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Effet de différents repères visuels sur le maintien de l’équilibre sur deux-roues en fauteuil roulant manuel : étude préliminaire
S26
Communications orales
Discussion/Conclusion Le MWPT6m, est représentatif des capacités de déplacements urbains tel que peut l’être le TTA6min contenant les principaux obstacles. Le test simple du MWPT6m peut donc être une évaluation à privilégier dans la pratique clinique. De plus, ce test périodique pourrait être un facteur de motivation pour les sujets blessés médullaires à adhérer aux routines d’exercices réguliers. Mots clés Fauteuil roulant manuel ; MWPT6m ; Cardiorespiratoire
classification de 85,7 % pour prédire si la vitesse sera normale ou maximale. Conclusion L’analyse prédictive par régression logistique binaire montre des résultats encourageant à partir des prémices de contractions musculaires pour prédire le futur déplacement. Il est nécessaire de confirmer ces résultats sur une population plus nombreuse et plus hétérogène ainsi que des conditions plus variées. Mots clés Prédiction ; Fauteuil roulant manuel ; EMG ; Initiation de la propulsion
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Gagnon D, Charbonneau MF, Decary S, editors. The 6-minute manual wheelchair propulsion test: a novel, reliable and precise performance-based outcome measure for individuals with spinal cord injury, In 16th International World Confederation for Physical Therapy Congress, Amsterdam, The Netherlands. June 2011. 2011.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Lalumiere M, Gagnon DH, Hassan J, Desroches G, Zory R, Pradon D. Ascending curbs of progressively higher height increases forward trunk flexion along with upper extremity mechanical and muscular demands in manual wheelchair users with a spinal cord injury. J Electromyog Kinesiol 2013;23(6):1434—45. [2] Chikh S, Watelain E, Faupin A, Pinti A, Jarraya M, Garnier C. Adaptability and prediction of anticipatory muscular activity parameters to different movements in the sitting position. Percept Motor Skill 2016;123(1):190—231.
https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.035 S7.3
Peut-on prédire la vitesse et la direction de l’initiation du déplacement en fauteuil roulant manuel à partir de l’activité EMG ? Soufien Chikh 1,∗ , Cyril Garnier 2,3 , Didier Pradon 4 , Samuel Boudet 2,5 , Antonio Pinti 2,6 , Fairouz Azaiez 1 , Eric Watelain 2,3 1 Institut supérieur du sport et de l’éducation physique de Sfax, unité de recherche GEDES, faculté des lettres et des sciences humaines de Sfax, Tunisie 2 Université Lille Nord de France, 59000 Lille, France 3 UVHC, LAMIH-Dptm SHV, CNRS, UMR 8201, 59313 Valenciennes, France 4 U1179 End:icap, hôpital Raymond-Poincaré, service de physiologie et d’explorations fonctionnelles, Garches, France 5 Unité de traitement de signaux biomédicaux, faculté de médecine et maïeutique, université catholique de Lille, France 6 EA 4708, I3MTO, CHRO, 1, rue Porte-Madeleine, 45032 Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : soufien [email protected] (S. Chikh) Introduction Le déplacement en fauteuil roulant manuel (FRM) peut être une tâche difficile et source de troubles musculosquelettiques pour les personnes dépendantes de cette aide à la locomotion [1]. L’initiation du déplacement, lorsqu’il s’agit de vaincre l’inertie utilisateur-FRM est une phase contraignante. Concevoir un système d’aide pour cette phase est ainsi une préoccupation de santé publique. Si l’on arrive à prédire les caractéristiques du déplacement à venir (vitesse et direction) à partir de l’activité musculaire précoce issue de l’EMG [2] on pourrait alors envisager une assistance technique. Matériels et méthodes Sept sujets paraplégiques ont participé volontairement à l’étude. Il leur était demandé de se déplacer vers l’avant ou à gauche (pivot de 90◦ ) avec une vitesse maximale ou normale (spontanée) sur une distance de 6 mètres. Les contractions musculaires ont été recueillies à l’aide d’un système EMG sur 8 muscles (deltoïde antérieur, deltoïde postérieur, biceps brachial et pectoral majeur bilatéralement). Une analyse prédictive (régression logistique binaire) a été réalisée à partir des signaux EMG comme variables d’entrée et la direction et la vitesse comme variables de sortie. Résultats La 1re dichotomie présentait un taux de bonne classification de 85,7 %, pour prédire si le déplacement sera vers l’avant ou la gauche. La 2e dichotomie présentait un taux de la bonne
