Résumés des Journées francophones de kinésithérapie 2017
[2] Bernhardt J, et al. Efficacy and safety of very early mobilisation within 24 h of stroke onset (AVERT) : a randomised controlled trial. Lancet 2015;386(9988):46–55. [3] Eijsvogels TM, Thompson PD. Exercise is medicine : at any dose? JAMA 2015;314(18):1915–6. [4] Cooke EV, et al. The effects of increased dose of exercise-based therapies to enhance motor recovery after stroke : a systematic review and meta-analysis. BMC Med 2010;8(1):60. [5] Regnaux JP, et al. High-intensity versus low-intensity physical activity or exercise in people with hip or knee osteoarthritis. Cochrane Database Syst Rev 2015;10:CD010203. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2017.02.059 52
Fiabilité et accord interévaluateurs de trois méthodes de mesure des amplitudes articulaires lors de leur utilisation par des étudiants en 1re année de kinésithérapie A. Morichon École nationale de kinésithérapie et de rééducation, 12, rue du Val-d’Osne, 94410 Saint-Maurice, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction Plusieurs méthodes permettent de mesurer les amplitudes articulaires. Parmi elles, celles qui sont le plus enseignées sont la goniométrie et l’inclinomètre. En pratique clinique, certains professionnels se contentent de l’estimation visuelle [1], tandis qu’un nombre croissant d’études s’intéressent aux mesures par des applications sur smartphone [2–6]. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la fiabilité interévaluateurs de la goniométrie, de l’estimation visuelle et de l’utilisation d’une application smartphone, goniometer records [7], lorsque ces trois méthodes sont utilisées par des étudiants en 1re année de kinésithérapie (K1) et de déterminer l’accord entre elles. Matériel, population et méthode Trois positions articulaires ont été évaluées par quatre évaluateurs en K1: la flexion globale de l’épaule, la flexion du genou et la flexion dorsale de la cheville. Entre 20 et 24 sujets ont été évalués par les trois méthodes pour chaque articulation. Pour chaque outil, nous avons déterminé la fiabilité interévaluateurs par la mesure du coefficient de corrélation intraclasse (CCI: 2,1) et nous avons calculé l’erreur standard de mesure et le changement minimal détectable. Pour déterminer l’accord entre les mesures, nous avons utilisé la méthode de Bland et Altman. Résultats Nous avons obtenu une fiabilité bonne à excellente (CCI > 0,75) pour les trois méthodes de mesure sur chaque articulation. En général, la fiabilité interévaluateurs de l’application smartphone était la plus importante, suivie par celle du goniomètre et enfin celle de l’estimation visuelle qui était toujours la plus faible. La méthode de Bland et Altman n’a pas permis de déterminer un bon accord entre les méthodes de mesure du fait d’un écart-type trop élevé. Conclusion ou discussion Nous avons obtenu une fiabilité bonne à excellente (CCI > 0,75) pour les trois méthodes de mesure sur chaque articulation. En général, la fiabilité interévaluateurs de l’application smartphone était la plus importante, suivie par celle du goniomètre et enfin celle de l’estimation visuelle qui était toujours la plus faible. La méthode de Bland et Altman n’a pas permis de déterminer un bon accord entre les méthodes de mesure du fait d’un écart-type trop élevé.
