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des patients, alors que l’évaluation des troubles cognitifs a été rare. Discussion La mise sous traitement IMM de la SEP de la moitié des patients dans l’année qui suit le premier évènement clinique est essentiellement basée sur des critères IRM et/ou sur la survenue d’une deuxième poussée. À l’IRM si le premier des 4 critères de dissémination spatio-temporelle était satisfait pour près de trois quarts des patients traités, il n’a cependant pas conduit à mettre sous traitement près de 40 % d’entre eux. Conclusion Dans l’année qui suit la survenue d’un SCI, la moitié des patients rec¸oivent un traitement IMM. Une 2e poussée et les critères IRM sont déterminants pour la décision de mise sous traitement IMM. Informations complémentaires L’étude a été réalisée grâce à un financement de Novartis Pharma S.A.S. Mots clés Sclérose en plaques ; Syndrome cliniquement isolé ; Immunomodulateur Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.142 W15
Efficacité du Rituximab dans la neuromyélite optique réfractaire
Nicolas Collongues 1,∗ , David Brassat 2 , Elisabeth Maillart 3 , Pierre Labauge 4 , Bruno Brochet 5 , Bertrand Audoin 6 , Romain Marignier 7 1 CHU de Strasbourg, Neurologie, 67000 Strasbourg, France 2 CHU de Toulouse, Neurologie, 31000 Toulouse, France 3 CHU Pitié-Salpetrière, Neurologie, 75000 Paris, France 4 CHU de Montpellier, Neurologie, 34000 Montpellier, France 5 CHU de Bordeaux, Neurologie, 33000 Bordeaux, France 6 CHU de Marseille, Neurologie, 13000 Marseille, France 7 CHU de Lyon, Neurologie, 69000 Lyon, France ∗ Auteur correspondant. CHU Hautepierre, Neurologie, 1, avenue Molière, 67200 Strasbourg, France. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Collongues) Introduction Le rituximab (RTX) est un anticorps monoclonal anti-CD20 à l’origine d’une déplétion lymphocytaire B. Alors que plusieurs études montrent une efficacité du RTX dans la neuromyélite optique, aucune étude n’a été faite chez les patients réfractaires (RNMO) dans une utilisation chronique. Objectifs Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité du RTX utilisé de fac¸on chronique chez les patients ayant une RNMO. Méthodes Les données de patients avec une NMO réfractaires ont été collectées rétrospectivement et suivis prospectivement au sein de la cohorte franc¸aise de NMO (NOMADMUS). Les données démographiques, immunologiques et cliniques ont été recueillies comprenant le taux annualisé de poussée (TAP) et le score EDSS. Les facteurs prédictifs du handicap ont été analysés. Trois cent cinq patients étaient inclus dans la base dont 21 patients (18 femmes/3 hommes, âge moyen 37,4 ans) RNMO ayant bénéficié du RTX pendant une durée moyenne de 31 mois. Résultats Les anticorps anti-AQP4 ont été retrouvés chez 19/21 patients. Apres RTX, le TAP des patients RNMO est passé de 1,3 à 0,4 ; p < 0,001 et le score EDSS de 5 à 3 ; p = 0,02. Le taux annualisé moyen de perfusion était de 2,3 ± 1,6 pour une dose moyenne annuelle de 1664 ± 1002 mg. Alors que les facteurs démographiques et la positivité des anti-AQP4 n’avaient pas d’influence sur la réponse au RTX, l’indice de masse corporelle (IMC) était prédictif de l’EDSS à la fin du suivi. Aucun effet secondaire était reporté pendant l’étude.
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Discussion Nous avons trouvé une réponse forte au RTX dans une utilisation chronique, avec une diminution significative du TAP et de l’EDSS. Le schéma posologique utilisé était environ 1700 mg/an divisé en deux perfusions. L’efficacité du RTX n’était pas associée à l’activité clinique ou au handicap pré-RTX des patients. En revanche, la recherche de facteurs prédictifs de la réponse RTX a montré un rôle possible de l’IMC dans la progression du handicap. Conclusion Le RTX est efficace et bien toléré chez les patients RNMO. Un effet dose-réponse pourrait avoir lieu et expliquer l’effet de l’IMC sur le handicap sous RTX. Mots clés Neuromyélite optique ; Rituximab ; Réfractaire Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2015.01.143 W16
L’Observatoire franc¸ais de la sclérose en plaques (OFSEP): établissement d’un protocole commun minimum dans la sclérose en plaques
Franc¸ois Cotton 1,∗ , Salem Hannoun 2 , Stéphane Kremer 3 , Justine Guillaumont 4 , Vincent Dousset 5 , pour le Groupe Imagerie DE L’OFSEP6 1 Centre Hospitalier Lyon-Sud, Service de Radiologie, chemin du Grand-Revoyet, 69310 Pierre-Bénite, France 2 CREATIS/OFSEP, 69677 Bron, France 3 CHU de Strasbourg, Service de Radiologie, 67098 Strasbourg, France 4 IRISA, 35042 Rennes, France 5 CHU de Bordeaux, Service de NeuroImagerie Diagnostique de Thérapeutique, 33000 Bordeaux, France 6 OFSEP, Groupe Imagerie, 69677 Bron, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Cotton) Introduction L’Observatoire franc¸ais de la sclérose en plaques (OFSEP) a pour but de maintenir et développer la cohorte de patients SEP en associant aux données cliniques EDMUS les données imagerie et les prélèvements biologiques. Objectifs L’objectif du groupe imagerie de l’OFSEP est de proposer un protocole IRM homogène, moderne et faisable, de traiter et intégrer les IRM tout en les rendant accessible pour les chercheurs et à terme les médecins. Méthodes Les protocoles IRM SEP varient considérablement entre les centres d’imagerie et les médecins radiologues. Il est important de standardiser ces protocoles et prendre en compte la diversité du parc IRM, les contraintes économiques des centres qu’ils soient privés ou public, les innovations technologiques, les rapports des sociétés savantes et les consensus internationaux. Résultats Le protocole cérébral (au moins une fois tous les 3 ans) est recommandé dans un plan bi-calleux: 3D T1, DWI axiale, 2D TSE T2/DP axiale ou 3D T2, injection de gadolinium, 3D FLAIR ou 2D FLAIR axiale, 3D T1. La DTI (> 15 directions) est optionnelle. Le T2* recommandé pour la première IRM. Le protocole médullaire (au moins une fois tous les 6 ans) consiste à l’acquisition T2 et T1 sagittale après injection de gadolinium. En cas de lésions se discute le T2 EG et T1 axiale post-gadolinium ainsi qu’un STIR sagittale. Discussion Les IRM acquises seront transférées sur la base de données centrale de l’OFSEP via SHANOIR (logiciel de gestion de données de neuro-imagerie). Ce logiciel est en cours de test sur une dizaine de centres en France labélisés OFSEP (Lyon, Rennes, Grenoble. . .). Les IRM anonymisées rentreront dans une chaîne de traitement d’images (recalage, segmentation