https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.036 S7.4
Effet de différents repères visuels sur le maintien de l’équilibre sur deux-roues en fauteuil roulant manuel : étude préliminaire Anne-Olive Medodjou 1,2,∗ , Eric Watelain 1,2 , Antonio Pinti 2,3 , Arnaud Faupin 4 1 LAMIH, UMR CNRS-UVHC 8201, université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC), 59313 Valenciennes, France 2 Université de Lille Nord de France, France 3 IPROS, EA 4708 I3MTO, CHRO, 1, rue Porte-Madeleine, BP 2439, 45032 Orléans, France 4 LAMHESS, EA 6312, université de Toulon, 83957 La Garde, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.-O. Medodjou) Introduction L’utilisation du fauteuil roulant manuel (FRM), nécessite la maîtrise du deux-roues (2R) qui est une habilité nécessaire pour l’autonomie des utilisateurs de FRM [1]. La vue joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre en 2R [2]. Cependant, on ne connaît pas bien les effets de la nature des repères visuels sur le maintien de l’équilibre sur 2R en FRM. L’objectif de cette étude est de quantifier l’effet de différents repères visuels sur l’équilibre en 2R en FRM. Matériel et méthode Huit sujets sains maîtrisant le 2R, placés sur une plate-forme de force, accèdent en position 2R et la maintiennent pendant 30 s en fixant un écran. Les conditions de test avec un ordre de passage aléatoire étaient : un point noir placé à 1, 2, 3, 5 et 10 m (test de distance) ainsi qu’un écran rouge, bleu, jaune et des traits verticaux ou horizontaux situés à 2 m (test de repères visuels). La condition de référence (CDR) était un point à 2 m. Les variables calculées étaient la longueur totale, les amplitudes médio-latérales et antéro-postérieur et la vitesse du tracé stabilométrique. Résultats L’effet distance n’a pas montré de différence significative. Cependant un maximum de stabilité est observé pour la distance 2 m. La condition bleu conduisait à une instabilité significativement supérieure de 25 % à la CDR (p = 0,029), alors que la couleur rouge avait une valeur proche de la CDR (+3 %). Les comparaisons des couleurs entre elles, et des formes n’ont pas montré de différence significative. Conclusion La couleur bleu est perturbatrice du maintien du 2R, et la couleur rouge pourrait l’améliorer en contribuant à faciliter
Communications orales la production de force des mains sur les mains courantes et la stimulation cognitive. Les traits verticaux et horizontaux ne semblent pas avoir d’effet sur cette habilité. Cependant ils renvoient à la perception de la verticale subjective [3], et on pourrait supposer qu’ils seraient une aide pour les personnes blessées médullaires. Mots clés Fauteuil roulant manuel ; Deux-roues ; Repère visuelle spécifique ; Stabilité Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Bonaparte JP, Kirby RL, MacLeod DA. Learning to perform wheelchair wheelies: comparison of 2 training strategies. Arch Phys Med Rehab 2004;85:785—93. [2] McInnes MD, Kirby RL, MacLeod DA. The contribution of vision to wheelie balance. Arch Phys Med Rehab 2000;81:1081—4. [3] Marion L. Verticale subjective versus verticale posturale : une note sur l’étude de la perception de la verticale. Annee Psychol 1997;97(3):433—47. https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.037
S27 Conclusion Les patients admis pour un séjour de réhabilitation présentent des niveaux hétérogènes de motivation envers l’AP et la SED. Sur la base d’une évaluation motivationnelle en début de programme et inspirées des taxonomies des techniques de changement de comportement [3], des interventions plus individualisées sont en cours de construction sur la base de ce premier travail. Mots clés Motivation ; Réhabilitation respiratoire ; Activité physique ; Sédentarité Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Rhodes RE. The evolving understanding of physical activity behavior: a multi-process action control approach. Adv Motivation Sci 2017;4:171—205. [2] Ajzen I. Constructing a TPB Questionnaire: conceptual and methodological considerations; 2006 http://www.people.umass.edu/aizen/pdf/tpb.measurement.pdf. [3] Ashford S, Ashford S, Sniehotta FF, Dombrowski SU, Bishop A, French DP. A refined taxonomy of behaviour change techniques to help people change their physical activity and healthy eating behaviours: the CALO-RE taxonomy. Psychol Health 2011;26(11):1479—98. https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.038
