Le syndrome de Fanconi : un nouvel effet indésirable rénal induit par le vémurafénib

Le syndrome de Fanconi : un nouvel effet indésirable rénal induit par le vémurafénib

S402 P192 Association d’un mélanosis cutis diffus et d’un syndrome d’activation macrophagique chez un patient avec mélanome métastatique en échappeme...

61KB Sizes 0 Downloads 140 Views

S402 P192

Association d’un mélanosis cutis diffus et d’un syndrome d’activation macrophagique chez un patient avec mélanome métastatique en échappement thérapeutique au vémurafenib : premier cas rapporté夽 L. Legendre ∗ , M.P. Konstantinou , C. Paul , N. Meyer , Roche BMS , BMSAmgen , AmgenGsK , GsK Dermatologie, université Paul-Sabatier, CHU de Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le syndrome d’activation macrophagique (SAM) est une pathologie auto inflammatoire rare et potentiellement létale, définie par des critères clinico-biologiques et cyto-histologiques. Nous rapportons le cas d’un patient présentant un tableau de mélanosis cutis et de bicytopénie fébrile, dans le cadre d’un mélanome métastatique traité par vémurafenib, conduisant au diagnostic de SAM secondaire. Observations Un patient de 59 ans, présentait un mélanome métastatique avec localisations hépatiques, spléniques et ganglionnaires. Il était traité par vémurafenib en réponse partielle depuis 16 semaines. Il était hospitalisé en urgence devant une altération de l’état général, une fièvre à 39 ◦ C, un ictère, une mélanose diffuse d’apparition brutale, une mélaninurie macroscopique et une polyadénopathie. Le bilan retrouvait un syndrome inflammatoire biologique, une insuffisance hépatique, une bicytopénie, une hyperferritinémie à 2,5 N avec hypertriglycéridémie à 2 N. le bilan infectieux bactérien et viral (sérologies VIH, VHB, VHC, VZV, parvovirus B19 et PCR EBV et CMV) était négatif. Une antibiothérapie large spectre était inefficace. Le scanner corps entier confirmait une progression métastatique intrahépatique et intrasplénique. Un myélogramme montrait des images d’érythrophagocytose et des macrophages chargés d’inclusions pigmentaires. L’évolution était rapidement fatale malgré un traitement par dexamethasone. Discussion Nous rapportons, à notre connaissance, le premier cas de SAM associé à un mélanosis cutis diffus dans le cadre d’un mélanome métastatique en échappement thérapeutique au vémurafenib. Le mélanome métastatique est une cause rare de SAM secondaire. Dans la littérature, il a été décrit chez trois patients, par une seule équipe. Le melanosis cutis diffus est une présentation rare de mélanome métastatique, correspondant histologiquement à la phagocytose de la mélanine dermique libérée par la lyse tumorale. Dans ce cas, l’image médullaire de macrophages chargés d’inclusions pigmentaires nous incite à émettre l’hypothèse d’un lien étiopathologique entre le SAM et le melanosis cutis. Conclusion Premier cas de SAM associé à un mélanosis cutis diffus dans le cadre d’un mélanome métastatique en échappement thérapeutique au vémurafenib. Mots clés Mélanome ; Mélanosis cutis ; Syndrome d’activation macrophagique Déclaration d’intérêt N. Meyer, consultant ; les autres auteurs n’ont pas de lien d’intérêt à déclarer en relation avec cette communication. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.392 P193

Le syndrome de Fanconi : un nouvel effet indésirable rénal induit par le vémurafénib夽 D. Denis-Maurice Mac Carthy 1,∗ , N. Franck 1 , F. Fichel 1 , C. Levi 2 , N. Dupin 1 1 Dermatologie, hôpital Cochin, Paris, France 2 Néphrologie, hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris, France

JDP 2014 ∗

Auteur correspondant.

Introduction Le vémurafénib est un inhibiteur de BRAF, validé dans le traitement du mélanome stade IIIC-IV présentant la mutation BRAFV600 . Récemment ont été rapportés des cas de toxicité rénale. Nous rapportons le premier cas de syndrome de Fanconi induit par le vémurafénib. Observations Un patient de 74 ans débutait une première ligne de traitement par vémurafenib pour un mélanome stade IV (métastases ganglionnaires et hépatiques) présentant la mutation V600K. Il était traité par hydrochlorothiazide, olmesartan, amlodipine et sotalol pour une hypertension artérielle et une arythmie cardiaque depuis plusieurs années. À j9, il présentait un rash fébrile associé à une hyper-éosinophilie, compatibles avec un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse. À j12, apparaissaient une hypokaliémie, avec kaliurèse excessive, persistant malgré une supplémentation orale et intraveineuse et l’arrêt du diurétique thiazidique. Le profil électrolytique montrait une hypophosphatémie, une hypouricémie et une hypocalcémie, associées à une hyperphosphaturie, une glycosurie, une hyperuricurie et une hypercalciurie. Le diagnostic de syndrome de Fanconi était établi. Il existait une discrète protéinurie sans insuffisance rénale, la biopsie rénale n’était donc pas réalisée. L’arrêt du vémurafénib, à j19, permettait une régression de la fièvre, de l’éruption cutanée, de l’hyperéosinophilie et une normalisation du profil électrolytique en sept jours. Du fait d’une très bonne réponse tumorale, celuici était réintroduit à mi-dose à j29. Vingt et un jours plus tard, le syndrome de Fanconi récidivait, sans fièvre, ni éruption cutanée, ni hyperéosinophilie. Le vémurafénib était alors définitivement arrêté, permettant une normalisation de la kaliémie en cinq jours. Le dabrafénib, autre inhibiteur de BRAF, était introduit, sans récidive de syndrome de Fanconi jusqu’à ce jour (neuf semaines de traitement à ce jour). Discussion Ce cas est, à notre connaissance, le premier cas de syndrome de Fanconi apparu sous vémurafénib : les arguments chronologiques (apparition et récidive du syndrome de Fanconi après introduction du vémurafénib, régression à l’arrêt du traitement) et l’absence d’autre cause de tubulopathie proximale sont très en faveur d’une imputabilité du vémurafénib dans la survenue du syndrome de fanconi, comme cela a été rapporté avec le tenofovir ou le cisplatine. Récemment ont été rapportés des cas d’altération de la fonction glomérulaire ou d’insuffisance rénale aiguë sous vémurafénib, dont la physiopathologie reste inconnue. Conclusion Nous recommandons la surveillance du profil électrolytique sanguin et urinaire des patients sous vémurafénib, la survenue d’un syndrome de Fanconi devant faire discuter l’arrêt du vémurafénib et le relai par un autre inhibiteur de BRAF. Mots clés Effet indésirable ; Mélanome ; Syndrome de Fanconi ; Vémurafénib Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.393 P194

Insuffisance rénale aiguë sous vémurafenib révélant une maladie de Berger E. Andrieu ∗ , F. Al Saif , A.B. Duval Modeste , P. Joly Dermatologie, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le vémurafenib est une thérapie ciblée inhibitrice sélective de la voie BRAF utilisée dans le traitement du mélanome métastatique. Les effets secondaires les plus fréquents sont cutanés. Nous rapportons un cas d’insuffisance rénale aiguë au vémurafenib.