Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 66 (2017) S5–S31 Résultats Parmi les 15 pathologies étudiées, le thème des syncopes a d’abord été retenu pour réaliser cette analyse quantitative. Une analyse par simulations de Monte Carlo comparant la situation actuelle à une situation intégrant le financement innovant pour des patients se présentant pour une indication de « Tilt Test » a été conduite. Ainsi, un GHS minoré de 237 D pourrait être proposé, sans générer de surcoût pour l’AM. Cette solution de financement s’adresse à des patients peu graves s’inscrivant dans un parcours court, de 0 jour. Discussion/Conclusion Cette seconde partie du projet a permis d’évaluer si une proposition de financement hybride pouvait permettre une optimisation des ressources tout en maintenant la qualité maximale en termes de prise en charge. Ce type d’évaluation permet d’éclairer quantitativement le décideur sur les propositions émises par le corpus médical confronté à la réalité de PEC de la patientèle. Mots clés Circulaire frontière ; Modèle de financement ; Optimisation ; Qualité ; Simulation Mots clés Circulaire frontière ; Modèle de financement ; Optimisation ; Qualité ; Simulation Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.016 B2-3
Élaboration de deux indices de morbidité, prédictifs de la mortalité et des dépenses totales de soins, à partir des données du Système national des données de santé (SNDS) P. Constantinou a,b,∗ , P. Tuppin a , N. Pelletier-Fleury b Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), Paris, France b Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP-Inserm, équipe économie de la santé), Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Constantinou)
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Introduction Les indices synthétiques de morbidité permettent l’ajustement ou la stratification sur la sévérité de l’état de santé et constituent un enjeu important pour la recherche et l’aide à la décision. L’objectif de ce travail était d’élaborer et de valider deux indices de morbidité, prédictifs à deux ans de la mortalité pour l’un et des dépenses totales de soins pour l’autre, en appliquant un cadre méthodologique commun à une population nationale. Méthodes L’ensemble des affiliés au Régime général âgés de 65 ans ou plus au 31/12/2013 et suivis jusqu’au 31/12/2015 (n = 7 672 111) ont été aléatoirement répartis en une population d’élaboration (n = 3 836 056) et une population de validation (n = 3 836 055). Pour chaque indice, l’âge, le sexe et une sélection de pathologies identifiées à travers les algorithmes de la « cartographie des pathologies et des dépenses » issue du SNDS, ont été inclus comme prédicteurs dans un modèle linéaire généralisé (logistique ou GLM-log), dans la population d’élaboration. Pour chaque prédicteur, le coefficient estimé a été converti en poids, chaque unité reflétant l’effet de cinq années supplémentaires d’âge. La performance prédictive des indices a été mesurée dans la population de validation et comparée à celle de différentes versions de l’indice de Charlson. Résultats L’indice de mortalité comportait 16 pathologies pondérées de 1 à 3 et l’indice de dépenses comportait 19 pathologies pondérées de 2 à 16. Les cancers et l’insuffisance rénale chronique terminale contribuaient fortement aux deux indices, alors que les pathologies neurologiques ou psychiatriques contribuaient plus aux dépenses qu’à la mortalité. L’indice de mortalité était plus discriminant que l’indice de Charlson intégrant l’âge (c-statistique de 0,8252 [0,8244–0,8260] contre 0,7999 [0,7991–0,8008]) et mieux calibré. L’indice de dépenses expliquait 22 % de la variance totale contre 13 % pour l’indice de Charlson adapté aux coûts. Discussion/Conclusion Les indices proposés illustrent l’effet différentiel des pathologies en fonction du résultat à prédire et sont des outils performants pour ajuster sur l’état de santé selon le sujet de recherche ou pour identifier des populations spécifiques.
S11
Mots clés Ajustement sur le risque ; Bases de données médico-administratives ; Mortalité ; Dépenses de soins ; Modélisation prédictive Mots clés Ajustement sur le risque ; Bases de données médico-administratives ; Mortalité ; Dépenses de soins ; Modélisation prédictive Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.017 B2-4
Diabète de type 2 : comment évolue la dépense attribuable au diabète les huit premières années qui suivent l’instauration du traitement antidiabétique ? F.-O. Baudot a , A.-S. Aguadé a,∗ , G. De Lagasnerie a , T. Barnay b , C. Gastaldi-Ménager a , A. Fagot-Campagna a a Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), direction de la stratégie, des études et des statistiques (DSES), département d’études sur les pathologies et les patients (DEPP), Paris, France b Université Paris-Est–Créteil, Erudite et Tepp FR no 3435-CNRS, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.-S. Aguadé) Introduction La prévalence du diabète (5,5 %, 3 millions de personnes traitées au Régime général) et la dépense de soins attribuable au diabète (10 milliards D tous régimes) sont connues en France. Il existe cependant peu d’informations sur l’évolution des dépenses de santé avec les différents stades de la maladie. L’objectif de cette étude est de décrire les dépenses remboursées aux patients nouvellement traités pour diabète de type 2 en 2008, la part attribuable au diabète et leurs évolutions sur la période 2007 (avant traitement) à 2015. Méthodes Les patients diabétiques de type 2 nouvellement traités ont été identifiés à partir de leurs consommations médicamenteuses parmi les assurés du Régime général âgés de 45 ans et plus. Les dépenses remboursées incluent soins de ville, hospitalisations et prestations en espèces. Les dépenses ont été attribuées au diabète par comparaison à des témoins non diabétiques appariés (âge, sexe. . .), selon deux méthodes : comparaison simple des dépenses remboursées entre cas et témoins, et doubles différences avec variables de contrôle. Résultats Au total, 170 013 patients (53 % d’hommes, âge moyen : hommes 62 ans, femmes 65 ans) ont débuté un traitement antidiabétique en 2008. La dépense totale remboursée était en moyenne de 4700 D par patient en 2008 et augmentait jusqu’à 5500 D la 8e année qui suivait l’instauration du traitement. La dépense attribuable au diabète était de 1500 D en 2008 et due pour moitié aux soins de ville et pour 41 % aux soins hospitaliers. Elle diminuait l’année suivante en raison de la baisse des dépenses liées aux hospitalisations puis augmentait de 7 % par an pour atteindre 1900 D la 8e année après l’instauration du traitement. Discussion/Conclusion La dépense attribuable au diabète s’élève en moyenne à 1500 D par patient l’année de début du traitement. Cette dépense augmente progressivement et s’accélère légèrement la 7e année qui suit l’instauration du traitement. Cette analyse sera prolongée afin de préciser s’il s’agit d’une intensification thérapeutique, d’un meilleur suivi médical, de l’apparition de complications du diabète ou d’autres évolutions. Mots clés Diabète ; Incidence ; Sniiram ; Cohorte ; Dépense attribuable Mots clés Diabète ; Incidence ; Sniiram ; Cohorte ; Dépense attribuable Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.respe.2018.01.018