Session 8 : APA et maladies cardiorespiratoires. Modérateur Mathieu Gruet S8.1
Caractérisation de la motivation à la pratique d’activité physique et à la diminution de la sédentarité chez des patients admis pour un séjour de réhabilitation respiratoire Mélissa Roux 1,∗ , Guillaume Chevance 1 , Amandine Calvat 1 , Julie Boiche 2 , Nelly Heraud 1 1 Clinique du Souffle La Vallonie, groupe 5 Santé, Lodève, France 2 Laboratoire Epsylon, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Roux) Introduction Maintenir une activité physique (AP) régulière et limiter les activités sédentaires (SED) sont des enjeux des séjours de réhabilitation. Parce que la motivation serait un facteur psychologique modifiable, le but du travail était d’identifier les profils motivationnels des patients intégrant un programme de réhabilitation, afin de développer des programmes plus adaptés [1]. Méthode Deux cent patients ont été évalués à l’entrée du programme par auto-questionnaires sur 4 paramètres motivationnels centraux dans l’approche socio-cognitive [1] (attitudes, auto-efficacité, intentions, planification). Ces variables ont été exprimées pour la motivation à : — pratiquer une AP régulière ; — limiter les activités SED et mesurées en accord avec les recommandations de Ajzen (2006) [2]. Des analyses en clusters ont été réalisées. Résultats Pour l’AP, 3 profils ont été identifiés : « motivé » (66 % présentant des niveaux hauts de motivation envers l’AP) ; « non motivé » (20 % présentant des niveaux faibles de motivation) ; « manque de planification » (14 % rapportant des niveaux élevés de motivation mais n’ont pas planifié la pratique d’AP). Pour la SED, 3 profils ont été identifiés : « motivé » (82 % présentant un haut niveau de motivation envers la réduction de la SED) ; « non motivé » (10 % présentant une faible intention à limiter la SED) ; « manque d’auto-efficacité » (8 % ayant l’intention de limiter ces activités mais ne s’en sentant pas capable).
S8.2
Un programme franco-irlandais d’APA supervisé par visioconférence, chez des adultes ayant la mucoviscidose : effets sur le niveau d’AP auto-renseignée et la condition physique Elodie Desplanche 1,2,3,4,∗ , Gilles Thöni 3,4 , Peig Harnett 1 , Alain Varray 2 , Aline Herbinet 4 , Raphaël Chiron 3 , Brian Casserly 1 1 Hôpital universitaire de Limerick, unité de mucoviscidose Adultes, Limerick, Irlande 2 EUROMOV, université de Montpellier, France 3 Hôpital universitaire de Montpellier, centre de mucoviscidose (CRCM), France 4 V@Si® SAS, Saint-Mathieu-de-Tréviers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Desplanche) Introduction L’activité physique (AP) est bénéfique pour les personnes ayant la mucoviscidose [1] mais leurs difficultés d’engagement dans les programmes de réentraînement [2] obligent à innover. La télé-réhabilitation, apparaît comme une alternative intéressante [3]. Notre étude vise à évaluer la faisabilité d’un programme d’APA supervisé par visioconférence, et son efficacité sur le niveau d’AP et la condition physique des patients. Méthode Cinq adultes irlandais et 3 franc ¸ais vivant avec la mucoviscidose (VEMS 55 ± 24 % théo.) ont été inclus dans cette étude pilote bicentrique binationale. Le programme d’APA dure 8 semaines. Combinant exercices d’aérobie et de renforcement musculaire, il comprend 2 séances de 60 min/semaine (une supervisée par visioconférence par un enseignant en APA, l’autre en autonomie). Le niveau d’AP déclaré a été estimé par l’IPAQ court. Des tests de terrains (assis-debout, pompes, abdos, test isométrique de la chaise, gainage), réalisés à distance, ont permis d’évaluer l’évolution de la condition physique des patients. Résultats L’adhésion au programme est de 85 %. Le niveau d’AP déclaré par les patients augmente significativement au cours du programme (+3 h 20 min, p = 0,017). Nous observons une amélioration de la performance aux tests de la chaise (54,3 ± 26,3 vs 116,3 ± 67 s ; +114 %, p = 0,01) et du gainage (92,1 ± 44,4 vs 144,5 ± 46,6 s ; +57 %, p = 0,02), sans effet indésirable.