Congrès JFK 2017 Mots clés Amplitudes articulaires ; Goniomètre ; Application smartphone ; Estimation visuelle ; Fiabilité ; Accord Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Blonna D, Zarkadas PC, Fitzsimmons JS, O’Driscoll SW. Accuracy and inter-observer reliability of visual estimation compared to clinical goniometry of the elbow. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc 2012;20(7):1378–85. [2] Bruyneel A-V, Bridon F. Inclinométrie du genou: comparaison de la reproductibilité d’un outil mécanique et d’une application sur smartphone. Kinesitherap Rev 2015;15(158):74–9. [3] Shin SH, Ro DH, Lee O-S, Oh JH, Kim SH. Within-day reliability of shoulder range of motion measurement with a smartphone. Man Ther 2012;17(4):298–304. [4] Werner BC, Holzgrefe RE, Griffin JW, Lyons ML, Cosgrove CT, Hart JM, et al. Validation of an innovative method of shoulder range-of-motion measurement using a smartphone clinometer application. J Shoulder Elbow Surg 2014;23(11):e275–82. [5] Mitchell K, Gutierrez SB, Sutton S, Morton S, Morgenthaler A. Reliability and validity of goniometric iPhone applications for the assessment of active shoulder external rotation. Physiother Theory Pract 2014;30(7):521–5. [6] Milanese S, Gordon S, Buettner P, Flavell C, Ruston S, Coe D, et al. Reliability and concurrent validity of knee angle measurement: smart phone app versus universal goniometer used by experienced and novice clinicians. Man Ther 2014;19(6):569–74. [7] Bedekar N, Suryawanshi M, Rairikar S, Sancheti P, Shyam A. Inter and intra-rater reliability of mobile device goniometer in measuring lumbar flexion range of motion. J Back Musculoskelet Rehabil 2014;27(2):161–6. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2017.02.060
Rééducation cardio-respiratoire 53
Effets de la méthode Schroth sur la répartition de la ventilation pulmonaire chez des adolescentes souffrant d’une scoliose idiopathique (SI) David Mercedes 1,∗ , Paul Stéphanie 2 , Mahaudens Philippe 1,3 1 Université catholique de Louvain, secteur des sciences de la santé, institut de recherche expérimentale et clinique, computer assisted robotic surgery (CARS), 53, avenue Mounier, 1200 Brussels, Belgique 2 Cliniques universitaires Saint-Luc, service de médecine physique et réadaptation, 10, avenue Hippocrate, 1200 Brussels, Belgique 3 Cliniques universitaires Saint-Luc, service d’orthopédie et de traumatologie de l’appareil locomoteur, 10, avenue Hippocrate, 1200 Brussels, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Mercedes) Introduction La méthode Schroth est utilisée pour le traitement kinésithérapique de la scoliose idiopathique (SI) afin d’améliorer la courbure thoracique, la rotation vertébrale et la capacité vitale [1,2].
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Congrès JFK 2017
Elle postule qu’un patient SI souffre d’une répartition inégale des ventilations définissant des zones thoraciques hypo et hyperventilées (méplats et gibbosités) et que les exercices de sa méthode génèrent une dérotation vertébrale correctrice par augmentation volontaire et dirigée de la ventilation dans les zones de méplats [3]. Cette étude évalue les effets de la méthode Schroth sur la répartition de la ventilation pulmonaire chez les sujets SI. Matériel, population et méthode Des mesures de tomographie par impédance électrique ont permis de recueillir les modifications des pourcentages de ventilation chez 15 adolescentes SI (13,9 ans ± 1,1) avec courbure thoracique droite (Cobb 34,8 ± 12,5) lors des 3 situations : à la respiration de repos (M1), maximale (M2) et durant l’exercice Schroth (M3). Les données étaient moyennées sur 10 cycles respiratoires. Celles-ci étaient réalisées au niveau T8 dans 4 régions du thorax définies dans le plan transversal : les régions antérieure gauche et postérieure droite composant les « gibbosités » ; les régions antérieure droite et postérieure gauche composant les « méplats ». Résultats Aucune répartition inégale des ventilations entre méplats et gibbosités n’a été significativement relevée chez les sujets SI, tant en M1 (41,4 % ± 9 vs. 53,7 ± 10,5 ; p = 0,06) qu’en M2 (44,1 % ± 6,6 vs. 49 % ± 8,5 ; p = 0,51) et M3 (49,2 % ± 7,4 vs. 44,2 % ± 8,9 ; p = 0,50). En M2 et M3, une diminution significative des pourcentages de ventilation est notée dans les gibbosités par rapport à M1 (M2–M1 : 53,7 % ± 10,5 > 49 % ± 8,5 ; p = 0,01 et M3–M1 : 53,7 % ± 10,5 > 44,3 % ± 8,9 ; p ≤ 0,001). Une augmentation significative des pourcentages de ventilation dans les méplats par rapport à M1 est objectivée seulement en M3 (41,4 % ± 9 < 49,2 % ± 7,4 ; p ≤ 0,001). Conclusion ou discussion Le postulat Schroth relatif à la répartition inégale des ventilations n’est pas confirmé par cette étude, quelle que soit la modalité de l’exercice. Cependant la p-valeur au repos étant proche du seuil de significativité (p = 0,06), une étude à plus large échantillonnage est en cours. La méthode Schroth oriente d’avantage la ventilation vers les méplats, mais sans modifier le ratio homogène des ventilations entre méplats et gibbosités. Mots clés Schroth ; Kinésithérapie ; Scoliose idiopathique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Weiss HR. The effect of an exercise program on vital capacity and rib mobility in patients with idiopathic scoliosis. Spine 1991;16(1):88–93. [2] Weiss HR. The progression of idiopathic scoliosis under the influence of a physiotherapy rehabilitation programme. Physiotherapy 1992;78(11):815–21. [3] Lehnert-Schroth C. Introduction to the three-dimensional scoliosis treatment according to Schroth. Physiotherapy 1992;78(11):810– 5.
