Érythème pigmenté fixe induit par le mesna diagnostiqué par un test de non-réintroduction

Érythème pigmenté fixe induit par le mesna diagnostiqué par un test de non-réintroduction

B288 à la phase inflammatoire semble prévenir l’évolution vers la fibrose et l’hyperalgie. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur...

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B288 à la phase inflammatoire semble prévenir l’évolution vers la fibrose et l’hyperalgie. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.529 P377

Panniculites induites par le vemurafenib夽

A.P. Villani ∗ , D. Zaharia , S. Dalle , L. Depaepe , B. Balme , L. Thomas Centre hospitalier Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Panniculite ; Réaction médicamenteuse ; Réaction médicamenteuse Introduction.— Le vemurafenib est un inhibiteur spécifique de la protéine kinase BRAF mutée qui a montré des résultats inédits dans le traitement des mélanomes métastatiques. Bien que très efficace, le vemurafenib est également responsable de nombreux effets secondaires, notamment dermatologiques : éruption cutanée, photosensibilité, prurit, carcinome épidermoïde et mélanomes secondaires. Nous rapportons ici 2 cas de panniculites induites par le vemurafenib, un nouvel effet secondaire encore peu rapporté. Observations.— Une femme de 47 ans et un homme de 28 ans étaient tous deux suivis pour un mélanome (SSM thoracique gauche, Breslow = 1,3 mm et rétro-auriculaire gauche, Breslow = 1,7 mm respectivement). Le vemurafenib était initié en première ligne de traitement dans les deux cas devant une évolution métastatique diffuse (foie, ganglions mésentériques dans le premier cas ; de la vésicule biliaire et osseuse dans le second). Un mois après le début du traitement, les patients notaient l’apparition de nodules sous-cutanés douloureux surmontés d’un érythème mal limité des membres inférieurs. Les lésions évoluaient par poussées accompagnées de fièvre et d’arthralgies. Une biopsie cutanée profonde était réalisée dans le premier cas et montrait une panniculite à prédominance septale avec une infiltration lymphocytaire et neutrophilique. Les causes habituelles de panniculites étaient recherchées dans les deux cas dont le déficit en alpha 1 anti-trypsine, la maladie de Crohn, la sarcoïdose, le lupus érythémateux systémique. Toutes ces investigations étaient normales ou négatives. Les deux patients ont été traités avec succès par du paracétamol et des AINS per os dans le premier cas et par des corticoïdes intraveineux dans le second (prescrits devant l’apparition d’un œdème cérébral). Dans les deux cas, le vemurafenib était arrêté devant une progression métastatique sous traitement. Les poussées de panniculite ont disparu quatre semaines après l’arrêt du traitement et n’ont pas réapparu depuis. Discussion.— Zimmer et al. ont récemment rapporté deux cas similaires chez des patients comparables. En 2006, Assouline et al. ont rapporté deux cas de panniculites chez des patients traités par dasatinib, un autre inhibiteur de la voie des MAP-kinases. Les six cas étaient très similaires dans leur présentation clinique et anatomopathologique. Conclusion.— La panniculite est un nouvel effet secondaire cutané attribuable au vemurafenib et de fac ¸on plus large aux inhibiteurs de la voie des MAP-kinases. Leur prise en charge doit être simple, par des antalgiques de niveau adapté et des AINS si besoin. Cet effet secondaire ne doit, selon nous, pas conduire à un arrêt systématique du traitement par vemurafenib. Il nous paraît préférable de mettre en place un traitement symptomatique et d’évaluer son efficacité lors de la poursuite du vemurafenib. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.530