Communications orales
Discussion/Conclusion Le MWPT6m, est représentatif des capacités de déplacements urbains tel que peut l’être le TTA6min contenant les principaux obstacles. Le test simple du MWPT6m peut donc être une évaluation à privilégier dans la pratique clinique. De plus, ce test périodique pourrait être un facteur de motivation pour les sujets blessés médullaires à adhérer aux routines d’exercices réguliers. Mots clés Fauteuil roulant manuel ; MWPT6m ; Cardiorespiratoire
classification de 85,7 % pour prédire si la vitesse sera normale ou maximale. Conclusion L’analyse prédictive par régression logistique binaire montre des résultats encourageant à partir des prémices de contractions musculaires pour prédire le futur déplacement. Il est nécessaire de confirmer ces résultats sur une population plus nombreuse et plus hétérogène ainsi que des conditions plus variées. Mots clés Prédiction ; Fauteuil roulant manuel ; EMG ; Initiation de la propulsion
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Gagnon D, Charbonneau MF, Decary S, editors. The 6-minute manual wheelchair propulsion test: a novel, reliable and precise performance-based outcome measure for individuals with spinal cord injury, In 16th International World Confederation for Physical Therapy Congress, Amsterdam, The Netherlands. June 2011. 2011.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Lalumiere M, Gagnon DH, Hassan J, Desroches G, Zory R, Pradon D. Ascending curbs of progressively higher height increases forward trunk flexion along with upper extremity mechanical and muscular demands in manual wheelchair users with a spinal cord injury. J Electromyog Kinesiol 2013;23(6):1434—45. [2] Chikh S, Watelain E, Faupin A, Pinti A, Jarraya M, Garnier C. Adaptability and prediction of anticipatory muscular activity parameters to different movements in the sitting position. Percept Motor Skill 2016;123(1):190—231.
https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.035 S7.3
Peut-on prédire la vitesse et la direction de l’initiation du déplacement en fauteuil roulant manuel à partir de l’activité EMG ? Soufien Chikh 1,∗ , Cyril Garnier 2,3 , Didier Pradon 4 , Samuel Boudet 2,5 , Antonio Pinti 2,6 , Fairouz Azaiez 1 , Eric Watelain 2,3 1 Institut supérieur du sport et de l’éducation physique de Sfax, unité de recherche GEDES, faculté des lettres et des sciences humaines de Sfax, Tunisie 2 Université Lille Nord de France, 59000 Lille, France 3 UVHC, LAMIH-Dptm SHV, CNRS, UMR 8201, 59313 Valenciennes, France 4 U1179 End:icap, hôpital Raymond-Poincaré, service de physiologie et d’explorations fonctionnelles, Garches, France 5 Unité de traitement de signaux biomédicaux, faculté de médecine et maïeutique, université catholique de Lille, France 6 EA 4708, I3MTO, CHRO, 1, rue Porte-Madeleine, 45032 Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : soufien [email protected] (S. Chikh) Introduction Le déplacement en fauteuil roulant manuel (FRM) peut être une tâche difficile et source de troubles musculosquelettiques pour les personnes dépendantes de cette aide à la locomotion [1]. L’initiation du déplacement, lorsqu’il s’agit de vaincre l’inertie utilisateur-FRM est une phase contraignante. Concevoir un système d’aide pour cette phase est ainsi une préoccupation de santé publique. Si l’on arrive à prédire les caractéristiques du déplacement à venir (vitesse et direction) à partir de l’activité musculaire précoce issue de l’EMG [2] on pourrait alors envisager une assistance technique. Matériels et méthodes Sept sujets paraplégiques ont participé volontairement à l’étude. Il leur était demandé de se déplacer vers l’avant ou à gauche (pivot de 90◦ ) avec une vitesse maximale ou normale (spontanée) sur une distance de 6 mètres. Les contractions musculaires ont été recueillies à l’aide d’un système EMG sur 8 muscles (deltoïde antérieur, deltoïde postérieur, biceps brachial et pectoral majeur bilatéralement). Une analyse prédictive (régression logistique binaire) a été réalisée à partir des signaux EMG comme variables d’entrée et la direction et la vitesse comme variables de sortie. Résultats La 1re dichotomie présentait un taux de bonne classification de 85,7 %, pour prédire si le déplacement sera vers l’avant ou la gauche. La 2e dichotomie présentait un taux de la bonne