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La nébulisation de sérum salé chez le nourrisson atteint de bronchiolite : étude quantitative préliminaire Sally Barbier a,b,∗ , Issyan Tekaya c , Bruno Pierre b , Fran¸cois-Régis Sarhan d a Master IRHPM, institut d’ingénierie de la santé-UFR de médecine, université de Picardie-Jules-Verne, Amiens, France b Réseau bronchiolite Picard, Picquigny, France c Laboratoire de physique de la matière condensée département de physique, UFR des sciences, université de Picardie-Jules-Verne, Amiens, France d Service de médecine physique et de réadaptation, centre hospitalier universitaire d’Amiens, Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Barbier) Introduction De récentes études ont étudié les bénéfices de la nébulisation de sérum salé hypertonique dans la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson [1–3]. Cependant, les évaluations cliniques réalisées reposent sur des scores subjectifs. Quelques études ont utilisé le taux de sibilants pour mesurer l’efficacité des traitements sur obstruction bronchique [4,5]. L’objectif de cette étude était de quantifier les effets objectifs d’une nébulisation de sérum salé sur les sibilants respiratoires des nourrissons atteints de bronchiolite bénigne à modérée. Matériel, population et méthode Les critères d’inclusion étaient : des enfants de moins de 24 mois avec un diagnostic de bronchiolite et un score de Wang inférieur à 8. n = 19 nourrissons ont été inclus (âge moyen : 5,8 mois). Cette étude a comparé trois traitements : l’inhalation de sérum salé hypertonique (SSH) suivie de manœuvres d’expiration lente et prolongée (ELPr) n = 6, l’inhalation de sérum physiologique (SP) suivie des même manœuvres n = 3 et des manœuvres d’ELPr seules (groupe témoin) n = 10. Les outils de mesure utilisés étaient : une mesure objective par stéthoscope électronique placé au niveau du lobe inférieur droit et deux scores cliniques (Wang et SEVA). Les bruits respiratoires enregistrés par le stéthoscope ont été traités afin d’isoler les sibilants (fréquence comprise entre 100 Hz et 500 Hz, durée de 30 ms [6]) par une transformation de Fourier. La quantité de sibilants a été évaluée par le calcul de l’intégrale de la courbe (Figure 1). Le traitement statistique a été réalisé à l’aide de tests non paramétriques. Résultats Les résultats ne montrent pas de différences significatives entre les trois groupes SSH + manœuvres d’ELPr, SP + manœuvres d’ELPr et manœuvres d’ELPr seules : score de Wang (p = 0,772), SEVA (p = 0,574), quantité de sibilants (p = 0,119). Une corrélation, entre d’une part les scores cliniques de Wang (r = 0,58 ; p = 0,05) et le SEVA (r = 0,58 ; p = 0,05) et d’autre part la quantité des sibilants, est observée (Figure 2).
http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2017.02.061
Figure 1 Représentation intensité/fréquence du spectre de sibilants : la quantité de sibilants est déterminée par l’aire sous la courbe soit l’intégrale.
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