JDP 2012 P378

Hidradénite neutrophilique eccrine induite par le bortezomib (Velcade® )夽

A. Bellissen ∗ , V. Florin , E. Delaporte , D. Staumont-Sallé Service de dermatologie, hôpital Claude-Huriez, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Bortezomib ; Dermatose neutrophilique ; Hidradenite neutrophilique eccrine Introduction.— Le bortezomib est un inhibiteur des protéasomes indiqué dans le traitement des hémopathies dont le myélome multiple. Les réactions cutanées rapportées avec cette molécule sont pléiomorphes. Observations.— Un homme de 42 ans initialement traité par bortezomib et dexamethasone pour un myélome multiple présentait à j2 de sa quatrième cure, alors que le dexaméthasone était arrêté suite à un état hypomaniaque, une éruption érythémato-papuleuse du tronc et des membres, spontanément résolutive en quatre jours. Cependant cette éruption récidivait lors de la cure suivante avec à nouveau une évolution favorable rapide. Trois jours après la sixième cure le malade présentait une éruption nodulaire inflammatoire et douloureuse, touchant le tronc, le cou et les membres sans fièvre associée. Il existait une discrète augmentation de la CRP à 11 mg/L associée à une neutropénie à 600/mm3 . La biopsie cutanée confirmait le diagnostic clinique de dermatose neutrophilique, en mettant en évidence une hidradénite neutrophilique eccrine (HNE). Un traitement par prednisone 1 mg/kg par jour permettait la régression des lésions cutanées ainsi qu’une normalisation de la CRP. La neutropénie se corrigeait à distance de la cure. Discussion.— Les effets indésirables cutanés rapportés sous bortezomib sont variés et concerne 15 à 20 % des malades : exanthéme maculo-papuleux, œdème périorbitaire, urticaire, prurit, hypersudation, sécheresse cutanée et eczéma. À notre connaissance, six cas de syndrome de Sweet induits par le bortezomib ont été rapportés mais aucun cas d’HNE. La chronologie avec récidive des lésions lors de chaque cure et l’effet potentiellement préventif de la corticothérapie par les trois premières cures sont autant d’arguments plaidant en faveur de l’imputabilité du bortezomib. Il est à noter que l’éruption est survenue en période d’agranulocytose thérapeutique et non lors de la sortie d’aplasie. Conclusion.— Nous rapportons un cas d’HNE induite par le bortezomib. Le diagnostic de dermatose neutrophilique aiguë induite par le bortezomib doit être connu afin d’éviter la mise en place d’une antibiothérapie probabiliste dans l’hypothèse d’une infection opportuniste. La survenue d’une dermatose neutrophilique aiguë sous bortezomib ne contre indique pas la poursuite du traitement et peut être prévenue par une corticothérapie orale lors des cures ultérieures. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.531 P379

Érythème pigmenté fixe induit par le mesna diagnostiqué par un test de non-réintroduction

A. Du-Thanh ∗ , M. Foissac , B. Guillot , N. Raison-Peyron Service de dermatologie, université Montpellier I, CHU de Montpellier, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Érythème pigmenté fixe ; Mesna ; Test de réintroduction Introduction.— Lors de la survenue d’une toxidermie au cours d’un traitement par cytostatiques associés entre eux et à des molécules adjuvantes, l’établissement de l’imputabilité est délicat : délais

Posters d’introduction identiques, critères sémiologiques non spécifiques, critères d’imputabilité extrinsèques peu nombreux, tests allergologiques cutanés non réalisables avec les cytostatiques, tests de réintroduction à discuter selon la balance bénéfices/risques. Observations.— Une femme de 41 ans consultait pour des lésions cutanées chroniques sensibles au niveau des cuisses et des fesses, évoluant par poussées sur les zones déjà atteintes et sur des zones précédemment indemnes, rythmées par les cures de cyclophosphamide pour une sclérose en plaques. Les lésions réapparaissaient 12 heures après chaque traitement par ondansétron, méthylprednisolone, mesna et cyclophosphamide, sans autre prise médicamenteuse et régressaient en sept jours avec une pigmentation brunâtre séquellaire. À l’examen, elles étaient arrondies, érythémateuses à centre violacé, groupées sur les faces latérales des cuisses, les fesses, sans atteinte muqueuse. L’aspect clinique évoquait un érythème pigmenté fixe (EPF), malgré un examen histopathologique non spécifique. Les tests épicutanés en peau saine et lésée avec le mesna, le sétron et le corticoïde purs étaient négatifs à 48 et 72 heures, comme les prick tests lus à 24 heures avec ces produits purs, dilués à 1 et 10 %. Les tests par injection intradermique des produits aux mêmes dilutions étaient positifs pour le mesna pur à 24 heures. Un test de réintroduction réalisé avec une hyperhydratation remplac ¸ant le mesna n’entraînait pas de rechute. Le diagnostic d’EPF au mesna étant retenu, les cures suivantes furent administrées avec une hyperhydratation majorant la durée d’hospitalisation. Discussion.— L’EPF est défini par la survenue brutale de plaques ovalaires centimétriques érythématoviolacées, sensibles, évoluant par poussées rythmées et réactivées aux même localisations par les prises médicamenteuses, avec pigmentation séquellaire. L’histopathologie montre une vacuolisation des cellules basales et une nécrose kératinocytaire. Barbituriques, sulfamides, cyclines et carbamazépine sont le plus souvent responsables. Le mesna prévient les cystites hémorragiques du cyclophosphamide. Peu d’effets secondaires cutanés lui ont été rapportés : dans deux cas, le mesna induisait un EPF avant l’administration du cyclophosphamide, mais dans un cas, les tests épicutanés et la réintroduction du cyclophosphamide étaient nécessaires. Aucun EPF n’a été rapporté avec le cyclophosphamide, deux avec un sétron administré seul. Conclusion.— Dans notre cas, l’imputabilité du mesna dans la survenue de l’EPF a été établie d’après le test par injection intradermique, la littérature et le test de non-réintroduction. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.532 P380

