Education thérapeutique dans le domaine de la pathologie vasculaire

Education thérapeutique dans le domaine de la pathologie vasculaire

Rapports — jeudi 13 septembre 2012 et en particulier au classique « stripping » associant la crossectomie élargie et l’éveinage de la veine saphène in...

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Rapports — jeudi 13 septembre 2012 et en particulier au classique « stripping » associant la crossectomie élargie et l’éveinage de la veine saphène incontinente, et la phlébectomie des collatérales variqueuses. Il est désormais possible d’obtenir la destruction des veines saphènes pathologiques par différents procédés : chimique, l’échosclérose mousse (ESM), ou thermiques, utilisant comme source d’énergie : la radiofréquence (RF) mais aussi le laser et depuis peu, la vapeur. La sclérothérapie classique consiste en l’injection dans la veine à traiter d’un agent sclérosant qui entraîne une inflammation de sa paroi et aboutit à une destruction de la veine. L’ESM optimise cette technique ancienne. La mousse obtenue en mélangeant air et sclérosant améliore le contact du sclérosant avec la paroi veineuse injectée et donc l’efficacité de la sclérose. Dans le même temps, l’écho-guidage de la ponction donne un accès précis et sécurisé à l’ensemble du réseau veineux superficiel. Les techniques thermiques conduisent elles aussi à l’oblitération de la veine traitée, dont la paroi est dénaturée par la chaleur qui lui est délivrée. Elles sont réalisées sous écho-guidage avec des méthodologies très similaires qui nécessitent dans tous les cas le cathétérisme de la veine à traiter. Ces différents traitements endoveineux ont l’avantage par rapport à la chirurgie conventionnelle, d’être réalisés en ambulatoire, sans anesthésie pour l’ESM et sous seule anesthésie locale par tumescence pour les techniques thermiques, de minimiser l’inconfort et les complications postopératoires, et de raccourcir, voire d’annihiler le délai de reprise d’une activité normale. Leur efficacité, largement étudiée et démontrée, fait des techniques endoveineuses une alternative fiable à la chirurgie. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.012 RJ12

L’écho-sclérose mousse des varices G. Gachet Club Mousse, Voiron, France Mots clés : Echo-sclérose mousse ; Varices La sclérothérapie mousse écho-guidée a révolutionné le traitement des varices dans le monde. Cette procédure combine les avantages de l’efficacité de la mousse sclérosante, de la précision de l’échoguidage, de la simplicité pour le patient, de la sécurité et du faible coût du geste. Elle est particulièrement indiquée lors des troubles trophiques des MI notamment pour les ulcères variqueux dont la cicatrisation est accélérée par la suppression de la cause : le reflux veineux superficiel. De plus, la procédure est applicable pour des patients en mauvais état général comme les personnes très âgées et elle n’est pas contre-indiquée par les traitements anticoagulants. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.013 RJ13

Dispositifs innovants en cicatrisation P. Toussaint Hôpital Bagatelle, Talence Mots clés : Cicatrisation ; Pression négative ; Electrostimulation La cicatrisation est un processus physiologique dynamique complexe qui fait intervenir des cellules cutanées et sanguines au cours de quatre étapes autorégulées : l’hémostase, la phase inflammatoire, la phase de prolifération cellulaire et celle de remodelage. Les pansements sont des dispositifs inertes à l’exception de certains qui contiennent un principe actif. Les pansements modernes

241 ont pour but de maintenir un milieu humide propice à la cicatrisation. Cependant, la prise en charge de certains patients porteurs de plaies complexes peut parfois justifier d’utiliser des techniques permettant d’obtenir des résultats plus rapides et plus complets. Il s’agit des techniques de pression négative, d’électrostimulation, la détersion par larves ou par hydrojet. Ces moyens thérapeutiques sont utilisés en hospitalisation mais également en ambulatoire par l’intermédiaire de l’hospitalisation à domicile. Ils ne peuvent pas être proposés à tous les patients et il est nécessaire d’en connaître les indications précises, les risques et les moyens de surveillance. Chacune de ces techniques sera illustrée par des cas cliniques. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.014

Session AOMI RJ14

Education thérapeutique dans le domaine de la pathologie vasculaire C. Ambid-Lacombe Service de médecine vasculaire, pôle cardiovasculaire et métabolique, CHU Rangueil, Toulouse, France Mots clés : Éducation thérapeutique ; Pathologie vasculaire Introduction.—L’éducation thérapeutique du patient (ETP) connaît un développement important ces dernières années et constitue un atout majeur dans la prise en charge des patients porteurs de pathologies chroniques vasculaires. Description.—C’est ici grâce à l’expérience du médecin vasculaire que nous aborderons cette pratique. Un état des lieux des pratiques permet de mettre en évidence l’émergence d’un certain nombre de programmes spécifiques à la pathologie vasculaire sur le territoire national. Cette dynamique tente de répondre à plusieurs enjeux. Il s’agit notamment de la difficulté de prise en charge des patients porteurs de pathologies chroniques non curables comme l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs ou le lymphoedème des membres. Un autre enjeu de santé publique franc ¸ais est celui du nombre important d’accidents hémorragiques chez les patients traités par les anticoagulants oraux. Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé et l’Afssaps ont émis des recommandations dans des domaines spécifiques de la pathologie vasculaire en faveur de l’utilisation de l’ETP intégrée au parcours de soins classique. Au CHU de Toulouse, quatre programmes d’ETP spécifiquement créés en ce sens ont été autorisés par l’Agence Régionale de Santé et sont assurés par une équipe pluridisciplinaire formée comprenant infirmières, pharmaciens, médecins, diététiciennes et kinésithérapeutes. Ils ont pour principal objectif de favoriser l’autogestion des traitements et de diminuer le risque de complications. Discussion.—Il existe de véritables volontés institutionnelles et des équipes soignantes de développer l’ETP pour les patients porteurs de pathologies vasculaires mais les difficultés de valorisation de cette pratique reste un frein majeur, notamment pour tous les acteurs libéraux. La constitution de réseaux impliquant infirmières et médecins libéraux en lien avec des centres hospitaliers semblent la clef de la réussite. Conclusion.—L’ETP connaît un essor important dans le domaine de la pathologie vasculaire pour répondre à des enjeux majeurs de santé publique. Le rôle de l’infirmière est fondamental au sein d’équipes pluridisciplinaires en charge de l’éducation. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2012.07.015