https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.036 S7.4
Effet de différents repères visuels sur le maintien de l’équilibre sur deux-roues en fauteuil roulant manuel : étude préliminaire Anne-Olive Medodjou 1,2,∗ , Eric Watelain 1,2 , Antonio Pinti 2,3 , Arnaud Faupin 4 1 LAMIH, UMR CNRS-UVHC 8201, université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (UVHC), 59313 Valenciennes, France 2 Université de Lille Nord de France, France 3 IPROS, EA 4708 I3MTO, CHRO, 1, rue Porte-Madeleine, BP 2439, 45032 Orléans, France 4 LAMHESS, EA 6312, université de Toulon, 83957 La Garde, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.-O. Medodjou) Introduction L’utilisation du fauteuil roulant manuel (FRM), nécessite la maîtrise du deux-roues (2R) qui est une habilité nécessaire pour l’autonomie des utilisateurs de FRM [1]. La vue joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre en 2R [2]. Cependant, on ne connaît pas bien les effets de la nature des repères visuels sur le maintien de l’équilibre sur 2R en FRM. L’objectif de cette étude est de quantifier l’effet de différents repères visuels sur l’équilibre en 2R en FRM. Matériel et méthode Huit sujets sains maîtrisant le 2R, placés sur une plate-forme de force, accèdent en position 2R et la maintiennent pendant 30 s en fixant un écran. Les conditions de test avec un ordre de passage aléatoire étaient : un point noir placé à 1, 2, 3, 5 et 10 m (test de distance) ainsi qu’un écran rouge, bleu, jaune et des traits verticaux ou horizontaux situés à 2 m (test de repères visuels). La condition de référence (CDR) était un point à 2 m. Les variables calculées étaient la longueur totale, les amplitudes médio-latérales et antéro-postérieur et la vitesse du tracé stabilométrique. Résultats L’effet distance n’a pas montré de différence significative. Cependant un maximum de stabilité est observé pour la distance 2 m. La condition bleu conduisait à une instabilité significativement supérieure de 25 % à la CDR (p = 0,029), alors que la couleur rouge avait une valeur proche de la CDR (+3 %). Les comparaisons des couleurs entre elles, et des formes n’ont pas montré de différence significative. Conclusion La couleur bleu est perturbatrice du maintien du 2R, et la couleur rouge pourrait l’améliorer en contribuant à faciliter
Communications orales la production de force des mains sur les mains courantes et la stimulation cognitive. Les traits verticaux et horizontaux ne semblent pas avoir d’effet sur cette habilité. Cependant ils renvoient à la perception de la verticale subjective [3], et on pourrait supposer qu’ils seraient une aide pour les personnes blessées médullaires. Mots clés Fauteuil roulant manuel ; Deux-roues ; Repère visuelle spécifique ; Stabilité Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Bonaparte JP, Kirby RL, MacLeod DA. Learning to perform wheelchair wheelies: comparison of 2 training strategies. Arch Phys Med Rehab 2004;85:785—93. [2] McInnes MD, Kirby RL, MacLeod DA. The contribution of vision to wheelie balance. Arch Phys Med Rehab 2000;81:1081—4. [3] Marion L. Verticale subjective versus verticale posturale : une note sur l’étude de la perception de la verticale. Annee Psychol 1997;97(3):433—47. https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.037
S27 Conclusion Les patients admis pour un séjour de réhabilitation présentent des niveaux hétérogènes de motivation envers l’AP et la SED. Sur la base d’une évaluation motivationnelle en début de programme et inspirées des taxonomies des techniques de changement de comportement [3], des interventions plus individualisées sont en cours de construction sur la base de ce premier travail. Mots clés Motivation ; Réhabilitation respiratoire ; Activité physique ; Sédentarité Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Rhodes RE. The evolving understanding of physical activity behavior: a multi-process action control approach. Adv Motivation Sci 2017;4:171—205. [2] Ajzen I. Constructing a TPB Questionnaire: conceptual and methodological considerations; 2006 http://www.people.umass.edu/aizen/pdf/tpb.measurement.pdf. [3] Ashford S, Ashford S, Sniehotta FF, Dombrowski SU, Bishop A, French DP. A refined taxonomy of behaviour change techniques to help people change their physical activity and healthy eating behaviours: the CALO-RE taxonomy. Psychol Health 2011;26(11):1479—98. https://doi.org/10.1016/j.scispo.2018.03.038