Efficacité du zinc pour la prévention des éruptions papulo-pustuleuse secondaires aux inhibiteurs de l’EGFR : notre expérience

A. Tuneu ∗ , A. Jaka , H.-A. Borja , E. Del Alcazar , B. Aseginolatza , M. Arregui Service de dermatologie, Hospital Donostia, San Sebastián, Espagne ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Anticorps monoclonaux ; Cancer colorectal ; Inhibiteurs de l’EGFR Introduction.— Les inhibiteurs des récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR) sont utilisés de plus en plus pour le traitement des tumeurs solides à un stade avancé. Il existe deux types d’inhibiteurs : les anticorps monoclonaux et les inhibiteurs de tyrosine kinase. Dans les deux types, l’effet secondaire principal est la toxicité cutanée, surtout l’éruption papulo-pustuleuse, qui se produit chez plus de 80 % des patients. Cette éruption cause une altération significative de la qualité de vie, qui peut même conduire à l’arrêt du traitement du cancer.

B289 Matériel et méthodes.— Le zinc par voie orale a été utilisé dans le traitement de l’acné par leur activité anti-inflammatoire, avec peu d’effets secondaires. Nous avons proposé son utilisation comme traitement préventif de l’éruption papulo-pustuleuse chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique qui devaient commencer le traitement avec des anticorps monoclonaux dirigés contre l’EGFR. Il s’agissait d’une étude quasi-expérimentale, non randomisée, avec 73 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique traités avec anticorps monoclonal anti-EGFR. Les patients étaient divisés en deux groupes : le groupe qui avait été traité avec du zinc par voie orale (groupe 1) et le groupe qui n’a rec ¸u aucun traitement (groupe 2, le contrôle). Observations.— À notre connaissance, c’est la première étude réalisée avec du zinc par voie orale dans ces conditions. Résultats.— La fréquence de l’éruption était de 83,8 % dans le groupe 1 et 90,9 % dans le groupe 2 (p = 0,5). En ce qui concerne la gravité de l’éruption la différence n’était pas statistiquement significative. Presque la moitié des patients dans chaque groupe avait une éruption cutanée légère (grade I et II), 48 % dans le groupe 1 et 63 % dans le groupe 2 (p = 0,14). Discussion.— Les thérapeutiques ciblées anticancéreuses reposent sur des mécanismes d’action très différents de ceux des chimiothérapies conventionnelles. Ces médicaments entraînent de nouvelles toxicités, notamment cutanées. La principale complication cutanée des agents anti-EGFR est une réaction papulo-pustuleuse. Aujourd’hui il n’existe aucun traitement pour prévenir cette éruption. Conclusion.— Selon notre étude, le traitement avec du zinc par voie orale n’a pas empêché l’apparition de l’éruption papulo-pustuleuse secondaire à un traitement par anticorps antiEGFR. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.533 P381

Pustules non folliculaires induites par les anti-EGFR夽 F. Fichel a,∗ , P. Moguelet b , T. Andre c , S. Aractingi d Service de dermatologie, CHU de Reims, Reims, France b Service d’anatomie pathologique, hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France c Service d’oncologie, hôpital Saint-Antoine, AP—HP, Paris, France d Service de dermatologie, hôpital Cochin, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant.

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Mots clés : Anti-EGFR ; Pustules amicrobiennes ; Toxicité cutanée Introduction.— La toxicité cutanée des thérapies ciblées anticancéreuses et en particulier des anti-epidermal growth factor receptor (EGFR) a une importance particulière dans la prise en charge des patients car sa présence et sa sévérité sont corrélées à la réponse au traitement. Les pustules sont un signe majeur de cette toxicité. Elles correspondent à une folliculite neutrophilique aseptique. Nous rapportons le cas singulier de pustules palmaires induites par ce traitement. Observations.— Un homme de 61 ans était adressé pour des lésions des mains évoluant depuis octobre 2011. Il était suivi depuis 2007 pour un adénocarcinome du côlon avec métastases hépatiques. Après échec de plusieurs lignes de chimiothérapie, le panitumumab et l’irinotécan avaient été introduits en juillet 2011. En décembre 2011, l’examen montrait des pustules des paumes et des doigts mais aucune sur la face latérale des doigts et paumes. L’ombilication centrale des pustules était suivie par la formation de croûtes. Il avait une alopécie, une hypertrichose des cils et sourcils et une folliculite modérée du tronc partiellement contrôlée par la doxycycline, secondaires à la toxicité du panitumumab.