SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352
342 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.407 P136
Cancers différenciés de la thyroïde : comparaison clinique et pronostique des formes papillaires et vésiculaires Pr S. Hadjarab a,∗ , Pr N. Smail b , Pr S. Mimouni a a Service d’endocrinologie, centre Pierre-et-Marie-Curie, Alger, Algérie b Service d’épidémiologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Hadjarab) Les cancers différenciés de la thyroïde sont rares (moins de 1 % des cancers), les formes papillaires sont prédominantes et le pronostic global est favorable. Notre étude analyse une série de 534 cancers différenciés de la thyroïde (323 papillaires « 60,5 % » et 211 vésiculaire « 39,5 % ») recrutés sur une période de 36 ans. Le but de l’étude est de comparer la présentation clinique et le pronostic des 2 formes histologiques. Il n’y a pas de différence concernant la répartition des sexes entre les 2 groupes : sex-ratio F/H = 5,2 (pap) et 4,2 (vesic). L’âge moyen au diagnostic est significativement plus jeune dans les formes papillaires (37 ans vs 43,3 ans). La classification tumorale (TNM) initiale était similaire dans les 2 groupes. L’envahissement ganglionnaire était plus important dans les formes papillaires (19,8 % vs 8,5 %) et les métastases à distance étaient plus nombreuses dans les formes vésiculaires (20,3 % vs 4,9 %). Les stades 4 (TNM) étaient significativement plus retrouvés dans les formes vésiculaires (14,2 % vs 3 %). Il n’y a pas de différence significative entre les 2 groupes concernant les taux de rechute locorégionale thyroïdiennes et ganglionnaires, alors que le taux de récidive métastatique était significativement plus important dans le groupe des cancers vésiculaires (31,2 % vs 7,4 %). Après un recul de 35 ans (vesic) et de 33,5 ans (pap), le taux de survie globale était significativement meilleur dans les formes papillaires (97,8 % vs 70,5 %). Dans les limites de notre série, les cancers papillaires, plus fréquents, montrent un meilleur pronostic que les formes vésiculaires. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.408 P137
Kyste du tractus thyréoglosse dégénéré en carcinome vésiculo-papillaire avec récidive ganglionnaire : à propos d’un cas
Dr M. Somai ∗ , Dr I. Meddeb , Dr I. Yeddes , Dr S. Bennour , Dr A. Mhiri , Dr M.F. Ben Slimene Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Somai) Introduction Le kyste du tractus thyréoglosse (KTT) est fréquemment diagnostiqué devant une tuméfaction cervicale antérieure surtout au cours de l’enfance. Sa dégénérescence est possible et observée dans 1 % des cas. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant un KTT dégénéré en carcinome vésiculo-papillaire avec récidive ganglionnaire. Observation Il s’agissait d’une patiente âgée de 68 ans sans antécédents particuliers, qui a consulté pour une tuméfaction cervicale antérieure évoluant depuis des années, correspondant à l’échographie cervicale à une masse de 6 cm du tractus thyréoglosse, associée à un nodule thyroïdien isthmique de 1 cm. L’aspect scannographique a évoqué en premier lieu un chondrosarcome. La patiente a eu une exérèse du kyste thyréoglosse complété par une thyroïdectomie sans curage ganglionnaire devant la mise en évidence à l’examen extemporané d’un carcinome papillaire. L’examen anatomopathologique a conclu à un carcinome vésiculo-papillaire développé sur un kyste du tractus thyréoglosse, avec un aspect de thyroïdite lymphocytaire sur la pièce de thyroïdectomie. La patiente a eu ensuite une IRAthérapie ablative complémentaire avec obtention d’une rémission complète. L’évolution a été marquée par l’apparition 5 ans plus tard
de deux adénopathies jugulocarotidiennes droites suspectes à l’échographies et à la cytoponction. Un curage a été effectué confirmant la récidive ganglionnaire. Conclusion La dégénérescence du KTT est rare. Une atteinte ganglionnaire peut être observée. La conduite thérapeutique demeure un sujet de débat. La thyroïdectomie totale est systématique avec ou sans curage. Un consensus thérapeutique est nécessaire à fin d’optimiser la prise en charge. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.409 P138
Comorbidités associées à l’hypothyroïdie