Session 8 : APA et maladies cardiorespiratoires. Modérateur Mathieu Gruet S8.1
Caractérisation de la motivation à la pratique d’activité physique et à la diminution de la sédentarité chez des patients admis pour un séjour de réhabilitation respiratoire Mélissa Roux 1,∗ , Guillaume Chevance 1 , Amandine Calvat 1 , Julie Boiche 2 , Nelly Heraud 1 1 Clinique du Souffle La Vallonie, groupe 5 Santé, Lodève, France 2 Laboratoire Epsylon, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Roux) Introduction Maintenir une activité physique (AP) régulière et limiter les activités sédentaires (SED) sont des enjeux des séjours de réhabilitation. Parce que la motivation serait un facteur psychologique modifiable, le but du travail était d’identifier les profils motivationnels des patients intégrant un programme de réhabilitation, afin de développer des programmes plus adaptés [1]. Méthode Deux cent patients ont été évalués à l’entrée du programme par auto-questionnaires sur 4 paramètres motivationnels centraux dans l’approche socio-cognitive [1] (attitudes, auto-efficacité, intentions, planification). Ces variables ont été exprimées pour la motivation à : — pratiquer une AP régulière ; — limiter les activités SED et mesurées en accord avec les recommandations de Ajzen (2006) [2]. Des analyses en clusters ont été réalisées. Résultats Pour l’AP, 3 profils ont été identifiés : « motivé » (66 % présentant des niveaux hauts de motivation envers l’AP) ; « non motivé » (20 % présentant des niveaux faibles de motivation) ; « manque de planification » (14 % rapportant des niveaux élevés de motivation mais n’ont pas planifié la pratique d’AP). Pour la SED, 3 profils ont été identifiés : « motivé » (82 % présentant un haut niveau de motivation envers la réduction de la SED) ; « non motivé » (10 % présentant une faible intention à limiter la SED) ; « manque d’auto-efficacité » (8 % ayant l’intention de limiter ces activités mais ne s’en sentant pas capable).
S8.2
Un programme franco-irlandais d’APA supervisé par visioconférence, chez des adultes ayant la mucoviscidose : effets sur le niveau d’AP auto-renseignée et la condition physique Elodie Desplanche 1,2,3,4,∗ , Gilles Thöni 3,4 , Peig Harnett 1 , Alain Varray 2 , Aline Herbinet 4 , Raphaël Chiron 3 , Brian Casserly 1 1 Hôpital universitaire de Limerick, unité de mucoviscidose Adultes, Limerick, Irlande 2 EUROMOV, université de Montpellier, France 3 Hôpital universitaire de Montpellier, centre de mucoviscidose (CRCM), France 4 V@Si® SAS, Saint-Mathieu-de-Tréviers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Desplanche) Introduction L’activité physique (AP) est bénéfique pour les personnes ayant la mucoviscidose [1] mais leurs difficultés d’engagement dans les programmes de réentraînement [2] obligent à innover. La télé-réhabilitation, apparaît comme une alternative intéressante [3]. Notre étude vise à évaluer la faisabilité d’un programme d’APA supervisé par visioconférence, et son efficacité sur le niveau d’AP et la condition physique des patients. Méthode Cinq adultes irlandais et 3 franc ¸ais vivant avec la mucoviscidose (VEMS 55 ± 24 % théo.) ont été inclus dans cette étude pilote bicentrique binationale. Le programme d’APA dure 8 semaines. Combinant exercices d’aérobie et de renforcement musculaire, il comprend 2 séances de 60 min/semaine (une supervisée par visioconférence par un enseignant en APA, l’autre en autonomie). Le niveau d’AP déclaré a été estimé par l’IPAQ court. Des tests de terrains (assis-debout, pompes, abdos, test isométrique de la chaise, gainage), réalisés à distance, ont permis d’évaluer l’évolution de la condition physique des patients. Résultats L’adhésion au programme est de 85 %. Le niveau d’AP déclaré par les patients augmente significativement au cours du programme (+3 h 20 min, p = 0,017). Nous observons une amélioration de la performance aux tests de la chaise (54,3 ± 26,3 vs 116,3 ± 67 s ; +114 %, p = 0,01) et du gainage (92,1 ± 44,4 vs 144,5 ± 46,6 s ; +57 %, p = 0,02), sans effet indésirable.