ou FQ IV + / - p6nicillines (PENI) mspectivement dans 4 1 % et 48 % des cas.
L'ernploi de ces associations varie selon la nature de la documentation de l'infection. Ainsi l'association FQ IV + / - PENI est utilisde dans 25 % des traitements non documentds contre 37 % des cas dans le cadre d'une infection documentde. Parmi les PENI utilis6es pour le traitement d'une infection respiratoire 5. Raeruginosa, l'imipdn~me reprdsente 40 % des prescriptions contre 60 % d'utilisation de ticarcilline (TIC) ou pip&acilline/tazobactam. Cette utilisation des p6nicillines est en ad6quation avec les profils de sensibilit6 de ce germe rencontrd lors de l'6tude. En effet, dans 45 % des cas celui ci est de sensibilitd normale 5. la TIC et dans 55 % des cas le germe pr6sente une diminution de sensibilitd 5. la TIC ndcessitant alors l'utilisation d'autres mol6cules. En conclusion, l'analyse des donndes contenues sur les ordonnances nominatives permet de d6terminer de fa~on prdcise et simple l'utilisation des moldcules scion la pathologic traitde et la documentation bactdriologique retrouvde. Cependant, nous devons veiller ~ mn~liorer la qualitd de renseignement de la proscription afin d'obtenir des donndes plus exhaustive.
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