Dr M. Somaï ∗ , Dr S. Toujani , Dr L. Belhadj , Dr A. El Ouni , Dr T. Larbi, Dr C. Abdelkafi, Pr S. Hamzaoui, Pr K. Bouslama, Pr S. M’Rad Service de médecine interne, hôpital Mongi Slim, La Marsa, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Somaï) Introduction L’hypothyroïdie figure parmi les endocrinopathies les plus fréquentes et le plus souvent associée à des comorbidités. L’objectif de notre travail était de relever les différentes comorbidités associées à l’hypothyroïdie. Patients et méthode Étude rétrospective descriptive, colligeant les patients hospitalisés pour une hypothyroïdie durant la période 2012–2016 dans un service de médecine interne. Le facteur de risque cardiovasculaire (RCV) était calculé par le score de Framingham (SF). Résultats Il s’agissait de 40 patients (38 femmes et 2 hommes), avec une moyenne d’âge 53 ± 15 ans (extrêmes : 23–83) et 25 % des patients d’âge > 65 ans. Les comorbidités relevées étaient l’anémie (64 %) avec une hémoglobine moyenne = 10,9 ± 1,9 g/dL, la dyslipidémie (57,5 %), l’hypertension artérielle (52,5 %), l’obésité (52,5 %) avec un BMI moyen = 31,8 ± 5 kg/m2 , le syndrome métabolique (37,5 %), le diabète (27,5 %), le tabagisme (10 %), l’insuffisance coronarienne (10 %), L’insuffisance rénale (n = 3), la sérite (n = 3) et les accidents vasculaires cérébraux (n = 2). Quinze patients (37,5 %) avaient au moins une maladie auto-immune associée. La moyenne du SF était de 14,9 ± 10,5 % avec une répartition : bas risque (43 %), risque intermédiaire (27 %) et haut risque (30 %). L’enzyme lactate déshydrogénase était constamment élevée dans le groupe des malades à haut RCV et dans 57 % des cas dans le groupe des malades à risque bas et intermédiaire (p < 0,05). La moyenne de l’hormone FT4 était nettement inférieure dans le groupe à bas risque cardiovasculaire par rapport au groupe à risque intermédiaire et haut (7,5 ± 4,8 pmol/L vs 12,9 ± 3,6 pmol/L ; p = 0,01). Discussion L’hypothyroïdie parait être associée à différentes comorbidités et en particulier à un haut risque cardiovasculaire nécessitant une prise en charge globale et adéquate des patients. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.410 P139
Efficacité du benzylthio-uracile dans le traitement de la maladie de Basedow en pratique courante
Dr W. Alaya ∗ , Dr I. Charrada , Dr B. Zantour , Dr W. Ben Othman , Dr O. Berriche , Pr M.H. Sfar CHU Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Alaya) Introduction Le benzylthio-uracile (BTU) a constitué jusqu’à l’année 2013 le seul ATS commercialisé en Tunisie et constitue jusqu’à nos jour le seul ATS de la nomenclature hospitalière dans notre pays. L’objectif de notre étude est de déterminer l’efficacité du BTU dans le traitement de la maladie de Basedow (MB) en pratique courante. Patients et méthodes Étude rétrospective et longitudinale sur 5 ans de 129 patients ayant une MB traitée par BTU en première intention.
SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 326–352 Résultats L’évolution sous BTU s’était faite vers, respectivement la rémission dans 31,8 % des cas après une durée totale moyenne du traitement (DTM) de 42 ± 16 mois, l’hyperthyroïdie persistante dans 36,4 % des cas après une DTM de 26,4 ± 15,6 mois, la récidive dans 21 % des cas après un délai moyen de 17,3 mois de l’arrêt du BTU (extrêmes = 4 et 18 mois) et vers l’hypothyroïdie dans 6,2 % des cas après un délai moyen de 32,5 mois suite à l’arrêt du traitement. L’évolution vers la rémission était favorisée par le sexe féminin, un âge supérieur à 40 ans et un apport iodé limité. L’utilisation du BTU s’est compliquée d’effets indésirables dans 3 % des cas (photosensibilité, allergie et leucopénie). Conclusion Le taux de rémission de la MB sous BTU peut être limité, au prix d’un traitement long avec multiprise quotidienne. La prise en considération des facteurs qui influencent l’évolution de la MB sous BTU est nécessaire pour un meilleur résultat thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.411 P140
Les dysthyroïdies chez les hémodialysés chroniques : fréquence et facteurs associés
Dr L. Jmal ∗ , Dr S. Danguir , Dr Z. Amira , Dr F. Ben Bourouba , Dr R. Guidara , Dr A. Dhieb , Dr L. Sahnoun , Pr A. Jmal , Pr M. Abdennebi Hôpital Mahmoud El Matri, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Jmal) Introduction Les dysthyroïdies sont des troubles endocriniens fréquents et graves en hémodialyse chronique. Ils représentent un puissant facteur de risque de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’objectif de notre travail est de déterminer le profil thyroïdien chez les hémodialysés chroniques afin de préciser la prévalence des différents troubles thyroïdiens et de déterminer les facteurs prédictifs de ces troubles. Méthodes Étude rétrospective réalisée sur une période de 18 mois portant sur 55 patients hémodialysés chroniques suivis dans le service d’hémodialyse de l’hôpital Mahmoud el Matri de l’Ariana. Chez ces patients, nous avons analysé les paramètres anthropométriques (poids, taille, l’indice de masse corporelle), cliniques (l’âge, la néphropathie initiale, l’ancienneté en hémodialyse et les signes cliniques de dysthyroïdie) et biologiques (TSHus et FT4). Résultats Le dosage des hormones thyroïdiennes a révélé que 18 % des patients avaient une TSHus