Épidémiologie du carcinome à cellules de Merkel en France

Épidémiologie du carcinome à cellules de Merkel en France

S240 patients recevaient une supplémentation en vitamine D selon le résultat du dosage initial et à 3 et 6 mois (M0, M3, M6). Observations Le critère ...

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S240 patients recevaient une supplémentation en vitamine D selon le résultat du dosage initial et à 3 et 6 mois (M0, M3, M6). Observations Le critère de jugement à 6 mois était la diminution du nombre de nodules, avec un succès obtenu pour chaque patient si diminution d’au moins 20 %. Résultats Premier temps : les 22 patients inclus (100 %) étaient déficitaires en vitamine D, dont 36 % carencés (dosages < 30 et < 10 ng/mL), avec une corrélation de la profondeur du déficit à la sévérité de la maladie (p = 0,03268), versus 20 contrôles déficitaires (91 %) dont 14 % de carencés. Deuxième temps : la supplémentation des 14 patients inclus permettait une diminution significative des nodules à 6 mois (p = 0,01133), avec un succès chez 79 % d’entre eux, corrélé à l’augmentation du taux de vitamine D après supplémentation (p = 0,01099). Discussion Notre étude montre que la maladie de Verneuil est associée à un déficit en vitamine D. Elle suggère que la vitamine D permet une amélioration significative des nodules inflammatoires, probablement en stimulant l’immunité innée cutanée via l’augmentation d’expression des toll-like receptors et des peptides anti-microbiens, et en régulant la prolifération kératinocytaire. Conclusion Cette étude est la première à montrer que la maladie de Verneuil est associée à un déficit majeur en vitamine D corrélé à la sévérité de la maladie. Ces résultats nécessitent une confirmation par une étude randomisée. Mots clés Hidradénite suppurée ; Immunité innée ; Maladie de Verneuil ; Vitamine D Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.048

Carcinomes et autres tumeurs 1 CO019

Épidémiologie du carcinome à cellules de Merkel en France M. Fondain a,∗ , O. Dereure a , A.-V. Guizard b , A.-S. Woronoff c , M. Colonna d , F. Molinie e , S. Bara f , M. Velten g , E. Marrer h , P. Grosclaude i , B. Lapôtre-Ledoux j , B. Tretarre k , B. Guillot a a Dermatologie, université Montpellier 1, CHU Saint-Éloi, Montpellier, France b Réseau Francim, Calvados, France c Réseau Francim, Doubs, France d Réseau Francim, Isère, France e Réseau Francim, Pays-de-la-Loire, France f Réseau Francim, Manche, France g Réseau Francim, Bas-Rhin, France h Réseau Francim, Haut-Rhin, France i Réseau Francim, Tarn, France j Réseau Francim, Somme, France k Registre des tumeurs de l’Hérault, réseau Francim, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le carcinome à cellules de Merkel est un carcinome neuroendocrine cutané rare de la peau décrit en 1972 par Cyril Toker. Étant donné le faible nombre de cas, les travaux d’épidémiologie sur cette tumeur sont rares et il n’existe à notre connaissance aucune étude épidémiologique franc ¸aise sur le carcinome de Merkel. Observations Les cas de carcinome de Merkel sont colligés par le réseau Francim (France-cancer-incidence et mortalité) dans l’ensemble des registres franc ¸ais depuis 1998. Onze registres généraux ont participé à cette étude, ceux des départements suivants : Calvados, Doubs, Hérault, Isère, Loire-Atlantique, Manche,

JDP 2014 Bas-Rhin, Haut-Rhin, Somme, Tarn et Vendée. À partir de l’ensemble de ces registres, nous avons déterminé les principales caractéristiques épidémiologiques du carcinome de Merkel en France. Résultats Entre 1998 et 2010, 562 cas de carcinome de Merkel ont été enregistrés par les 11 registres. Les taux d’incidence ont été calculés ainsi que leur évolution au fil du temps ; les taux bruts d’incidence sont passés de 0,29 pour 100 000 personnes-année en 1998 contre 0,74 pour 100 000 personnes-année en 2010. Le taux d’incidence standardisé sur la population mondiale est de 0,26 pour 100 000 chez les hommes et de 0,24 pour 100 000 chez les femmes de 2006 à 2010. Le ratio homme/femme est de 0,76. Les taux de survie bruts à 1, 3 et 5 ans sont respectivement de 79, 60 et 55 %. Discussion Les premières données épidémiologiques franc ¸aises montrent que le taux brut d’incidence du carcinome de Merkel est en nette progression dans notre pays, il a été multiplié par 2,5 entre 1998 et 2010. Au Pays-Bas, l’incidence standardisée est passée de 0,17 entre 1993 et 1997 à 0,35 entre 2003 et 2007 (soit un facteur 2). L’incidence standardisée entre 2006 et 2010 est d’environ 0,25 pour 100 000 en France, comparable à celle du Danemark (0,22) et inférieure à celle des États-Unis (0,6 en 2006). L’incidence la plus élevée est trouvée en Australie occidentale à 0,82 pour 100 000 personnes. Le sex-ratio (H/F) est très variable suivant les pays, le ratio franc ¸ais est proche de celui des Pays-Bas ou de la Suède (0,73 et 0,83), il est inversé dans d’autres pays comme l’Australie, les États-Unis ou Israël (1,8 ; 1,6 et 1,12). Le taux de survie à 1 an à 79 % est plus bas que dans les deux pays où il est disponible, les Pays-Bas et l’Australie (85 % et 90 %). Le taux de survie à 5 ans à 60 % est comparable à celui des pays où il a été calculé : 62 % aux Pays-Bas, 59 % en Finlande, 62 % aux États-Unis et 64 % en Australie occidentale. Seule l’étude de Lemos et al. aux États-Unis trouve un taux de survie à 5 ans beaucoup plus faible à 40 %. Conclusion Notre étude permet d’obtenir des données sur un nombre important de patients, représentatifs de la population franc ¸aise, dans un cancer rare qui reste mal connu, le carcinome de Merkel. On observe une importante progression de l’incidence du carcinome de Merkel dans toutes les régions étudiées. Mots clés Carcinome à cellules de Merkel ; Épidémiologie ; France Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.049 CO020

Carcinome de Merkel : valeur pronostique et intérêt clinique de la sérologie contre MCPyV夽 A. Blom a,∗ , K. Paulson a , A. Moshiri a , A. Lisberg a , C. Lewis a , S. Bhatia b , W. Simonson c , L. Yelistratova a , J. Iyer a , D. Galloway d , C. Morishima c , M. Wener c , P. Nghiem a a Dermatologie, University of Washington, Washington, États-unis b Oncologie, University of Washington, Washington, États-unis c Biologie, University of Washington, Washington, États-unis d Virologie, Fred Hutchinson Cancer Research Center, Seattle, États-unis ∗ Auteur correspondant. Introduction Le carcinome neuroendocrine primitif cutané ou carcinome de Merkel (CM), est un cancer cutané rare mais agressif, avec une mortalité de 46 %. Il n’existe pas de marqueurs biologiques pour le suivi des patients. 80 % des CM présentent l’intégration clonale du polyomavirus des cellules de Merkel (MCPyV) et l’expression de l’oncoprotéine virale T (T-Ag). Une étude préliminaire a montré que les anticorps (Ac) contre T-Ag étaient corrélés à la masse tumorale. Nous avons cherché à savoir si leur présence avait une valeur pronostique et s’ils avaient un intérêt dans le dépistage des récidives de CM.