élevée définissant une hypothyroïdie biologique (avec FT4 normale chez 3 patients et diminuée chez 7 patients). Parmi ces patients, un seul présentait des signes cliniques d’hypothyroïdie. Une diminution isolée de la FT4 a été notée chez 36 % des patients. L’étude comparative entre le groupe de malades biologiquement euthyroïdiens et celui des hypothyroïdiens a révélé que l’ancienneté de l’hémodialyse (p = 0,03) et la durée prolongée de la séance (p = 0,04) sont des facteurs de risque liés à l’hypothyroïdie biologique. Par ailleurs, aucun cas d’hyperthyroïdie n’a été noté. Conclusion L’hypothyroïdie biologique est un trouble endocrinien fréquent en hémodialyse chronique. L’ancienneté de l’hémodialyse semble être un facteur de risque. Un dépistage systématique des troubles thyroïdiens chez l’hémodialysé chronique s’avère nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.412 P141
Évaluation du profil lipidique chez les patients atteints d’une hypothyroïdie périphérique Dr M. Mallek a,∗ , Dr R. Marrekchi a , Dr F. Hadjkacem b , Dr D. Ghorbel b , Pr M. Abid b , Pr K. Jamoussi a a Laboratoire de biochimie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mallek)
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Objectif Évaluation du profil lipidique au bilan initial lors de la découverte d’une hypothyroïdie périphérique. Matériel et méthodes Étude rétrospective incluant 20 patients hospitalisés au service d’endocrinologie-diabétologie durant les années 2016–2017 pour prise en charge d’une hypothyroïdie périphérique de primo découverte. Un bilan biologique était réalisé chez ces patients après un jeun de 12 heures comportant le dosage du cholestérol total (CT), des triglycérides (TG) et du HDL-cholestérol (HDL-c). Résultats L’âge moyen des patients était de 58,55 ans (28–88 ans) avec un sex-ratio (F/H) de 1,85. La TSH moyenne était de 100,8 mUI/L (13,99–327,55 mUI/L). L’hypothyroïdie était secondaire à une thyroïdite d’Hashimoto dans tous les cas (anticorps anti-thyroperoxydase positifs). Les valeurs moyennes du CT, des TG et du HDL-c étaient respectivement de 4,84 mmol/L (1,26–8,92 mmol/L), 1,54 mmol/L (0,85–3,24 mmol/L) et 1,17 mmol/L (0,58–2,29 mmol/L). Une hypercholestérolémie, une hypertriglycéridémie et une hypoHDLémie étaient observés respectivement dans 40 % (moyenne = 6,44 mmol/L (5,26–8,92 mmol/L), 25 % (moyenne = 2,77 mmol/L (1,81–3,24 mmol/L) et 45 % (moyenne = 0,67 mmol/L (0,58–0,95 mmol/L) des cas. Conclusion Les troubles lipidiques sont assez fréquents dans l’hypothyroïdie périphérique. Ces anomalies doivent êtres dépistés systématiquement lors du diagnostic de cette pathologie et réévalués après le traitement. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.413 P142
Hypertension artérielle pulmonaire au cours de la maladie de Basedow (à propos de 5 cas)
Dr M. Kechida ∗ , Dr R. Mesfar , Dr I. Chaaben , Dr R. Klii , Dr S. Hammami , Dr I. Khochtali Service de médecine interne et endocrinologie, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : kechida mel
[email protected] (M. Kechida) Introduction L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) au cours de la maladie de Basedow (MB) est une association rare de mécanisme incertain. Notre objectif est de décrire les caractéristiques épidémiologiques et cliniques d’une telle association. Matériels et méthodes Étude rétrospective descriptive, faite entre 2010–2017, sur des patients ayant une HTAP avec MB. L’HTAP, définie par une pression artérielle pulmonaire moyenne (PAPm) ≥ 25 mmHg, était retenue dans tous les cas, sur les données de l’échographie cardiaque transthoracique. Résultats Il s’agissait de 3 hommes et 2 femmes (sex-ratio H/F = 1,5) d’âge moyen de 49 ans (39–73 ans). La MB précédait l’HTAP dans 4 cas avec un délai moyen de 1,63 ans et était concomitante dans un seul cas. La PAPm était de 58,31 mmHg. Le taux moyen de TSH était bas (0,04 mIU/L). Le bilan immunologique avait objectivé des anticorps anti-récepteurs de la Thyroid Stimulating Hormone (TSH) et des anticorps anti-thyropéroxydase positifs dans (80 %) des cas. L’échographie cervicale avait montré un goitre hypervasculaire dans 60 % des cas et la scintigraphie avait montré un aspect hyperfixant compatible dans 20 %. Le traitement associait un diurétique (20 %) un bêtabloquant ® (20 %), thiomazole (thyrozol) chez 2 patients et le benzylthio-uracile (Basdène ) (3 cas). L’iode radioactif était préconisé chez une seule patiente. L’évolution était favorable dans tous les cas. Conclusion L’HTAP est une complication à détecter au cours de la MB. Un dosage des hormones thyroïdiennes devrait être demandé devant toute HTAP, particulièrement en absence de cause cardiopulmonaire sous-jacente. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.414